happinesstherapy a écrit:effectivement ça peut être trèèès frustrant pour certains de manger aussi peu,surtout ceux qui voient la bouffe comme une occupation festive ou pire ceux qui s'en servent pour compenser.C'est pourquoi je dis toujours qu'avant l'opération il faut avoir fait la paix avec la bouffe,qu'elle ne soit plus le centre du monde et qu'on ait compris pourquoi on en est arrivé là.
Je suis d'accord avec ça.
Je n'avais pas encore fait la paix avec la bouffe au moment de mon opération il y a deux ans (et donc non, je n'aurais pas dû me faire opérer, je m'en rends bien compte maintenant, mais bon, c'est fait c'est fait :roll: ) et le "choc" a été assez dur pour moi.
Une fois chez moi après l'hosto, pendant le premier mois, je me suis rendue malade (maux de ventre terribles + éventuellement vomissement du "trop plein") parce que je n'arrivais tout simplement PAS à supporter de manger trois pâtes. J'étais habituée à bien me "remplir" à chaque repas avant l'opération, et avec les trois pâtes j'étais terriblement frustrée, car je finissais de manger en moins de deux ! (car en plus, manger lentement a été tout un apprentissage pour moi, autant dire qu'au départ je faisais pratiquement mon repas en deux bouchées)
Après, comme tu le dis, on apprend à se focaliser sur la qualité plutôt que sur la quantité ;)
Ce qu'on devrait faire dès le départ sans être opéré, en fait. Et ce que je n'avais pas fait pour ma part, ce qui m'a beaucoup fait souffrir.
Pour ce qui est des envies de gras/sucré, idem : passé les premières semaines à l'hosto, où effectivement on n'a pas envie de manger grand chose, c'est en ce qui me concerne revenu à toute blinde. Je n'arrêtais pas de lire des nanas sur internet sortir des trucs genre "ouais, j'ai pas du tout envie de sucre, moi" ou "de toute manière, si tu manges un peu de poisson pané, c'est pas bien, t'es une mauvaise opérée"... Mentalité régime, le retour, quoi.
Autant dire que j'avais vraiment l'impression d'être une merde sans volonté.
Si j'étais opérée aujourd'hui, je pense que l'essentiel de ces problèmes serait beaucoup plus facile à gérer pour moi. Parce que j'ai avancé en suivant les principes de la RA, parce que j'ai - relativement, on n'est pas encore au bout :lol: - fait la paix avec la bouffe, parce que je ne pense plus à ce que je mange comme à un plan comptable ou une occasion de m'auto-flageller.
Mais je pense qu'en arriver là demande beaucoup de travail sur soi-même. Si tu te poses ces questions, Ladyyz (et tu as bien raison de te les poser ;) ) et que tu te rends compte qu'elles sont pour toi une source d'angoisse, je pense que ça veut dire que tu n'es pas encore tout à fait prête psychologiquement pour l'opération. Ça n'est que mon avis, évidemment, mais, en tant qu'"opérée trop tôt", je me permets de t'encourager à travailler sur ton rapport à la nourriture et à être sûre d'être à peu près en paix avec avant de tenter - éventuellement - une opération.
Tu t'épargneras ainsi bien des souffrances.
Sachant que ce travail, si tu veux que ton opération soit une réussite, tu devrais le faire de toute façon. Autant le faire avant, donc, histoire de s'éviter beaucoup de tracas débiles.