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Diabète gesta et boulimie

39 ans Paradise 559
Hello

Voilà je suis enceinte de presque 7 mois aujourd'hui (29 SA) et je suis suivie pour un diabète gestationnel depuis presque 2 mois.

A la base j'allais à l’hôpital pour mon  
souci d'hyperphagie et de boulimie, ma glycémie a jeun était bonne, hémoglobine glycquée également (5.5%), donc rien ne laissait suspecter un DG.
Pas de grosse prise de poids non plus.

L'infirmière a tenu a me faire une dextro à jeun quand même et j'étais au dessus... Idem aprés leur petit déj spécial daibétique.
Donc j'ai été dépistée assez rapidement.

Pendant quelques temps j'ai juste eu à me tester 4 fois par jour avec régime de la nutri.
Sauf que mes taux étaient super mauvais aprés repas, même sans écarts.
Je suis donc rapidement passée sous insuline, d'abord à 2 UI midi et soir, puis 5 midi et 8 le soir, et enfin, 5 midi et 10 le soir.

J'ai fait une big déprime à cause de ça, j'étais trés mal suivie, les infirmières étaient assez culpabilisantes et ne comprenaient pas que les TCA peuvent vous bouffer la vie.
Le fait de devoir me restreindre du jour au lendemain ont renforcé les crises, j'ai fait de plus en plus d'écarts.

Je n'ai jamais réussi à voir un endocrino ou un diabéto, à chaque fois je voyais les infirmières qui me donnaient un protocole, sans explications. La nutri était gentille et compréhensive mais un peu dans la lune, elle ne comprenait pas que même 300 grs de pâtes cuites ne me suffisent pas, j'ai besoin de manger sucré, je n'arrive pas à m'en empêcher, c'est comme une drogue.

Je culpabilise, et plus je culpabilise, plus je mange. Je vais sur le net et je ne vois que des témoignages de mamans parfaites qui mangent équillibré, qui font ultra gaffe à leur taux, à leur régime, je me dis que je suis nulle et je recommence une crise.

Aujourd'hui je suis suivie par un autre diabéto, gentil, mais je ne pense pas qu'il comprenne que je souffre de boulimie réelle, et que ce n'est pas qu'une simple question de volonté.
Ça m'agace quand il me dit que "ça n'est que pour quelques mois"...
Je dois lui envoyer mes taux demain et je stresse car ils sont catastrophiques, j'ai peur de mettre la santé de ma fille en danger, même si à la dernière écho morpho elle était plutôt dans le bas de la courbe de poids.

Je me sens assez seule dans ce cas, j'ai beau chercher je ne vois pas de témoignages de mamans boulimiques ET en DG...
Je ne vois que des femmes qui mangent zéro sucres, du boulgour et du quinoa, des légumes à chaque repas, quand moi je me goinfre de gâteaux et autres cochonneries sans savoir m’arrêter...

Sur un autre forum elles sont même allées jusqu'à me dire que je pouvais causer sa mort... Du coup je stresse encore plus, mes taux montent et je compense par la bouffe.
74 ans 3528
Déjà, les pseudo mamans parfaites, tu vas les envoyer bouler bien comme il faut. Si elles sont pas capables de comprendre que tu t'inquiètes réellement pour la santé de ton bébé et que tu n'as aucun contrôle sur ce qu'il se passe, ben laisse tomber, tu ne tireras rien de ces discussions. C'est un peu le même style que "perdre du poids c'est une question de volonté". bref...

Ce à quoi j'ai pensé, en lisant ton post, c'est que peut être un suivi psy pourrait t'aider ? Si possible quelqu'un qui pourrait bosser avec ton endocrino/nutritionniste pour t'offrir un suivi plus global. Je pense que tu fais bien de préciser aux professionnels qui te suivent qu'il y a un souci de TCA, n'hésite pas à insister, il faut qu'ils le prennent en compte dans ton suivi.

