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pardonner à ses parents

49 ans région parisienne 5831
Comment pardonner à nos parents lorsqu'ils ont mal fait alors qu'ils pensaient bien faire?

Ma grand-mère (c'est elle qui m'a élevée, c'est pour ça que je ne parle pas de ma  
mère) m'a toujours gavée, forcée à finir mon assiette et à manger même si je n'avais pas faim. Elle ne me menaçait pas et ne me tapait pas, mais elle me disait "allez, encore une cuillère, soit gentille" et lorsque j'avalais la cuillère "bravo!". Elle me félicitait lorsque je mangeais (trop) et elle me récompensait et me consolait en me donnant des bonbons. Pour elle, comme pour les gens de sa génération, un bébé en bonne santé était un bébé gavé et gras. :?

Je sais désormais que ce n'est pas la chose à faire, et que cela m'a souvent conduit à de l'hyperphagie: je me gavais sans faim pour me consoler, pour me rassurer, pour me féliciter, pour me sentir "une bonne fille". Pour tout cela, je lui en veux. D'ailleurs, maintenant qu'elle est vieille et qu'elle n'a plus toute sa tête, il m'arrive de lui dire des choses pas très gentilles, alors qu'objectivement, elle a perdu la raison et elle ne comprends plus rien à tout cela. :cry:

D'un autre côté, était-elle vraiment coupable? A son époque, c'est comme ça qu'on élevait des enfants. Pour elle, c'était "bien faire". Et puis, elle m'a aussi beaucoup aimée, beaucoup protégée, elle a fait des tas de choses pour moi, et beaucoup de sacrifices aussi. Etrangement, cela ne m'aide pas de le savoir: j'ai l'impression que c'est encore pire car je me sens coupable de lui en vouloir dans ces conditions. :cry:

Comment consilier tout cela? Comment accepter qu'elle ait mal fait en voulant bien faire? Comment lui en vouloir? Comment ne pas lui en vouloir? Certaines d'entre vous se sont-elles retrouvées face à ces problématiques? S'en sont-elles sorties? Comment? :?: :?: :?:
S
35 ans 3465
Comment accepter? Simplement en te disant que c'est un être humain et qu'elle a le droit à l'erreur. Aucun parent n'est parfait. Ils font tous des fautes dans leur rôle éducatif. Ils essaient de faire au mieux au tant que possible...

Mais au final ça ne reste que des êtres humains. Ils n'ont pas la science infuse et oui, les parents peuvent se tromper, ils peuvent faire des erreurs, ils peuvent faire du mal. Mais c'est - dans la majorité des cas - involontaire et ça part d'une bonne intention.
49 ans région parisienne 5831
Merci pour ta réponse, Sibell. :)

Je crois aussi que ce qui m'empêche de lui pardonner et d'avancer, c'est qu'elle ne reconnait pas ses erreurs. Si je commence à lui en parler, elle hurle : "oh, mais tout le monde m'en veut, j'ai fait de mon mieux, je me suis sacrifiée, c'est pas juste de s'en prendre à moi de cette façon, moi qui vous ai tant donné"... Elle est incapable d'écouter ce que je dis.

Bon, en plus, maintenant qu'elle a presque perdu la tête, c'est même plus la peine d'essayer d'avoir ce genre de conversations avec elle: médicalement parlant, elle n'en est plus capable. Mais ça me tue qu'elle n'ait jamais été capable de se remette en question là-dessus... enfin, c'est même pas de se remettre en question, mais simplement de me laisser parler jusqu'au bout. :cry:
S
35 ans 3465
Ben quelques parts, je comprends pourquoi elle ne reconnait pas ses erreurs. Elle est certainement issue d'une génération où elle a manqué de beaucoup de choses étant gamine. Donc, maladroitement, elle a pensé qu'en te donnant plus que de nécessaire, elle faisait une bonne chose. Sincèrement ça part tellement d'une bonne intention que je ne sais pas si c'est juste de lui en vouloir...

De plus, sans vouloir t'offusquer, je trouve ça un peu facile, à l'âge adulte de dire " c'est de la faute à mes parents si j'ai des TCA's et si je suis grosse". Les parents sont en général en partie responsable, je ne le nie pas, mais rejeter tout sur eux, c'est plus facile que de se regarder en face d'un miroir et de se dire qu'il y a aussi peut-être un problème interne à ce genre de comportement.

