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enfant atteint d'une déficience intellectuelle

38 ans Plus loin vers l'ouest 3057
Je me suis toujours posé cette question et aujourd'hui je travaille auprès de ce public adulte et le choix est fait, si je devais être confronté à ce choix, je  
sais que j'avorterais.

Ma petite soeur, décedée depuis 5 ans, était polyhandicapée suite à une erreur de l'équipe médicale à sa naissance, Là le choix n'a pu être fait, elle était là avec ses différences. Il a fallu surmonter l'annonce du handicap, puis surmonter aussi toutes les compliactions que cela à engendré. Elle a vécu dans la douleur, mais elle nous a apporté tellement de choses, bien sur mes parents n'ont jamais regretter cette enfant, mais ils ont souffert de cette situation pendant 9 ans. Sa mort à été une chose attroce qu'on ne peut pas qualifier mais cela à été un soulagement pour elle et pour nous parce qu'elle ne souffre plus.

C'est une question délicate, propre à chacun. Pour ma part, je connais les difficultés qui peuvent être liées à ce handicap et je ne serais pas capable d'affronter cela au quotidien.

Je cotoie les familles de ce public chaque jour, souvent les parents n'ont pas pu savoir qu'il y avait une déficience pendant la grossesse, car il n'y avait pas toute la technologie qu'il y a ajourd'hui. Mais il y a aussi des accidents pendant l'enfance qui font que le handicap est là. Les parents culpabilisent beaucoup, il y en a qui nous disent qu'ils ne regrettent pas leur enfant mais s'ils avaient su comment cela allait évoluer peut être qu'ils auraient eu recours à l'avortement.
Il y a une maman qui m'avait dit " qui suis je pour decider si un enfant handicapé doit vivre ou non ?" cette phrase m'a longuement questionnée. Parce que chaque personne est différente, l'handicap est différent d'une personne à l'autre, le degré d'autonomie ou de dépendance aussi etc.... Certains s'en sortiront très bien en société, avec les amménagements adéquats, d'autres non. Et cette même maman a rajouté " C'est difficile de vivre cela mais il a l'air heureux, et si demain je dois mourrir je sais qu'il pourra se debrouiller seul pour plein de choses,parce que je me suis battue pour ça".

Un papa m'avait dit " si on ne veut pas d'un enfant handicapé cela voudrait dire qu'aucunes personnes en situation d'handicap ne devrait vivre", ces parents savaient avant la naissance que leur fille était déficiente, ils l'ont gardé parce que c'était leur bébé avec ou sans handicap, c'était leur fille. Apparemment pour eux la question s'est pas posé elle était là, point.

Les avis divergent selon les gens et aucuns cas je ne porterait un jugement sur ces parents, je sais seulement que si celà devait arrivé je ne le garderais pas.
Mais si, par accident, mon enfant devenait déficient au cours de sa vie, je ferais tout mon possible pour son avenir, parce que, comme il été dit plus haut, nous ne sommes pas immortels.
40 ans Je suis ici. 846
Nancy, as-tu connaissance de l'affaire Nicolas Perruche et de l'arrêt du même nom? Dans le cadre de ton exposé, ça pourrait être intéressant d'en parler:

http://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_Perruche

Je te laisse chercher sur le net les articles liés à cette histoire ;)
40 ans Je suis ici. 846
Je me rappelle d'un reportage diffusé dans l'émission Zone Interdite dont le titre était "Bébé, je t'aimerais toujours" qui traitait de l'interruption médicale de grossesse. C'était passionnant et très émouvant. Mais il date de 10 ans, j'ignore si on peut le retrouver...
S
101 ans 4480
Vaste question...
Tout dépend du degré de handicap en fait...

Malheureusement, in utero, et même après la naissance, on n'a pas les moyens de savoir à quel degré sera handicapé l'enfant.

Pour avoir pas mal cotoyé des adultes polyhandicapés (voire même encéphalopathes), je sais à quel point c'est difficile pour la personne ET son entourage.

Mais en même temps, c'est l'enfant que l'on porte, que l'on a désiré.

