anonyme54 a écrit:
Pour les esprits analytiques et critiques, certains ont une tendance pathologique, style asperger. Moi, je ferme les écoutilles et laisse la personne divaguer ( du style "quand tu auras fini, tu me feras signe)ou je l'évite...Pas très polie, je sais
C'est malheureusement mon cas, je sais que c'est très agaçant pour tout le monde mais je suis incapable de vivre sans tout analyser : comportement des autres, ce qu'ils attendent, une situation, un livre, un film, etc.
Et croyez-moi, être analytique c'est encore plus gênant pour celui qui l'est que pour les autres.
Vous, vous allez trouver cela un peu chiant, agaçant, vous allez vous sentir agressé, face à un être arrogant ou complètement stupide qui ne fait pas d'efforts et d'un côté, vous aurez raisons.
Je ne dis pas que les gens comme moi cherchent à agresser, être arrogants, stupides ou ne font aucun efforts mais je comprends votre ressenti.
Nous, nous nous sentons stupides, impuissants, complètement à la ramasse dans la vie.
C'est bien simple, être aussi analytique ne m'aide que dans un domaine : mes études. Au travail ? Ca se passe mal parce que je fais ce qu'on me dit sans voir au-delà des paroles si on ne me dit rien, j'ai besoin d'être encadrée, d'avoir une semaine structurée, j'ai du mal à gérer les imprévus ou le manque de précision...
Je ne fais pas mon boulot correctement car je ne sais pas lire dans les pensées, quand on cherche à analyser, on pose beaucoup de questions mais on peut aussi rester bloqué sur la surface (comme certains l'ont dit, "oui mais tu m'as dit ça").
Socialement ? Une catastrophe, j'analyse toutes les situations, les prévoit à l'avance, j'analyse mes sentiments, j'analyse les paroles de la personne en face de moi pour essayer de comprendre tout ce que je ne peux pas recevoir réellement.
Je suis incapable d'avoir une vie sociale normale parce que je n'ai aucune spontanéité, je ne sais pas ce que je dois faire, là encore, besoin d'une directive d'où la nécessité de l'analyse pour comprendre ce qu'on ne peut pas avoir naturellement.
Et même avec ma famille j'ai des problèmes.
On tombe à côté de la plaque, c'est vrai, mais pas forcément parce qu'on analyse les gens comme s'ils étaient notre double, parce qu'on ne comprend pas à la base et que la nécessité d'analyse vient de cette incompréhension. Tout est sujet à la dissertation, à l'analyse, à la théorie pour moi. C'est comme si la vie était un immense laboratoire scientifique.
Et oui, c'est fatigant.
Pour la critique ? Les remarques chiantes ?
Oui, je comprends l'agacement des gens, mais tout le monde porte jugement sur les autres, être analytique ou non ne change rien à ce fait.
J'avoue, quand je vois l'orthographe ou la formulation de certains, je m'en fais une mauvaise idée (parce que les idées ne sont pas clairement exprimées, il n'y a pas assez de détails, mais je me rends bien compte que je fais la même chose et que je bafouille donc que je donne une mauvaise image à d'autre), comme certains se font une mauvaise idée des gens qui font trop de références ou utilisent des mots très précis parce qu'ils ont l'air arrogants.
Dans tous les cas, ce n'est pas notre volonté mais il y a aura toujours quelqu'un pour juger, c'est dans la nature humaine.
Si vous me voyez un jour dans la rue alors que j'ai mis mon pull à l'envers, avec une botte sur un pied et une ballerine sur l'autre et les cheveux en bataille parce que j'ai oublié de me coiffé, vous risquez de vous faire une image mentale de ma personnalité, de mon milieu de vie, etc. Ca sera sûrement négatif et peut-être à côté de la plaque, le jugement est naturel et je le comprends.
Il ne faut pas oublié que nous sommes souvent à côté de la plaque même lorsqu'il s'agit de nous-même. L'esprit humain est extrêmement complexe, il est facile de se faire croire quelque chose, de se bercer d'illusions même lorsqu'on tente d'être objectifs.