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Ma maman et alcoolique et je ne sais plus quoi faire...

39 ans En Belgique 105
Bonsoir à tous,

Si je viens vers vous ce soir, c'est parce que je ne sais plus quoi faire!...

Je m'explique et me présente en qqmots pour ceux qui ne me connaisse  
pas... Je vais avoir 26 ans, je suis maman d'un petit garçon de 8 mois et je suis mariée.
Je suis fille unique (autant le préciser) et mes parents m'ont eu très jeune (maman 17 ans et papa 20 ans) et je ne vais malheureusement pas bien!.

J'ai tjs eu de très bonne relation avec ma maman, peut etre meme trop proche. Toutes mon adolescence, elle a joué le role de "maman-copine" et ça m'allait très très bien.
Ma maman a perdu la sienne alors qu'elle n'avait que 26 ans (je pense) et j'en avais 8. Cela va faire 18 ans dans quelques jours et elle ne l'a toujours pas accepter...
Je pense que c'est pour cela que nous avons tjs été proche.
Jusqu'au jour où j'ai rencontré mon 1er Vrai amour, j'avais 16 ans et demi, mes parents l'ont tout de suite bien accepté et c'est très bien passé, jusqu'au jour où nous avons décidé de nous mettre en ménage, là ma maman a commencé à devenir de plus en plus envahissante. Elle sonnait pour rien, venait tous les jours... c'était de pire en pire. Mon compagnon de l'époque me remontait tellement la tête que je devenais vraiment méchante avec. Après 5 ans de relation, un beau jour, ca s'est terminé, j'ai cru que les choses allait allermieux puisque je revenais vivre chez mes parents, mais pas du tout, ma maman a commencé une depression (elle s'est disputée avec sa soeur qui l'a "bouffait et l'écrasait sans cesse, des gens de ma famille sont décédé...
39 ans En Belgique 105
Et bizarrement elle n'accepte pas du tout la mort des gens...
Après qq mois, j'ai pris mon propre appart, pour avoir mon indépendance et pour moi, elle remontait la pente...
J'ai rencontré mon compagnon actuel (et mari) et qq mois après notre rencontre, elle a avoué à mon mari qu'il lui arrivait de boire en cachette, c'était il y a 4 ans et demi.
Jusque là, personne ne l'avait remarqué.
Mais depuis, c'est la descente aux enfers... un jour sur deux elle est dans un état pas possible...
Des promesses, au départ, elle devait s'arrêter quand je serai enceinte, ensuite quand mon petit garcon viendrait au monde et puis elle décide de faire une cure, en avril de cette année, OUF, elle va s'en sortir, je lui écrit une belle lettre, lui repete que je suis fière d'elle, mon papa également, et puis meme pas 1 mois après elle replonge, je pense que ce n'est qu'une fois, mais ca recommence, et elle est de plus en plus méchante! VIs à vis de mon papa et de moi. TOut est tjs de notre faute, on est méchant avec elle, on ne l'a comprend pas... Je ne sais plus quoi faire, J'ai été gentille compréhensive, mais là, j'en suis arrivée à un point ou un jour je lui ai mis une giffle... tellement j'étaisà bout! Je ne sais vraiment plus quoi faire! C'est une égoiste qui ne pense à personne d'autre qu'à elle, elle dit adorer son petit fils (qu'elle garde mais j'hésite de plus en plus) mais elle ne fait aucun effort! Que dois je faire? Mon papa a baissé les bras à force de s'en prendre pleins la tete tous les jours!
37 ans rouen 774
L'alcool c'est un sale probleme... C'est dur a vivre pour la personne et son entourage...

Apres ça dépend si elle se reconnait alcoolique ou non. Dans beaucoup de cas, les alcooliques ne reconnaissent pas leur probleme et renvoient la faute sur les autres...

Apres, il faudrait qu'elle voit un psy et qu'elle retourne en cure, mais c'est a elle de faire la démarche pour qu'il y ait résultat... Elle ne doit pas le faire pour les autres car ça ne marche jamais...

Pis comme tu le soulignes, il y a le probleme du décès de sa mère auquel elle n'arrive toujours pas a faire face et qu'elle doit affronter avant tout...

C'est une épreuve difficile, courage :kiss:
60 ans 91 25732
Une personne alcoolique est avant tout une personne malade, dépendante non seulement de l'alcool mais surtout des substances chimiques que l'alcool fait fabriquer à son cerveau.