Pour avoir déjà lus plusieurs de tes posts dans cette section, je sais à quel point tu te mets la pression pour tes enfants. Je ne doute pas une seconde que tu fasses du mieux possible. Sois tolérante envers toi-même, je n'ai pas de TCA en temps normal, mais je mange n'importe quoi n'importe quand, surtout avec la grossesse. Je serais absolument incapable de suivre un régime en ce moment... Je trouve que tu fais de ton mieux et que c'est déjà quelque chose dont tu dois être fière, plutôt que de ne penser qu'aux "échecs".
39 ans Paradise 559
Merci c'est super gentil ce que tu me dis...

Mais en fait je finis tjrs par croire qu'effectivement je suis nulle et que je devrais pouvoir me réguler, parce que là pr le coup mon corps ne m'appartient pas totalement, je le partage.

J'ai été suivie par plusieurs psys mais pour eux je suis consciente du problème, j'ai les solutions, les clefs, c'est un problème de stress à gérer, je n'ai jamais eu réellement l'impression de découvrir de nouvelles choses sur moi-même.
Je parle, je parle, je parle, ils me disent "ah oui", mais eux ne cherchent jamais à me questionner, j'ai un peu l'impression de m'analyser toute seule en fait.
Je trouve ça facile de me faire parler puis de me dire que voilà, tout ce que j'ai expliqué est la cause de mes TCA.

Le souci aussi c'est que je suis assez championne pour donner le change. Je n'irai pas jusqu'à dire que je suis bipolaire mais je suis trop fière pour réellement me "montrer" à des gens que je ne connais pas. Et quand je me "montre", je le fais avec tellement de facilités que les professionnels ne comprennent pas mon désarroi.
Je ne me vois pas arriver en pleurant à une consult.
Je suis du genre à galérer chez moi tte seule, et quand je finis par agir, aller consulter, bam, tout va mieux, je m'auto remonte le moral et c'est repartir pr un tour d'euphorie ou je me dis que je vais m'en sortir, donc voilà, je sais pas s'ils captent que je suis bien bas parfois.

En temps normal je stresserais moins car je sais que j'ai le temps pour trouver LE bon pro.
Là je suis déjà à 7 mois de grossesse, j'ai déjà changé deux fois de diabéto, je me vois mal continuer, surtout vu comment il est difficile d'avoir un rdv tôt.

Celui qui me suit est gentil, mais bon, comme il m'a dit pour lui gros = diabétique de ttes façons... Il ne m'a pas donné de régime à suivre donc je ne sais pas du tout s'il considère que de ttes façons quoique je mange je serais dans le rouge...
Il m'a rassuré sur le moment mais au moment ou j'y suis allée mes taux n'étaient pas catastrophiques.

Là ma fille ainée a la gastro, je stresse, mon mari est à la maison et lui qui est gourmand grignote pas mal, et bam je mange n'importe quoi n'importe quand, et j'ai super honte d'envoyer mes résultats de dextro en expliquant que voilà, l'insuline n'est pas en cause, c'est juste moi qui fait n'importe quoi...
V
74 ans 5070
Arfff c'est dur mais tu sais on a des phases aussi ou la glycémie prend des envoles sans aucune raison, et le stress n'aide pas, est ce que tu pourrais sur un week end demander à ton chéri de noter tes glycémie à ta place sans que tu les regardes ça pourrait peut être t'aider à décrocher un peu de ces maudits contrôles.
74 ans 3528
S'il ne t'a pas parlé de régime, alors c'est que ça n'est pas l'élément essentiel. Je suis loin d'être calée en nutrition mais je sais que notre corps ne réagit pas pareil si on mange un truc sucré dans un repas (associé à d'autres choses) ou tout seul en grignotage. Peut être que tu peux lui dire aussi que tu as besoin d'intégrer certains aliments dans ton régime pour savoir ce qui est le "moins pire", idem pour le nombre de repas etc.
Ce qui est délicat, c'est de gérer quelque chose comme le diabète sur une courte période car finalement, avec le temps, les personnes diabétiques que je connais ont trouvé leur équilibre entre insuline/alimentation/régime.

