MENU Le Forum Vive les rondes Connexion

De la comparaison des douleurs

R
39 ans 15384
Coucou,

Bon j'ai pas envie de me disputer sur fb avec une personne que j'apprécie alors j'en cause ici en espérant avoir des réponses ...

Pensez vous qu'il puisse y avoir des  
douleurs ( dans le cadre d'un deuil ) pire que les autres?
Est ce que perdre son enfant est forcément pire que perdre sa mère,par exemple? Peut-on juste se permettre ce genre de comparaisons?

Moi je suis juste absolument pas d'accord ...
Mais bon ...
38 ans Plus loin vers l'ouest 3057
La douleur face au deuil est propre à chacun, on ne peut pas se permettre de dire que ça fais moins mal de perdre une mère/père qu'un fils, ou un enfant.

Nous avons tous des réactions différentes face à la mort. Peut être que certaines personnes auront "moins mal" de perdre un adulte dans sa famille ou entourage qu'un enfant. Peut être que certaines personnes trouvent cela plus injuste quand ça touche un enfant. Je ne sais pas...

Cela ne se juge pas.
38 ans Orgrimmar 6511
Culturellement, il est inscrit chez nous que la mort d'un enfant est plus triste que la mort d'un adulte, car ce dernier a déjà vécu, et que c'est plus "naturel" de voir partir quelqu'un d'âgé qu'un bambin.

Mais chez d'autres peuples, se sont les vieillards les plus pleurés car avec eux s'en va une mine de connaissances et de sagesse.

Je pense qu'au niveau d'un être humain, effectivement, il y a des douleurs pires que d'autres. Mais ça dépend de chacun, de son histoire, de son vécu avec la personne décédée...
32 ans Arcueil 1882
Je pense que celà depends de la relation que tu as avec les personnes de ton entourage. Pour la proche famille je pense que la douleur n'est pas moins ou plus forte mais plutot different.
Après tu ne vas pas avoir la même douleur pour ton enfant que pour l'arrière grand mere de ton ami que tu as vu 2 fois.
57 ans Est 414
Une femme de 60 ans que je connais d'un autre forum a perdu son père lorsqu'elle avait 12 ans, elle pensait que rien ne pouvait être pire à l'époque.
Mais quand elle a perdu sa fille de 33 ans, elle a réévalué ce seuil.
Et pourtant sa fille avait vécu comme son père, avait même eu 2 filles, une de plus que son père.

Je dirais que dans nos langues européennes on a un mot pour avoir perdu ses parents : orphelin, son conjoint : veuf
mais qu'on n'en a pas pour perdre un enfant...

Mais je dirais aussi que ça dépend de la situation de chacun : quand tu es seul sans enfants, sans conjoint même la perte d'un animal est d'importance
et on n'a pas à juger de ce qui est important ou plus important pour l'autre, on n'est pas à sa place.
Et et on ne devrait pas jamais comparer les "souffrances" pour moi, c'est parfois en rajouter bien inutilement.
.
144
La douleur est subjective ca dépend de tellement de facteurs...
Et chacun a une histoire, une manière de réagir et de gérer, un rapport à soi et aux autres qui lui sont propres.
Y'a des choses qui, je pense, ne se comparent pas; les deuils comme les histoires d'amour d'ailleurs. Les rapports humains en général quoi ^^
41 ans 91/45 2454
Personnellement, je pleurerai plus à la mort de mon chien qu'à celle de mon père, tout comme j'ai beaucoup plus pleuré à la mort de mon grand-père maternel qu'à celui de ma grand-mère maternelle..

Tout est une question de sentiment.

On ne peut pas comparer ce qui est incomparable. Quand un chien, une tante, un enfant, un mari, un parent décède, si c'est tout ce qu'il te reste ou si tu aimes ces personnes la douleur sera la même. Un deuil c'est personnel..
S
89 ans 4951
Je ne vois pas la nécessité de comparer la douleur de la perte d'un proche, même d'un animal pour moi.

La personne qui souffre que l'objet de son affection soit mort a le droit d'exprimer sa souffrance sans qu'on lui dise "oui mais moi c'est pire" ou sans qu'on lui dise "c'est quand moins grave que de perdre un enfant".

Pour ma part, j'ai beaucoup souffert de la perte de mon papa, j'en souffre encore 23 ans après, mais j'ai réussi à à me construire une vie heureuse malgré cette perte. Je retrouve en mon fils ainé, certains traits ou certaines attitudes de manière fugace et cela me donne un sentiment de joie et tristesse en même temps.

Pourtant pour moi c'est plus dans l'ordre des choses que les parents partent avant les enfants. C'est à dire que je ne suis pas sure que j'arriverais à me relever de la perte d'un de mes enfants, j'en sais rien et dans le fond je ne vois pas la nécessité d'y penser puisqu'ils sont vivants.

En fait le principe pour moi est le même que pour tout. C'est pas parce qu'on est obèse qu'on ne peut entendre la souffrance de quelqu'un moins gros, c'est pas parce qu'on a vécu un cancer qu'on ne peut écouter se plaindre quelqu'un qui a une maladie moins grave, etcc.

Je crois qu'il est intéressant de ne pas trop ramener à soi quand quelqu'un nous parle et essayer d'avoir une écoute réelle, sans jugement. C'est pas toujours facile, il m'arrive régulièrement de ne pas réussir à le faire en instinctif, mais ensuite j'essaie de retravailler sur le sentiment que les paroles de mon interlocuteur a éveillé en moi.

