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Diabète gesta et boulimie

48 ans chez moi, devant mon PC 343
Soft-Mom-Power a écrit:

En fait c'est con mais je me suis rendue compte de mes soucis de bouffe avec la grossesse.
Entre mes deux grosses, j'ai pris 20 kilos, en  
un peu plus de deux ans. J'ai halluciné.
J'ai fait l'autruche, je ne me pesais pas.


je vais tenter de te parler de mon expérience d'hyperphage... je ne sais pas dire si je suis boulimique, on ne m'a jamais dépistée... mais hyperphage, c'est certain.

Je ne te juge pas, simplement ton témoignage fait écho avec mon vécu, et surtout ce que je ressens moi-même !

Episode psy : tout pareil ! j'ai laissé tomber, je n'ai jamais trouvé celui ou celle qui a su ebrécher ma carapace.

Je me suis aperçue qu'avec ma pression de vouloir tout contrôler, la seule chose que je ne contrôlais pas, c'était moi-même !!! un comble quand même ! et bien sûr la source de mon cercle vicieux !

Ce qui m'a sauvée, ce sont mes grossesses !

Avec ma première grossesse, je me suis enfin sentie "pleine" ! plus besoin de compenser le manque affectif par la nourriture, j'avais l'affectif qui grandissait en moi. j'ai pris 14 kilos, je suis ressortie de la maternité avec -18 kg.

Mais surtout : j'ai écouté mon corps ! j'ai écouté ce qu'il me disait, et pas la petite voix intérieure et perverse qui te culpabilise et te dis "mange mange mange" !

Quand j'ai eu envie de chocolat, je me suis posée et j'ai mangé du chocolat : 1 carreau après l'autre... tout doucement ! Au lieu d'en manger 2 tablettes goulument, comme à mon habitude, je me suis aperçue que mon corps n'en avait besoin que de 3 ou 4 carreaux.

Ma "petite voix" n'avait plus son mot à dire ! quelle délivrance.

Pour ma première grossesse, je me suis tout de même retrouvée en HTA et pré-DG ! on m'a un peu plus surveillée, mais guère plus... on m'a fait confiance, parce que je me faisais confiance !

Petite princesse née 2 semaines après terme à proportions normales 51 cm et 3,950 kg ! Dans ma famille, on fait de beaux poupons !

Je t'avoue que pour ma grossesse actuelle, j'ai nettement plus de mal... mais c'est de ma faute, je ne me suis pas encore prise le temps d'écouter mon corps. J'étais tellement obnubilée par la courbe de poids (je suis suivie pas une nutritionniste depuis 1 an) que reprendre du poids après avoir perdu 27 kg m'a fait un choc...

Je reviens de chez la nutritionniste, qui m'avait fixé l'objectif de +7kg jusqu'au terme... j'ai déjà dépassé les +7 alors que je ne finis que mon 5e mois.

Je ne me suis pas encore prise le temps d'écouter mon corps. Au contraire, j'ai fait l'erreur d'utiliser le prétexte de cette grossesse pour laisser ma petite voix reprendre le dessus... mais c'est moi qui aurait le dernier mot.

Ca peut sembler un peu "ésotérique", ou un peu toc toc la tête (comme dirait ma fille), mais je pense que pour nous, hyperphages et autres victimes de TCA, la pression est trop forte, et on ne nous apprend pas à lâcher prise et s'écouter !

Est-ce que tu penses que c'est possible, quand tu sens monter l'angoisse, de respirer un bon coup et dire : stop, respire et écoute ce que le corps a vraiment envie !

Ne le prend pas mal, mais si tu veux bien : arrête de te mettre la pression, laisse ton corps te dire ce dont ton enfant et toi avez besoin... et les toubibs ne sont pas dans ta peau, c'est à toi de composer avec les éléments qu'ils te donnent !

Tu as ta grossesse en mains, écoute-toi, ton corps ! Et pas ta petite voix perverse qui te fait tant de mal !

Ahh, ça m'a fait du bien de me remettre en face de moi-même... j'espère que tu trouveras un peu de réconfort ou du moins un petit écho qui t'apaisera un peu !

bisous, et belle fin de grossesse à toi !
39 ans Paradise 559
En fait c'est déjà ce que j'applique au quotidien.