Ce que tu décris, je parle du fait qu'elle rejette la faute sur vous, est typique du comportement alcoolique. En fait c'est simplement parce qu'à force de conseils, d'amour, de mises en garde, de réprimandes... vous lui dites "tu vois nous on fait tout pour que tu t'en sortes" et elle vous répond "non vous ne faites rien puisque je bois toujours, vous me faites croire que vous êtes capables de m'empêcher de boire, mais je bois toujours, donc c'est votre faute puisque vous avez l'air de savoir parfaitement ce qu'il faut faire donc si je n'y arrive pas c'est parce que vous ne voulez pas m'aider correctement".

J'ai vécu ça avec mon mari, abstinent depuis bientôt 9 ans. Moi aussi je l'ai porté pendant près de 10 ans et à la fin c'était pire... Il a fait une 1e cure et s'est soulé dès le premier soir de sa sortie.

Alors j'en ai parlé à mon médecin m'a donné la solution. Il m'a dit que le problème d'alcool de mon mari c'était SON problème, pas le MIEN. Et que si mon mari voulait tomber, il fallait le laisser tomber. Quand il serait en bas, il aurait le choix, remonter ou y rester. Mais il devrait le décider seul. Alors je l'ai laissé tomber. Et il est tombé très bas. Et quand il a été au plus bas, qu'il a vu que je ne ferais rien du tout, à part être encore là, il a choisi de remonter.

Il faut laisser l'alcoolique "seul". Lui dire simplement que s'il a besoin on est là, mais qu'on sait qu'il boit, qu'on ne peut rien faire, que s'il tombe il se ramassera tout seul, qu'on lui tendra la main mais qu'on ne tirera pas pour le remonter.

Je crois que je n'ai jamais fait qq chose d'aussi difficile, mais c'est là que mon mari a commencé à comprendre que s'il ne faisait rien, personne ne ferait plus rien pour lui. Seul face à son problème il a bien été obligé de l'affronter.

La seule chose que je faisais c'est lui montrer que je n'étais pas dupe. Quand il disait qu'il n'avait pas bu, je lui disais que s'il voulait le croire, ça le regardait, mais que moi je ne le croyais pas. Par contre je ne lui reprochais plus son alcoolisme, plus de crises, plus de fouile pour trouver les bouteilles. En revanche j'exigeais qu'il jette les bouteilles vides au lieu de les planquer sous les meubles. Mais je ne lui reprochais que de ne pas ranger, pas de boire.

Et quand il me parlait de son alcoolisme je lui rappelais que j'avais essayé plein de choses mais que ce n'était pas mon problème mais le sien, et que je ne pouvais pas le guérir, que lui seul avait la solution.

Ca a fini par marcher... :D

L'alcoolique est un manipulateur, souvent malgré lui, comme toutes les personnes qui souffrent d'une conduite d'addiction.


Ce que je vais te dire est plus facile à dire qu'à faire, j'en sais quelque chose, mais il faut clairement que ta maman comprenne que vous allez la laisser gérer son problème seule, qu'elle a les solutions en main et qu'il ne dépend que d'elle de reconnaitre son problème et de se soigner. Mais pour vous c'est fini, ce ne sera plsu VOTRE problème, uniquement le SIEN. Et ensuite il faudra s'y tenir, ne plus la "gronder", ne plus lui reprocher de boire, ne pas rentrer dans son jeu de culpabilité. Si elle vous dit que c'est votre faute vous répondez juste que c'est vrai, que vous ne pouvez pas l'empêcher de boire parce que c'est elle qui décide de ce qu'elle fait et pas vous.

Il va falloir la laisser "tomber" si c'est ce qu'elle souhaite. Et ce sera à elle de décider si elle remonte.

Et je vous souhaite qu'elle le fasse.
60 ans 91 25732
Je n'ai pas parlé de tous les problèmes qu'a eus ta maman et que tu as évoqués, ça t'a peut-être choquée.

C'est qu'en fait, ça n'a pas vraiment d'importance à ce stade, ces problèmes il aurait fallu les régler avant. Le problème actuel c'est juste l'alcool. Elle a sans doute commencé à boire à cause des problèmes (comme mon mari : divorce difficile des parents, décès de ses proches, famille où il y a eu bcp de choses très difficiles à vivre, perte de son boulot...) mais là son souci c'est l'alcool et c'est tout. Elle ne boit plus pour oublier ses problèmes ou trouver la force de les affronter. Elle boit parce qu'elle est dépendante et qu'elle a "besoin de sa dose" comme un toxicomane, pour que son organisme fabrique ce dont elle a besoin.