Parce que je veux dire si ça ne venait que de ça, une fois adulte, tu étais sensée pouvoir gérer ton alimentation de manière différente... Bref je trouve ça trop simple d'en vouloir à son entourage pour ce genre de chose.
49 ans région parisienne 5831
Non, effectivement, ce n'est pas aussi simple que ça, mais c'est tout un parcours qui a commencé comme ça, avec ma grand-mère. Quand mes parents m'ont repris avec eux à l'age de 3 ans 1/2, j'étais un peu enveloppée. De là sont parties les réflexions sur mon poids ( "tu manges trop de bonbons, ah, c'est la faute à ta grand-mère tout ça" ), les disputes entre eux et avec ma grand-mère, les régimes imposés...etc... Et moi, j'ai été prise entre deux feux, sommée de choisir.

Bien entendu, maintenant, je suis adulte (depuis longtemps déjà :lol: ), et j'ai beaucoup travaillé sur tout ce que j'ai vécu. Je peux même dire que je n'ai presque plus de TCA et que je suis en paix sur pas mal de sujets de discorde avec mes parents (et c'est loin de porter uniquement sur le poids, il y a plein d'autres trucs, mais bon, on va pas épiloguer là-dessus). En fait, j'ai sûrement même plus de trucs à reprocher à mes parents qu'à ma grand-mère, mais le fait d'avoir pu en parler avec eux fait que maintenant, je n'ai plus de soucis avec tout cela, c'est du passé, c'est réglé et j'arrive à les accepter comme ils sont, avec leurs qualités et leurs défauts. J'ai réussi à avancer.

Avec ma grand-mère, le dialogue n'a jamais été possible, car elle se place tout de suite dans le "je me suis sacrifiée pour vous, donc vous n'avez rien à dire". J'arrive pas à avaler qu'elle nous balance toujours son sacrifice à la figure, alors que personne ne lui avait demandé de se sacrifier... Pourtant, vu qu'elle n'a plus toute sa tête, il va bien falloir que je finisse par avaler tout cela! Comme tu dis, je ne compte pas lui en vouloir jusqu'à la fin de mes jours, il faut que j'avance... :?

C'est là où je me demande ce que je peux faire concrêtement pour dépasser mes sentiments, parce que la seule solution que je vois, c'est d'en parler avec elle, mais ça n'a jamais été possible et cela ne le sera pas non plus dans le futur... :? J'ai l'impression que son refus du dialogue me fait rester dans la position de la "petite fille". :roll:
S
35 ans 3465
Je te comprends. C'est surtout le fait de ne plus pouvoir déverser ta "colère" qui te perturbe. Ca te frustre et à ta place je réagirai certainement de la même manière. Mais tu sais cette rancoeur, il n y a qu'à toi qu'elle fait du mal.

Même si ta grand-mère avait toute sa tête, elle ne t'aurait pas écoutée d'après ce que tu dis. Tu ne peux pas forcer quelqu'un à comprendre qu'il a fauté, s'il ne veut pas l'entendre. Il y a des gens qui sont fermés au dialogue qui ne veulent pas qu'on les remette en question. On ne peut pas les y obliger malheureusement.

En même temps, je ne sais pas si ça va t'aider, mais ce qui est fait est fait. Que tu lui dises où pas, vous ne pourrez pas revenir en arrière et changer comment les choses se sont déroulées. Tu attends quoi de ta grand-mère, des excuses? Qu'elle reconnaisse qu'elle a fait une erreur? Mais d'après elle, apparemment elle n'a pas fait d'erreurs, ça ne sert à rien de s'obstiner à vouloir faire comprendre ce qui ne veut pas être compris.

Si tu veux mon avis, laisse le passé où il est. Tu as certainement raison, elle a mal fait, mais est-ce que c'est ci grave que ça? Objectivement, c'est une mamie qui a gavé son petit-enfant de bonbons... Quelle grand-mère ne le fait pas?
49 ans région parisienne 5831
Tu as raison, je sais que tu as raison... Merci Sibell, en tous cas, de prendre du temps pour me répondre.

Sibell a écrit:
Tu attends quoi de ta grand-mère, des excuses? Qu'elle reconnaisse qu'elle a fait une erreur?


Oui, c'est une bonne question... Qu'est-ce que j'attends d'elle? Ca changerait quoi pour moi si elle me donnait raison ou si elle m'écoutait? Il faut que je réfléchisse là-dessus, parce que c'est vrai qu'au fond, c'est comme si je me mettais encore une fois dans la peau de la petite fille qui cherche l'assentiment de sa grand-mère. Alors que c'est justement ça qu'il faut que j'arrête.