Est-ce que tu pourrais tenter la sophrologie ou un truc dans le genre dans le cadre de ta prépa à l'accouchement ?

Je comprends tout à fait quand tu dis que tu n'arrives pas en pleurs à une consult, que tu te ressaisis avant, je suis comme ça aussi. Au final, inutile d'être en pleurs, tu expliques très bien les choses ici, je pense que tu peux faire de même par écrit/au téléphone si jamais le jour de la consult ça ne sort pas bien.

Dans tous les cas, dis toi que tu fais de ton mieux, les professionnels qui t'entourent n'ont pas l'air alarmés par ta santé ni celle de ton bébé... et bientôt tout cela sera derrière toi.
943
Coucou Soft Mom Power

Alors de ce que je lis

- tu analyses très bien ta situation, tes émotions, tes attitudes vis à vis de la nourriture et des soignants (championne de la lucidité et de l'éclairage au néon, tu ne te laisses rien passer)
- la culpabilité te ronge
- et pour l'instant aucun interlocuteur n'a pu (ou su) apaiser ton anxiété bien naturelle dans ta situation parce qu'ils ne sont pas formés pour/ne comprennent pas les TCA

Et il te reste deux mois de grossesse. C'est court :p
Je ne connais pas bien les mécanismes du diabète, encore moins du diabète gestationnel, mais les TCA, je connais :lol:

Donc, mon humble opinion, des pistes de réflexion :
- rompre le cycle vicieux et douloureux de la culpabilité qui suit immanquablement une crise de boulimie/hyperphagie et provoque la suivante
- pour ce faire, dans un temps aussi court, je suis certaine que tu pourrais tout déchirer avec l'aide d'un(e) vrai(e) pro des TCA, psy comportementaliste serait un super plus (orienté vers une résolution rapide du problème qui se pose là maintenant) ou sophrologie pour la gestion paisible des émotions violentes
- pour la difficulté à exposer ton mal-être, je comprends bien je connais bien. Un interlocuteur formé sentirait de toute façon ton angoisse. Mais tu dois en faire part à tes soignants parce que c'est un élément essentiel de ton suivi médical... Tu peux aussi t'inciter à verbaliser ton mal-être sans pour autant pleurer, t'imposer au prochain rdv de dire (le noter pour ne pas oublier de le dire, parce que le rdv est court et que hop tu auras envie de te défiler ;) ) : "ça ne va pas, je ne suis pas du genre à pleurer mais je vous jure que je m'inquiète et que ça ne va pas".


Tes interrogations, tes réflexions, tout ce que tu mets en place, tout ce que tu t'infliges de culpabilité et de jugement... pas besoin d'autre signe pour démontrer que tu as à coeur le bien-être de tes mouflets et que tu es une bonne maman.

De l'indulgence ! de l'indulgence ! et laisse les mamans parfaites être parfaites, les mamans imparfaites comprennent mieux leurs gamins qui eux de toute façon seront imparfaits...

Et plein de gros bisous
Et Mamisha a raison, je plussoie tout ce qu'elle dit.
943
Je n'ai fait que paraphraser mamisha en fait :shock:

Tant mieux, comme ça tu as le message en stéréo !!!
39 ans Paradise 559
Merci les filles ça me fait chaud au coeur ;)

Je vais tenter le copié-collé de mon message en post pour le diabéto lol.

En fait c'est con mais je me suis rendue compte de mes soucis de bouffe avec la grossesse.
Entre mes deux grosses, j'ai pris 20 kilos, en un peu plus de deux ans. J'ai halluciné.
J'ai fait l'autruche, je ne me pesais pas.