J'ai expliqué sur Santé le mécanisme chimique de l'alcoolisme, en gros l'alcool empêche le cerveau de fabriquer une substance, le cortisol, qui est une hormone régulatrice de l'humeur. A la place, grâce à l'alcool, le cerveau fabrique un leurre donc la composition chimique est proche de la morphine. Le malade a de plus en plus besoin de cette substance et il lui faut de plus en plus d'alcool pour la fabriquer. Donc il boit de plus en plus.

Ses problèmes ne comptent plus vraiment, et même les proches ne comptent plus vraiment, sauf s'ils peuvent être un vecteur pour obtenir de l'alcool.

C'est pour ça que je dis que les problèmes, dans un premier temps, sont secondaires. Il faut d'abord traiter la dépendance car tant qu'elle sera là, le raisonnement n'est pas possible pour le malade, sauf temporairement, juste pour que les proches "lui foutent la paix". :?
60 ans 91 25732
Pour ton fils, personnellement je ne lui en laisserais pas la garde, je sais de quoi est capable un alcoolique (pas de lui faire du mal volontairement, mais par imprudence, certainement).

Ca ferait d'ailleurs partie de la phase "je te laisse tomber si tu veux tomber". Je lui dirais qu'elle n'est pas pour le moment apte à s'en occuper car elle ne présente pas des conditions de sécurité suffisantes pour lui en raison de son alcoolisme (et surtout on appelle ça par son nom, pas de "ta maladie" ou "ton problème". On n'en fait pas une litanie non plus mais quand on a besoin de nommer le problème, on l'appelle par son nom, si elle nie, on lui dit qu'elle fait comme elle veut mais que nous on sait de quoi il s'agit et c'est tout).

On n'aide pas un alcoolique avec des raisonnements, des mots d'encouragement, des engueulades ou des jugements. On l'aide en le mettant seul face à son problème pour qu'il comprenne qu'il est le seul à pouvoir s'en sortir.

Et pardon pour les pavés. :oops:
2137
Je n ai pas d alcoolique dans ma famille, mais des drogués oui, je voulais juste t ecrire que je te soutient dans ta douleur car c est vraiment difficile de gerer ce genre de situation surtout quand la personne ne semble pas vouloir s en sortir pour le moment, mais je ne pourrais pas ecrire et dire mieux que patty, vraiment Patty ta reponse m a touché et la force de tes mots me pousse à garder ce que tu as dit dans un coin de ma tete au cas ou..
43 ans 2505
J'ai été confronté à l'alcoolisme de mon père lorsque j'avais 12 ans.
J'ai été placée en famille d'accueil pendant plusieurs mois.

Je ne peux qu'appuyer tout ce qu'a dit Patty car pour mon père, c'est ce qui a fonctionné.

Ma mère a essayé pendant des mois de faire réagir mon père en le surveillant, en lui parlant, en essayant de lui faire comprendre à grand coup de discussion. ça a finit par ma mère à l'hôpital car à la fin il s’engueulait et mon père lui tapait dessus (bon elle le provoquait et il répondait)

Arrivé à un moment donné, mon frère est parti en foyer de jeune travailleur et moi placée ailleurs, donc mon père il s'est retrouvé tout seul avec ma mère.
Et ma mère, elle a fait ce que Patty préconise.
Elle a arrêté de s'en occuper, elle a été dans une association d'alcoolique qui l'ont aidé à avoir un comportement différent afin de pouvoir affronter l'alcoolisme de mon père.

Et bha, mon père est abstinent depuis 16 ans (si je ne me trompe pas dans les chiffres).
Le fait de se retrouver seul à gérer sa dépendance a je pense été l'électro choc (et j'en ai discuté quelque fois avec lui, il m'a confirmé que c'était bien cet élément qui l'a fait se rendre compte et qu'ensuite il s'est soigné car personne ne l'aurait fait pour lui)

Et je ne laisserai pas mon fils non plus à ma mère alcoolique, c'est dangereux.

