Que peut-on espérer comme relation avec ses enfants adultes?

Bonsoir tout le monde,

c'est un sujet intéressant dans lequel je me retrouve totalement; le départ des enfants est une chose à laquelle nous ne sommes pas suffisamment préparé..parcequ'il symbolise tout un tas de choses : la fin d'une certaine vie de famille, l'age qui avance, la vieillesse, souvent cela correspond aussi avec les premiers soucis hormonaux des mamans (péri ménopause et tout le bazar) ..un chamboulement émotionnel qui nous plonge parfois dans un désarroi sans fond.

Nous avons accompagnés nos enfants en gardant toujours à l'esprit qu'ils partiraient un jour, et j'ai eu plaisir à le faire dans cet état d'esprit; les voir grandir, devenir des personnes autonomes et en plus de belles personnes ..enfin une vie de famille aimée, aimante, respectueuse..notre fils a 21 ans et il a commencé à quitter le "nid" il y a déjà 4 ans pour ses études; partant la semaine rentrant le week end, je dois dire qu'il nous a bien préparé pour son départ définitif..sa soeur a 17 ans et l'an prochain fera comme lui pour ses études..il y a deux ans j'ai vécu des moments très difficiles, ne sachant pas d'où ça pouvait venir: des angoisses, de la tristesse..la sensation de ne plus être utile pour rien ni personne; pourtant je travaille, j'ai des implications associatives et franchement ma vie est suffisamment remplie sans mes enfants..mais là d'un coup je crois que j'ai réalisé que c'était la fin de quelque chose..oui c’est ça la fin de cette vie de famille sous cette forme en tout cas.

Accepter que dorénavant notre fils viendrait nous rendre visite, ça peut paraître bête à dire comme ça mais c'est une chose importante..passer chez lui..enfin bref.

Pourtant avec mon compagnon nous avions aussi cette impatience de nous retrouver à nouveau à deux..mais quand même j'avoue que ça a été très difficile pour moi.Je ne suis pas sur protectrice avec nos enfants, je suis une maman tout simplement; nos rapports sont tendres, complices, respectueux..lorsque je regarde nos enfants je vois de belles personnes, vraiment, et je suis heureuse du chemin parcouru avec eux.

Je sais aussi qu'ils peuvent partir loin géographiquement, et je pense qu'ils le feront parcequ'ils en ont envie; ce sera difficile pour moi mais pas insurmontable parceque l'essentiel est qu'ils soient heureux et en accord avec eux même. Ce n'est pas la distance qui fait la qualité des relations.

Quand à l'idée qu'ils nous soient redevables de quelque chose !! eh bien je ne conçois pas ça..je ne leur ai pas demandé de venir au monde, et je pense que de toute façon je ne supporterais pas l'idée de les coincer dans leur vie pour qu'ils soient auprès de nous jusqu'à notre mort..


d'ailleurs j'aime beaucoup ce qu'à écrit Okapi là dessus


[quote]J'estime que je peux avoir un rôle de soutien pour eux, je trouve normal de les voir (comme le reste des proches), mais je n'ai certainement pas vocation à remplir leur vie ; j'ai confiance en leur capacité à le faire par eux-mêmes. Comme je pense que la vocation des parents n'est pas de remplir la vie de leurs enfants, juste de les éduquer pour justement parvenir à l'émancipation et à l'autonomie.[quote]

désolée je ne sais pas quoté sur ce forum :oops:

Personnellement, j'ai quitté la maison à 17ans, c'était vital, je n'en pouvais plus de l'influence de ma mère et des disputes avec mon père, du manque d'intimité et du fait que pour eux, j'étais encore une gamine.

Maintenant, 10 ans après, j'ai une relation beaucoup plus saine avec eux, je les appelle 1 fois par semaine à peu près et les vois 2 fois l'an pour ma maman et 4 fois l'an pour mon papa (qui est plus proche).
J'ai aussi eu une période où j'ai du retourner vivre chez ma maman, qui s'est très bien passée, et une autre (assez récente) où j'ai du retourner vivre chez mon papa pour quelques mois, qui s'est bien passée aussi.

Je suis heureuse quand je les vois, mais ça m'énerve car ils ont encore cette façon de me considérer comme leur petit enfant qui m'agace. Du style, mon père qui me dit de bien me couvrir parce qu'il fait froid, et qui m'engueule si je ne le fais pas^^ C'est à la fois attendrissant et très frustrant.

Ils me manquent parfois, j'espère qu'ils sont fiers de moi, j'essaie d'être là pour eux quand ils en ont besoin (mais ils ne le disent pas, c'est très dur de le deviner :/), et quand ils seront trop vieux pour etre autonomes, je sais déjà que je ferai tout pour les garder près de moi et les accompagner.
Ce sera ma façon de leur retourner l'amour qu'ils m'ont donné pendant les années où j'ai grandi près d'eux.
Ils ont fait des erreurs, certaines même j'ai du mal encore à leur pardonner, mais je sais qu'ils ont essayé de faire au mieux, et c'est ce que j'essaierai de faire aussi le jour où ils auront besoin de moi.

