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Non désir d'enfant

42 ans On my black cloud in a white heaven 7469
Bonjour,

Je ne sais pas si je poste au bon endroit mais je n'en voyais pas de plus approprié ...

Aussi loin que je me souvienne, je n'ai jamais voulu d'enfant. Je  
n'ai jamais voulu enfanter, être mère, élever un enfant. Ce concept m'est même totalement étranger et j'y suis pour ainsi dire indifférente. Il faut dire que je n'ai pas grandi avec des bébés autour de moi (je ne sais pas si cela a un lien).
Ce qui ferait de moi une childfree, terme que j'ai lu il y a peu : ces adultes qui n'ont pas d'enfants par choix (m'enfin, quand on en a pas le désir, est-ce un choix ?).

J'ai bien sûr essuyé des remarques désagréables du style "ça sert à quoi un couple sans enfant ?" ou "mais t'es égoïste !" ou LA remarque bateau "cela viendra avec l'âge, t'es jeune encore."
Il est vrai qu'on a rarement tendance à demander à quelqu'un qui a des enfants pourquoi il en veut. En revanche, quand il n'en souhaite pas, c'est une autre histoire ...

J'ai 33 ans, une soi-disant horloge biologique qui ne se réveille pas et un chéri qui n'exprime pas le désir non plus.

Mais parfois, je m'interroge tout de même. Depuis la naissance du petit de ma meilleure amie en fait (il va avoir un an). Je me pose la question de temps en temps. Et je crois qu'en fait, j'aimerai être faite pour (pourquoi d'ailleurs ?) mais au fond je ne le suis pas. J'ai peur d'être prise de regrets plus tard, quand ce sera trop tard ... J'ai peur de vieillir seule, sans enfant qui vienne me voir de temps en temps. Mais ça, je crois que c'est une mauvaise raison pour faire un enfant.

Peut-être est ce que je traverse simplement des interrogations normales d'une femme qui, après tout, si elle ne veut pas d'enfant, devra en quelque sorte en faire son "deuil" ?

Bref, à vous qui n'avez pas ce désir d'enfant (s'il y en a par ici), est-ce que ce genre d'interrogations vous ont déjà traversé l'esprit ? quels sont ou a été vos cheminements ?
M
79 ans 327
Bonjour StefaniaW,

Ce message sera très personnel (et long), j'espère qu'il répondra à tes questions, même si à l'évidence, je ne parlerai que de mon cas.

Moi non plus, je ne veux pas d'enfant. C'est un désir que je n'ai pas, et je suis reconnaissante au sort de pouvoir ici et maintenant faire ce choix sans avoir à en subir les stigmates sociaux. Encore que ...

Je pense que me concernant, cela vient du fait que je n'ai pas aimé le sentiment d'impuissance que j'avais étant enfant, et même jeune adulte. Entendons-nous bien, j'ai eu une enfance heureuse et privilégiée. Il n'en reste pas moins qu'un enfant est soumis à la volonté de ses parents, et ça m'a pesé très tôt. Je ne me vois pas faire subir cela à un enfant, même s'il s'en moquerait, je ne peux pas durablement me mettre dans une position où j'imposerais ma volonté à quelqu'un, où je devrais faire preuve d'autorité, or c'est la base de l'éducation.

Et puis, je suis trop indépendante pour délibérément fabriquer une situation où quelqu'un dépendrait de moi, complètement. Ce serait une contrainte, et je sais que quelque part, j'en voudrais à cette personne qui ne m'a rien demandé de me l'imposer. Même si on relativise l'injonction contemporaine qui veut que les enfants soient la priorité de leur(s) parent(s), il est indéniable qu'un enfant réclame du temps, tout le temps.

Sans parler de la responsabilité qui m'écraserait. Je suis anxieuse, et facilement angoissée. Je sais bien qu'avoir des enfants donne un nouveau sens au lâcher-prise, mais je sais que dans mon cas, la seule peur de l'échec, et des conséquences, me paralyseraient. Or dans ce domaine, il n'est pas possible de tout bien faire. Et je ne pourrais pas vivre dans cette situation. J'ai déjà du mal avec l'idée que j'échoue quotidiennement, alors que c'est moi qui en subit toutes les conséquences !

