les restos du coeur refusent de récupérer les plats retirés!

finette a écrit:

En même temps, ça me pose un petit problème moral: ces plats ne sont pas assez bons pour les "riches" ( ceux qui paient), donc on les refile aux pauvres, de toute façon ils ne méritent pas mieux... Ca me fait penser à la scène de 'Tis de Frank McCourt, où sa mère va recevoir un lit d'une oeuvre de charité parce qu'elle et ses nombreux enfants sont trop pauvres pour pour en acheter, et lorsqu'elle apprend que des gens sont morts dans certains et qu'ils peuvent être contaminés, on lui réplique qu'elle est pauvre et ne doit donc pas être regardante...

avec ta maniere de voire, on n'aiderait plus grand monde.

et croire que ceux qui paient sont des "nantis"...ben, on n'a pas la même notion de richesse.

parce que, des lasagnes et des raviolis, remettons les choses à leur place, c'est loin d'être du produit de luxe.

et quand on a pas la dalle, on peut avoir une conscience.

ce n'est pas à nous de décider de ce que les gens peuvent manger ou pas..

que les restos du coeur mettent à dispo,que les bénéficiaires soient informés et fasse leur choix en conséquence.

parce que, là, en effet, ce sont "les riches" qui font le choix pour "les pauvres".

ça, c'est un non-respect de la dignité..


"t'es top pauvre pour t'acheter à manger, je veux bien t'aider à te nourrir, mais, je vais aussi décider à ta place"...

Je me suis mal exprimée, je voulias juste dire que je n'étais pas trop fan de l'idée "ce n'est pas assez bon pour ceux qui paient ( le terme de riche étant malvenu, je sais, je suis la première à protester contre l'utilisation abusive du terme), donc donnons la à ceux qui n'ont pas de quoi payer, ils ne méritent pas la même qualité et n'ont pas à se plaindre..."

LovelyLexy a écrit:

le truc, c'est qu'on est pas sûr que ce soient des produits impropres à la consommation. apparemment, pas de soucis sanitaires, mais je suis méfiante de nature (avec cette histoire de médicaments nocifs pour l'homme)

MAIS de toute façon, ce sont des produits qui sont interdit à la vente, parce que l'étiquetage est hors loi. la DGCCRF interdit la vente de ces produits parce qu'ils ne sont pas conformes.
à partir du moment où c'est sans danger, et interdit à la vente, ce n'est pas une question d’être riche ou pauvre.. c'est une question d'éviter de jeter quand c'est encore mangeable

LovelyLexy a écrit:
+ ton explication qui suit ;)

Comme toi, c'est un peu cette notion qui me dérange.
On retire ces produits de la vente car ils y a fraude sur marchandise. Ils ne sont pas impropres à la consommation. Donc, rien que le fait de tous retirer pour les jeter me choque. Les ocnsommateurs le savent, à eux de voir s'ils souhaitent contiuner à acheter ou non...
Maintenant, le coup des médoc, antibio, antiinflammatoire ou autres, faut arreter.... Iln'y a pas que dans le cheval qu'il y à de la me*de..... Il n'y a qu'à voir la quantité monstrueuses d'antibio avaler par le cochon pour l'elevage..... d'où la résistance que développe le corps humain aux antibio d'ailleurs;..
Pour moi, cet argument n'a que peu de poids.

Maintenant, ce gaspillage me choque. Il me parait donc normal que ceux qui ne puissent pas avoir acces facilement à de la nourriture puissent en profiter.

Comme tu le dis blueberrycat, moi non plus je ne suis pas du tout une grand fan de ces enfoirés.... que je boycotte carrement!!!!

On voit tout un tas d'abbération avec les dons. Je connais des agriculteurs qui jetaient des centaines de litres de lait chaque jours (merci l'europe, merci les quotas laitiers!). Un jour, ils sont alelr voir les restau du couer pour faire don de ce lait: impossible. Pour des raisons sanitaires. Ok, les raisons sanitaires s'entendent et je ne dis pas qu'il faut donner des produits périmés ou autres, mais à un moment donné, il faut arreter de croire que tout ce qu'on mange est clean....!!!!!

Dans les grandes surfaces, vous croyez que la chaine du froid est toujours niquel? que les produits ne sont pas conserver en plein soleil et en pleine chaleur parfois?
et dans ces boites (raviolis, lasagnes,....), vous pensez que le seul probleme, c'est vraiment la viande de cheval....????


bref, j'ai l'impression d'avoir divagué un peu mais bon.....

C'est pas faux, tout ça...

je suis désolée si je parais seche, mais, ce sujet me touche profondément.

j'ai eu faim, j'ai reçu des gens qui manquaient de tout.

et je n'aime pas le gâchis.non, c'est pas que je n'aime pas cela, car, personne n'aime gâcher..
mais gâcher me pose un vrai probleme.

tiret, je suis carrément d'accord avec toi!!

mais sais tu que les contrôles d'hygiène sont beaucoup beaucoup plus fréquents dans les assocs que les supermarchés??
je n'aime pas les supermarchés. c'est pratique, c'est tout ce qu'on veut, mais on se fait arnaquer et oui on bouffe de la merde. et les paysans sont mal payés. système qui me convient pas, personnellement..

il y a une volonté délibérée de ne pas trop donner les moyens aux associations caritatives de fonctionner. ça ne fait pas augmenter la croissance du pays, vous imaginez..

le lait, même problème dans une des banques alimentaires où je faisais du bénévolat. sauf que la DGCCRF leur imposait de faire transporter le lait cru par des pros, de le faire stériliser par des pros, et de les conditionner dans des briques. et qui payent???? ils ont été obligés de refuser, le coeur en lambeau en pensant aux familles que ça aurait aidé..

