Avis au Garcon-manqué

Un peu des deux,en fait ...
Oui,je me sens vraiment plus femme avec par exemple un joli haut décolleté et un maquillage soigné,ca m'aide. Très longtemps j'ai eu des complexes qui me bouffaient la vie,je m'habillais large et terne pour me cacher,zéro maquillage et coiffure ultra classique genre deux coups de brosse,et mieux "montrer" ma facon d'être féminine ca me fait du bien,oui.
Surtout me la montrer a moi.
Ca ne veut pas dire que sans maquillage et pas coiffée je ne me sens pas femme,comme j'ai dit plus haut,je n'ai jamais douté de mon genre! Mais oui,montrer mes atouts de fille ( visage,hanches larges,jolie poitrine ) ca m'aide énormément a affirmer ma propre féminité.

Je comprends par contre tout a fait que certaines n'aient pas besoin de ca,hein :)

Un peu comme Cute, ce n'est pas que je me sens plus féminine avec du maquillage, des jupes et des talons. C'est plutôt une manière pour moi de l'affirmer, de la mettre en avant et de l'exploiter dans tout son potentiel.

Sibell a écrit:

C'est bien ce qui me semblait alors.

Oui, c'est dommage qu'il y ait beaucoup de mouvements "féministes" misandres et sexistes, mais ce n'est pas non "le féminisme".

Sibell a écrit:

(moi je fais partie de celles qui réclament l'égalité, dans les deux sens ; qu'on enlève le service militaire aux hommes, qu'on leur donne le droit à un congé de paternité digne de ce nom, et qu'on interdise les différences de salaire entre hommes et femmes pour un même poste)

Petite_lubie a écrit:

Un mouvement "féministe" sexiste et encore plus misandre, ce n'est pas du féminisme effectivement, c'est de la connerie! Comment peut-on respecter la femme si on ne respecte pas l'homme? D'ailleurs, comment revendiquer "nous voulons être l'égale des hommes" tout en détestant les hommes?
Je comprends donc que tu trouves ces mouvements hypocrites, mais comme en politique, il y a différents courants et il ne faut pas tous les confondre. D'ailleurs beaucoup d'hommes sont féministes donc c'est faire du mal au féministe que de pratiquer la misandrie.

Après Sibell, tu parles du service militaire, les femmes ne veulent pas être les égales dans ce domaine… Eh bien elles ne sont pas féministes car beaucoup de féministes sont pour un service citoyen (eh oui il faut faire en fonction des capacités physiques ET intellectuelles de chacun), si nous voulons être égaux nous devons l'être jusqu'au bout en respectant nos différences, cela va de soi.
D'ailleurs, je me répète, mais le féminisme passe surtout par l'équité, car oui nous ne sommes pas égaux, ni les hommes avec les femmes mais pas plus les femmes ou les hommes indépendamment. L'équité est un moyen de parvenir à l'égalité: on traite les gens différemment en fonction de leurs capacités, qu'elles soient physiques, culturelles, intellectuelles, financières, etc. car nous ne sommes pas naturellement égaux afin d'aboutir à l'égalité. L'équité est un moyen vers l'égalité, et de cette façon on pourrait comprendre un traitement préférentiel pour certaines choses envers un groupe ou un autre d'individus afin de rétablir l'égalité.

Je trouve ce post très intéressant... C'est vrai que dans les émissions de relooking par exemple, on n'est pas considérée comme une vraie femme assumée tant qu'on n'a pas mis une robe et des talons... C'est un peu un carcan étroit, cette image de féminité.

Quelqu'un demandait plus haut ce qu'est être féminine hormis culturellement : rien lol. C'est culturel.

En même temps, c'est compliqué de construire une image de la féminité, qui ne soit ni en rapport avec la maternité, ni en rapport avec les tâches ménagères (c'est heureusement démodé), ni avec la douceur, ni avec le charme. L'identité du genre file entre les doigts ;)
C'est la même chose pour la virilité. J'imagine que pour les types très fins, petits et émotifs, bah ça doit pas être simple tous les jours non plus.

Moi personnellement, je trouve que la féminité ou la virilité d'une personne dépend d'abord de sa certitude profonde d'être féminine ou viril. Mon image à moi de la femme, c'est la force de la volonté, la liberté du désir, un corps tonique et dynamique, qui contraste joliment avec la délicatesse des vêtements. Mais je sais pertinemment que c'est mon image à moi, et quand je m'y conforme, je me sens féminine, et c'est ça qui fait que les autres me voient comme féminine.

Pour ma part, mon image de la virilité, c'est une sensibilité, une finesse d'esprit, un calme, qui contraste joliment avec un corps fort, un front dégagé. Mais je crois surtout que ce genre d'hommes ont suffisamment confiance en leur virilité pour ne pas oublier d'être fins et sensibles : c'est pour ça qu'ils dégagent une forte assurance de masculinité.

J'aime bien l'équilibre entre force et douceur, quand on est suffisamment sûr de son identité pour faire une place en nous à ce qui relève culturellement du genre opposé.

Donc une fille en jogging, bah oui je peux la trouver féminine, si elle dégage cette impression, si son image de la femme est comme ça (beaucoup moins si on sent qu'elle voudrait cacher sa féminité en s'habillant comme ça).

Je réfléchis depuis une quinzaine de minutes et je réalise que pour moi, féminité et virilité sont des termes qui m'évoquent des choses négatives. Je ne m'étais jamais posée la question comme ça, mais j'ai du mal à en faire autre chose qu'une exacerbation des qualités (au sens neutre) culturellement associées aux genres et aux sexes.

Pour moi, la féminité c'est effectivement prendre soin de son corps en le rendant plus beau et souvent, de manière visible (maquillage, épilation etc.) - adopter une position de séductrice, finalement.

À l'inverse, (pour moi, toujours) la virilité consiste à faire en sorte de dégager une impression de puissance (par la musculature des bras, notamment) - adopter une position de domination ou plus simplement de protection, quoi.

C'est ma limite, hein? Je ne dis pas que c'est une analyse objective du réel, mais je n'arrive pas à dépasser ce découpage.

Petite_lubie a écrit:

C'est clair que c'est un terme qui moi aussi me dérange profondément.
Déjà parce que je me le suis trimballée toute mon enfance par ma génitrice : c'est terrible ce terme de "manqué"... Ni fille, ni garçon c'est ça ?

Aujourd'hui, je me sens femme quelque soit ma manière d'être habillée