Louisenstrasse a écrit:Cependant, je pense (bon, peut-être que je me trompe) qu'une forte sensibilité "seine" peut-être endommagée dans notre enfance par des causes extérieurs (moqueries à répétition, problèmes familiaux...)qui nous affectent particulièrement et nous rendent hypersensible.
Ce que je voulais dire, c'est que lors d'un passage à vide, l'hypersensibilité agrave encore plus la souffrance. D'où ma réflexion de traiter les causes et pas de se dire : "Y a rien à faire, c'est parceque je suis hypersensible"
Personnellement je fais une thérapie de groupe. Cela m'a permi d'apprendre beaucoup de choses sur moi, sur mon fonctionnement. Mais il faut être honnête... cela n'a pas encore fait disparaitre mon hypersensibilité :roll:
Dans cette définition, je suis plus ou moins d'accord avec le travail sur les causes, même si je ne suis pas sûre de savoir si tu dis cause (source du problème) ou cause (conséquence de l'hypersensibilité).
A mon avis, tu peux travailler sur les causes-conséquences dans un premier temps, pour démêler la situation et les schémas dans lesquels tu as pu tomber, mais pas sur la cause-source si l'on part du principe qu'on est hypersensible par nature.
Dans ce cas, traiter les causes-conséquences reviendrait donc à être courageux, à se donner les moyens de s'en sortir au lieu de se morfondre. Mais dis-moi si je me trompe! ;) (parce que dans cette optique, ton hypersensibilité ne disparaîtra pas: il s'agirait plutôt d'apprendre à faire avec)
Adenora a écrit:Je me suis posée la même question vis à vis de Yuutsu. En fait, pour moi, les pleurs c'est plus une soupape de mes émotions. Donc j'évacue comme ça mais ça peut représenter toutes sortes d'émotions quoi, colère comme tristesse comme joie même... Mais je préfère faire des crises de larmes que de colère quand une fois les larmes passées, ça va mieux mais dans le cas de la colère, on reste sur les nerfs.
+1, mais comme le dit Cocagne, peut-être est-ce la réaction la plus adéquate qu'elle ait trouvée pour elle.
Louis-Cyfer, je rejoins ce qu'a dit Adenora.
Après, quant au fait qu'elle puisse avoir des réactions "violentes", eh bien là j'avoue que je sèche. Perso, j'essayais d'encaisser sans rien dire et je chialais dès que je le pouvais, mais sur une période de trois ans j'ai essayé de me blinder, si bien que je ne pleurais plus, mais j'ai finis en dépression, alors bon, je persiste à dire que se blinder n'est pas la solution :?.
Selon mon expérience, le mieux que tu puisses faire, c'est lui permettre d'exprimer librement ses émotions tout en la soutenant et en "relativisant" quand c'est possible. C'est ce que ma mère a fait (du mieux qu'elle pouvait) et je lui en suis très reconnaissante aujourd'hui. En ce sens je rejoins donc le témoignage de Cocagne (tout en nuançant, parce que si je comprenais bien que ma mère me comprenait puisqu'elle avait vécu certaines choses similaires, ça m'énervait qu'elle en dise trop parce qu'alors j'avais l'impression que les rôles étaient inversés et qu'au final ce n'était pas vraiment moi qu'elle écoutait).
Et puis niveau moqueries, c'est allé en diminuant proportionnellement à l'âge croissant des mes camarades: chaque année ça allait un peu mieux. J'espère qu'il en sera de même pour ta fille!
Merci
Provence pour ton témoignage et merci
Cocagne pour le tien! :D
Oui, effectivement, je plussoie, lorsqu'il est question d'empathie (extrême), le fait d'observer la souffrance d'autrui d'un point de vue objectif permet de prendre de la distance et d'être plus "efficace" pour soi-même et pour les autres (mais c'est plus facile à faire dans le cas de situation concrète dans la vie de tous les jours avec des gens qu'on "côtoie" que dans d'autres situations, je trouve ^^).
Cette démarche faite, reste à réussir à dire non :? (effet "st-Bernard", quand tu nous tiens :lol:).