C'est ma gynéco qui a mis le doigt dessus lors d'un des premiers rdvs. Elle n'est pas chiante du tt avec le poids, d'ailleurs sur mon carnet de grossesse elle avait repris naturellement celui que j'avais pr ma fille ainée.
Sauf que lors d'un rdv elle m'a quand même demandé de me peser pr voir si j'avais pris et là vlan, 20 kilos !
Elle a halluciné aussi.
Perso je m'en doutais je le voyais bien, mais elle elle a vraiment été étonné.
De moi-même je lui ai dis que j'allais consulter et c'est là qu'elle m'a dit de tenter le service endocrino-obésité de l’hôpital.

J'ai pas mal cogité avt le premier rendez vous et je me suis rendue compte de toutes ces fois ou je mange en cachette, du fait que je mange bcp plus que mon mari, que j'ai mal à l'estomac en permanence d'avoir trop mangé.
Je me suis rendue compte que manger 3 petits pains d'affilée et autres c'était pas "normal".

Mais j'ai été super déçu du suivi là bas... J'y allais pr mon TCA et au final ils n'ont pseudo géré que le DG, et encore, de loin.
Fallait voir certaines infirmières prononcer le mot "hamburger" comme si c'était un gros mot !!!

Donc voilà c'est vraiment tout récent pour moi. Des troubles psys j'en ai, mais comme d'hab', je sais à peu prés pourquoi et je les gère à peu prés, sauf quand je me mets à manger pour compenser.

Être lucide c'est bien, mais moi ça m'emmerde lol. Parce qu'au final j'ai l'impression de m'auto-analyser en permanence, je parle à la place du psy, et au final j'ai pas de réponses.
Je suis trop bavarde, je pose bcp de questions, j'aime savoir et comprendre, et les spécialistes ça les agace.
Ils aiment pas quand un non initié tente d'en savoir autant qu'eux...

Là le diabéto est sympa mais quand je pose des questions plus pointues il rigole dédaigneusement d'un air de dire que je suis allée voir sur le net et que je veux montrer ma science. Alors que non, c'est juste que je suis pas du genre à gober des mouches, je veux savoir avt de faire.

Par exemple, un truc tt con...

J'ai un appareil pr tester mes glycémies, avec bandelettes etc etc...
Je prends ma glycémie deux heures aprés repas.
Je teste, j'ai genre 1.50... Quand la norme est à 1.20.
Je déprime, je reteste, à l'autre main, 1.20. ???
Je reteste, même main, même doigt, 1.13 !

Je note quoi moi ??? Je sais que le lecteur a une marge d'erreur, mais là crotte, à 1.50 j'augmente l'insuline, à 1.13 c'est nickel...
Donc j'ai osé dire que c'était ptéte un peu de la connerie le DG, dans le sens ou les valeurs sont tellement approximatives, alors que les taux doivent être exacts. Je me suis faite envoyée bouler, gentimment, mais j'ai pas eu de réponses.

Y'a trop de zones d'ombre avec le DG en plus.
Certaines infirmières me disaient que c t pas grave. D'autres que j'allais mettre en danger mon bébé.
Pr certaines c t zéro sucres, d'autres pas de soucis.
Une fois j'ai fait de l'acétone en masse (On doit controler avec des bandelettes urinaires), je téléphone, on me dit que c'est parce que je ne mange pas assez,que je jeune... Ok...
Le lendemain rebelotte alors que j'avais super bien mangé, et j'avais une glycémie haute. Je stresse à l'idée d'un souci... Vu que le jeune c plutot hypoglycémie qu'hyper...
Je rappelle l'infirmière et elle savait même pas qu'on pouvait faire un coma dans ces cas là (avec bcp plus de glycémie mais quand même)...
Ma grand mère était diabétique elle a fait un coma suite à l'acétone donc je connais. Là elle a rien pigé cette cruche...

J'aime pas être médicalisée sans connaître. Mais quand on veut connaître sans être de la partie quelle galère, on entend tt et n'importe quoi, alors comment prendre au sérieux ?
943
Soft-Mom-Power a écrit:

Donc voilà c'est vraiment tout récent pour moi. Des troubles psys j'en ai, mais comme d'hab', je sais à peu prés pourquoi et je les gère à peu prés, sauf quand je me mets à manger pour compenser.