Courage pour la suite, je sais à quel point c'est difficile pour l'avoir vécu (mais pas au même âge donc je n'avais pas la compréhension que j'en ai aujourd'hui)
42 ans 22/29 2570
L'alcoolisme est un fléau dans une famille.
Mon père est alcoolique. A la maison, ya toujours eu des apéros et du vin à table.
Mon père a sombré de plus en plus au fil des ans pour plusieurs raisons : engueulades en continu avec ma mère, stress au boulot... On le retrouvait par terre en pleine nuit. Pas la joie du tout. Rien n'y faisait, il ne comprenait pas qu'il avait un problème. Il disait qu'il ne buvait pas beaucopup et que ce n'était pas dramatique. Bref, le déni total.
Jusqu'au jour où il a été opéré pour une tumeur. Il a dû être hospitalisé pendant 3 semaines. Le sevrage a eu lieu dès le 2ème jour. Il tremblait, hallucinait, criait. On a même dû l'attacher. :? Un cauchemar. Ca a duré 5 jours comme ça.
Suite à son opération, il n'a plus bu. Il tient pour le moment. Il s'est rendu compte de son alcoolisme suite au seuvrage. Il se souvient de tout : de la douleur, de ses crises, du fait d'être attaché... Ca l'a qand même traumatisé.
Il est toujours en convalescence suite à son opération.
On le soutient mais on a tous peur qu'il replonge une fois sa maladie complètement guerrie.
Seul l'avenir le dira...
Sans cette opération, jamais il n'aurait pris la décision d'arrêter de boire.
D
42 ans 21 976
+1 pour patty.

Travaillant régulièrement dans un service de cure alcoolique, si tu as des questions sur comment ça se passe on peut en parler.
Mais en effet, c'est à ta maman de se prendre en main: sa guérison (ou non) lui appartient, vous pouvez la soutenir mais vous n'êtes responsable de rien

Par ailleurs, non, à ta place je lui confierais plus mon fils. Question de priorité. Désolée pour elle, la sécurité du petit passe avant tout.

plein de courage à toi et ton papa
40 ans ici et ailleurs... 1068
Patty a tout résumé, et ses propos m'ont aidé aussi à une certaine époque..
Mon conjoint est abstinent depuis 20 mois. J'ai essayé de l'aider pendant sa maladie, des engueulades au soutien, du chantage, des ultimatums.. bref, il a arrêté seul. Un soir, il s'est pris une dernière mine, en se disant que demain, il essayerait d'arrêter, sans conviction.. 3ème tentative d'arrêt.. pour l'instant, celle ci est la bonne.
Il n'a pas bu une seule goutte depuis 20 mois, et pourtant les occasions sont présentes tous les jours (week end, repas, mariages,..), il me dit qu'il l'a fait pour moi, mais il a décidé SEUL. Quelques jours avant sa décision, j'avais décidé de le quitter, ne voulant pas reproduire le schéma de ses parents (père alcoolique jusqu'à son décès, mère soumise).
Fais ce que les filles t'ont dit. Coupe les contacts, prends des nouvelles par ton père, mais laisse ta mère seule devant son problème. Tu te feras surement traiter de tous les noms, mais il n'y a que comme cela qu'elle pourra s'en rendre compte. Et pour ton petit, je ne le laisserais pas à quelqu'un qui boit.. question de sécurité..
A
40 ans 3124
Vos témoignages sont vraiment touchants, merci à vous de vous livrer ainsi...

J'ai un tres bon ami qui est alcoolique, qui fume quotidiennement des pétards aussi, qui prend occasionnellement de la coke...m'enfin son problème principal c'est l'alcool.

Cet ami(qui est le meilleur ami de mon copain) ne veux pas s'en sortir, il a conscience de son problème, il en rigole même beaucoup, fais du second degré avec, il ne se caracterise d'ailleur que comme un "alcolo", mon copain et moi ne cautionnons pas et mon mec n'est pas trop du genre à creuser avec son meilleur pote, il a un peu baissé les bras, pour lui D est une cause perdue...du coup, comme c'est une cause vaine pour lui, il lui sert de taxi des que D à besoin de sa bouteille...


Avec D on a tres vite sympathisé, je l'aime bien et ça m'attriste de le voir s'enfoncer un peu plus chaque jour...en plus dernièrement il a appris que son papa avait un cancer du poumon bien avancé, je le sens tres mal...

J'aimerai vous faire un rapide portrait de D, non pas pour le juger, c'est mon ami, je ne le juge pas, mais pour l'aider et aussi afin que vous cerniez un peu le "personnage" :

D ne bosse pas depuis plusieurs année, il vit dans un appart et c'est son pere qui paie le loyer, edf et tout le reste, son pere lui fais quelques courses...D est souvent ingrat avec son pere qu'il traite fièrement de "porte monnaie sur patte", à côté de ça, il aime son pere plus que tout, l'appelle tous les jours et depuis que son pere est malade est a son chevet tous les jours...et pourtant, lui si passionné, si expressif par moment se gache ainsi en ne faisant rien de sa vie.