J'ai d'autres raisons de ne pas vouloir d'enfant, et oui, l'égoïsme en fait partie, je ne veux pas avoir à penser à quelqu'un d'autre avant moi-même. Je suis honnête sur ce point. Mais vouloir des enfants n'est-il pas tout aussi égoïste ? Je veux dire qu'à partir du moment où il s'agit d'un choix personnel que la personne effectue pour elle-même, elle le fait dans son propre intérêt (elle pense à la joie que l'enfant va lui apporter, à son épanouissement en tant que mère, au fait de ne pas vieillir seule, à laisser une trace après sa mort, que sais-je d'autre ?). Comment penser à l'intérêt de quelqu'un qui n'existe pas encore ?

Je n'ai pas de deuil à faire, je sais que l'enfant idéal que je pourrais visualiser n'existe pas. J'ai déjà ressenti ce sentiment d'amour immédiat et inconditionnel qui surgit quand on tient un nouveau né dans ses bras, il ne s'agit pas d'une quelconque carence d'amour maternel. Mais sans doute y ai-je trop pensé, trop réfléchi. Avoir un enfant est avant tout un acte de foi dans l'avenir, et cette foi, je ne la possède pas.

Je pense que ce débat commence à émerger parce que la possibilité de ce choix, enfanter ou ne pas enfanter, est assez récente. Or, c'est en contradiction avec un supposé instinct de reproduction, la nécessité d'assurer la pérennité de l'espèce. Or, si la personne qui choisit de ne pas se reproduire n'est plus "la vieille tante aigrie" ou "le vieil oncle original", mais tout un chacun, cela pose des risques quant à la structure de la société. La suite logique est de marginaliser ce choix, et celles et ceux qui le font.

Quant aux remarques condescendantes, je les connais pas cœur. A quelqu'un que je connais peu qui me demande pourquoi je n'ai pas d'enfant, je réponds que je ne peux pas en avoir (ce qui de mon point de vue est aussi vrai qu'une incapacité physique). Sinon, si la personne est plus proche, je retourne la question, je lui demande pourquoi elle en veut ou en a voulu. La réponse qui vient généralement en premier est que "c'est normal", que c'est "partie intégrante d'une vie de femme épanouie". Ensuite, quand on creuse, les raisons sont plus diverses, mais mon expérience est qu'une femme qui a voulu/veut des enfants se pose rarement des questions sur ses réelles motivations ...
42 ans On my black cloud in a white heaven 7469
Merci Mellyne d'avoir partagé ton expérience qui est très intéressante.

Je me retrouve dans certains de tes propos, notamment ceux-là :
Mellyne a écrit:

Et puis, je suis trop indépendante pour délibérément fabriquer une situation où quelqu'un dépendrait de moi, complètement. Ce serait une contrainte, et je sais que quelque part, j'en voudrais à cette personne qui ne m'a rien demandé de me l'imposer...

Sans parler de la responsabilité qui m'écraserait. Je suis anxieuse, et facilement angoissée. Je sais bien qu'avoir des enfants donne un nouveau sens au lâcher-prise, mais je sais que dans mon cas, la seule peur de l'échec, et des conséquences, me paralyseraient. Or dans ce domaine, il n'est pas possible de tout bien faire. Et je ne pourrais pas vivre dans cette situation. J'ai déjà du mal avec l'idée que j'échoue quotidiennement, alors que c'est moi qui en subit toutes les conséquences !
...


Tu sembles être sûre de toi pour le coup. Tu as quel âge si ce n'est pas indiscret ?
Tu n'as jamais eu de période où tu te posais de questions sur d'éventuels futurs regrets ?
M
79 ans 327
Non, ce n'est pas indiscret. J'ai 36 ans.