Bref, terrible dilemme. Et j'avoue que je serai incapable de répondre à ça.
39 ans 15
Je côtoie des enfants handicapés moteur et/ou cérébraux toute la journée au travail, ainsi que dans ma famille.
Et je suis restée plusieurs mois dans un centre de rééducation en tant que patiente.

Je ne sais pas quelle décision je prendrais si j'étais dans le cas d'une maman enceinte d'un enfant handicapé. Et j'espère ne jamais le savoir.
Et "déficience intellectuelle", ça regroupe pas mal de choses, et effectivement, in utero, impossible de connaître le dégré du handicap.

Ils m'apportent beaucoup et j'aime travailler avec eux.
Mais arrivés à la maison, c'est différent. Suivant le handicap, cela peut être très lourd pour la famille et je peux comprendre que tout le monde ne puisse pas supporter ça. Ni physiquement, ni moralement.

Il y a beaucoup de choses à prendre en compte: évidemment la nature et le degré du handicap, le suivi propre à chaque enfant, et son avenir, quand ses parents ne pourront plus s'en occuper.

Il faut juste se dire que les parents qui en viennent à une telle décision ne doivent pas être jugés car cela reste un grand traumatisme pour eux et que malheureusement, si beaucoup de personnes ont des préjugés sur les personnes handicapés, beaucoup en ont également sur les parents qui décident de stopper la grossesse car leur enfant est handicapé.
S
101 ans 4480
LesMainsSales a écrit:

Il faut juste se dire que les parents qui en viennent à une telle décision ne doivent pas être jugés car cela reste un grand traumatisme pour eux et que malheureusement, si beaucoup de personnes ont des préjugés sur les personnes handicapés, beaucoup en ont également sur les parents qui décident de stopper la grossesse car leur enfant est handicapé.


Rien à rajouter... ;)
R
39 ans 15384
Franchement,je ne pourrais pas garder un enfant lourdement handicapé,j'avorterais. Ca m'arrachera le coeur,j'en souffrirais énormément,mais je n'aurais jamais les épaules et chéri aussi,pour bon nombre de raisons,ma propre santé en tête ...
60 ans Région parisienne 2154
houlà ! Si j'ai compris, la question s'adresse aux personnes qui aprouvent l'avortement en cas de handicap décelé in utérus. Qu'il s'agisse ou non de leur enfant.

Alors moi je te conseillerais de réfléchir sur ton besoin d'idéaliser ces personnes "extraordinaires". Je travaille dans le monde du handicap, avec des ados. Il y en a des cons, des chieurs, des sympas, des avec lesquels on se sent en phase... bref des personnes. Et pas si extraordinaires que ça, même si différentes.
W
45 ans 10
je vais vous raconter un peu ma vie, mais vous allez comprendre.
j'ai 2 enfants la première née a 28 SA suite a une erreur medicale, et le deuxième né a 32SA (abonnée a la pré éclampsie). pour la première pas de soucis, par contre pour le deuxième, c'est devenu plus compliqué...
a 28 SA lors d'une énnième echographie, il n'ont pas vu le corp calleux de mon fils. On nous a redirigée vers un service specialisé, ou on nous a dit après un echographie que le corps calleux étais la mais plus petit que la moyen. j'ai oublié de vous dire que le corp calleux et une partie du cerveau qui fait la liaison entre les 2 hémisphere cerebraux. on nous a conseillé d'avorter!! mais a coté de ca on nous a expliquer qu'il y avais des gens qui n'avais pas de corps calleux et qui étais tout a fait normaux, toujours a coté de ca, il n'avais pas d'etude d'effectuer, ou tres peu sur le probleme de mon fils, et qu'on allais faire d'autre analyses, entre autre une IRM foetale pour voir si il n'y avais pas d'autre problemes qui pourrais entrainer un handicape. j'ai aussi fait une amniosynthese ou il n'y avais rien d'anormale.
avec mon mari, on avais pris le risque de le garder. et aujourd'hui mon fils est tout a fais normale. Il faut aussi se mefier des medecin qui se couvre aussi.
B I U