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Accusée de vol à l'étalage !

A
112 ans 6176
29983 a écrit:
je viens de demander à zhom (qui a été vigile dans une autre vie) : un vigile peut te bloquer, t'amener dans le local sécurité et  
te demander d'ouvrir ton sac et le vider mais il ne peut en aucun cas faire autre chose, à part appeler la police.


Il peut toujours le demander mais il ne peut pas t'imposer de le faire et pire encore, le vider lui même. en cas de refus de la part du client, s'il persiste à vouloir voir et vider le dit sac, c'est presence de la police obligatoire car elle seule peut le faire.
58 ans Au Pôle Nord !!!! 4086
Dans le cas présent, c'est le vigile qui avait le flacon de déo à la main, puisque je l'avais laissé en rayon.

Le truc, c'est que ce c'est même pas certain que c'est celui que j'ai essayé qu'il m'a ramené, en plus !
58 ans Au Pôle Nord !!!! 4086
Patty a écrit:
Ayé Charlotte, ton courrier est dans ta boite à mp ! ;)



Merci beaucoup, Patty, je t'ai répondu en mp !

Donc, voilà la lettre que Patty "a pondu", chapeau bas. :lol: (et si ca peut servir à d'autres)

Citation:
Monsieur le Directeur,

En date du 27 juin 2008, en début de soirée, j’effectuais mes courses comme d’habitude dans votre magasin, accompagnée de mon fils mineur.

Au rayon Hygiène et Beauté, mon attention a été attirée par un déodorant à la pierre d’alun. Ainsi qu’il est habituel avec ce genre de produit, je l’ai testé sur ma main pour voir s’il me convenait. Comme ce n’était pas le cas, je l’ai reposé en rayon. Je précise que ce produit n’était pas scellé.

J’ai continué à faire mes courses et je suis passée en caisse.

Quelle ne fut pas ma surprise, après avoir réglé mes achats, d’être arrêtée par l’un de vos vigiles qui m’a enjointe de le suivre, sans me préciser pourquoi.

Mon fils et moi avons alors été conduits (dire où) où le vigile m’a indiqué que les faits qui m’étaient reprochés étaient… d’avoir essayé le déodorant !!! Il m’a précisé que c’était interdit par la loi et m’a dit que mon « délit » avait été enregistré par vos caméras de vidéosurveillance.

Je me suis alors excusée, lui précisant que j’ignorais que c’était interdit, d’autant que c’est une pratique courante.

Votre vigile m’a alors demandé une pièce d’identité, a rempli un formulaire et m’a reconduite à une caisse « accueil » pour régler le produit « volé ». Je précise que mon fils mineur est resté seul dans le local pendant notre absence, ce qui est totalement anormal.

A notre retour dans le local, le vigile m’a demandé de signer le formulaire où il avait coché une case « vol à l’étalage » !!!! J’ai refusé, argumentant qu’il ne s’agissait nullement d’un vol, d’autant qu’il venait de m’obliger à acheter le produit.

Il a alors contacté son responsable par talkie-walkie et celui-ci lui a littéralement hurlé que je devais signer, que je n’avais pas le choix.

Etant donné que je me sentais blessée et que mon fils mineur, qui avait assisté à la scène, commençait à ne pas se sentir bien, je n’ai pas voulu faire d’histoire et j’ai signé, mais en précisant bien sur le formulaire « déodorant essayé puis reposé ».

Une fois rentrée chez moi et remise de mes émotions, je me suis rendue compte de la disproportion des faits par rapport au « délit » constaté et j’ai décidé de ne pas en rester là.

J’ai donc contacté un juriste spécialisé en droit de la consommation qui m’a confirmé que la procédure était abusive et que l’on n’aurait jamais du traiter de cette façon une cliente de bonne foi. Selon lui, j’aurais du faire appel aux forces de police pour constater l’abus, ce que je ne manquerai pas de faire si une telle situation devait se reproduire.

Il m’a informée que l’article 1587 du Code Civil mentionne que « A l'égard du vin, de l'huile, et des autres choses que l'on est dans l'usage de goûter avant d'en faire l'achat, il n'y a point de vente tant que l'acheteur ne les a pas goûtées et agréées. » et que, cet article du Code datant de Napoléon, toutes les jurisprudences l’étendent aux produits non alimentaires qu’il est d’usage d’essayer avant de les acheter, surtout lorsque cela est constaté comme « usage » régulier. Toutes les personnes à qui j’ai raconté cette mésaventure m’ont confirmé essayer également ce type de produit et l‘avoir toujours fait, on peut donc bien parler d’usage.