Et je ne peux qu'énoncer ce que je sais être vrai dans mon monde aujourd'hui. Cependant, je sais qu'il n'y a rien que la vie aime autant que l'ironie et l'absurdité. Aussi je ne dis pas que je n'aurai jamais d'enfant, ou que je ne le regretterai pas un jour. Qui sait ? Mais je suis convaincue aujourd'hui que ce n'est pas une bonne chose pour moi. Alors, peut-être que dans le futur je pourrais regretter, mais mes regrets se porteront alors plutôt sur ma vérité quotidienne (pourquoi me sentais-je incapable d'avoir des enfants ?) que sur un regret général de ne pas avoir eu d'enfant.

Et pour être claire (au cas où, on ne sait jamais), je respecte et encourage les femmes qui souhaitent avoir des enfants à concrétiser leur choix. La liberté de pouvoir choisir est la même pour tout le monde.
58 ans Nîmes (Gard) 147
Je ne suis pas dans cette situation mais une de mes soeurs est childfree et s'est longtemps posée les même questions que toi vers 32-33 ans (elle en a 36 aujourd'hui).
Elle est éducatrice de jeunes enfants, adore son métier et le public avec lequel elle travaille, se renseigne chaque jour sur l'évolution de la place des enfants dans la société, lis beaucoup sur l'éducation non-violente, s'est toujours très bien entendue avec ses neveux et sa nière quand ils étaient petits.

Mais avoir son enfant, c'est différent. Lorsqu'elle est seule ou avec son compagnon, elle n'en ressent pas l'envie, aime sa liberté et son confort. Mais surtout, dans le cadre de son travail, elle s'est déjà retrouvée face à des parents (mères surtout) en grande souffrance car ils regrettaient d'avoir eu des enfants. C'étaient la plupart des parents aimants mais qui culpabilisaient énormément de ressentir ça. Pour elle ça a été la réponse à ses questions lorsqu'elle se demandait si elle ne le regretterait pas plus tard.

Aujourd'hui, elle est sûre et certaine de son choix et doit affronter les regards inquisiteurs, les questions culpabilisantes. Limite si les gens ne préféreraient pas qu'elle fasse un enfant parce qu'il faut faire un enfant et tant pis pour le reste. Surtout que bien sûr, une fois l'enfants dans ses bras, l'amour maternel viendra l'envahir d'un coup et gnagnagna, toutes les mièvreries habituelles :roll:

J'entends rarement les parents se faire questionner sur leur choix d'en avoir, on ne cherche pas plus loin alors que c'est un sujet tès intéressant et à creuser !
42 ans On my black cloud in a white heaven 7469
Merci Verdandi pour ce témoignage très intéressant !
Il permet aussi de montrer que chacune est différente dans son non désir, qu'on a chacune nos parcours et nos cheminements.
De mon côté, je ne suis pas forcément à l'aise avec les enfants.

Citation:
Limite si les gens ne préféreraient pas qu'elle fasse un enfant parce qu'il faut faire un enfant et tant pis pour le reste. Surtout que bien sûr, une fois l'enfants dans ses bras, l'amour maternel viendra l'envahir d'un coup et gnagnagna, toutes les mièvreries habituelles


C'est clair, je l'ai souvent aussi ressenti comme tel. Et je trouve ça dangereux et un peu inconscient de limite encourager quelqu'un de faire un enfant s'il ne se sent pas fait pour ! Il s'agit d'une vie tout de même !

Je reste persuadé qu'on n'est pas parent de manière inné contrairement à ce qu'on voudrait nous faire croire.
45 ans Lille 4855
StefaniaW a écrit:
J'ai peur de vieillir seule, sans enfant qui vienne me voir de temps en temps.


Je ne veux pas d'enfant non plus, mais ce genre de remarque m'a toujours hérissé le poil.
D'une part, je trouve très égoïste de faire un enfant juste pour ne pas vieillir seule.
D'autre part, rien ne dit que son propre enfant viendra nous rendre visite quand on sera vieux, moi-même je n'ai plus aucun contact avec ma famille.
C'est le type de remarque qu'on m'a déjà sorti pour me "convaincre" d'en avoir un.
Et c'est aussi la raison qui a poussé une amie à en avoir un dernièrement.
42 ans On my black cloud in a white heaven 7469
C'est sûr que s'il y a de bonnes raisons de faire des enfants, il y en a tout autant de très très mauvaises !!!

