33 ans
113
First of: le message de Maiadi juste au-dessus vise très juste. Je suis entièrement d'accord avec ce qu'elle a dit, surtout la dernière phrase: tout le monde n'a pas besoin de la même thérapie, et surtout, tout le monde n'a pas besoin de thérapie tout court. Mon message de base donnait un exemple de cheminement, juste un exemple à considérer pour ceux qui ont tout essayé et qui sont désespérés de jamais se voir sortir de la misère...
OK maintenant que c'est dit, j'aimerais parler de ce que LilithInTheSky a écrit. Mon premier réflexe, quand j'ai lu ses deux messages ce matin, ça a été d'écrire une énorme dissertation pour réfuter. Puis je me suis rendue compte... «Aiecaramba, c'est exactement ce que tu disais, avant».
Sauf que avant, j'étais perdue corps et âme dans les TCAs.
En tout cas, je mentionne l'anecdote juste pour dire que j'écris maintenant ce message avec beaucoup de compassion, de sympathie et, humblement, de lucidité.
LilithInTheSky a écrit:
À mon sens, ce qui était surtout important de se rappeler par rapport à la notion de résilience, c'est deux choses:
1. Que la résilience est très rarement possible lorsqu’on la tente seul; on n’est pour ainsi dire jamais résilient spontanément. Ça prend la plupart du temps un petit coup de pouce, au moins, un «starter». Dans mon cas, il me faut des tonnes et des tonnes d’aide, encore maintenant.
2. Que la personne résiliente est le plus souvent une personne capable d’envisager différents moyens pour s’en sortir. Je souligne «différents». Et j’ajoute aussi « avec discernement». C’est de ça dont Maiadi parlait au fond, et je l’ai expérimenté aussi : j’ai choisi certaines thérapies (celle à la Alice Miller, celle dite « de groupe », celle qui demande un certain bénévolat avec les enfants, préconisée justement pour guérir son «enfant intérieur», etc.) et j’en ai refusé d’autres, après avoir fait mes recherches ou même après avoir tenté; d’ailleurs, là-dessus, je suis totalement d’accord avec toi, LilithInTheSky. La psychanalyse est une vraie tare, je suis outrée qu’elle ait encore une si bonne tribune. J’ai donc rejeté la psychanalyse. J’ai rejeté aussi l’homéothérapie après avoir essayé pendant quelques temps, pas parce que ça ne marchait pas, mais parce que mes recherches m’ont montré un sérieux bémol à ce sujet. Il y a également la psychologie positive que j’ai tenté, et c’était un peu style psy-coach, comme Maiadi décrivait plus haut. J’ai bien aimé mais je n’ai pas continué car j’ai compris ce que j’avais à comprendre; j’en ai donc gagné un peu avec la psychologie positive mais ça ne s’est pas révélé suffisant pour me guérir de mes TCAs qui s’accompagnent (ou plutôt s’accompagnaient) d’un sérieux mal-être.
Je me considère comme une personne résiliente, et même si ça peut paraître pompeux, à mon sens ce ne l’est pas. Je n’ai d’ailleurs pas à le prouver à qui que ce soit, sauf à moi-même, et c’est ce que je fais. Je SAIS que je suis en train de m’en sortir; ce n’est pas pour moi un espoir, mais une certitude. Le processus de changement est déjà commencé. Aujourd’hui, quelqu’un m’a dit que j’étais vraiment magnifique (les garçons qui draguent au Québec, c’est vraaaaaaaaaiment rare! Et il me draguait même pas, il avait l’air plutôt étonné). Ça ne m’était pas arrivé depuis… jamais. Surtout pas dans le temps où je me droguais en anorexique/boulimique/hyperphage. Quand il m’a dit ça ça m’a fait plaisir, bien sûr, puis naturellement je suis allée vérifier dans le miroir (lol, j’suis pas habituée à ça) et je me suis rendue compte qu’en fait, je suis jolie, mais pas plus qu’une autre, et c’est surtout qu’il y a vraiment quelque chose qui commence à « briller» en moi, si vous voyez ce que je veux dire. Et ça ressort, voilà tout.
C’est vraiment bon ce que je suis en train de vivre, vraiment bon. C’est pour ça que j’arrête pas d’en parler sur le forum avec mes longs messages. Parce que je souhaite vraiment de tout cœur que vous puissiez vous rencontrer, vous aussi. Je connais la souffrance d’être « grosse » et d’être complètement inapte à vivre sur cette planète. Je connais maintenant les joies du rétablissement. Et si je vous parle surtout d’Alice Miller ces temps-ci, c’est parce que c’est surtout ça qui m’aide en ce moment, parmi TOUT ce que j’ai essayé. C’est ça aujourd’hui, demain ce sera peut-être autre chose, genre peut-être justement ce fameux bénévolat avec les enfants que je m'apprête à commencer. Je sens que ça va être génial.
Je reste ouverte d’esprit en tout cas. Et une chose est sûre, j’avance, j’arrête pas d’avancer. Les recherches sont nécessaires, mais ultimement, c'est l'action qui compte vraiment. Agis-tu? Si oui, continue, si non, c'est pas grave, mais commence à considérer.
Aussi,j'avais l'intention de faire une liste des raisons pourquoi je crois que la thérapie à la Alice Miller est nécessaire pour les dépendants (bouffe comme drogue comme autre.) Ceci-dit, je n'ai plus de place. Donc si ça vous tente, faites-moi le savoir, ici ou par mp.
