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la peur des futures opérées

O
103 ans 10517
plus je traîne sur chirurgie, et plus je m'étonne des appréhensions de certaines candidates à la chirurgie bariatrique.

comment peut on flipper sur est ce que la fibro/les drains/le TOGD  
ça fait mal, est ce que je vais être toute nue, est-ce qu'on va me peser ? ça me semble être tellement des points de détails, qq minutes de douleur OK... mais qu'est par rapport à l'importance gobale de cette intervention qui normalement, va TOUT changer dans leur vie... par rapport au risque vital qui existe... comment peut-on se focaliser sur des détails ? des fois j'ai l'impressions que certaines y vont sans savoir ce qui les attend... on risque sa vie mais la seule inquiétude c'est de savoir si tel ou tel acte qui dure 10 secondes est douloureux...

ou alors que certaines ne sont pas du tout prêtes et cristallisent leur angoisse sur UN détail technique.

alors ? vous pouvez me jeter des cailloux, c'est pas grave, j'aimerai juste comprendre

PS : je n'ai pas de projet de chir bariatrique mais je ne suis pas "contre".
52 ans 35 10308
Je suis un peu d'accord avec toi (beaucoup, même! ;) ).

grande_ourse a écrit:
ou alors que certaines ne sont pas du tout prêtes et cristallisent leur angoisse sur UN détail technique.

Je pense que c'est souvent ça. Même chez celles qui sont prêtes d'ailleurs. Et aussi un besoin de se rassurer sur certains aspects, parce que dans l'ensemble c'est un tel saut dans l'inconnu que au moins si il y a tel ou tel truc qu'on peut maitriser, ou qu'au moins on peut comprendre et anticiper, ça permet de se défaire d'une partie de ses angoisses, ça permet d'avoir un petit quelque chose de solide auquel on peut se raccrocher.
O
103 ans 10517
quelquepart, ça me fait penser aux femmes enceintes qui focalisent sur l'épisio ou la péri par exemple... mais qui n'ont pas imaginé à quel point devenir mère changeait toute ta vie...

et pourtant, on choisit de faire un enfant, ou une opé de chirurgie bariatrique, c'est pas obligé...

après ça dépend vraiment de la personnalité de chacune. Si un jour je me fais opérer en chir bariatrique, je me serai tellement documentée sur le sujet, j'aurai tellement pesé le pour et le contre, que je pense que j'irai zen mais consciente des risques. Mais parfois on a l'impression que certaines y vont comme elles iraient chez le coiffeur et se rendent pas compte... et après on veut tout annuler une semaine après l'opération. Ou on a pas de suivi et on se renseigne sur le Net :roll:

m'enfin moi j'ai le temps de réfléchir car mon IMC est très loin de me permettre d'accéder à cette solution miracle (et je l'avoue sans rougir si je pouvais, je le ferai certainement).
52 ans 35 10308
Je pense que tu es là depuis suffisamment longtemps pour savoir que ça n'est justement pas une solution miracle! ;)

Ce qui me fait un peu peur moi c'est que les gens viennent sur internet pour poser ce genre de question qui devraient être abordées au sein de l'équipe médicale ou au cours du suivi. Enfin, ma mère a eu une lourde maladie, elle a été très bien soignée médicalement parlant mais par contre le contact "humain" avec les médecins est très difficile (principalement parce qu'ils sont complètement surchargés) et ce n'est pas toujours facile d'avoir des réponses à ce genre de questions "techniques". Donc j'imagine que parfois les médecins n'ont pas le temps de discuter de ce genre de "détails" avec leurs patients, mais parfois ça peut être aussi en effet parce que le suivi n'est pas bon (ou n'est pas, tout court).