J'avais une relation un peu compliquée avec mon papa dans le sens ou sans alcool c'est le papa le plus gentil de la terre mais alcoolisé il disait des fois choses pas sympas.

A sa mort, j'étais très dévastée et une de mes collègues de travail à qui j'avais parlé de son alcoolisme m'a dit "oui mais c'est quand même moins pire pour toi que pour moi si je perdais mon papa qui est tellement extraordinaire et avec qui j'ai une relation tellement forte".

Sur le moment cela m'avait fait bien tiquer et ensuite cela m'a fait réfléchir sur le fait qu'il fallait que je sois attentive à la douleur de chacun et que ce n'est pas parce qu'on pense que c'est pire que cela l'est. Chacun sa souffrance et elle doit être respectée, même pour un animal, cela ne me choque pas.
38 ans Orgrimmar 6511
Je pense que sur le coup, je l'aurais boxée, ta collègue.
S
89 ans 4951
Je lui en ai voulu bien sur.

Mais quelques temps après je lui ai dit combien cette remarque m'avait blessé et combien j'avais eu le sentiment que je n'avais pas le droit de pleurer mon père car il était pas un père parfait.

Elle s'est excusée, car en fait elle avait cru que je n'étais pas autant attachée à mon père du fait que j'avais parlé de lui et de ses faiblesses, elle avait eu de la peine à se mettre à ma place en fait et elle avait une tendance à voir tout noir ou tout blanc dans la vie, donc pour elle un papa qui boit elle n'aurait pas été autant attachée. Je crois qu'elle a évolué par la suite!

Mais je me suis servie vraiment de cela pour ne plus chercher à dire quelque chose pour consoler à la mort de quelqu'un. C'est à dire que je dis juste que je suis désolée, que les mots ne consolent pas mais que je suis là si la personne a besoin de parler, que cela soit son chat, son père ou autre.

Comme par exemple je n'aimais pas les gens qui disaient que c'était un soulagement la mort de mon père, sur le moment j'étais tellement révoltée que je n'arrivais pas à voir que la personne voulait simplement dire qu'étant donné son état de souffrance, au moins la mort avait amené la fin de celà. Je l'ai compris et accepté bien plus tard. Donc dans le doute, quand quelqu'un me parle de la mort d'un proche s'il est mort d'un cancer par exemple, je ne dis pas c'est mieux pour lui, c'est à la personne de le dire si elle le pense mais pas à moi.
S
101 ans 4480
Comme l'a dit Saralou et je ne sais plus qui, un deuil, c'est personnel, ça ne se compare pas.

J'ai été dévastée par la perte de mon chien et j'ai les larmes aux yeux très facilement encore si j'en reparle.

Ca n'est pas comparable. Chacun son vécu, son histoire...
J'ai vécu peu de deuils mais chacun d'eux m'a énormément touchée et je crois qu'aujourd'hui, j'ai vraiment du mal avec ça...
(pas dans mon boulot par contre, comme quoi...)
M
46 ans craponne 295
je suis d'accord avec ce qui a été dit a savoir sue lorsqu'on perd son mari on est veuve, lorsque l.on perd ses parents on edt orphelin, mais aucun mot n'existe pour la perte d'un enfant.
Une de mes amies a perdu sa fille qui n'avais que 5ans il y z quelques jours, je pense z elle tout le temps mais comment l'aider, pour moi qui n'ai pas d'enfants, je sais qu'une telle perte est indescriptible
47 ans Sous le chant des cigales ^^ 3642
Personne ne peut évaluer la douleur des autres mais quand on parle de douleur on compare forcément avec ce que sois même on a ressentit ou on ressentirait. Du coup j'aurai du mal à comprendre quelqu'un qui aurait vécu les deux et qui me dirait qu'il a plus souffert de la perte de son chien que de son enfant.

Je sais que les personnes à qui je tiens le plus sont mes enfants et que donc ce serait celle là la pire douleur pour moi.
Même si les autres seraient horribles quand même, je trouverai des moyens de me rassurer et de me dire que c'est l'ordre normal des choses.

Cependant je ne me suis jamais permise de l'extérioriser en disant à quelqu'un que sa douleur ne compte pas parce que ça aurait pu être pire.
34 ans Créteil 107
Je dirais que malheureusement beaucoup on se besoin de comparaisons...je le connais assez bien, j'ai le genre de vécu que personne ne voudrais connaitre et que je ne voudrais souhaiter a personne...mais les gens se fixe sur des statistique dite scientifique et cela est comme tout et partout, vue que l'on se fixe dessus à longueur de temps, du coup nous même nous le faisons...
Donc sur le deuil d'un proche, sur notre passé, sur des caractéristique d'age, sur vraiment beaucoup de chose.
Alors que non chaque personnes est différente, chaque personnes ressent les choses différemment, nous sommes tous unique et sa trop l'on oublier.
En tout cas j'espère que tu surmonte se deuil, toute mes condoléances...
O
103 ans 10517
je trouve le questionnement saugrenu, je devrais pouvoir apporter des billes à la discussion vu que j'ai expérimenté la mort de ma mère et de mon enfant... beh... ça n'a rien à voir et je ne sais pas dire ce qui est le pire... c'est pas arrivé au même moment non plus dans ma vie (presque 8 et 26 ans) donc j'étais pas armée pareil...
B I U


Discussions liées