Ce n'est pas un "dû" qu'ils ont, mais je ne me vois pas faire autrement.

bah écoute pr moi voir sa mère 2 fois par an et son père 4.... ce n'est pas ma conception de la famille même si je comprends que ds ton cas qu'il y ai des raisons....

ma mari voit sa mère 2x pr an et cela me dépasse

désolée je cautionne pas ce genre de choses.je vois assez svent ma mère, qui voit svent mes enfants et j'en suis ravie

on a des relations pfois confictuelles ms saines

j'espère qu'il en sera de même avec mes propres enfants

j'ai perdu mon père il y a 20 ans et l'ami de ma mère il y a 2 ans que je considérais comme mon 2d père....ils me manquent énormément voilà alors j'ai pt être du mal à comprendre les relations familiales épisodiques

Je vais partager en quelques mots mon expérience de "grande enfant".

J'ai quitté le nid parental assez tard, je devais avoir 24 ans. J'étais bien chez papa-maman, je n'avais pas grand chose à faire, il faut bien être honnête. J'étais quand même pas mal gâtée... Mais une fois que j'ai eu un travail stable, il m'a paru normal de leur laisser à nouveau une vie de couple sans enfant à charge.

Mes parents ont toujours donné beaucoup à ma sœur comme à moi. Nous avons partagé beaucoup de choses avec eux, même si ils étaient (et sont encore) très pudiques d'un point de vue affectif. Pourtant mes parents nous aiment et ont leur façon bien à eux de le montrer. J'ai une tonne de bons souvenirs concernant mon enfance, des moments de complicité, d'émerveillement (mes parents adoraient nous faire découvrir tout un tas de choses, musées, nature, etc). Et même si je leur en ai fait baver à l'adolescence, ils ont toujours été là pour moi. Et plus que tout, ils nous ont appris à nous respecter les uns les autres et à nous aider en cas de besoin.

Aujourd'hui, j'ai toujours de très bon rapports avec eux. Je passe les voir au moins deux fois par semaine. Pas des heures durant, parfois juste pour un café rapide, mais j'aime bien aller chez eux pour papoter. Mon père me considère toujours comme sa petite dernière qui n'a pas grandi et m'offre encore parfois un kinder surprise :lol:

Nous parlons de tout et de rien, de la famille, du boulot, de nos animaux, de la politique, de ma vie sentimentale chaotique, de nos finances, bref rien n'est tabou avec eux. Je pense qu'ils nous ont éduquées, ma sœur et moi, d'une façon qui nous a permis d'ouvrir notre esprit sur beaucoup de choses. Et même si l'affectif entre nous tous est pudique, nous avons vraiment une forte complicité.

Bah écoute on n'a pas de relations "épisodiques" puisque comme je l'ai dit on s'appelle au moins une fois par semaine.
Ensuite, peut être as-tu la chance de vivre tout près de tes parents, ou de pouvoir financièrement faire des allers retour.
Mes parents ne se plaignent pas de notre relation, ça leur convient très bien puisqu'ils ont leur vie en dehors de leurs enfants, et encore heureux.
Je les verrai sans doute plus souvent quand j'aurai moi même des enfants, et si ça n'est pas le cas, ce sera autant leur choix que le mien.

En postant ici, je n'ai pas demandé de jugement. Bien que je sois peinée pour toi de la mort de tes pères, ta caution, tu te la mets où je pense, surtout que ce n'est pas la première fois que tu te permets de critiquer les choix de vie des autres.

J'ai ressenti très violemment ton post.

clelia_1975 a écrit:

C'est très mal choisi comme expression: personne ne te demande de cautionner ou pas, d'accepter ou pas les choix de Yuutsu. ;) Chacun vit sa vie comme il veut et si Yuutsu et ses parents sont heureux comme ça, ils n'ont que faire de ta "caution". ;)

Bref, je ne pense pas que c'est ce que tu voulais dire, je pense que tu t'es surtout mal exprimée, mais je comprends l'énervement de Yuutsu.

Yuutsu a écrit:

J ai a peu près to histoire yuutsu, à cela près que mes parents n ont pas divorcé, et qu après mon départ je ne suis jamais retourne chez sauf sauf pour des courts séjours, genre pour les mariages de mes sœurs.
Je suis contente de voir que quelqu un d autre connaisse cela. J ai encore en travers de la gorge la soif de sang d une certaine participante ici, qui refuse d admettre qu on puisse pardonner a ses parents, ou même leur trouver des circonstances atténuantes (comme toi je pense qu ils n ont pas agi par volonté de nuire et que la maladresse, ça se pardonne).
Bref, merci pour tes mots, même s il ne m'étaient pas destinés, ils me font du bien.

Toad a écrit:
:?: Est-ce moi, qui aurait une soif de sang ?

Si c'est le cas, je ne pense pas qu'on ne pardonne jamais à ses parents, je pense néanmoins que lorsqu'on a été blessé(e) et que le parent refuse de considérer notre peine, refuse de s'expliquer voire de s'excuser, alors il est extrêmement difficile de passer par-dessus.