Pour tout dire, je pense que le fait de ne pas prendre totalement au sérieux le DG me pousse à manger, mais aussi le fait d'en avoir peur lol. D'un coté comme d'un autre je suis piégée.

Mizirlou, ton endocrino est un fou lol. Ou alors le mien est vraiment super génial.

Même la nutri à l’hôpital ne m'a pas interdit les aliments sucrés.
Pour te donner le régime type qu'elle m'avait donné :

Le matin, une bol de chocolat/lait avec 3/4 krisprolls beurrés, ou alors 40 à 60 grs de glucides (Et ça c'est partique de le savoir quand t'es hyperphage, tu peux te permettre de craquer sur un Twix par exemple quand tu sais qu'un Twix fait X glucides).
Le matin je gère tjrs à peu prés, sans insuline, car c'est facile de compter les glucides, suffit de lire les paquets, et le fait de pouvir m'autoriser le sucre ça aide, même si ça cale pas, je m'en fous, je me lève tard avec ma fille ainée donc j'ai pas faim.

Le midi 300 grs de féculents cuits (Au début je trouvais ça normal, maintenant je trouve ça énorme, comme quoi, sauf quand je crise). Avec légumes à volonté, 100grs de viande, et un dessert non sucré, fromages ou yaourt nature, ou fruits, ou compote sans sucres ajoutés.
Là ça va encore à peu prés, le midi je suis tte seule, je gère plus.
Avec 5UI d'insuline. Mais ça va augmenter.

Le gouter, c'est là que je pèche plus maintenant, même si c'est la même chose que le petit déj, mais plus 40 grs.
Mais je craque. Dur de m'arréter.

Et le soir... L'hécatombe lol.
Même chose que le midi. Mais là je fais bp plus d'excés, au repas en lui même, trop grosse assiette et j'en reprends...
Au dessert aussi...
Et j'ai droit à une collation le soir si la glycémie est bonne au coucher, ce qui n'est plus le cas en ce moment, avec 10 UI.

Donc voilà, imagine si j'avais eu ton endocrino c'est même pas la peine !!! Un carré de chocolat pour moi c'est rien du tout...

Mais c'est vrai que c'est trop bizarre, genre je mange un kinder bâton (Les petits), ben ça monte pas.

Avt d'aller chez le diabéto, j'ai craqué pr deux beignets au chocolat... La honte.
Le gars me contrôle une heure aprés, en plein pic logiquement... J'étais à 0,90 !!!
Il me dit que c'est nickel. je suis honnête, je lui dis que j'ai mangé gras et que donc ça repousse certainement le pic... Il me dit de pas m'en faire que c'est ok.
Donc je pige pas.

j'en suis même venue à me demander si j'avais un "vrai" DG et pas simplement une malabsorption du glucose ou autres, parce que à jeun je suis tjrs nickel, c'est quand je mange trop en fait.
Est ce que les taux du DG sont prévus pr des femmes hyperphages...? Moi qui mange comme 4, qui pèse largement comme deux, est ce qu'il ne faut pas revoir les moyennes ?

Enfin bref...

Hier chili con carne, riz, énorme assiette, et une danette... Vlan 1,54...

Pour le psy je vais voir, donc ce serait plutot comportementaliste ? Mais je dois chercher comment et où, sur les pages jaunes ?
Et un psychiatre, ça va faire quoi ? Il va automatiquement vouloir me refiler des médocs ?

Pr le suivi en pluri c'est ce que je vais faire, mais post grossesse, dans le cadre de la "pose" d'un anneau. pas pr la pose d'un anneau lol, je suis plutot contre, mais comme ça ça me permet de suivre tt le parcours de soins qu'il y a avant, d'être vu par un psy, un nutri etc etc... Parce que sinon ici ils ne veulent pas !
C'est la psy du service qui m'a donné l'astuce, parce que je peux trés bien arriver à la fin et me dire que j'ai changé d'avis, ils s'en fichent, du moment qu'on essaie de perdre du poids.
39 ans Paradise 559
Franchement je peux pas dire, vu que je me suis prise de moi-même en main pr mon obésité ils m'ont pas fait chier sur le poids, et n'ont pas cherché à me réguler et à me restreindre de force pr pas que je prenne.