Sibell a écrit:
Mais tu sais cette rancoeur, il n y a qu'à toi qu'elle fait du mal.


Oui, quelque part, c'est comme si je cherchais à me punir du fait de ressentir de la rancoeur, alors que je sais que ma grand-mère croyait vraiment faire au mieux. Finalement, je sais que je ne suis pas "qu'une victime", donc je culpabilise de lui en vouloir encore et je me punis peut-être en me pourrissant la vie avec quelque chose qui n'en vaut pas la peine.
32 ans Vienne, Lyon 521
Disons que, ELLE, elle t'as assumé... Elle est juste ignorante, je pense que maintenant qu'elle a perdu la tête, il est préférable de passé de ''bon'' moment avec elle, que de tenter une explication don tu n'auras pas.. J'ai aussi des soucis avec mes parents, mon pardon leur est complêtement égal, je vie ma vie, et je ne cherche plus d'explications, car ils ont aucune concience.
49 ans région parisienne 5831
Dunklow a écrit:
J'ai aussi des soucis avec mes parents, mon pardon leur est complêtement égal, je vie ma vie, et je ne cherche plus d'explications, car ils ont aucune concience.


Est-ce que tu as pu leur parler? Est-ce qu'ils t'ont écouté?
32 ans Vienne, Lyon 521
mamykro a écrit:
Dunklow a écrit:
J'ai aussi des soucis avec mes parents, mon pardon leur est complêtement égal, je vie ma vie, et je ne cherche plus d'explications, car ils ont aucune concience.


Est-ce que tu as pu leur parler? Est-ce qu'ils t'ont écouté?


Ma mère a dit que c'était MON problème que je devais le régler seul. Mon père, dit '' Moi j'ai rien fait arrête de faire passé pour un salaud etc'' bref l'hymne nationale des innocents. :roll:
S
89 ans 4951
personnellement j'ai pardonné à mes parents.

A mon père cela a été facile car quand il est tombé malade, il nous a tous convoqué un par un et nous a demandé pardon de tout le mal qu'il aurait pu nous faire.

Pour ma mère, je lui ai pardonné sans pouvoir vraiment lui en parler.

Elle se mettait à pleurer quand je lui parlais ou en colère.

Pendant ma thérapie, j'ai écrit plusieurs fois ce que j'aurais voulu lui dire.

Ensuite petit à petit j'ai pardonné à ma mère. Je me suis rendu compte qu'elle avait fait ce qu'elle avait pu avec ce qu'elle avait reçu, comme beaucoup de parents en fait.

J'ai une bonne relation avec mes enfants, mais des erreurs j'en ai faites. Ce qui m'a étonné c'est que les choses qu'ils ont pu me reprocher ne sont pas du tout des choses sur lesquelles je me sentais coupable.

Ce que je me rends compte c'est qu'il faut accepter l'idée que les parents font des erreurs et que nous en faisons aussi, pas les mêmes mais nos enfants ne sont pas nous-même et c'est peut être autre chose qui les feront souffrir, d'ou notre difficulté parfois à les entendre.

Dans le cas de ta grand-mère cela a été trop difficile pour elle de comprendre ton reproche car elle avait certainement été privée de nourriture (en tout cas cela a été le cas de mes deux parents qui ont eu faim enfant) et du coup la nourriture pour eux était un moyen de nous prouver leur amour. Surtout que d'après ce que tu dis, tes parents lui ont reproché de t'avoir engraissé, alors qu'en fait elle avait rempli le rôle qu'ils ne pouvaient remplir, cela a du être douloureux pour elle.

Je ne crois pas que les TCA sont entièrement dus aux parents, les problèmes de poids non plus. Mon père aussi nous récompensait avec de la nourriture et je suis devenue la seule obèse.

Mes enfants ont me semble.-t-il une bonne relation avec la nourriture, mais mon fils ainé est très svelte et musclé et mon second fils a toujours été rond. Il n'a pas de TCA pourtant et il n'y a pas d'aliment diabolisé à la maison, je ne les ai pas récompensé avec de la nourriture.

Je crois que ta grand-mère est vieille maintenant, elle n'a pas la capacité de comprendre ce que tu voudrais lui dire. A toi d'avancer sur ce chemin, sans elle. Tu peux voir le positif de votre relation et imaginer que peut être tu aurais été enrobée même sans son type d'éducation?