J’étais donc tout à fait en droit de tester ce produit, à partir du moment où je ne fracturais pas un emballage et qu‘il n‘y avait pas de flacon test, ce qui est le cas.

En conséquence, il ne s’agit pas d’un vol, mais de l’exercice de mon droit de consommateur à essayer un produit et à l’agréer avant de l’acheter (ou pas).



C’est pourquoi, compte tenu de ce qui précède, je vous demande :
- de me restituer le formulaire que j’ai signé sous la contrainte alors que je n’y étais pas obligée;
- de m’indiquer si les données mentionnées sur ce formulaire ont fait l’objet d’un traitement informatisé (dans ce cas, vous voudrez bien m’apporter la preuve que les données nominatives me concernant ont été supprimées conformément à la Loi Informatique et Liberté)
- de m’indiquer la durée de conservation des images enregistrées par votre système de vidéo surveillance et la personne à contacter pour y avoir accès, toujours conformément à la loi Informatique et Liberté, ces images constituant des données nominatives au sens de la Loi.

Enfin, je précise que j’apprécierais également des excuses et un dédommagement pour le préjudice moral subi (il est extrêmement désagréable de se faire littéralement « embarquer » par un vigile devant tout le monde, comme si on avait commis un délit grave).

Si je n’obtiens pas satisfaction, je me verrai contrainte :
- de déposer une plainte pour abus de pouvoir et diffamation (accusation mensongère de vol ) en mon nom propre mais également en celui de mon fils mineur qui a été traumatisé par cette affaire, notamment lorsqu‘il a du rester seul dans le local alors que le vigile m‘emmenait ;
- de saisir la CNIL pour lui signaler les pratiques en cours dans votre établissement;
- de saisir la DGCCRF pour le même motif;
- de signaler les pratiques de votre service de surveillance à la Préfecture, chargé des agréments de ces personnels;
- d’informer les magazines « Que Choisir » et « 60 Millions de Consommateurs » de la façon dont on traite les clients honnêtes dans votre enseigne;
- de mentionner cette aventure sur un site Internet fréquenté ;
- d’informer le siège des magasins Auchan de la façon dont est traitée la clientèle dans votre magasin.

Mes intentions vous paraissent peut-être excessives, mais elles ne le sont pas plus que l’accusation de vol à l’étalage portée à l’encontre d’une cliente honnête qui a juste essayé un déodorant à 4,80 € !

Je trouve fort dommage tout ce déploiement de force pour 4,80 € et il me semble que si vous devez lutter contre la démarque inconnue, vous devriez commencer par les vrais délinquants et non par une mère de famille honnête qui, de plus, a acheté pour plus de 170 € de marchandise ce jour-là dans votre magasin et qui le fait régulièrement. Il est vrai qu’il est plus facile de s’en prendre à une femme accompagnée de son enfant qu’à un certain autre type de clientèle…

Il va sans dire également que si je n’obtiens pas satisfaction, je ne me servirai plus jamais dans votre magasin et que je me ferai un plaisir de vous faire de la publicité gratuite pour démontrer à quel point le client est roi chez Auchan.

A l’heure où on parle de baisse du pouvoir d’achat et des difficultés des consommateurs, il me semble vraiment déplorable - et commercialement très discutable - de traiter une cliente fidèle et honnête de la sorte pour une telle broutille.

La loi m’imposant un délai pour déposer plainte, vous voudrez bien me répondre rapidement, car faute de réponse dans un délai « raisonnable » je me verrai contrainte d’engager l’ensemble des procédures que j’ai mentionnées.

Vous remerciant de l’intérêt que vous porterez à ma demande et restant extrêmement attentive aux réponses que vous voudrez bien m’apporter,

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Directeur, l’expression de mes salutations distinguées.
60 ans 91 25732
charlotopoms a écrit:
Dans le cas présent, c'est le vigile qui avait le flacon de déo à la main, puisque je l'avais laissé en rayon.

Le truc, c'est que ce c'est même pas certain que c'est celui que j'ai essayé qu'il m'a ramené, en plus !


