Je vais expliquer ici le pourquoi du comment, d'où vient ma décision et j'spère comme ça eclairer certaines lanternes...et puis je sais pas, j'ai besoin d'en parler...
Je pense que
ma décision fut prise lors de mon séjour chez ma tante en Allemagne. Enfin, j’y pensais depuis un moment, mon poids me gâchait tellement la vie. Mais là je l’avais vraiment ressenti de plein fouet, ce handicap lié a mon surpoids.
Nous sommes partis rendre visite a ma tante dans la région Hambourg pour quelques jours. A savoir que ma tante est du genre a beaucoup marcher et beaucoup bouger. Un jour nous décidons d’aller passer la journée a Hambourg même. Rituel de préparation, que porter sachant que je vais devoir marcher ? (oui ce genre de tracas ne se résumait pas aux chaussures pour moi). j’enfile un pantalon et un t-shirt, basket aux pieds, me voilà parée. Enfin c’est ce que je crois.
Le temps était plutôt ensoleillé, après avoir marché 2 pâtés de maisons, me voilà déjà en nage. Et essouflée Nous nous arrêtons pour manger quelque chose. MacDo. Mais je prends un simple wrap, sans frites, avec poulet grillé. Pas mauvais. Avec ça ? du coca evidemment, j’avas trop chaud, j’en rêvais. J’en paye un a ma tante. On se dirige ensuite vers le C&A. je commence a me rendre compte que mon entre-cuisse commence a me brûler. Mon pantalon est imprégné de sueur a cet endroit, et le frottement de la marche aidant, j’ai mal. Il faut dire que je porte un pantalon en toile, pour ne rien arranger…
nous restons au C&A un moment, Timothee regardant pour son costume de marié.
Nous ressortons du C&A et faisons encore un tour, j’avoue ne plus me souvenir de l’ordre des magasins, ou quoi que ce soit sinon que j’ai mal et que je rêve de m’arrêter.
Nous rejoignons Jan, l’ami de ma tante, et allons jusqu’au port de Hambourg. Nous marchons le long des quais. Toujours mal , mais j’essaye de bien remonter mon pantalon de façon a ce que ma peau ne frotte pas…puis nous nous dirigeons vers la destination principale de cette journée ; le Hard Rock Café. Ma tante et son amie aiment beaucoup cet endroit. Nous avons une table reservée, et après un peu d’attente tout de même, nous pouvons nous y installer.
Nous mangeons, plat et dessert, très bon , rien à redire. Puis la fin de mon repas est gâché par une réflexion que je me suis faite à moi-même : il va falloir refaire tout le chemin inverse à pied. Ce serait une super balade sans cette histoire de brûlure !
Nous nous mettons en route et là, la douleur est encore plus insupportable qu’avant. Forcément, la plaie a eu le temps de gonfler, et du coup le frottement est plus douloureux que jamais. Ma tante voit que je souffre, et me propose d’attendre sur place le temps qu’ils aillent récupérer a voiture et viennent me chercher avec. Hors de question ! je ne suis pas impotente ! j’y arriverais !
Péniblement , presqu’en larmes, j’arrive a la tant espérée voiture, où e m’écroule littéralement.
Nous arrivons a la maison et je montre (difficilement) prendre une douche, mon calmant contre ce phénomène de cuisses douloureuses.
la douche est mille fois plus pénible qu’elle ne l’a jamais été. Les plaies sont costaudes et l’eau chaude m’est insupportable. Je force, il n’y a que l’eau chaude contre ça. Ca cicatrice, ça désinfecte, ça soulage. Je sors de la douche et constate que mes plaies sont vraiment a vif. Comme si je m’étais brûlée au second degré. Je mets de la crème, mais je n’ai pas de Mytosil (crème pour les irritations des bébés)
on part en acheter le lendemain, avec des pansement spéciaux. J’ai l’impression d’être une handicapée. Je m’en veux. Je me déteste.
De retour à la maison, quelques jour plus tard, ma décision est prise. J’en ai marre de ce poids, j’en ai marre de réfléchir a quoi porter, etc quand on me dit qu’on va quelque part, limite a faire un plan de bataille, enquêter pour savoir si je vais devoir marcher ou pas, etc…j’en ai marre de souffler, suer au moindre effort, j’en ai marre des regards moqueurs, des remarques de ma famille…j’en ai marre d’être « la grosse ».
J’ai pris rendez-vous avec la coordinatrice après avoir demandé à ma belle-mère ce qu’elle en pensait (elle s’est fait opérer en Fevrier 2012). Et le chemin a commencé.