Je trouve ton parallèle avec la naissance assez juste, et ça rejoint un peu ce que je disais dans mon message précédent... La péri, l'épisio, la douleur de l'accouchement, ce sont des choses qu'on peut imaginer, prévoir (enfin, plus ou moins) et ce sont les dernières choses sur lesquelles on va pouvoir un peu avoir prise avant l'arrivée du bébé et le grand plongeon dans l'inconnu... Je comprends que ça peut être rassurant (au moins temporairement) de "savoir". Même si c'est très illusoire puisque ça varie complètement d'une personne à l'autre...
O
103 ans 10517
Angia, je pensais que tu me connaissais depuis assez longtemps pour déceler mon ironie même sans smiley ;)

disons que si c'est pas la solution miracle c'est la dernière que je n'ai pas encore essayée. M'enfin pour trouver un chir qui opère à 29 spa gagné hein :lol: et si j'en trouve un je m'enfuierai à toutes jambes :lol:
52 ans 35 10308
grande_ourse a écrit:
Angia, je pensais que tu me connaissais depuis assez longtemps pour déceler mon ironie même sans smiley ;)

disons que si c'est pas la solution miracle c'est la dernière que je n'ai pas encore essayée. M'enfin pour trouver un chir qui opère à 29 spa gagné hein :lol: et si j'en trouve un je m'enfuierai à toutes jambes :lol:

On est d'accord! ;)

(Mon ironie est cassée aujourd'hui, je crois).
O
103 ans 10517
sinon je ne suis pas étonnée par ce que tu racontes pour ta maman.
j'ai consulté un chir pour ma RM, ça a été très court et superficiel... le point auquel il consacre le plus de temps c'est le devis ! je passe au suivant... mais c'est parce que c'est pas urgent, des fois on a pas le choix.
O
103 ans 10517
Angia a écrit:
grande_ourse a écrit:
Angia, je pensais que tu me connaissais depuis assez longtemps pour déceler mon ironie même sans smiley ;)

disons que si c'est pas la solution miracle c'est la dernière que je n'ai pas encore essayée. M'enfin pour trouver un chir qui opère à 29 spa gagné hein :lol: et si j'en trouve un je m'enfuierai à toutes jambes :lol:

On est d'accord! ;)

(Mon ironie est cassée aujourd'hui, je crois).


même les super héros ont droit à des vacances :lol:
je viens de me faire la même remarque.
j'ai été dans ce cas là..j'avais posé plein de questions au chir sur ces détails.
en gardant en tête, mais dans un coin, qu'en cas de complications, les drains seraient le moindre de mes soucis...

ma plus grosse peur avouée avant l'opération, c'était l'echec.

en réalité, la veille de l'opé, j'ai eu une grosse peur ,un truc primaire. j'ai vraiment réalisé que je pouvais y passer.

je le redis: plus rien ne m'étonne...une infirmiere du service cicatrisation, où j'étais en janvier pour mes cuisses, m'a raconté avoir bossé ds un service où on fesait des gastroplastie.

elle en a vu de belles: lait concentré sucré dans les tables de chevet, coca acheté au distributeur de l'hopital...

tout ça pour dire: y'a une réelle inconscience...

celles qui se posent beaucoup de questions sont vite taxées d'être des emmerdeuses sur les forums gastro...

et celles qui avertissent des difficultés à venir sont taxés d'etre des aigries, car en echec.

ça m'est arrivé bien sûr..
désolée, je dévie
O
103 ans 10517
ah ouais quand même tourner au coca en post op... :shock:

non tu dévies pas c'est ça, tu te disais que le drain serait le cadet de tes soucis si ça tournait mal alors que j'ai l'impression que certaines pendent que ce sera le pire de l'épreuve... y'a qu'à lire le parcours de Phaedra par exemple pour voir qu'on risque bien plus au niveau douleurs, qu'un bobo de deux minutes !


moi aussi si j'y allais ma grande peur serait que ça ne marche pas...
O
103 ans 10517
penSent pas penDent :oops:
S
89 ans 4951
Concernant la peur d'être nue devant des hommes, médecins ou pas, il peut y avoir un viol ou un abus sexuel.

Je ne tiens pas à parler de mon cas, je vais donc parler du cas d'une amie qui est bypassée.

Elle a fait récemment tout son parcours de reconstruction, elle a fait le bodylift et les cuisses. Les cicatrices des cuisses vont jusque dans l'aine et il fallait donc qu'elle écarte les jambes pour le suivi post op. Or, elle a subi des abus sexuels de 5 à 12 ans de la part d'un proche.