Mais je craque quand même. Là en ce moment ce sont les boissons sucrées aussi...
Je ne peux pas priver ma fille ou mon mari mais c'est dur. Des fois je bois, alors que je dois faire ma dextro juste aprés, c'est trés con je sais, mais la "petite voix" est la plus forte !!!

C'est cette façon de ne pas savoir dire non qui est déprimante. On croit que parce qu'on est enceinte et que c'est la plus belle chose au monde on va réussir les doigts dans le nez à dire stop. Les gens le pensent. Ils ont un regard moralisateur.

Moi Mizirlou je suis déjà hallucinée de voir que tu as tenue comme ça !!!
S
89 ans 4951
les deux psys avec qui j'ai avancé la première psychothérapie et ensuite thérapie comportementale étaient des psychiatres.

J'ai eu des médocs la première fois, mais j'étais en dépression, donc les médocs ont été là pour m'aider à fonctionner avec mes fils, sinon je ne sortais pas du lit.

Je n'en prends plus depuis plusieurs années à par cela.

Pour trouver la psy comportementaliste, j'ai tapé liste psychiatre comportementaliste dans ma région d'origine et il n'y a en avait qu'une, j'ai testé.

Mais au tél je lui avais expliqué que je voulais une approche comportementaliste pour être bien sur qu'on parle de la meme chose.
46 ans (¯`•.•´¯) (¯`•.•´¯) *`•.¸(¯`•.•´¯)¸.•´ ♥ ☆ º ♥ `•.¸.•´ ♥ º ☆.¸¸.•´¯` 1576
Soft-Mom-Power a écrit:

Mizirlou, ton endocrino est un fou lol. Ou alors le mien est vraiment super génial.

Même la nutri à l’hôpital ne m'a pas interdit les aliments sucrés.
Pour te donner le régime type qu'elle m'avait donné :

Le matin, une bol de chocolat/lait avec 3/4 krisprolls beurrés, ou alors 40 à 60 grs de glucides (Et ça c'est partique de le savoir quand t'es hyperphage, tu peux te permettre de craquer sur un Twix par exemple quand tu sais qu'un Twix fait X glucides).
Le matin je gère tjrs à peu prés, sans insuline, car c'est facile de compter les glucides, suffit de lire les paquets, et le fait de pouvir m'autoriser le sucre ça aide, même si ça cale pas, je m'en fous, je me lève tard avec ma fille ainée donc j'ai pas faim.

Le midi 300 grs de féculents cuits (Au début je trouvais ça normal, maintenant je trouve ça énorme, comme quoi, sauf quand je crise). Avec légumes à volonté, 100grs de viande, et un dessert non sucré, fromages ou yaourt nature, ou fruits, ou compote sans sucres ajoutés.
Là ça va encore à peu prés, le midi je suis tte seule, je gère plus.
Avec 5UI d'insuline. Mais ça va augmenter.

Le gouter, c'est là que je pèche plus maintenant, même si c'est la même chose que le petit déj, mais plus 40 grs.
Mais je craque. Dur de m'arréter.

Et le soir... L'hécatombe lol.
Même chose que le midi. Mais là je fais bp plus d'excés, au repas en lui même, trop grosse assiette et j'en reprends...
Au dessert aussi...
Et j'ai droit à une collation le soir si la glycémie est bonne au coucher, ce qui n'est plus le cas en ce moment, avec 10 UI.

Donc voilà, imagine si j'avais eu ton endocrino c'est même pas la peine !!! Un carré de chocolat pour moi c'est rien du tout...

Mon régime type pendant ma grossesse :

le matin :
- café au lait sans sucre
- environ 100 g de pain complet avec un peu de beurre (type St Hubert oméga 3 car moins riche que le beurre classique)

le midi :
- féculents en quantité raisonnable (sinon ça augmentait ma glycémie)
- 100 g de viande ou 150g de poisson
- légumes à volonté
- un laitage non sucré ou un fruit

Collation : fruit ou laitage non sucré

le soir :
- féculents en quantité raisonnable
- 100 g de viande ou 150g de poisson
- légumes à volonté
- un laitage non sucré ou un fruit
943
Soft-Mom-Power a écrit:


Pour le psy je vais voir, donc ce serait plutot comportementaliste ? Mais je dois chercher comment et où, sur les pages jaunes ?
Et un psychiatre, ça va faire quoi ? Il va automatiquement vouloir me refiler des médocs ?