Être lucide c'est bien, mais moi ça m'emmerde lol. Parce qu'au final j'ai l'impression de m'auto-analyser en permanence, je parle à la place du psy, et au final j'ai pas de réponses.
Je suis trop bavarde, je pose bcp de questions, j'aime savoir et comprendre, et les spécialistes ça les agace.
Ils aiment pas quand un non initié tente d'en savoir autant qu'eux...



Dans mes bras !! copine de moi !! :lol:

Je réponds sur ce que je connais, les TCA, pas le DG.

Alors cette lucidité, la capacité d'analyse, elle sert et dessert tout à la fois, tu le vois bien. Ca permet de piger vite, d'avancer, mais on a vite l'impression de stagner, et aussi on est plus doué pour développer des mécanismes de défense et cacher (inconsciemment) les fondements des difficultés derrière des difficultés-prétextes, fantômes, relativement faciles à résoudre pour le soignant.
Tu t'es flouée toute seule en flouant le psy :lol:

Je me souviens du jour où ma psy m'a dit "mais eh arrêter de me mener en bateau là ça suffit, je réalise que ça fait trois mois que vous traînez sur tel problème que vous maitrisez parfaitement en plus et du coup on aborde pas l'autre, là, celui qui fait mal !!"
Rhôôô excellent. J'avais même pas réalisé que je me flouais toute seule :lol:

Je pense que tout cela a à voir avec le lâcher prise, la difficulté à faire confiance, à entrer dans une relation où on se dévoile (et donc où l'on est potentiellement vulnérable).

Pour développer une alliance thérapeutique authentique, c'est essentiel de pouvoir avoir confiance dans le soignant, qui s'il a pleinement confiance en lui (elle), ne se sentira pas lésé par tes questions, tes interrogations. De tels professionnels existent, promis !!
Et une fois la confiance installée, tu peux arriver et baisser la garde progressivement. Je commence toujours une séance chez la psy en disant "ça va" et en tournant autour du pot. Au bout de 10 mn je suis rassurée et je dis la vérité.

En attendant de pouvoir trouver quelqu'un avec qui tu puisses avancer, dans le temps de la grossesse, je pense que la sophro pourrait t'aider, ou le yoga, ou n'importe quoi dans ce goût là qui te plaît, et qui t'aide à ralentir le petit vélo qui tourne sans cesse et très vite dans ta tête.

Que le DG affolle les TCA, ça semble évident, tu l'expliques bien, tout le traitement tourne autour de la notion de restriction, et l'idée même de restriction fait fumer des oreilles tout hyperphage, c'est hyper anxiogène. Donc prends soin de ton moral, et je crois que ça aidera beaucoup pour apaiser ta relation à la nourriture, là tout de suite maintenant.
Plein de bisous
S
89 ans 4951
lénore =D> =D> =D> =D> =D>

Sopft-mom.


Une approche comportementale pour t'aider pour ta grossesse, ensuite si tu préfères les approches psy en profondeur tu peux envisager autre chose.

mais le côté question et réponse et qui analyse très bien, est une forme de controle qui est assez difficile à dépasser en thérapie, mais c'est pas impossible.

Personnellement j'ai tourné un peu en rond pendant un moment, je restais dans le controle, l'analyse waouh de tous mes problèmes. Cela a pas été facile de lâcher-prise, j'ai réussi car j'avais une grande grande confiance dans ma psy.

Pourtant le travail précis sur les angoisses je l'ai fait en faisant une approche comportementaliste avec une autre psy, très dure que je n'aurais pas pu affronter avant ma thérapie "traditionnelle". Elle avait pas raison sur tout ce qu'elle m'a dit, mais elle a réussi à me faire découvrir certaines choses chez moi et d'accepter d'affronter mon ultime angoisse (les autres avaient disparu) celle de ma mort.