Elle avait enfoui tout cela sous sa graisse. Maintenant elle est mince et elle n'a pas supporté de réexposer son intimité. C'était une femme qui l'avait opéré mais il y a avait un assistant qui était un homme. J'ai vu mon amie pleurer comme je ne l'avais jamais vue en me disant qu'elle préférait s'enlever les fils toute seule plutôt que de réaffronter le regard de cet assistant.

Sur mes instances elle en a parlé avec la chirurgienne qui l'a donc reçue toute seule en post op. Mon amie quand elle pleurait me disait "je n'ai plus ma graisse maintenant pour me cacher". Cet exemple étant pour dire que peut être d'autres personnes ont pu vivre cela et très mal vivre un regard masculin. Le côté "c'est des médecins donc c'est égal" ne marche pas toujours, il existe malheureusement des médecins abuseurs.

Personnellement dans mon parcours, je focalisais uniquement sur l'anesthésie qui équivalait à la mort pour moi. J'étais très bien documentée, j'avais fait des cours, mais je ne pouvais pas penser à autre chose qu'à cette anesthésie. Je pouvais tout à fait faire le lien avec mon angoisse de mort, avec le fait qu'on allait m'endormir sans que je puisse lutter, la perte de contrôle de mon corps qui était très difficile à envisager pour moi, du fait de mon parcours.

Quand j'étais enceinte j'avais très peur de l'épisio, par contre je n'avais pas peur du changement que cela allait amener dans ma vie. J'avais une espèce de confiance dans le fait que si je n'arrivais pas je saurais chercher de l'aide.

Je crois que pour certaines personnes le fait d'abandonner son corps à d'autres est quelque chose qui peut être très douloureux.

Je comprends par contre très bien ce que tu as voulu dire grande ourse, mais je pense que c'est personnel.

Moi ce qui m'interpellait c'étaient les personnes qui y allaient en étant enthousiastes car elles ne visualisaient QUE la perte de poids (pourtant le même parcours que moi). Je me sentais très étrangère à cela. Je crois que c'est personnel et il est fort possible que l'angoisse de certaines choses cachent l'angoisse de l'opération, pourtant qu'on ait peur d'une chose ou d'une autre, cela ne veut pas dire pour moi qu'on est pas prêt.

Pourtant malgré mon parcours long et suivi, j'ai l'honnêteté de dire que je n'étais pas réellement prête. La preuve en est que quand je me suis réveillée et qu'on m'a annoncé que je n'avais pas été opérée, j'ai eu un soulagement et tout de suite j'ai su que je ne retenterais rien. J'avais par contre vaincu mon combat contre ma phobie de l'anesthésie et cela m'a énormément aidé à affronter d'autres choses dans ma vie.
arrrff, pour les cuisses, c'est vrai, c'est affreux de s'exposer comme ça..

et comme Saralou, avoir peur, ça prouve qu'on est consciente; ça ne veut pas dire qu'on est pas prete...tout dépend de quoi on a peur..

d'ailleurs, est on réellement prét un jour pour ce genre d'opé?

entre ce qu'on nous décrit et la réalité, c'est si différent
O
103 ans 10517
OK Saralou... j'espère que tu n'as pas pris mon post comme "ouh elles ont peur d'un petit bobo c'est des chochottes et moi j'aurai pas peur à leur place" parce que c'est pas du tout mon état d'esprit.
non je m'interroge sur le focalisation sur un détail alors qu'elles risquent bien plus... de s'interroger sur vais-je supporter le bobo... et non vais je m'accepter mince, est-ce que ça aurait réglé le bordel dans ma tête etc... en fait ces petites angoissent ne seraient elles pas l'arbre qui cache la forêt ?

pour ce qui est de la peur de l'homme... oui, c'est personnel.
J'ai subi un viol à 14 ans et des tripotages un peu plus tard par un médecin... et pourtant je n'ai jamais été mal à l'aise avec un médecin homme, au contraire je préfère... ça, personne ne peut dire les séquelles que ça laissera (ou pas).
O
103 ans 10517
oui la position j'imagine que c'est pareil que pour accoucher... y'a mieux au niveau prestance, c'est sûr :lol:
B I U


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