Et toi Ketai, as-tu toujours su que tu ne voulais pas d'enfant ? as-tu douté ? quel a été ton cheminement ? si tu veux en parler bien sûr !
60 ans 91 25732
Autant que je me souvienne, le désir d'enfant ne m'a jamais taraudée. Je me souviens de copines du collège, du lycée, qui parlaient de leurs futurs bébés. Pas moi.

A 25 ans j'ai appris que j'étais stérile suite à une tumeur de l'hypophyse. Ce qui m'a fichue en colère, c'est qu'on ne m'ait pas prévenue de ce risque avant l'intervention (de toutes façons on n'avait pas le choix qu'ils m'ont dit !). C'est mon corps, ma vie, j'aurais aimé qu'on me prévienne, comme on doit le faire avant toute intervention.

Mais le fait d'être stérile... Ben en fait ça ne m'a pas plus attristée que ça. Et puis je me suis dit qu'il y avait des traitements.

Quand j'ai rencontré mon mari, il voulait des enfants. J'ai dit oui mais pas tout de suite. Et je me rends compte que je décalais toujours le moment. Ce n'était jamais le moment pour moi. Et puis quand j'ai eu un âge où il faut se décider, j'ai fait des traitements. Sans y croire vraiment. Et avec la trouille que ça marche ! :oops: :? Il faut dire que j'avais déjà suffisamment d'ennuis avec mon mari qu'il fallait gérer, je crois que je ne me voyais pas prendre une autre personne en charge. Je n'aurais pas été épaulée, je le sais. Je n'en avais tout simplement ni la force, ni l'envie.

Les traitements n'ont jamais marché et j'ai dû les arrêter pour raison de santé. Très honnêtement, ça a plutôt été un soulagement.

On a commencé une procédure d'adoption. Dès la 1e réunion, je n'ai pas accroché. Pas envie de passer par toutes ces épreuves, j'en avais déjà assez vécu. Et Monsieur Ex n'y a pas beaucoup mis du sien.

On a divorcé en 2012. Un an après je rencontrait petit coeur qui est plus jeune que moi. Dès le début je lui ai dit que je ne voulais pas d'enfant et que de toutes façons, biologiquement et médicalement, ça n'était pas possible. Il m'a dit qu'il n'en voulait pas non plus.

On est très bien. On est adultes quand il faut, et de vrais gosses à d'autres moments. On se passe très bien de la responsabilité de parents, on apprécie notre liberté. Parfois je me dis que ç'aurait été bien d'avoir un enfant avec petit coeur, Mais de toutes façons ce n'est plus possible alors pas la peine de regretter quoi que ce soit.

Et plus tard que ferai-je sans enfant ? Comme ceux qui en ont et qui ne les voient quasiment jamais, mais sans la tristesse de me dire "j'ai des enfants mais ils ne s'occupent pas de moi".

J'aime bien ma vie en fait. Surtout maintenant bien sûr. :D Je crois n'avoir jamais eu la place pour un enfant, à divers niveaux. Si j'en avais eu un avec Monsieur Ex, ça n'aurait rien changé à son comportement, j'en suis certaine. Et on aurait été deux à morfler.

Non vraiment ça ne me manque pas et je n'ai pas le sentiment que ça m'ait manqué un jour. Ou alors très fugacement. ;)
45 ans Lille 4855
StefaniaW a écrit:
C'est sûr que s'il y a de bonnes raisons de faire des enfants, il y en a tout autant de très très mauvaises !!!

Et toi Ketai, as-tu toujours su que tu ne voulais pas d'enfant ? as-tu douté ? quel a été ton cheminement ? si tu veux en parler bien sûr !


