Père très maigre qui nous donnait à manger dès qu'on était triste.
Mère mince mais en restriction permanente, éducation catholique très stricte (gourmandise égale péché).
Il n'y a avait pas d'aliments style bonbons, chocolat ou autre, j'allais chez ma grand-mère qui me laissait me remplir et ensuite j'étais malade, donc j'étais mince enfant, je mangeais dès que je pouvais, mais il n'y avait pas grand chose et j'avais pas d'argent de poche.
A l'adolescence, un corps de femme qui vient trop vite. Des évènemements sur lesquels je ne m'étendrai pas.
L'impression d'être une grosse m.... . Des troubles alimentaires, restriction, boulimie etc... régimes yoyo
Ensuite je prends un peu de poids pendant ma première grossesse, et je commence les régimes. Pendant ma deuxième grossesse, listéria, méningite et un ac couchement ou on a failli y rester tous les deux. Du coup, première dépression 6 mois après, 20 kilos, la bouffe c'est mon médicament. Ensuite, j'arrête de fumer et 20 kilos de plus.
Il y a 4 ans, failli être opérée d'un bypass, ensuite prise de conscience, découverte vlr, etcc.
Gros travail thérapeutique.
Pour mes enfants, j'en ai un qui mange "mal" n'aime pas les légumes (depuis petit), qui aime la junkfood, mais qui mange en RA naturellement c'est à dire qu'il ne mange Que quand il a faim, meme gouter quelque chose il ne le fait pas s'il n'a pas faim, il s'arrête meme s'il reste trois bouchées dans son assiette.
Il mange comme cela depuis qu'il est tout petit et par chance je n'ai pas voulu le forcer à manger, du coup il est connecté avec ses sensations.
Pour mon second fils, il avait un reflux gastro-oesophagien et comme il ne vomissait pas beaucoup au début, j'ai fait l'erreur de croire qu'il pleurait à cause de la faim et du coup je lui redonnais à manger. En fait, sur le moment le lait chaud calme la douleur, mais ensuite il a encore plus de reflux, etcc. un cercle vicieux.
Du coup, je pense qu'il a été déconnecté bébé de ses sensations, mais c'est une hypothèse.
Il a toujours eu bon appétit, et a toujours été considéré comme trop rond, par la pédiatre, mais en lui parlant de mon parcours elle m'a laissé plus ou moins tranquille.
Il a par contre une bonne image de lui, donc ne prends pas du tout mal les remarques qu'on peut lui faire, il dit qu'il est grassouillet, mais il le vit bien. On lui a toujours dit qu'il était beau et il est convaincu qu'il plaira un jour à une fille.
par contre, on parle de la RA ensemble, je le laisse faire ses expériences car il m'a dit qu'il entendait comme une remarque "arrête de manger" quand je l'invitais à réfléchir sur sa faim et sa satiété et ce n'est pas le but. Il doit aussi suivre son parcours indépendamment du mien, meme s'il est évident que le mien lui servira un jour.
il est conscient de manger parfois au dela de sa faim, mais il attend toujours d'avoir faim pour remanger.
Il fait du rugby (qui l'a beaucoup aidé à être bien dans son corps).
La plus grande difficulté pour moi est de résister aux remarques, car c'est souvent la mère qui est accusée de lui donner trop, ou mal, ou alors d'être envahissante, ceci ou cela, aussi les gens faussement compatissants, ou ceux qui pour arrêter de faire manger leur fils, disent tu veux pas etre comme T....
Mais pour le moment il est comme j'étais avant de grossir beaucoup, juste à la limite de la norme médicale.
Mais si j'avais écouté pierre paul jacques et certains médecins je l'aurais déjà mis au régime depuis longtemps.
Il n'a aucun trouble alimentaire et prend plaisir à manger, a une bonne estime de lui, ce qui est déjà beaucoup.