Pr le suivi en pluri c'est ce que je vais faire, mais post grossesse, dans le cadre de la "pose" d'un anneau. pas pr la pose d'un anneau lol, je suis plutot contre, mais comme ça ça me permet de suivre tt le parcours de soins qu'il y a avant, d'être vu par un psy, un nutri etc etc... Parce que sinon ici ils ne veulent pas !
C'est la psy du service qui m'a donné l'astuce, parce que je peux trés bien arriver à la fin et me dire que j'ai changé d'avis, ils s'en fichent, du moment qu'on essaie de perdre du poids.



Les médicaments ne sont absolument pas obligatoires, certains psychiatres y sont d'ailleurs plutôt opposés, tout dépend de leur positionnement.

Pour trouver ma psychologue j'ai demandé conseil à mon médecin traitant qui m'a orienté vers deux professionnelles (que j'ai rencontrées toutes les deux).

Pour le suivi pluridisciplinaire c'est pas con du tout comme idée !! après le suivi intègre beaucoup de données sur la chirurgie + examens médicaux préparatoires, donc ça peut diluer fortement l'intérêt du machin... sauf si la psy est au courant de ta démarche et est au clair avec ça, et à ce moment là elle ne perdra pas de temps à te "préparer" à une intervention dont tu ne veux pas.
649
Soft-Mom-Power a écrit:
Par exemple, un truc tt con...

J'ai un appareil pr tester mes glycémies, avec bandelettes etc etc...
Je prends ma glycémie deux heures aprés repas.
Je teste, j'ai genre 1.50... Quand la norme est à 1.20.
Je déprime, je reteste, à l'autre main, 1.20. ???
Je reteste, même main, même doigt, 1.13 !

Je note quoi moi ??? Je sais que le lecteur a une marge d'erreur, mais là crotte, à 1.50 j'augmente l'insuline, à 1.13 c'est nickel...


Le faite de toucher des aliments influe également. Pense à te laver les mains avant de prendre ta dextro.

Pour le reste... oui c'est difficile et il faut que ton mari te soutienne.

Pour la thérapie, c'est une très bonne piste mais en cours de grossesse, je ne pense pas que ce soit une bonne période.
943
Thestral a écrit:


Pour la thérapie, c'est une très bonne piste mais en cours de grossesse, je ne pense pas que ce soit une bonne période.


Pour quelles raisons ? (je suis authentiquement intéressée par ta réponse, ce n'est pas du tout une question piège :p)
649
Sauf s'il y a une urgence (TS et truc du genre), une thérapie réclame un investissement personnel total et intense. Paradoxalement, il est préférable d'être assez fort pour se lancer dans cette démarche volontaire.

Lors d'une grossesse, le physique n'est pas toujours au top, le mental non plus... et il y a bébé qui accapare l'attention et l'esprit.

Ce n'est bien sur que mon avis.
S
89 ans 4951
Thestral tu exprimes ton avis de manière très correcte, donc pas de souci.

Pour avoir fait du comportemental, je trouve que c'est un peu différent, c'est juste apprendre à gérer le stress provoqué par le fait de ne pas répondre à l'angoisse par notre "manie" habituelle.

Le principe de la RA, en tout cas les exercices qui sont proposés par les dièt affiliées au gros, c'est exactement le meme principe. D'abord tu observes la crise en notant plein de choses que tu quantifies de 1 à 10 par exemple.

Après, pendant ma thérapie comportementale comme j'étais prete à y aller assez fort, j'ai avancé très vite, mais la psy ne te force pas à aller plus vite si tu ne le sens pas.

Cela donne justement le sentiment de pouvoir agir sur quelque chose de diffus. Mais tu as raison de soulever le point que cela peut être plus difficile enceinte et j'avoue que je poserais tout simplement la question au psy que je trouverais pour être sure à la place de soft-mom.
943
J'ai pu constater une différence (chez moi, ça reste une expérience personnelle) entre le travail mené en thérapie hors et pendant grossesse.