Faut faire une analyse d'empreintes digitales en confirmant au spectromètre de masse ! :lol:

Quoi je regarde trop la télé ? :lol:

De rien pour le courrier, et effectivement, ça peut servir à d'autres !
;)
Tu nous diras les suites ?
42 ans Loir et cher 41 2454
Euh, il y a un truc qui me chiffonne :?

Tu as essayé une pierre d'alun? c'est un produit qui s'utilise humide...
tu aurais pu répondre au vendeur que ça ne l'a pas du tout entamé, ah moins que tu l'ai léché avant :lol:
58 ans Au Pôle Nord !!!! 4086
Patty a écrit:
charlotopoms a écrit:
Dans le cas présent, c'est le vigile qui avait le flacon de déo à la main, puisque je l'avais laissé en rayon.

Le truc, c'est que ce c'est même pas certain que c'est celui que j'ai essayé qu'il m'a ramené, en plus !


Faut faire une analyse d'empreintes digitales en confirmant au spectromètre de masse ! :lol:

Quoi je regarde trop la télé ? :lol:

De rien pour le courrier, et effectivement, ça peut servir à d'autres !
;)
Tu nous diras les suites ?



Ah ben sur, je vous tiens au jus, la lettre part en recommandé avec AR dès lundi, hé hé.

Et pour répondre à Vaimo, ben oui, c'est clair, qu'une pierre d'alun impossible de piquer du produit, je l'ai dit au vigile d'ailleurs que ce n'était pas un déo commun quand il m'a dit "si tout le monde essaie, y'a plus rien dans le flacon" ; je compte d'ailleurs expliquer ceci sur la jolie lettre destinée au directeur. ;)
48 ans 10768
Hé ben dis donc, quelle histoire pour avoir effleuré une pierre d'alun !... Il faut croire qu'être vigile donne des idées de grandeur...... :roll: ...

M'enfin, votre lettre avec Patty est top, j'espère que ça aura de l'effet ! :D
Tiens-nous au courant Charlot' ! ;)...
F
38 ans Toulouse 1468
S'ils ne te font pas des excuses immédiates avec cette lettre, c'est qu'ils ne savent pas lire ! Patty, tu es un cher en la matière, je le sais bien, mais c'est toujours impressionnant !
S
101 ans 4480
Chapeau bas pour la lettre ;)
41 ans France : Lille 3505
Bon bah déjà sans mes infos c'est très bien fait et puis après prise de renseignements c'était pas une loi en soit mais une décision de jurisprudrence (orthographe ?) prise près de chez nous depuis tout les magasins de parfumeries ici proposent un flacon test et ne t'embête pas quand tu demandes de pouvoir sentir un parfum où le flacon test est vide . Non ils te font un grand sourire et en sortent un autre .

Et puis cela fait partie des "pratiques" courantes admises tacitement entre commerçants et clients .
S
45 ans sur le chemin... 1248
Wa Quelle lettre! :D
Merci de l'avoir mise en line, effectivement, ça ppourra peut-être un jour servir à d'autres.
Patty, tu as un talent monstre! :multi:
41 ans 261
pareil, très bonne lettre, j'espère qu'ils te répondront rapidement ^^
fight!
53 ans Belgique 3287
En Belgique, je trouve régulièrement des flacons avec une étiquette "tester" dans les rayons parfumerie des super-marchés...

Par contre des vigiles qui abusent de leur pouvoir, nous en avons aussi.

Conseil numéro 1 : quand vous entrez dans une cabine d'essayage vérifiez qu'il ne traine aucune étiquette par terre, sinon ils vous accusent d'avoir volé le produit auquel correspond l'étiquette.

Conseil numéro 2 : chez nous vous ne pouvez être fouillé que par un policier de votre sexe et qui est officier de police judiciaire. Donc vous refusez de suivre le vigile et vous exigez qu'il appelle la police et là quand on veut vous fouiller vous dites "ah mais puis-je voir votre habilitation d'opj s'il vous plait ?"

