Justement j'allais venir donner des nouvelles.
Ca aide pas mal de tenir un "journal" de bord comme ça, aprés quand tu te relis et que tu vois un peu d'évolution ça fait du bien.
Il y a eu du changement depuis la semaine dernière, c'est sans comparaison. C'est pas encore la joie totale coté humeur mais ça va mieux.
Je veux pas me voiler la face, le problème est tjrs là, mais j'arrive bcp mieux à gérer le quotidien et j'arrive mieux à cerner mes problèmes.
Déjà je pense pas que ce soit vraiment une dépression post partum habituelle. L'arrivée de ma ptite crotte a été un déclencheur, mais j'aurais vécu la même chose si j'avais trouvé un boulot ou si j'avais une autre sorte de "contrainte".
J'ai déjà eu les mêmes épisodes d'angoisse et de stress face à d'autres situations. La seule différence c'est qu'avt je pouvais baisser les bras et abandonner, là c'est impossible.
Tout ça j'en étais consciente avt d'accoucher, je savais que ça serait comme ça, j'avais même dit à mon mari de s'y préparer que ça allait pas être facile.
Mais j'étais loin de penser que ça serait aussi fort et aussi incontrolable.
Le fait de savoir que je ne peux pas m'enfuir ou rejetter la faute sur quelqu'un d'autres ajoutent à ce stress.
C'est un mauvais cap à passer, une sale période mais j'espère qu'aprés ça ira mieux.
Je savais que faire un bébé impliquait pas mal de contraintes, j'ai tjrs été lucide, je m'attendais même à bien pire coté pleurs etc.
J'avais juste pas prévu que cette déprime, ce stress serait irationnel et sans raisons valables, je pensais pvoir me raisonner tte seule, me rebooster. J'ai tjrs été adepte du bon coup de pied au cul, mais là ça ne fonctionne pas, c'est comme si j'étais bloquée, y'a un gros bug qui me renvoit tjrs en arrière.
Je pleure bcp moins, je pense que ces épisodes de larmes étaient bien dus à un baby blues.
Là c'est plus une angoisse, un mal-être, une sensation d'étouffer. Comme quand on a des crises de spasmophilie (D'ailleurs faut que je creuse de ce coté là).
Et bizarrement ça se réduit au coucher. Plus la journée passe moins je stresse, alors que logiquement ça devrait être l'inverse, avec l'angoisse de la nuit blanche à passer etc...
Le pire c'est quand je me lève. Là c'est pénible, car j'ai envie de rien, juste me planquer, fuir, renier la réalité.
Et puis je pense que le souci c'est que je ne m'accepte pas comme je suis. J'ai tjrs été comme ça, même avt, mais là je culpabilise car je suis maman.
Le soir, au coucher, je me fixe pleins d'objectifs pr le lendemain, faire les lessives, passer l'aspiro, faire la vaisselle, ranger... Ca me donne du pep's, je suis contente de me reprendre en mains.
Le problème c'est que le lendemain je suis tjrs la même, avec mon défaut premier, la faignasserie. Je le reconnais je suis pas trés portée ménage et taches ménagères.
Quand ça me prend je suis capable de faire l'appart' de fond en combles, mais faut que ça me prenne.
Là comme je fous rien de ma journée à part glander ça me stresse, je culpabilise, mais d'un autre coté j'ai vraiment pas envie de bouger...
C'était déjà comme ça avt mais là comme je suis devenue maman je me fous la pression encore plus, alors que les mères bordéliques ça existe et c'est sùrement pas les mères les moins aimantes.
Et puis c'est le stress de pas savoir quoi faire de la journée mais d'un autre coté de savoir que j'aurais le courage pour rien. Le soir je suis tjrs pleine de bonnes intentions (D'ailleurs tt le ménage je le fais à partir de 18h... Tu m'étonnes que ma fille soit décalée, j'ai tjrs été plus active le soir !), mais le lendemain matin, jusque 17h, c'est la glande. Je suis pas motivée, mais ça date pas d'hier, là c'est juste que c'est amplifié car je me dis que c'est pas le rôle d'une mère.
Donc voilà... Coté allaitement ça va mieux, même si la ptite puce téte plus en ce moment.
C'est un amour, elle dort presque toute la journée, d'ailleurs j'en suis inquiète lol, je m'étais tellement préparée à un bébé pleureur !
Je suis bien quand je l'ai dans les bras, là dessus je dis merci à l'allaitement. Je culpabilise tjrs de la remettre ds son transat quand elle s'endort, mais je suppose que ttes les mères le font.
Hier j'ai fait ma première sortie en solo, je suis allée faire les courses avec ma mère pdt 2h.
Ca m'a pas fait plus de bien que ça, parce que mon problème majeur n'est pas là. Pr moi c'était juste comme d'hab'.
Ca renforce plus mon stress qu'autre chose parce que je me rends compte que c'est tt une logistique à préparer, même quand je pars seule. Il faut attendre la tétée, et ne pas trainer, être tjrs ds les parages quelquefois qu'il y aurait une grosse faim à l'horizon.
J'attends plus avec impatience le moment où on pourra aller faire les courses tranquille à trois.
J'ai appelé la psy tte la semaine dernière, et encore hier et aujourd'hui, elle est tjrs sur répondeur, impossible de la joindre, et elle ne m'a tjrs pas recontactée. On a vraiment le temps de péter un câble !
Voilà voilà, en tt cas merci pr votre soutien !!!!