Mon mari a pardonné à son père quand il l'a vu souffrir énormément en fin de vie, pourtant ils ne se sont jamais rien dit de concret là-dessus. Pendant la préparation de l'enterrement, mon mari a réussi à retrouver des choses positives qu'il avait vécu avec son père, à se rendre compte que selon son caractère, ses propres souffrances à lui, il avait fait de son mieux. Je trouve mon mari beaucoup mieux dans sa tête (même s'il est triste) depuis qu'il a su pardonner à son père. Il est du coup en train de faire le même chemin avec sa mère, sans attendre qu'elle soit en fin de vie.

A part certains parents toxiques, nos parents ont fait ce qu'il ont pu et estimé juste au moment ou ils l'ont fait, comme nous. Nos enfants pourront nous reprocher aussi certaines choses. C'est une chose dont tu peux te servir de te rendre compte que tu aurais aimé pouvoir en parler avec ta grand-mère de ces choses là. Tu vas pouvoir en faire quelque chose de positif car cela va t'aider à garder un esprit ouvert quand tes enfants te diront ce qu'ils ont pu mal vivre ou ce qui a pu les chiffonner.

Je te souhaite de trouver la voie du pardon et de l'apaisement. :D
49 ans région parisienne 5831
Merci, Saralou, pour ton message. C'est sûrement une bonne idée d'écrire ce que je ne peux plus lui dire (c'est d'ailleurs un peu ce que je fais maintenant), je vais tenter de faire ça.

Saralou a écrit:
Mon mari a pardonné à son père quand il l'a vu souffrir énormément en fin de vie, pourtant ils ne se sont jamais rien dit de concret là-dessus. Pendant la préparation de l'enterrement, mon mari a réussi à retrouver des choses positives qu'il avait vécu avec son père, à se rendre compte que selon son caractère, ses propres souffrances à lui, il avait fait de son mieux.


J'aimerai y arriver à faire comme ton mari. J'essaye de penser aux choses positives que j'ai vécu avec ma grand-mère (et Dieu sait si elles sont nombreuses), mais en ce moment, quand je pense à ma grand-mère, je sens la colère m'envahir.

saralou a écrit:
Tu peux voir le positif de votre relation et imaginer que peut être tu aurais été enrobée même sans son type d'éducation?


Je crois qu'en y réfléchissant, j'y arrivais mieux autrefois, quand elle n'avait pas perdu la tête. Peut-être que mon ressentiment envers elle a grandi ces dernières années, justement à cause de sa maladie. En effet, elle est vraiment difficile à gérer en ce moment, elle fait n'importe quoi, c'est dur pour moi d'aller chez elle, cela me fatigue, il faut réparer ses bétises, l'entendre rabacher toujours les mêmes choses et dire n'importe quoi. Parfois, je n'ai même plus l'impression qu'elle a de l'affection pour moi.

Je commence à me demander si finalement, ce n'est pas cela qui fait ressortir mon ressentiment pour la façon dont elle m'a gavée pendant mon enfance, alors que, tu as raison, finalement, cela n'a peut-être pas eu autant d'incidence que cela sur mon avenir. Peut-être que je lui en veux pour sa maladie, alors qu'elle n'y peut strictement rien, et que, du coup, je reporte ma colère sur autre chose.

En tous cas, ça m'intéresse de réfléchir là-dessus, c'est sans doute une piste.
35 ans Dans le sud ;) 5608
Je vais peut être être à côté de la plaque, mais la colère que tu ressens contre ta grand-mère n'a-t-elle pas empirée depuis que vous avez réalisé que ta fille avait un IMC élevé ?

Je ne voudrais pas faire de la psychologie de comptoir, mais j'ai l'impression qu'inconsciemment tu t'en veux, et que du coup tu reportes cette colère sur elle
S
89 ans 4951
mamykro a écrit:
grand-mère (et Dieu sait si elles sont nombreuses), mais en ce moment, quand je pense à ma grand-mère, je sens la colère m'envahir.


Je crois qu'en y réfléchissant, j'y arrivais mieux autrefois, quand elle n'avait pas perdu la tête. Peut-être que mon ressentiment envers elle a grandi ces dernières années, justement à cause de sa maladie. En effet, elle est vraiment difficile à gérer en ce moment, elle fait n'importe quoi, c'est dur pour moi d'aller chez elle, cela me fatigue, il faut réparer ses bétises, l'entendre rabacher toujours les mêmes choses et dire n'importe quoi. Parfois, je n'ai même plus l'impression qu'elle a de l'affection pour moi.