Question aux juristes : si cette semaine j'achète un rouge à lèvre dans une surface, je le paie en caisse. Je rentre chez moi, je retire mon ticket de caisse de mon sac et je le jette (ou je le renvoie à une firme pour me faire rembourser un autre article en ODR) mais j'y laisse le rouge. Étant en vacances c'est une semaine où je me maquille peu donc je n'utilise pas mon rouge tout neuf... un vigile qui fouillerait mon sac pourrait-il m'accuser d'avoir volé le rouge à lèvres ? C'est souvent une question que je me pose non seulement pour le rouge à lèvre mais pour tout un tas de truc que je tringueballe dans mon sac à main (pastilles à la menthe, mouchoirs en papier, petit déo, etc.)
60 ans 91 25732
Il peut à condition d'avoir la preuve de ce qu'il avance. Il faut qu'il t'ait prise sur le fait, ou que tu aies été enregistrée sur les caméras de vidéosurveillance, sinon c'est ta parole contre la sienne. Et dans un magasin "normal" le doute doit normalement bénéficier au client.

Pour les étiquettes dans les cabines, je n'ai jamais entendu qq'un s'en plaindre, mais les vigiles viennent rarement à cet endroit, du moins je n'en ai jamais vu. En revanche, il y a fréquemment un(e) employé à l'entrée des cabines qui te remet un truc magnétique où elle encode le nombre d'articles que tu as pris pour les essayer. A ta sortie, elle contrôle que tu as bien le nombre d'articles encodé.

Ici aussi on ne peut être fouillé au corps que par un OPJ de son propre sexe. Un vigile ne peut que te demander d'ouvrir ton sac ou de vider tes poches, mais il n'a pas le droit de te fouiller ni d'ouvrir lui-même ton sac. Et si tu refuses, il doit faire appel à la police.
51 ans Luxembourg 31390
charlotopoms a écrit:
Je vais vous raconter ce qu'il m'est arrivée en essayant d'être le plus brève possible.

Avec mon fils, nous allons faire les courses à l'hyper en début de soirée ; au rayon hygiène beauté et cie, je vois un nouveau déodorant ; je le prends pour l'essayer et je le repose aussitôt.

Nous continuons les courses, une fois passés à la caisse, un vigile me dit bonjour, polie je lui réponds et là, il me dit "veuillez me suivre madame".

Je lui demande ce qu'il se passe, il ne peut rien dire, il faut que l'on traverse toute la galerie marchande et que l'on aille jusqu'à l'entrée qu'il m'indique avec le bras "on verra la bas dit il".

Honnête comme je suis, je cherche ce que j'ai pu faire "non je n'ai pas oublié de passer un article, on a vérifié qu'il ne restait rien dans le chariot"; mon gamin a bien entamé une bouteille de jus de fruits, mais on a payé la bouteille entamée.

En fait, les faits qui me sont reprochés sont d'avoir essayé le déo. :shock:

Je suis méga étonnée que ce soit un délit, car que j'achète un nouveau shampooing, gel douche, bombe toilette, etc, j'ai pour habitude de sentir d'abord pour être sure que l'odeur me convient et je ne prends pas forcément l'article s'il ne me plait pas.

Alors voilà, il parait que c'est interdit etc, je m'excuse, je lui dis que je suis désolée mais que j'ignorais complètement cet interdit et que je suis ok pour payer le déo qu'il a dans la main.

Il me demande ma carte d'identité, remplit un formulaire avec toutes mes coordonnées ; ensuite on part faire la queue à une caisse accueil.

On revient dans le cagibi où est toujours mon chariot, genre de pièce vide avec un banc soudé au mur. Là, le vigile me demande de signer et de reconnaître les faits, je lui demande où sont écrits les faits qui me sont reprochés et là je vois qu'il a coché "vol à l'étalage", le "essayé et reposé le produit" n'existe pas sur son formulaire qui est en fait un "procès verbal pour dépot de plainte". :shock:

Je lui dis que je ne suis pas d'accord, je ne vais pas reconnaître un vol qui n'a pas été commis, hors de question, il a son chef au bout du talkie qui hurle, "ya pas le choix et nanana" ; je lui dis "j'inscris les vrais faits avant la signature", il me laisse quand même faire.

J'inscris donc "déodorant essayé puis reposé", avant d'inscrire que je reconnais ces faits et de signer.

Ah j'oubliais, il y a une bande enregistrée, d'après le vigile, sur laquelle on me voit en train de commettre "mon délit".

D'après vous, ca va aller jusqu'où cette histoire ? Je vais aller jusqu'au tribunal ? Avoir ce "vol à l'étalage" non commis d'inscrit sur mon casier vierge ? Quels sont mes droits et recours ?

Merci pour vos réponses ! ;)


alors la je suis sur le c**** :shock:
B I U