Que je retrouve mes notions... alors Monique Bydlowski, psy en maternité pendant plus de vingt ans, a développé le concept de "transparence psychique de la femme enceinte". Je cite, pour ne pas déformer le propos :

"C'est donc un état très particulier, que j'ai repéré chez les femmes non cli-niques, et qualifié de "transparence psychique" à l'occasion de la grossesse.
Cet état est de repérage aisé, car l'équilibre habituel de la jeune femme est ébranlé. La plupart vivent un certain retrait du monde extérieur : l'activité professionnelle est en perte de vitesse ainsi que les relations affectives, même passionnelles. Elles montrent un état relationnel particulier, un état d'appel à l'aide permanent, ambivalent tout comme à l'adolescence. Egalement une authenticité particulière du psychisme, un certain radicalisme qui évoque aussi l'adolescence. Et ces femmes établissent sans gêne une corrélation évidente entre la situation de gestation actuelle et les re-mémorations du passé.

Ces dispositions nouvelles, cet appel à l'aide à un réfèrent qui serait solide et bienveillant, sont vivement ressentis par les praticiens consultés. Ce sont aussi les conditions favorables pour construire une alliance thérapeutique.
Pour ces jeunes femmes, la réactivation du passé est également remarquable : au cours de cette période, dès le premier entretien des réminiscences anciennes et des fantasmes habituellement oubliés affluent en force à la mémoire. Ces représentations invasives portent souvent sur des fantasmes incestueux ou des thématiques narcissiques de régression orale. Pour d'autres, la thématique dominante concernera la chasse aux impuretés. Pour d'autres il peut s'agir d'un deuil ancien qui, à ce moment privilégié de la grossesse, fait l'objet d'une élaboration accélérée. D'autres fois, pendant la grossesse, le passé revient sous forme d'un affect pur, d'une tristesse immotivée. Et avant d'incriminer une hypothétique dépression, il est important de chercher avec la femme à quel moment de sa vie d'enfant, à quelle émotion de la petite fille d'autrefois, l'état de grossesse vient ainsi donner la parole.
Ensuite nous avons constaté, à l'étude des contenus des entretiens, que les représentations de l'enfant à venir, les fantasmes les concernant, tenaient une place restreinte dans les propos spontanés.
Au début de ce travail, je participais à l'idéal social qui fait de l'enfant le sujet principal de la grossesse. Nous pensions que l'enfant espéré serait le thème dominant de la pensée de la femme enceinte et le sujet le plus fréquemment abordé. Au cours d'entretiens cliniques avec elle, j'ai constaté qu'il se produit exactement l'inverse.
Par contre, les entretiens psychothérapiques tels que nous les organisons à la maternité offrent à la jeune femme une prise en compte en tant que personne. Cette attention particulière lui est nécessaire à un moment où l'ensemble du milieu, médical et familial, accorde prioritairement son intérêt au bébé. La rencontre psychothérapique permet à la femme, en dépit du brouhaha social, de retrouver l'écho de sa voix personnelle, l'écho de son narcissisme.
Il suffit parfois d'exhumer un conflit ancien auquel la transparence psychique confère une nouvelle actualité, pour dédramatiser une situation à peu de frais Donner la parole à l'enfant qu'elle a été l'aide ainsi à restaurer celui qu'elle porte."

(source : M. Bydlowski - Le regard intérieur de la femme enceinte, transparence psychique et représentation de l'objet interne. Devenir , 2001)


D'autres auteurs se sont largement opposé à cette notion, et parlent même d'opacité durant la grossesse.

Cependant, je me retrouve beaucoup dans cette description, l'état de grossesse, ce bouleversement (au sens premier du terme, chamboulement) corporel et mental, m'a permis d'avoir accès à des souvenirs, des pensées, que je ne perçois pas habituellement.
De ce fait pour moi la grossesse est très profitable du point de vue du travail thérapeutique, j'avance différemment, plus en profondeur si ce n'est plus vite.

Mais j'avais déjà établi une relation de confiance très forte avec la psychologue que je consulte, ça aide, qui sait si un premier contact eut été trop ... fort pour moi ?
39 ans Paradise 559
J'avoue j'ai pas tout lu, avec mon cerveau embrouillé de femme enceinte je comprends un mot sur trois !

Pr le psy je ne sais pas, je me tâte... J'ai déjà tellement de choses à penser en ce moment, je ne sais pas si j'aurais vraiment le temps et l'énergie à consacrer à une thérapie.
Mais bon, aprés, avec deux enfants... Est ce que ça ne sera pas pire ???
A voir...