D a vécu 7 ans avec une fille...sans la juger cette fille se drogue, a de gros probleme de tca et a un gout prononcer pour le sadisme...Entre elle et lui c'est jamais sain et normal, il se passe toujours un truc abacadabrant...côté amour, c'est pas ça non plus...

J'aimerai l'aider, vraiment...

Est-ce que vous connaissez d'ailleurs le backlofene?
A
40 ans 3124
Je m'excuse aupres de la protagoniste de ce post, d'avoir un peu "squatter" son post, j'ai pas voulu refaire un post...
39 ans En Belgique 105
Merci à tous,

ca me touche vraiment et je me sens bien de vous en parler...

En fait j'ai oublié également des petites choses dans mes explications...

Ma grand mère est décédée à 56 ans suite à l'alcool!!!
Elle tombait très souvent et là elle a fait une commotion qui n'a pas été vue à l'hopital et voilà...

Alors chose que je ne comprend vraiment pas et que je ne supporte pas, c'est que ma maman s'est retrouvée un jour à ma place... a cacher les bouteilles chez elle, à vider les bouteilles dans l'évier, à rouspèter sur ma grand mère et surtout à en pleurer de ne savoir rien faire!...
Comment devenir alcoolique alors qu'elle a vu les dégats que ca pouvait occassioner!

Sinon, je pense que mon papa au fond essaye de faire comme Patty a expliquer la laisser faire, à ses risques et périls qqpart!.. meme si il garde un oeil ouvert quand meme!
Il a les clés de toutes les armoires, caves etc..
Moi en ce qui concerne mon fils, je suis mal en fait, elle ne boit pas tout le temps quand elle l'a et puis mon papa est là et est toujours derrière elle, mais je ne veux pas empecher mon papa de voir son petit fils a cause d'elle! Il n'a pas le droit d'etre puni pour ses conneries à elle!...
Ma vraie maman me manque, avoir de chouettes conversations avec elle me manque! J'ai besoin d'elle et je sens que chaque jour je la perd de plus en plus... J'ai beau lui dire, j'ai l'impression que ca ne la touche meme pas!
60 ans 91 25732
Comment être devenue alcoolique alors qu'elle a vu sa propre mère qui l'était ? Parce que souvent, pas systématiquement mais souvent, on retrouve chez l'alcoolique une prédisposition familiale à la maladie alcoolique. Certains médecins avancent l'hypothèse d'une anomalie génétique qui prédisposerait à l'alcoolisme, mais pour le moment rien n'est prouvé.

Dans le cas de mon mari, son père avait été alcoolique et ça ne l'a pas empêché de le devenir aussi.

Quand tu dis que tu as l'impression que quoique tu lui dises, cela ne la touche pas, tu es malheureusement dans le vrai. :? Quand on souffre d'une conduite d'addiction, la seule chose essentielle dans la vie est de se procurer "sa dose". Tout le reste est accessoire. Y compris ceux qu'on aime, parce que l'amour n'a pas vraiment de place dans l'addiction, le malade n'est plus capable de l'exprimer correctement et lorsqu'il l'exprime, souvent il ment pour obtenir quelque chose, notamment de l'alcool ou les moyens de s'en procurer, ou encore pour qu'on lui fiche la paix.

J'ai été très choquée quand mon mari, plusieurs mois après avoir arrêté de boire, m'a expliqué qu'en fait je ne comptais plus vraiment pour lui à cette époque (pas plus que sa mère, son père ou ses frères et soeurs), ou en tout cas bien après l'alcool. Je ne comptais que parce que j'étais un moyen, financier notamment, pour lui faire obtenir sa dose. Idem pour les autres. Nous lui servions aussi à déverser sa culpabilité.

Ta maman ne fait pas exprès de réagir comme cela, les choses ne peuvent plus la toucher comme si elle ne buvait pas, car son raisonnement est faussé par la maladie alcoolique et le besoin qu'elle a de boire pour que son cerveau fabrique cette substance qui lui permet de ne pas souffrir car la souffrance est réelle, tant mentale que physique.

Il ne faut jamais oublier qu'avant tout un alcoolique est un malade, mais la particularité de cette maladie est qu'il n'y a pas de médicament (des aides au sevrage oui), que seul le malade peut décider de s'en sortir et qu'il est seul à pouvoir gérer l'après alcool.

Il faut que ta maman se retrouve confrontée à une situation qui va créer un "déclic". Mais il n'y a pas de situation type, pas de moyen de savoir quand ça va se produire (et meme si ça va se produire :? ).
B I U