les ados et le sexe: émission arte du 27 mai

moune a écrit:
chloeecamille a écrit:

Je pense que le problème, moune, c'est ça... Cette génération est complètement paumée... Ils cherchent eux-mêmes leur repères, puisque plus personne ne leur en donne...

Et comment vivre quand on n'a aucune promesse d'avenir ? (parce que franchement, comment envisager un avenir serein de nos jours quand on est un gosse ?... :?)... Finalement, le sexe à outrance, c'est une manière aussi de tester leurs limites, ce qui est quand même une caractéristique de la jeunesse... Même si, avant, les jeunes se "contentaient" de courses de voiture avec arrêts au bord d'une falaise (cf film avec James Dean, je sais plus le titre...)... :roll:...

En +, on est dans une société de consommation, où le sexe est devenu un produit comme un autre... Un produit qu'il faut avoir... :roll:...

chloeecamille a écrit:

Oui, c'est exactement ce dont je parle, chloeecamille. Finalement, ce qui me choque aussi, ca n'est pas tant l'age de ces ptits jeunes (des gamins qui font l'amour a 12 ans parce qu'ils sont amoureux ca existe, meme si c'est minoritaire) mais la banalisation des pratiques et le sens donne a ces actes. et cela, au risque de paraitre retro/rabas joie et que sais je encore... et bien ca me choque a tout age.

Alors, certes, en devenant adulte on est + conscient de ce qu'on fait, et chacun fait ce qu'il veut de ses fesses mais.... la banalisation de ces pratiques proches du porno, meme chez un jeune de 25 ans, ca me choque. Pas tellement la pratique elle meme, mais le sexe hors de toute relation: on "fait" du sexe, on a plus de "relations sexuelles". hors de toute affection, sentiment, respect et je dirai meme.... amour.

Moi, ce qui me choque, c'est qu'on en arrive a une periode soi disant tellement libre qu'on ne peut plus coucher par amour. On couche par obligation, parce que c'est important pour le couple, parce que tout le monde le fait, parce qu'on se sent seul, parce qu'on a trop bu.... tous ces discours qui ont brise des tabous (qu'il etait necessaire de briser) sont devenus la norme. Aujourd'hui, il faut "essayer". "essayer" de coucher avec une fille, avec un homme, avec un gay, avec deux hommes, avec le meilleur ami de notre ex, avec....

bref... ce qui me choque c'est que choisir de coucher dans le cadre d'une relation, avec respect, avec amour si possible... c'est ca qui choque aujourd'hui... :?

Mais qui vous dit que ces adolescents disaient la vérité ? A cet age il y a un grand gouffre entre ce qu'on dit et ce qu'on fait.

A 9 ans je me posais aussi des questions sur les fellations, les positions et tout ça mais c'est parce que j'avais accès aux magasines comme Girls (très cru le Girls allemand), j'en connaissais vraiment un rayon sur le sujet et pourtant j'étais aussi vierge que possible.

Quand j'avais 14 ans certaines filles du collège commencaient à porter des strings et étaient donc rapidement cataloguées, pourtant elles n'étaient pas plus "faciles" que les autres. Dans un même temps les pom-pom girls taillaient des pipes aux rugbymans après les matchs et personne ne semblait s'en émouvoir plus que ça.

Est-ce que le collège était pour vous un endroit de pure innocence, sincèrement ?
Je me souviens d'un vrai bordel et au delà de la sexualité, la violence permanente me choquait bien plus.

Un jeune garçon peut dire qu'il a déjà "niqué une douzaine de filles et qu'il se les ai faites dans tous les sens" et être puceaux comme ses copains, j'en suis persuadée.

Jazz a écrit:
je suis assez d accord avec toi
le mec du 93, il m a bien l air d un gros mytho!

Bon, j'ai pas vu l'émission, je vais essayer de tenir dimanche soir pour la rediff...

Mais je voudrais juste dire une chose : vous êtes apparemment très choqués de ce que vous avez vu, je le serais peut-être aussi... mais en même temps... les temps changent et les perceptions évoluent, que ça nous plaise ou non...

J'en encore le souvenir d'une discussion houleuse avec ma grand mère quand j'avais 20 ou 21 ans, je venais de présenter à mes grand-parents mon second copain officiel (j'en avais eu d'autres que je ne leur avais pas présenté)... et elle me balance "J''espère au moins que tu n'as pas perdu ta virginité, sinon, ton mari, qu'est que tu vas lui offrir ?"... :shock: :lol: Réflexion pour moi digne d'un dinosaure, évidement...