J'ai, grace à la thérapie comportementale, réussi à lâcher-prise sur cette angoisse de mort et d'accepter que je ne pourrais pas maitriser le moment ou elle arriverait. La seule chose que je pouvais faire, c'est avoir une vie de qualité tant qu'elle m'était accordée.

Mon poids est vraiment stable depuis, je pense que c'est lié, je n'ai plus besoin d'étouffer tout cela avec la nourriture (cela m'arrive encore, mais de manière consciente donc c'est différent).

Par contre, je ne te cache pas que c'est pas toujours des moments faciles d'affonter ses angoisses, mais on ne rend compte en fait que c'est juste un moment désagréable à passer, qu'à un moment l'angoisse va redescendre.

Plus on fait des exercices, plus l'angoisse diminue, etc... Aujourd'hui, c'est juste un moment de malaise, c'est plus véritablement de l'angoisse.

Je ne connais malheureusement pas le diabète gestionnel, je suis désolée, donc je ne peux pas te parler de cela, mais plus tu culpabiliseras, pire cela sera en tout cas pour les troubles alimentaires.

Essaie de voir avec la diabéto si en associant ta nourriture sucrée avec ton repas, cela influe différemment sur ta glycémie. Il faut que tu sois claire sur le fait que c'est impossible pour le moment de faire "tout comme il faudrait" puisque que tu as des compulsions alimentaires.

A voir si tu trouves un psy spécialisé dans les troubles alimentaires. Les conseils des autres sont très bons je trouve.

Cela doit être très difficile à vivre un diabète gestationnel, imaginer des restrictions alimentaires alors que c'est une période qui est anxiogène, pff, dur dur.

courage
39 ans 3170
Bonjour je vais partir dans un autre domaine mais qui a un rapport avec ce que tu vis et qui je pense va permettre de déculpabiliser ;) :

Des chercheurs (je peux donner le lien si tu le souhaites) ont rendu des rats accro à la cocaïne une fois les rats bien accro, ils ont proposé deux tubes avec une pédale chaque : Dans l'un il y'avait une dose de cocaïne(à chaque fois que le rat appuie sur la pédale) et dans l'autre du liquide sucré (eau sucrée je crois) et au bout d'un moment tous les rats drogués à la cocaïne ont délaissé la pédale de celle-ci pour ne se servir que celle ou il y'avait le sucre. Ils étaient accro au sucre...

Ce qui veut dire que malheureusement le sucre a un pouvoir très addictif et encore plus puissant que celui d'une drogue dure :shock:

Donc quand tu as l'habitude d'en prendre beaucoup, il ne suffit pas de dire bon allez je suis ce que le médecin dit et j'arrête :roll: C'est au delà de ça car ton corps est drogué par cette substance. Ce que je conseille donc, ce n'est pas d'arrêter, c'est pire mais d'essayer de diminuer, dire d'habitude je mange 2-3 (plus) de paquet de gâteaux et bien là je vais essayer d'en manger 1.5 paquet et petit à petit et si un jour tu manges 2-3 paquets, ce n'est pas grave tu fera mieux une prochaine fois. Sois fière quand tu réussis et ne culpabilise pas quand tu as dépassé .

Il faut que tu comprennes que c'est par étape qu'on se sevre du sucre. Plus je mangeais des gâteaux, des glaces et plus j'en avais envie tous les jours et ça fait deux semaines que je n'en mange plus, et bien je n'ai eu aucun mal à dire non quand on me propose... Plus tu en manges et plus tu en veux, c'est normal car ça crée de la dopamine et plein de merde ... Le lobbie du sucre est puissant pour nous avoir fait croire que c'était sain :roll:
39 ans Paradise 559
Oui c'est exactement Lenore, tu as trés bien cerné le problème !