10 ans de bénévolat, on comprend malheureusement certains fonctionnements pourris...

HS => vous m'excuserez pour les fautes de frappes et d'orthographes, comme d'hab, j'ai voulu faire vite et les idées bouillonnaient dans tous les sens ;)

Plutôt que de taper sur des associations dont clairement vous ne connaissez pas le fonctionnement, plutôt que de ressortir des exceptions pour en faire des généralités, plutôt que de véhiculer des on-dits, pourquoi ne pas retrousser vos manches et aller voir ce qui se passe dans ces fameuses associations ??

Moi aussi, là, je suis écoeurée, agacée, énervée mais vraiment de voir comment on peut s'obstiner à ternir l'image d'une association (les restos du coeur en l’occurrence) dont la majorité des bénévoles font tout pour aider les plus démunis avec les moyens qui sont les leurs.

On va donc reprendre dans l'ordre :

- les Restos n'ont pas refusé les produits. Ils sont d'ailleurs prêts à les accepter une fois les risques sanitaires écartés (et là, on parle surtout du respect de la chaîne du froid). Après, ils ne peuvent pas non plus tout prendre car ils n'ont pas les moyens de stocker.

Citation:

Ca, dans un monde idéal, ce serait possible. Après, en France, avec tous les contrôles, les normes sanitaires etc, c'est juste impossible. Et imaginons qu'une seule personne tombe malade suite à une distribution "sauvage" et porte plainte, l'association peut mettre la clef sous la porte.

Citation:

Et la marmotte, et le papier d'alu ? Je vais parler à mon petit niveau, à savoir celui d'un centre d'une petite ville. Le local est gracieusement prêté par la mairie, sans cela, on peut fermer. Les équipements sont tous de la récup'. On décharge les camions avec nos petits bras (moyenne d'age plus de 60 ans). On dit merci aux bricoleurs parmi les bénévoles sans quoi on pourrait se passer parfois de sanitaires. On ne peut pas stocker faute de place (idem au niveau du dépôt central) et on doit parfois refuser des dons pour cette raison. On voudrait faire le tour des supermarchés du coin pour récupérer les produits date courte que certains seraient prêts à donner mais les normes nous en empêchent tant qu'on n'est pas équipés d'un véhicule avec au minimum une glacière.

Bref, je pourrais continuer des heures, comme ces histoires qu'on a tous entendu sur les enfoirés, les méchants bénévoles qui refusent de servir des gens, ceux qui piquent de la bouffe etc...

Est-ce-qu'on vit dans un monde parfait ? Non. Est-ce-qu'il y a parfois des dérapages ? Certainement. Mais franchement, avant de colporter des idioties, de faire des procès d'intentions, de monter des exceptions en généralité allez sur le terrain, voyez la réalité en face et après on en reparle.

chloeecamille a écrit:

colporter des idioties? qui?
un peu dur comme mots..

et les soucis des associations, j'en ai parlé.. j'ai répondu, et expliqué dans ce post..je les connais en tant que bénévole aussi.. donc bon, je trouve tes phrases rudes.

et oui, je n'ai pas accroché avec le fonctionnement et la politique des restos du cœur et je me suis sentie bien mieux aux banques alimentaires. je suis à blâmer.

les bénévoles sont impecs , mais en haut de la pyramide , c est déjà moins bien

le bénévolat ? non, pas vraiment

organic a écrit:

Déjà, juste le titre en est une. On en parlait encore hier au centre et il est fort probable qu'on récupère les produits. Après, on attend de savoir dans quelles conditions.

Et idem pour l'histoire de donner à la sortie du camion, la logistique énorme etc.. Et dur, non, pas plus que de crier au scandale, de se sentir dégoûter etc...

Après, je ne visais pas forcément exclusivement ce qui avait été pointé dans ce post mais tout ce qu'on peut lire en général sur les Restos du coeur. Ca me rappelle par exemple l'histoire qui avait circuler sur les réseaux criant au scandale car les Restos allaient bientôt refuser tout produit à base de porc. Et puis quoi encore ? Ou encore tout ce qu'on lit régulièrement au sujet des enfoirés. Ils rapportent quand même plus de 14% du budget des Restos.

Et oui, j'avais bien lu ton intervention sur les associations, que j'avais d'ailleurs apprécié jusqu'à cette petite parenthèse :

Citation:

Car non, tout ce que tu décris s'applique aux restos du coeur également. Ils sont soumis aux mêmes contraintes, aux mêmes exigences et crois-moi que parfois, en tant que bénévole, on est aussi énervé de ne pas pouvoir faire plus.

Quotidiennement ou presque, en tant que bénévole, j'entend ou je lis des idioties. Parfois même les bénéficiaires en colportent. je ne dis pas que tout est parfait mais la majorité fait de son mieux et c'est bien dommage de se faire régulièrement casser car au final, ce ne seront pas nous, bénévoles, les grands perdants, mais les bénéficiaires de plus en plus nombreux et qu'on a de plus en plus de mal à servir.