Entre les mythos, et ceux qui ont effectivement des pratiques que vous trouvez limites, moi ce qui me choque, ce sont plutôt les réactions qui parlent de "sexualité normale"... :-k c'est quoi une sexualité normale ? et à quel âge on a le droit d'avoir une sexualité... comment dire... "déviante" ? je trouve ça assez malsain de parler de "norme" pour ce genre de choses... ce n'est pas parce que vous vous ne pratiquez pas certaines choses (qui n'étaient pas si courante lors de notre adolescence) que ce n'est pas "normal" de les pratiquer... ce n'est pas parce que vous n'aimez pas ça que ce n'est pas normal...

Donc attention, je ne dis pas qu'il faut tout accepter, mais je pense qu'il faut aussi accepter que les choses ne se passent plus comme lors de notre propre adolescence, et le fait de dire "oui mais nous, à cet âge... on était pas si / on était plus / on aurait jamais... " ça s'appelle le conflit des générations... mais pas que ça : je pense comme beaucoup d'entre vous que ces comportements sont le résultat de l'éducation qu'on leur donne : ces gamins-là ont donc des parents qui on une petite quarantaine aujourd'hui... la génération des personnes qui interviennent dans ce post, donc... des gens de la même génération, et qui semblent avoir une conception de la sexualité plus "déviante" que la votre, puisque leurs gamins font des trucs "anormaux"... ce n'est donc pas qu'une question d'époque ou de génération...

Je suis assez d'accord pour dire d'internet et l'érotisation ambiante sont pour quelque chose dans tout ça... mais quelle est la solution ? Moi ce qui m'inquiète ce sont les pratiques à risques, pas qu'une fille de 16 ans couche avec deux mecs, si ils mettent des capotes...

Enfin pour répondre à mamisha concernant le fait que le sexe devrait être lié à l'amour, personnellement je n'ai jamais considéré que c'était le cas, donc j'ai du mal à comprendre où elle veut en venir... probablement suis-je une grosse déviante, j'ai fait des trucs bizarres, parfois à des âges bizarres sans doute, mais je ne pense pas être quelqu'un moins équilibré pour autant... d'autant que l'absence d'amour n'induit pas forcement le manque de respect... enfin bref, c'est un grand débat...

Karen a écrit:

Je suis une de celles qui a employé le mot normal/norme.

Et je confirme que prendre les images pornographiques qu'on trouve partout, les films pornos comme représentatif de ce qu'est le sexe, oui, je ne trouve pas cela normal. Ce n'est pas cela le sexe, ce n'est pas comme cela qu'on a du plaisir. Un film porno ne représente pas une sexualité normale tant le sens où on n'y cherche pas à prendre du plaisir ... et le sexe, c'est quand même fait pour cela, non? ;)

Voilà ce que j'entend par sexualité anormale : une sexualité calquée sur les images pornographiques.

Et là, dans ce qu'on entendait, il n'y avait pas la notion de plaisir mais la notion de "il faut faire comme ça".
La fille qui avouait collectionnait les hommes juste dans le but de coucher disait pratiquer la sodomie parce que les hommes aiment ça alors qu'elle n'y prenait aucun plaisir ... ça, je trouve cela grave.

Les propos m'ont donné l'impression que ces jeunes pratiquaient le sexe parce que ça se fait, pas parce qu'ils en avaient envie. Ils essayaient diverses pratiques parce qu'elles étaient jugées banales, classiques, pas par envie ni plaisir.

Voilà ce que j'entend par sexualité "anormale" : du sexe sans plaisir, juste parce qu'on pense que ça se fait.

karen a écrit:

Je n'ai pas dit que le sexe devait forcement se faire avec amour ;) simplement que je trouvais choquant qu'aujourd'hui, la banalisation de nombreuses pratiques sexuelles a rendu le fait d'avoir des relations sexuelles avec amour, voire uniquement dans ce cadre la, choquant.

Apres, en effet, chacun fait comme il veut, le point que je trouve important (et tu l'abordes en parlant de respect) est l'aspect "relation" du sexe. Et je rejoins chloeecamille sur son opinion quand a la pratique "parce que ca se fait" plutot que "parce que j'en ai envie, et mon/ma partenaire aussi".

pour la redif c'est lundi à 0h45 et non dimanche ;)

Je vais re-répondre, afin de préciser ce qui, dans mon cas personnel, m'a vraiment choqué.
Ce n'est pas temps l'âge précoce des premiers rapports (après tout moi la première j'étais pas vraiment en retard :lol: ) ni la multiplicité des partenaires ou des pratiques, c'est cependant:
- 1: le fait que la pornographie soit devenue une espèce de norme, de modèle, et que les jeunes orientent toute leur sexualité vers cette norme. Aucune découverte à tatons, aucun suspense, aucun bafouillement, aucune surprise, on rejoue les scènes des films qu'on a maté avant, point.
-2: le fait que la sexualité, pour une grande majorité d'entre eux, n'était pas du tout axée sur le plaisir. Et ça c'est vraiment ce qui me choque le plus. Certes, on a tous ou presque déjà fait l'amour avec quelqu'un pour qui on avait pas vraiment de sentiments, mais on avait cependant pour lui/elle, de l'attirance, du désir, une pulsion charnelle. Mais là non: on ne recherche pas le plaisir dans les pratiques évoquées, on recherche la performance. Certaines filles, disaient clairement qu'elles ne prenaient pas de plaisir, avaient mal, et que pourtant c'est elles qui proposaient... car c'est "comme ça qu'on fait"...