Mais le souci c'est que voilà, je tourne autour du pot en parlant toujours des mêmes choses, la mort de mon père, ma relation hypra fusionnelle avec ma mère, la peur de perdre les gens que j'aime, la peur de l'attachement, peur d'être rejetée, de perdre mes libertés etc...
En fait j'ai pleins de trouilles, une sorte de phobie sociale.
Au quotidien ça va quand même, parce que comme je le dis j'avance quand même, je m'améliore, j'apprends à vivre avec mes faiblesses, mais c'est encore trop lent à mon gout.

J'aimerais seulement que quelqu'un me dise que voilà, toutes ces trouilles, c'est un seul et même problème, et c'est causé par X.

Pour le moment j'ai plus eu l'impression de tomber sur des psys un poil "mou du genou"...
La pire c'était celle de la maternité, aprés mon accouchement.

J'étais dans le blues total et elle n'a fait que m'écouter en disant "hummm oui" de temps en temps. On va dire qu'elle ne m'a fait de "bien" que par son écoute, et par le fait que j'étais obligée de sortir et de bouger pour la voir.

La première psy que j'ai vu était plus cash, je l'ai détesté d'emblée parce qu'elle m'a limite engueulé lol. Mais finalement c'est elle qui a eu raison car ça a fait son bonhomme de chemin et j'ai résolu mon souci du moment.

Et là la psy rattaché au service hosto obésité n'a pas cherché trop à me comprendre, elle était pressée et elle m'a clairement dit de suite qu'elle ne suivait pas les DG, juste les personnes suivant le parcours pr la chirurgie bariatrique...

Est ce que vous savez si un psy spécialisé dans les TCA peut être remboursé par la sécu ?
Je sais ça paraît bizarre mais notre situation financière ne nous permet pas les écarts liés à une psychothérapie...
Et comme effectivement il faut du temps pour faire confiance, et que le temps, c'est de l'argent...

J'aurais aimé être psy, parce que j'adore analyser les gens et essayer de comprendre. D'ailleurs parfois ça agace.
Là c'est con mais je me suis trouvée un nouveau "hobby". Je tire les cartes.
Je ne crois pas forcément en toutes ces choses mais j'adore décortiquer les messages codés qu'il pourrait y avoir en elles, et les gens ont tendance à se livrer avec elles et j'aime pas tenter de les comprendre pour apporter des solutions, des médiations.

Sinon pour ta méthode Chantilly (Ton pseudo va pas m'aider avec ça lol, c'est malin ;) !) c'est déjà ce que je tente de faire.
Au début de ma grossesse j'arrivais bien à me réguler, c'était l'attrait, le défi. Et aussi la peur, la volonté de bien faire, sans chercher plus loin.
Puis petit à petit ça a trouvé ses limites, j'ai recommencé à faire n'importe quoi quand je n'ai plus obtenu de réponses correctes à mes questions.

Franchement, pour moi, le DG, ça reste abstrait. Mais une partie de moi le prend au sérieux quand même par superstition et par peur.
Mais quand je vois toutes les réponses différentes que j'ai obtenues pour uen seule et même question ça fait peur.

Pour moi (Attention je n'ouvre pas un nouveau débat) c'est comparable à l'allaitement, dans le sens ou voilà, quand j'ai allaité, j'ai eu 36 000 réponses différentes à un questionnement similaire.
Sauf que l'allaitement ça va, c'est pas dangereux, même si on le rate. Là pr le DG on ne connait pas vraiment les conséquences d'un relachement.
943
Alors pour les remboursements, c'est psychiatre = remboursé, psychologue = pas remboursé sauf par certaines mutuelles et parfois en secteur hospitalier en cas de prise en charge par une équipe pluridisciplinaire ??

La psychologue que je vois me coûte 100 euros/mois (2 séances), non remboursés, mais c'est essentiel, ceci dit je comprends très bien que l'on ne puisse pas...

Tu peux aussi en rencontrant un(e) thérapeute dire que question sous c'est limite et que tu te fixes un objectif de 10/15 séances par exemple pour avancer de façon substantielle.