Alors, non, aussi longtemps que je m'en souvienne, je n'ai jamais voulu d'enfant.
Petite, je ne m'imaginais pas mère, ado non plus.
Et quand autour de moi les couples ont commencé à avoir des enfants, ça ne me faisait toujours pas envie.
Les remarques, j'en ai eu, les "il faut avoir des enfants pour ne pas vieillir seule et qu'ils s'occupent de toi", j'en ai eu, mais je n'y crois pas vu que je n'ai aucun contact avec ma famille, les enfants ne sont pas une garantie d'amour et de reconnaissance éternels...
Ca ne dérange pas Monsieur, il n'en veut pas non plus.
Aujourd'hui, à bientôt 36 ans, mon horloge biologique ne me travaille absolument pas et l'envie n'est pas là.
A ce stade de ma vie, je n'ai ni le temps, ni l'envie, ni les moyens financiers d'avoir un enfant.
Pour moi, il serait plutôt synonyme de contraintes.
Je n'ai rien contre les enfants, mais quand ils chouinent, ça m'insupporte.
Je travaille 4 étages au dessus de la crèche d'entreprise, et les entendre crier et pleurer dès qu'ils s'amusent à l'extérieur me tape sur les nerfs !
Je ne m'attendris pas devant un bébé ou un enfant, je ne les trouve pas non plus mignons.
Plus tard, comme Patty, je ferai comme ceux qui ont des enfants qu'ils ne voient jamais, je vivrai ma vie pour moi.
51 ans à la maison ! 10072
je n'ai pas ressenti le besoin d'avoir une descendance biologique et je ne me suis jamais dit "ma pauvre, tu finiras ta vie toute seule" pour autant. En fait, je me disais que j'adopterai des "petits-enfants" quand je serai en âge d'être grand-mère parce que j'aime ce rapport.
Aujourd'hui, je suis avec un homme qui en a quatre (et n'aurait rien eu contre en avoir plus à une époque). Ce ne sont plus vraiment des enfants et c'est un lien différent à créer avec eux. Mais ça me convient.
96 ans 229
Je suis (globalement) dans la même situation que vous, et j'ai compris il y a peu pourquoi je n'arrive pas à dialoguer avec certains sur le sujet en parlant avec une amie.
Je lui disais "je ne comprends pas à quoi ça sert de faire des enfants". Elle m'a répondu, "c'est un désir profond, instinctif". Sauf que ce désir, je ne l'ai pas vraiment.

Pour moi, avoir des enfants, c'est renoncer à dormir, changer des couches, s'énerver, dépenser plein d'argent, ne pas pouvoir faire plein de choses. C'est aussi avoir peut-être un enfant qui n'est pas en bonne santé, ou encore risquer de regretter sa vie d'avant. Bref, je rationalise parce qu'en l'absence de désir, on a besoin d'une logique, chose qui est absurde quand il s'agit de relations humaines.

Comme vous, j'ai entendu des trucs du genre "quand c'est ton bébé, tu l'aimes obligatoirement", des horreurs sur le fait qu'on n'est une femme que quand on a un enfant etc.

En fait, on n'a pas à se justifier à propos de notre position sur le sujet. Ce désir, on l'a ou pas, ça ne s'explique pas. Les gens qui me disent que je suis égoïste, je leur rétorque qu'a priori on fait des enfants pour soi, pour son bonheur (parce qu'on le désire au fond des tripes justement), pas pour le plaisir d'avoir créé un être humain qui sera utile à la société plus tard (je ne dis pas que c'est mal d’œuvrer pour son bonheur, seulement de reprocher aux autres de le faire à leur façon). Quant au fait d'avoir peur de la solitude plus tard :roll: , sans commentaire.