Athy a écrit:

oui, enfin dimanche soir quand même, dans la nuit de dimanche à lundi, d'après ce que j'ai compris...

karen a écrit:

vi voila c'est dans la nuit de dimanche a lundi

c'est vraiment choquant toutes ces représentations que les ados ont de la sexualité :shock:

pourtant je n'en suis pas loin de l'adolescence, je n'ai que 21 ans :!: :!:

Mais où va le monde :?: Franchement, se demander quelle est la meilleure façon de tailler une pipe quand on a 12 ans, faire des trucs à trois à 13 ... :shock: :shock:

Ca m'effraie +++ :cry: et ça m'attriste aussi : où est l'amour, le plaisir de la découverte de l'autre ? :cry:

bon, je vais tenter de tenir jusqu'à minuit 45 pour regarder... (baille baille), c'est pas gagné... :oops:

Bon, j'ai regardé une partie de la redif, je me suis malheureusement endormie après l'intervention du couple de 19 ans dont un avait un masque doré et l'autre un masque argenté... j'ai probablement raté les trucs craignos, mais...

J'ai surtout vu beaucoup de mytho (genre boxeur 93 qui explique qu'il a "pris son pied" à 12 ans, qu'il a fait avec deux nanas à 13 ans et avec un mec et une nana à 14... ; ou les 3 potes de 15 ans qui ricanaient comme de gros puceaux en regardant des videos sur un portable, en disant qu'il en regardaient 15 par semaine... :roll: on y croit pas une seconde)...

Et de la souffrance aussi : notamment l'étudiante blonde de 18 ans qui portait un masque vénitien, et qui disait qu'elle se "faisait enfiler comme un bout de viande", sans sentiments, qu'elle ne se voyait pas "sortir avec quelqu'un", aller au resto oui, avec des potes, mais pas avec le mec qu'elle "baise"... moi j'y vois surtout une grosse souffrance, une expiation, en fait, parce que je sais de quoi je parle, pour le coup... à 18 ans j'ai eu ce comportement frénétique (ça a duré 2 ans), et il y avait une très bonne raison à cela, qui m'était arrivée quelques mois auparavant, et sur laquelle je n'ai pas envie de m'étendre ici... et si on m'avait posé la question du mon comportement à cette époque, j'aurais répondu exactement comme elle... donc je ne vois pas chez cette fille une grosse chaudasse qui s'enfile tout ce qui bouge, je pense qu'il y a quelque chose de plus dramatique et plus profond que ça... :roll:

Bref, rien de nouveau sous le soleil... d'autant que l'âge moyen des premiers rapports ne change toujours pas, autour de 17 ans, mais ça fait des années et des années que c'est comme ça... or il n'y a pas plus de gens qui ont leur premier rapport tard... et donc pas plus qui les ont tôt. Sauf que, comme certains trucs dont on a l'impression "qu'il y en a de plus en plus" (je pense à l'homosexualité, ou la pédophilie, on entend souvent dire ça, "mais avant y en avait pas tant !") non, je crois que c'est juste que maintenant on en parle beaucoup plus facilement, c'est tout...

Il y a 50 ans, le père emmenait son fils "aux putes" pour son dépucelage... depuis les années 70, les ados (masculins surtout) se branlent en groupe autour des mag pornos du père de leurs copains... rien n'a vraiment changé, sauf le média... et maintenant on leur demande d'en parler à la télé, et dans le contexte actuel, pourquoi passer pour un con en se disant puceau à 19 ans si on peut dire qu'on s'est fait un gang bang la veille ?

Ce qui choque sans doute, c'est que les filles s'y mettent, seulement la révolution sexuelle est passée par là... comme les filles que j'ai entendu dans le reportage, à 13 ans je me posais les mêmes questions... j'ai pourtant vu mon premier film porno à 20 ans, mais j'en avais fait autant bien avant... :roll:

Le vrai problème dans tout ça, c'est le rôle d'éducateur que les parents ne tiennent plus et qui laissent le porno "éduquer" leurs jeunes, qui ne se préoccupent pas de ce qu'ils regardent sur le net, qui laissent traines les films de cul chez eux, bref qui se déchargent de leur responsabilité concernant tout ça...

Les ados que j'ai vu, je le répète, m'ont plus semblé être des gros mythos, dans l'ensemble, que des ados à la sexualité déviante... bref, beaucoup de mots, et pas beaucoup d'actes...