Je vous embrasse, bonne chance à toutes.
OK maintenant que c'est dit, j'aimerais parler de ce que LilithInTheSky a écrit. Mon premier réflexe, quand j'ai lu ses deux messages ce matin, ça a été d'écrire une énorme dissertation pour réfuter. Puis je me suis rendue compte... «Aiecaramba, c'est exactement ce que tu disais, avant».
Sauf que avant, j'étais perdue corps et âme dans les TCAs.
En tout cas, je mentionne l'anecdote juste pour dire que j'écris maintenant ce message avec beaucoup de compassion, de sympathie et, humblement, de lucidité.
LilithInTheSky a écrit:
La résilience ne se fait pas en rapport avec le passé. Si j'ai bonne mémoire, l'inventeur de la notion justement trouvait ça mauvais de se plonger sans cesse dans son passé, arguant que ça empêchait d'évoluer, et de justement arriver à cette résilience.
À mon sens, ce qui était surtout important de se rappeler par rapport à la notion de résilience, c'est deux choses:
1. Que la résilience est très rarement possible lorsqu’on la tente seul; on n’est pour ainsi dire jamais résilient spontanément. Ça prend la plupart du temps un petit coup de pouce, au moins, un «starter». Dans mon cas, il me faut des tonnes et des tonnes d’aide, encore maintenant.
2. Que la personne résiliente est le plus souvent une personne capable d’envisager différents moyens pour s’en sortir. Je souligne «différents». Et j’ajoute aussi « avec discernement». C’est de ça dont Maiadi parlait au fond, et je l’ai expérimenté aussi : j’ai choisi certaines thérapies (celle à la Alice Miller, celle dite « de groupe », celle qui demande un certain bénévolat avec les enfants, préconisée justement pour guérir son «enfant intérieur», etc.) et j’en ai refusé d’autres, après avoir fait mes recherches ou même après avoir tenté; d’ailleurs, là-dessus, je suis totalement d’accord avec toi, LilithInTheSky. La psychanalyse est une vraie tare, je suis outrée qu’elle ait encore une si bonne tribune. J’ai donc rejeté la psychanalyse. J’ai rejeté aussi l’homéothérapie après avoir essayé pendant quelques temps, pas parce que ça ne marchait pas, mais parce que mes recherches m’ont montré un sérieux bémol à ce sujet. Il y a également la psychologie positive que j’ai tenté, et c’était un peu style psy-coach, comme Maiadi décrivait plus haut. J’ai bien aimé mais je n’ai pas continué car j’ai compris ce que j’avais à comprendre; j’en ai donc gagné un peu avec la psychologie positive mais ça ne s’est pas révélé suffisant pour me guérir de mes TCAs qui s’accompagnent (ou plutôt s’accompagnaient) d’un sérieux mal-être.
Je me considère comme une personne résiliente, et même si ça peut paraître pompeux, à mon sens ce ne l’est pas. Je n’ai d’ailleurs pas à le prouver à qui que ce soit, sauf à moi-même, et c’est ce que je fais. Je SAIS que je suis en train de m’en sortir; ce n’est pas pour moi un espoir, mais une certitude. Le processus de changement est déjà commencé. Aujourd’hui, quelqu’un m’a dit que j’étais vraiment magnifique (les garçons qui draguent au Québec, c’est vraaaaaaaaaiment rare! Et il me draguait même pas, il avait l’air plutôt étonné). Ça ne m’était pas arrivé depuis… jamais. Surtout pas dans le temps où je me droguais en anorexique/boulimique/hyperphage. Quand il m’a dit ça ça m’a fait plaisir, bien sûr, puis naturellement je suis allée vérifier dans le miroir (lol, j’suis pas habituée à ça) et je me suis rendue compte qu’en fait, je suis jolie, mais pas plus qu’une autre, et c’est surtout qu’il y a vraiment quelque chose qui commence à « briller» en moi, si vous voyez ce que je veux dire. Et ça ressort, voilà tout.
C’est vraiment bon ce que je suis en train de vivre, vraiment bon. C’est pour ça que j’arrête pas d’en parler sur le forum avec mes longs messages. Parce que je souhaite vraiment de tout cœur que vous puissiez vous rencontrer, vous aussi. Je connais la souffrance d’être « grosse » et d’être complètement inapte à vivre sur cette planète. Je connais maintenant les joies du rétablissement. Et si je vous parle surtout d’Alice Miller ces temps-ci, c’est parce que c’est surtout ça qui m’aide en ce moment, parmi TOUT ce que j’ai essayé. C’est ça aujourd’hui, demain ce sera peut-être autre chose, genre peut-être justement ce fameux bénévolat avec les enfants que je m'apprête à commencer. Je sens que ça va être génial.
Je reste ouverte d’esprit en tout cas. Et une chose est sûre, j’avance, j’arrête pas d’avancer. Les recherches sont nécessaires, mais ultimement, c'est l'action qui compte vraiment. Agis-tu? Si oui, continue, si non, c'est pas grave, mais commence à considérer.
Aussi,j'avais l'intention de faire une liste des raisons pourquoi je crois que la thérapie à la Alice Miller est nécessaire pour les dépendants (bouffe comme drogue comme autre.) Ceci-dit, je n'ai plus de place. Donc si ça vous tente, faites-moi le savoir, ici ou par mp.
Je vous embrasse, bonne chance à toutes.