Je pense à une chose en lisant ce post, et j'espère ne pas vexer, mais je pense que lorsqu'on a vraiment pardonné, qu'importe que d'autres pensent cela impossible, car on sait que c'est possible. Ce que tu dis ne respire pas cette sérénité et sans vouloir faire de psychologie de comptoir j'ai l'impression que tu en es à espérer que ça soit possible de pardonner. Ce que je te souhaite évidemment.

Pour ma part je suis au clair avec le fait que je ne pardonnerai pas sans excuse car selon moi il y a eu entêtement malgré ma tristesse visible.

Okapi a écrit:
Non, ce n est pas toi. La personne en question était coutumière de l emploi du mot "déni" pour qualifier les gens qui soit ne pensaient pas avoir été maltraitées par leur parents, soit leur avaient pardonné.
Je ne répondrai pas a la suite de ton post, désolée, car il est à côté de la plaque.

clelia_1975 a écrit:

J'ai à peu près la même relation avec mes parents que Yuutsu, et effectivement, je ne pense pas qu'il y ait à cautionner ou non.

D'ailleurs Clélia, tu ne pourras pas contrôler la relation que tes enfants auront avec toi une fois adultes. Peut-être qu'ils viendront te voir très souvent, ou pas du tout. Ils vivront peut-être à l'étranger et tu ne les verra qu'une fois ou 2 par an. Ou peut-être qu'ils achèteront une maison dans la même ville que toi. Mais je pense qu'il faut que tu te fasses à l'idée qu'ils n'auront pas forcément la même vision de la relation à ses parents que toi ;)

Comme nat26 j'ai le syndrôme du "nid vide" :?

Depuis le mois de juillet mon dernier s'est installé "pour de vrai" avec sa copine en appart.
Avant je lui lavais son linge (études à 200km et apprentissage ici)et faisais l' administratif et pas mal de choses.

Je le vois moins et je me sens inutile.

C'est idiot mais je pense que c'est normal et une étape à gérer.
Même si on est heureuse de les voir faire leur vie, il se passe un truc dans les tripes d' une maman.

je me suis ss doute un peu emportée certes et je m'en excuse si je t'ai blessé yutsu ce n'était pas le but...

pr l'argent, ma soeur étant loin je sais que cela coûte cher pr pouvoir se voir

n'ayant plus que ma mère pas loin de chez moi c'est pt être plus simple certes

qd on donne son avis et que cela touche on est forcément un peu ds la jugement.ce dernier n'étant alors pas tjrs apprécié je te l'accorde et cela a été aussi mon cas sur le forum qd j'ai moi même pfois posé des posts

je ne pense rien contrôler ce serait trop simple, j'ai juste un souhait par rapport à mes enfants.biensure s'ils veulent ne pas avoir de relations suivies avec moi plus tard, je ne pourrais pas les forcer c'est sûre j'en ai bien conscience.

ms je ne sais pas comment font les mamans qui disent que voir leurs enfants peu, qu'ils soient loin ce n'est pas grave... je comprends que l'on fasse passer l'intérêt de ses enfants avant ses propres besoins (je le fais très svent au détrimant de ma santé, pas le choix) ms je ne parviens pas à être autant ds l'abnégation je crois.

ms avoir des enfants c'est au delà du cheminement intellectuel, c'est qd même physique comme truc non ? ou alors je suis bizarre :? les miens sont petits pt être que cela explique cela.ms je ne m'imagine âs avoir un tel détachement même si je pense que oui ce serait nécessaire

ma soeur est parti de la région il y a 10ans et je ne m'y fais pas.alors mes enfants là.... rien que d'y penser....

mes avis sont svent tranchés, je ne fais pas ds la 1/2 mesure .ms on me juge aussi et je l'accepte

Bonjour tout le monde,

Le "problème" vient peut être de notre perception du détachement physique que l'on a avec les gens ? Tu dis que tes enfants sont jeunes, tu vas donc apprendre au fil du temps à les voir s'éloigner tout doucement, prendre une autonomie vis à vis de toi qui petit à petit t'habituera à leur départ; alors bien sur, comme dit plus haut ils ne partiront pas forcement au bout du monde, peut être habiteront ils prés de chez toi? ce sont là des choses personnelles en fonction de la capacité que l'on donne ou non à nos enfants de prendre leur envol (c’est là mon point de vue ).

Tu te demandes comment font les mamans qui laissent partir si loin d'elles leurs enfants.. je pense sincèrement qu'aucune maman ne s'y fait vraiment,parceque viscéralement il y a effectivement ce quelque chose qui nous lie à nos gosses..mais la vie c'est ça aussi; c’est sûrement bête à dire mais oui la vie c’est ça..la vie de nos enfants avec nous est une étape pour eux comme pour nous; cela n’empêche aucunement l'amour échangé .

ClauBreizhPolska a écrit:

Bon courage à toi je te comprends bien là dessus ;)