C'est bien Public Enemy
Citation:Depuis la fin des années 60, les musiques soul et rythm'n'blues n'avaient plus vocation à porter les revendications de la communauté noire. Public Enemy va reprendre le flambeau grâce aux textes de Chuck D, les plus radicaux que le rap ait connus : 'Burn Hollywood Burn' taille en pièce le cinéma américain, dans lequel les Noirs sont souvent confinés à des rôles de chauffeurs de taxi ou de femme de chambre. '911 is a Joke' met en scène la difficulté des Noirs pour accéder aux mêmes services médicaux que les Blancs. 'She Watch Chanel Zero ?!' dénonce les programmes télé américains, accusés d'abrutir le public noir pour le détourner de son combat. A la différence de Run DMC, par exemple, qui mise sur un minimalisme brut et un beat puissant, Terminator X, le DJ de Public Enemy, créé un magma sonore constitué de bruits stridents, de cris et de tonnes de samples découpés à la cisaille. C'est sur scène que l'impression laissée par le groupe est la plus forte : Chuck D et son alter ego Flavor Flav débarquent entourés de gardes du corps en uniforme armés de flingues de cinéma. Le choc sonore et visuel est total, et ces jeunes Noirs musulmans deviennent, au coeur des années 1980, les épouvantails d'une Amérique dominée culturellement par 'Elvis et John Wayne'. Après quatre albums devenus des classiques, le gangsta rap a marginalisé Public Enemy, qui continue, dans l'ombre, de sortir des disques. Qu'importe, leur impact sur le rap est le même que celui du mouvement punk sur le rock.
Pour ceux qui pensent que métal et hip-hop ne font pas bon ménage:
Bring The Noise avec Anthrax (c'est old school)
Fight the power
911 is a joke
A toi Isabelle51