Pour le lavage des mains je le fais systématiquement, j'ai déjà eu le tour plusieurs fois, même avec les lingettes pour les fesses ça fait monter le taux.
Mais là mes taux sont réellement moches, même sans manger énormément, donc voilà, mes besoins en insuline sont en train d'augmenter.
Je n'ai pas réussi à joindre le diabéto par téléphone mais hier je lui ai envoyé un mail avec mes résultats et une partie de la vérité.
46 ans (¯`•.•´¯) (¯`•.•´¯) *`•.¸(¯`•.•´¯)¸.•´ ♥ ☆ º ♥ `•.¸.•´ ♥ º ☆.¸¸.•´¯` 1576
Soft-Mom-Power a écrit:

Pour le lavage des mains je le fais systématiquement, j'ai déjà eu le tour plusieurs fois, même avec les lingettes pour les fesses ça fait monter le taux.
Mais là mes taux sont réellement moches, même sans manger énormément, donc voilà, mes besoins en insuline sont en train d'augmenter.
Je n'ai pas réussi à joindre le diabéto par téléphone mais hier je lui ai envoyé un mail avec mes résultats et une partie de la vérité.

Mon endocrinologue m'avait prévenu qu'au fur et à mesure que la grossesse avançait, on est parfois obligé d'augmenter les doses d'insuline car à cause des hormones de grossesse qui augmentent le pancréas a encore plus de mal à faire son travail d'après ce que j'ai compris.
Cela a été le cas pour moi. Je n'avais qu'une dose d'insuline le matin avant le petit déjeuner et, bien que mon petit-déjeuner soit le même avec la même quantité de pain, j'ai été obligé d'augmenter progressivement ma dose d'insuline car ma glycémie finissait toujours par dépasser la limite après la fin du repas.
Début septembre 2012 j'ai débuté avec 2 unités d'insuline le matin. A la fin de ma grossesse en novembre 2012, je prenais presque 20 unités chaque matin alors que mon petit-déjeuner n'avait pas changé.
49 ans Paris 18
Alors, je suis obligée de répondre à ce post car:

1) je suis psychologue
2) je suis dans mon 8eme mois de grossesse
3) je suis diabétique de type 2
4) je suis hyperphage

J'ai donc une compréhension du problème de l'intérieur!
Pour être honnête, je n'ai pas de solution miracle ni de véritable solution tout court au problème de la gestion des TCA lors d'un DG. Mais à vrai dire, il n'y en a pas. Il y a des solutions personnelles propres à chacun(e). En effet, il est impossible de régler du jour au lendemain un problème qui est installé depuis longtemps.

Pour ce qui est des psy, comme je le dis souvent, trouver un psy, c'est comme trouver un appartement, il faut en visiter plein avant de trouver celui pour qui on a un coup de coeur. La seule chose importante pour une thérapie réussie, c'est de se sentir en confiance et avoir la sensation que ton interlocuteur est bienveillant(e). Trouver la bonne personne est TRES difficile et demande persévérance.
L'autre problème, c'est que la plupart des psy sont mal ou pas du tout formés en matière de TCA. Le mieux est donc pour toi de consulter la liste du GROS (http://www.gros.org), tu y trouveras les soignants les mieux formés sur le sujet.
Tu peux toujours (re)commencer une thérapie mais ça n'aura pas d'utilité dans l'immédiat et pour ta fin de grossesse.
En effet, pour le restant de ta grossesse, comme l'ont mentionné les filles dans les réponses précédentes, il faut absolument trouver le moyen de te destresser sur le sujet car bien sûr, ça joue sur les crises et sur la glycémie. La sophro, la relaxation et la méditation sont certainement les méthodes les plus utiles et les plus efficaces dans la situation présente.
Par ailleurs, pour la suite, si tu t'adresse à un psychiatre, il ne te prescrira pas forcément des médicaments mais il ne faut pas non plus les redouter. Ce sont parfois des aides très précieuses qui te permettent d'être suffisamment disponible psychiquement pour avancer.