Soft-Mom-Power a écrit:

J'aimerais seulement que quelqu'un me dise que voilà, toutes ces trouilles, c'est un seul et même problème, et c'est causé par X.



Ah mais bien sûr.
Et la marmotte... :lol: Je plaisante évidemment.

Bon, donc si on résume, tu aimerais quelqu'un qui soit cash mais pas trop, et qui soit dans l'échange avec toi, pas seulement dans l'écoute. Et qui donne son avis, éventuellement te propose des exercices, des trucs à appliquer au quotidien pour contrer tes trouilles, mais qui puisse aussi te permettre de comprendre leurs causes.
De ce que dit Saralou et d'autres, ça fait assez orientation comportementaliste...

Et pourquoi pas commencer à chercher maintenant, sans attendre la fin de la grossesse, puisque c'est maintenant que tu as besoin de soutien ?


Plein de bisous !!!
943
HS
Et tu peux très bien devenir psychologue si tu as envie... c'est long ok mais eh ! pourquoi pas 8)
HS fini !
46 ans (¯`•.•´¯) (¯`•.•´¯) *`•.¸(¯`•.•´¯)¸.•´ ♥ ☆ º ♥ `•.¸.•´ ♥ º ☆.¸¸.•´¯` 1576
J'ai moi aussi fait du diabète gestationnel durant ma grossesse.
J'ai donc été obligée de suivre un régime sans sucre et pauvre en graisse.
Je contrôlais ma glycémie 6 fois par jour avant et après chaque repas.
Un mois après qu'on m'ait détecté le DG, j'ai débuté les injections d'insuline (seulement le matin).
Le régime a été très difficile à vivre pour moi car je suis hyperphage et je supportais mal de devoir me restreindre sur les quantités.
La privation d'aliments sucrés (sauf fruits 1 à 2 fois par jour) a été difficile à supporter aussi.
A cause de cela j'étais obsédée par les aliments sucrés.
Je dois avouer qu'il m'ait arriver de craquer et d'accepter une part de gâteau lors d'un anniversaire (mon endocrinologue refusait cet écart même pour un anniversaire).
Le soir après ma dernière glycémie si celle-ci était correcte, je prenais un carré de chocolat noir.
Ces petits écarts sur mon régime me faisaient un bien fou sur le moment mais après je culpabilisais puissance 10.
Je ne les confessais jamais à mon endocrinologue car elle était contre tout écart de régime.
Je lui ai pourtant parlé de mon TCA et je lui ai dit qu'un régime trop stricte risquait d'aggraver mon TCA après l'accouchement. Mais elle n'a rien voulu entendre.

Le point positif c'est que mon poids n'a pas augmenté durant la grossesse. Je n'ai rien pris.
Après l'accouchement je faisais même 15 kg de moins qu'avant la grossesse.
Ma fille pesait 3.220 kg pour 49 cm alors que l'endocrinologue et la gynécologue m'avait prédit un gros bébé.
Elle n'a eu aucun soucis de santé et sa glycémie était normale.

Après mon accouchement, comme prévu je me suis lâchée sur les sucreries.
Je pensais qu'au fil du temps ça se calmerait, mais ça fait 2 mois que j'ai accouché et j'ai toujours autant de crises d'hyperphagie. Je suis encore plus obsédée par les aliments sucrés qu'avant le régime.
Chaque jour je me gave plusieurs fois par jour de choses sucrées (gâteaux, chocolats).
Quand je commence un paquet de gâteaux, je le termine.
Quand je n'ai pas de gâteaux chez moi pour combler une crise d'hyperphagie, j'en cuisine et je termine tout dans l'heure.
Depuis mon accouchement je n'ai pas osé me repeser car je sais qu'en 2 mois j'ai dû bien reprendre.
J'ai peur de dépasser mon poids d'avant grossesse.

Bref, suivre un régime stricte sans tenir compte du TCA ça ne fait encore qu'aggraver le problème.
B I U