Concernant les prénoms, comme le signale trisss, il faut, pour modifier l'état civil, aller au tribunal et justifier la demande, genre le prénom est ridicule, ou le nom de famille pourrait porter préjudice, etc... mais même si un second ou troisième prénom est ridicule, il y a toujours le moyen d'utiliser les autres, si il y en a... Du coup, c'est compliqué de modifier ça...
C'est fini aussi, le temps où on attendait le baptême pour nommer les enfants... Il faut dire aussi qu'auparavant, on baptisait rapidement, plus qu'aujourd'hui... Enfin, y avait plusieurs façon de faire : les plus pauvres attendaient de voir si l'enfant allait vivre, parce que ça coutait quand même des sous de faire baptiser... et si l'enfant mourrait avant le baptême, on l'enterrait le long des murs de l'église, car comme ça, l'eau consacrée (l'eau de pluie qui coulait sur le toit de l'église était un peu bénie quand même) sauvait un peu l'âme de ses enfants morts sans baptême dont l'âme était condamnée à errer dans les limbes... Les autres, plus riches (ou plus pieux), faisaient baptiser immédiatement pour éviter à l'enfant d'errer dans les limbes en cas de décès rapide... IL existait également une tradition mêlant paganisme et rite du baptême, celle des "sanctuaires à répit"... on déposait l'enfant mort sans baptême sur l'autel du sanctuaire, et on attendait qu'il ressuscite (en fait, c'était la décomposition du corps qui faisait bouger)... les signes de résurrection étaient un œil qui s'ouvre, les lèvres luisantes, les couleurs qui changent, les signes de respiration (les gaz qui se font dans le corps), les bruits... bref... la décomposition faisait qu'au bout de quelques jours, devant les "signes", on déclarait l'enfant vivant, on le baptisait vite fait, et hop, son âme était sauvée... L'Eglise catholique a mis les au-là à un moment donné, car ça "sentait diablerie" :mrgreen:, genre au 17e ou 18e siècle... ça devait exister depuis le 12e ou 13e... Je te donne
un lien, si ça t'intéresse... et te conseille l'excellent livre "
les enfants des limbes" de Jacques Gélis...