Enfin, pour ce qui est du DG. J'ai remarqué que les endocrino ont tendance à être moins souple que les diabéto dans l'observance du traitement (régime et médoc). Mais bien sûr, ça dépend aussi de la personnalité de chacun...
Je ne sais pas ce que tu entends par glycémies catastrophiques, mais sache qu'une glycémie post prandiale de 153, c'est pas top, mais ça n'a rien d'affolant surtout en fin de grossesse où le diabète explose et monte en flèche. Ton diabeto va monter tes bolus d'insuline d'ici l'accouchement mais c'est tout à fait normal.
Pour ce qui est des risques du diabète sur la grossesse, il y en a deux majeurs:
- La macrosomie (très gros bébé)
- Un retard de maturation des poumons d'une 15aine de jours (à 8 mois, le foetus a les poumons d'un foetus de 7 mois et demi)
Mais ce ne sont que des risques et pas une fatalité. Et les obstétriciens et les pédiatres savent très bien gérer ces problèmes. Ton bébé et toi êtes suivis, c'est le plus important. D'une certaine manière, vous êtes plus en sécurité que les femmes lambda ! Les vrais gros problèmes arrivent chez les femmes qui ne son pas suivies et qui débarquent en fin de grossesse à la mat avec un diabète surprise...

Tu fais déjà de ton mieux, mais essaie de concentrer tes efforts sur la gestion du stress plutôt que sur la nourriture (tu n'es pas en état de gagner cette bataille pour l'instant donc pas la peine d'aller dans le mur pour rien...). Quand tu craques, profites-en, fais toi plaisir sans te sentir coupable, cela t'aidera peut-être à espacer les crises.
Sois indulgente et bienveillante avec toi même.
Sois pour toi même une maman aimante et ta meilleure amie.
Courage!
39 ans Paradise 559
Merci beaucoup pour votre aide à toutes en tout cas ça m'aide beaucoup plus que n'importe quel traitement ou rendez vous !

Bon sinon j'ai de la chance, je suis vraiment tombée sur un endocrino en or.
J'ai pris mon courage à deux mains et j'ai envoyé mes résultats lundi soir. Mardi j'ai rappelé son cabinet vu que mes postprandiales étaient mauvaises (Entre 1,30 et 1,50).
Je n'ai pas pu lui parler mais la secrétaire voulait me donner un rdv pour le lendemain (Ils sont réactifs, c'est déjà ça !).
Bon comme j'habite pas tout prés (40min) et qu'il neige, j'ai préféré demander à ce qu'il me rappelle d'abord.

Il m'a renvoyé un mail le lendemain, en me disant de déstresser et de ne pas culpabiliser, que ça renforcerait les TCA, et que mes taux n'étaient pas catastrophiques.
Ouf.
Pas de remarques sur un éventuel régime, pourtant je lui avais tendu une perche, pour voir...
Il m'a juste augmenté à 12 le soir.

Ce que j'espère c'est qu'il n'est pas trop téte en l'air (Je sais je suis paradoxale lol, quoiqu'il arrive je vais tjrs me poser des questions lol).
Quand il a tapé son compte rendu pour mon doc c'était bourré de fautes, pas d'orthographe, mais par exemple il avait mis que je prenais 5UI le matin et 8UI le soir alors qu'il venait de me passer à 10, et que moi c'est pas le matin mais le midi...

En fait je pensais qu'il m'augmenterai plus que ça, et surtt le midi ou mes taux sont moches.

Il m'a dit de le recontacter d'ici la semaine prochaine pr les nouveaux taux mais même en augmentant à 12UI ça change rien, c'est tjrs moche.
Hier soir 1,60 quand meme en pp.

Moi c'est trés bizarre car mes taux à jeun le matin sont tjrs nickels. Je suis svt à 0,80.
Le petit déj nickel aussi, même quand je mange des cochonneries, alors que j'ai pas d'insuline...
Et je mange rarement la même chose d"un matin à l'autre (La régularité dans la bouffe chez moi c'est pas ça, je déteste avoir tjrs la même chose dans mon assiette).

Le midi ça dépend. Quand je suis seule et que j'arrive à pas trop manger ça passe encore, mais même en faisant gaffe ça augmente.

Mon souci c'est l'aprém, le gouter, et le soir.
Le soir, j'ai l'impression que quoique je mange, même avec 12UI j'ai tjrs les mêmes taux.

Enfin bref. C'est déjà plus cool.

Là j'ai eu matière à stresser avec ma fille qui était malade et qui ne voulait pas boire ni manger...
J'espère que je vais pouvoir me reprendre un peu plus en mains mais avec le week end en général...
B I U