Je commence à me demander si finalement, ce n'est pas cela qui fait ressortir mon ressentiment pour la façon dont elle m'a gavée pendant mon enfance, alors que, tu as raison, finalement, cela n'a peut-être pas eu autant d'incidence que cela sur mon avenir. Peut-être que je lui en veux pour sa maladie, alors qu'elle n'y peut strictement rien, et que, du coup, je reporte ma colère sur autre chose.

En tous cas, ça m'intéresse de réfléchir là-dessus, c'est sans doute une piste.


je crois que cette piste est intéressante et à creuser. C'est extrêmement difficile de voir nos parents perdre la tête et changer de comportement. Je pense que tu as de la peine à accepter qu'en fait la grand-mère que tu as connu n'est plus vraiment là, malheureusement la maladie a pris le dessus. C'est douloureux car physiquement cela reste notre mère, notre père, notre grand-mère.

La malade de mon beau-père le rendait agressif également c'était dur de penser que c'était la maladie qui parlait et non lui. Effectivement dans ce genre de cas, tu peux lui en vouloir et je pense que c'est normal.

C'est l'alzheimer la maladie de ta grand-mère ? mon beau-père s'était le parkinson plus (forme dérivée du parkinson). Ma belle-soeur qui souffrait beaucoup de ses changements d'humeur avait pris contact avec une association. De parler avec d'autres personnes qui vivent ce genre de choses avec leur proches peut t'aider à relativiser.

Je pense que tu as soulevé un point important en te rendant compte de cela. Je trouve intéressant de d'envisager que ta colère se dirige sur quelque chose qui aurait été "volontaire" de la part de ta grand-mère, plutôt que sur le côté absolument "involontaire" de sa maladie. C'est difficile d'accepter ce genre de choses que l'on ne peut pas changer.

Courage en tout cas dans cette épreuve de perdre ta grand-mère petit à petit, remplacée par une inconnue.

:kiss:
49 ans région parisienne 5831
MademoiselleK a écrit:
Je vais peut être être à côté de la plaque, mais la colère que tu ressens contre ta grand-mère n'a-t-elle pas empirée depuis que vous avez réalisé que ta fille avait un IMC élevé ?


Ecoute, j'y ai moi aussi pensé, mais honnétement, non, je crois que j'en voulais déjà à ma grand-mère avant de le découvrir. Mais bon, je me suis posé la question, je ne suis pas complétement certaine de la réponse... Si je fouille ma mémoire, j'ai l'impression que non, mais quand même ce serait logique... Peut-être que la découverte de l'IMC de ma fille a exacerbé ma colère?

MademoiselleK a écrit:
j'ai l'impression qu'inconsciemment tu t'en veux, et que du coup tu reportes cette colère sur elle


Je ne sais pas si je m'en veux, mais en tous cas, j'ai vraiment la trouille pour ma fille. Pourtant, je sais bien que la situation est loin d'être catastrophique, et que le fait d'avoir peur risque d'agraver le problème, je sais qu'il faut que je me calme, mais en fait, je suis terrorisée. :cry:

Saralou a écrit:
C'est l'alzheimer la maladie de ta grand-mère ? mon beau-père s'était le parkinson plus (forme dérivée du parkinson). Ma belle-soeur qui souffrait beaucoup de ses changements d'humeur avait pris contact avec une association. De parler avec d'autres personnes qui vivent ce genre de choses avec leur proches peut t'aider à relativiser.


Non, c'est juste la sénilité, enfin, c'est ce que les médecins disent. Elle est très vieille, je ne sais pas trop si, à son age, on peut diagnostiquer un alzheimer. C'est une idée d'aller voir des associations spécialisées là-dedans, parce que c'est dur pour moi, mais c'est encore plus difficile pour ma mère qui doit la voir bien plus souvent que moi et gérer beaucoup plus de choses que moi.

Saralou a écrit:
Je trouve intéressant de d'envisager que ta colère se dirige sur quelque chose qui aurait été "volontaire" de la part de ta grand-mère, plutôt que sur le côté absolument "involontaire" de sa maladie. C'est difficile d'accepter ce genre de choses que l'on ne peut pas changer.


Oui, c'est exactement ce que je voulais dire.
B I U