reinette81 a écrit:Beaucoup de victimes refusent de porter plainte pour ne pas subir la machine judiciaire justement!
Revivre l'agression et la répéter de nombreuses fois, subir un examen médical intime, subir un bilan psychologique où l'on sent sa parole remise en doute, devoir justifier de ses attitudes et souvent se voir jugée provocatrice ... pour un jugement qui nie l'agression, c'est un fait ça.
Et encore une fois de nombreuses personnalités sont longtemps restées intouchables, comment la justice a géré cela? En noyant des poissons (Hamilton - condamné à l'étranger et surtout censuré dans ses photos encore disponibles en France-, DSK - qui a du partir aux USA pour être pointé du doigt- et des encore bien planqués). Pas plus sourd que celui qui ne veut pas entendre hein...?
Les violeurs en prison sont sur représentatifs de l'inconnu qui agresse, lui pas de soucis on veut bien le pendre haut et court s'il le faut et depuis longtemps, surtout les hommes virils protecteurs (ils agressent leurs femmes!). Mais quand il s'agit d'un "bon père de famille" là ça coince nettement...
La justice n'a pas du tout écouté les femmes dès que l'agression devient plus complexe que "un délinquant sexuel inconnu de la victime et de classe populaire/ défavorisée a agressé une gentille fille dans une rue" et voilà comment l'agresseur a été caricaturé à cet animal de rue, ce prédateur urbain et socialement bas alors que ce n'est qu'un échantillon des agresseurs. Eux oui ils sont sur représentés en prison, mais pas les "gens de la bonne société" qui eux battent leurs femmes et les violent sans être trop inquiété jusqu'à présent.
Beaucoup de victimes refusent de porter plainte pas parce que la justice ne le permet pas mais parce quelles sont brisé Reinette. C'est difficile je pense de se remettre de ce genre de trauma et évidemment se battre demande des forces. Des forces sui sont en sommeil pour certains après agressions.
J'ai l'impression quand tu parles de l'examen gynécologique psychologique qu'il s'agit de moyens portant atteinte à la victime. Ta façon de le décrire suppose une oppression de la victime alors qu'il s'agit surtout de moyens de preuve. Car oui quand on accuse quelqu'un il faut des preuves. "LA JUSTICE" comme tu n'arrêtes pas de la nommer doit bien se baser sur des faits des preuves pour rendre justice. Ce n'est pas pour enfoncer les victimes. D'ailleurs je tiens à dire que " LA Justice est faire d'hommes et de femmes au passage. On a l'impression que tout le monde est mis dans le même sac peut importe son implication sa dévotion à rendre LA JUSTICE justement.
Toi même tu parles d'agression plus complexe c'est parce que l'agression est complexe qu'elle est difficile à réprimer parce que souvent les preuves ont été effacés, elles n'existent peu oublié et qu'il est difficile de rendre une jugement. Ce n'est pas parce que les juges ne veulent pas condamner le viol mais parce que la situation de proximité atténué souvent la force probatoire car des sentiments et autres enjeux se mêlent et sont à prendre en comptent....
Quant aux soi disant personne de bonnes compagnies qui s'en sortent impunément la encore je tiens à dire que pour condamner il faut accuser. L'un ne va pas sans l'autre dans notre société et que malheureusement accuser c'est parler d'un traumatisme de quelque chose qui nous blesse et donc forcément les victimes souvent ont du mal et se sentent honteuse alors que bien évidemment cela n'est pas de leur faute...