Je ne sais pas si un jour j'aurais des enfants. Si c'est le cas, ça devra venir naturellement. Avec l'âge, le fait d'avoir un compagnon en or, j'ai l'impression que mon avis évolue tout doucement. Je commence à supporter de regarder un bébé sans faire une grimace (oui, je reviens de loin :lol: ).
Mais je reste persuadée que je fais partie des gens qui n'ont pas besoin d'un enfant pour être heureux.
49 ans gagny 3067
alors moi je vais répondre, j'en ai 2 ms je me suis posée aussi ce genre de questions

moi c'est vers 25-26 ans que cela a commencé à me tarauder.je n'ai jamais voulut en faire pr faire comme tt le monde.

j'ai passer qq'es années à galérer pr en voir, me suis cru stérile, ai bcps souffert moralement.... bref tt ça pr dire qu'après ttes mes tergiversations, la raison pr moi c'est que je voulais laisser une trace de moi et de mon mari.on a perdu nos papas, on laisse leurs noms à nos 2 loulous.que mon passage sur cette terre n'est pas vain (oui je sais c'est un peu...) et puis aussi une trace de ceux que j'ai tant aimé et perdu...


pr le reste, je comprends que l'on en veuille pas.j'ai des amies ds ce cas, ce n'est pas pr autant que je les juges et qu'elles ne demeurent pas mes amies.

c'est un choix pr moi et je l'assume .et pr finir, personne n'a à dire à qq'un de faire des gosses pr ne pas vouloir finir seule, que c'est égoiste..... bref tt ce genre de conneries culpabilisantes au possible.

la liberté comme j'ai pu le lire, c'est d'en faire ou pas et ça c'est primordial !!
74 ans 3528
J'en discutais dernièrement avec une amie dans la même situation que toi, et au final, comme le dit lilll, c'est je pense une question de désir qui ne s'explique pas. Pour autant, je voulais aussi te dire que même les personnes avec enfants sont poussées parfois à se poser des questions sur leur désir, notamment dès qu'elle sortent du schéma " deux enfants, une fille, un garçon ". Je viens d'avoir mon troisième enfant, alors que j'en avais déjà deux des deux sexeset j'ai été assez étonnée d'entendre des questions/remarques du style " c'était voulu?" /"tu t'arretes maintenant" etc. Peut être que le fait de sortir d'une certaine norme dérange....
S
101 ans 4480
Très intéressante cette discussion.

Je n'ai moi non plus pas de désir d'enfants. J'en ai eu un, plus jeune, ado. Je me voyais avec 2-3 enfants.

En vieillissant, non, je ne l'envisage plus. Pour diverses raisons qui me regardent... L'une d'entre elle étant la société qu'on laisse aux générations futures. Ca me fait peur.
Et je n'envisage pas de laisser grandir mes enfants dans un monde aussi moche.

Et puis, clairement, je veux prendre soin de moi et j'ai déjà bien assez à m'occuper de ce côté là. Oui c'est égoiste mais je me sens incapable d'assumer un enfant, le quotidien qui va avec et toutes les angoisses inhérentes à ça.

J'en ai ma claque qu'on me dise "Oui mais quand tu rencontreras LE bon !!!"... ou "tu dis ça parce que tu es célibataire"

Mais mince à la fin, en quoi est-ce obligatoire d'avoir des enfants ? Ne peut on ne pas être épanouie sans gosses ?
perso, je suis heureuse dans ma vie, point.

Et je n'envie pas du tout mes amis parents. J'adore leurs enfants, j'adore m'en occuper mais je suis heureuse de retrouver le calme quand je rentre chez moi :)

La norme à ce jour est "marié, 2 enfants" quasiment. Si on sort de ce schéma, on a foiré sa vie.

On m'a aussi dit "Tu te rends compte que des femmes sont stériles et aimeraient être maman alors que toi, tu peux et tu n'en fais pas ???"

Alors déjà, qui dit que tout fonctionne dans mon corps hein ? JE n'ai jamais été enceinte donc bon... Ensuite, c'est bien triste pour toutes ces femmes infertiles mais je n'en suis pas responsable. De ce fait, pourquoi DEVRAIS-JE faire un enfant parce que j'en ai la possibilité biologique ?

Et puis clairement, on est trop nombreux sur terre :p
B I U