(engagement vert, pas d’enfant). Ce sont des femmes qui, par conviction écologique, ont décidé de renoncer à la maternité. Un combat féministe et écologiste qui ne fait pas l’unanimité...
Arrêter la surpopulation
Selon les Ginks, les problèmes environnementaux proviennent de la surpopulation. En effet, notre planète ne serait pas capable de subvenir aux besoins d'un nombre illimité d'individus et face aux quelques 7 milliards d’être humains, il serait temps de freiner la natalité. De plus, avoir un enfant augmenterait les émissions de gaz à effet de serre. Une raison écologique de ne pas faire d’enfant donc... mais pas seulement.
Avoir un statut aussi respectable que celui des parents
Ces femmes souhaitent que le choix de ne pas faire d’enfant soit aussi respectable que celui d’en avoir. Elles en ont assez d’entendre parler d’« horloge biologique », de « vocation naturelle », et ne supportent plus le « devoir » d’enfanter. Pourquoi ne pourraient-elles pas décider de vivre sans enfant sans en avoir honte ou sans s’entendre demander à longueur de journée « qu’est-ce que tu attends ? » ...
Les avantages de la vie sans enfants
Lisa Hymas, éditorialiste du Huffington Post et co-fondatrice de Grsit.org, un site politico-écolo, a choisi d’assumer et même de revendiquer le fait d’être « childfree » (sans enfant). En plus de l’argument écologique, elle n’hésite pas à clamer les avantages de la vie sans enfant : « aucun horaire, une carrière professionnelle plus épanouissante, faire du sport, dormir en suffisance, avoir du temps pour soi et pour les autres (notamment à travers un engagement humanitaire ou social), mais aussi s'autoriser des décisions impulsives, de la spontanéité, de l'aventure ! »
Faire des enfants pour les bonnes raisons
Les Ginks n’hésitent pas à accuser les parents de faire des enfants pour les mauvaises raisons : avoir quelqu’un pour s’occuper de soi lorsque les vieux jours arriveront, toucher des allocations ou encore montrer qu’on existe. Autant de raisons égoïstes qui selon elles devraient cesser. Elles soutiennent l'adoption comme une alternative au désir d'enfant. Les Ginks vont-elles finir par donner mauvaise conscience aux mères de famille ? Le fait de vouloir devenir mère pourrait-il être un jour perçu comme une démarche purement égoïste ?
Pourquoi en vouloir à la maternité à tout prix ?
Mais si le point de vue de ces féministes écolos fait beaucoup de bruit, pour certains, c’est le combat féministe de trop. Pourquoi vouloir à tout prix stigmatiser les mères de famille ? Pourquoi être mère serait incompatible avec le fait d’être femme ?
À leur tour, les femmes qui ont des enfants en ont marre d’être assimilées à des personnes sans ambition, dénuées de tout intérêt et dont la vie est finie. Les Ginks font à leurs yeux partie d’une génération qui veut la jouissance immédiate et totale et surtout aucune contrainte. Difficile de toucher au sacro-saint droit de procréer.
Certes, ne pas vouloir d'enfant est en effet un choix qui appartient à chacun, mais ces détracteurs assimilent la raison écologique à un prétexte pour pas en faire tout en se donnant bonne conscience auprès des autres...
Un combat inutile ?
Et en suivant ce raisonnement, on peut légitimement se demander si ces femmes ont aussi renoncé à partir en voyage, à utiliser une voiture ou à ne plus s'habiller avec du coton...
Enfin, quand on sait que la Chine et les Etats-Unis sont les plus gros pollueurs avec un taux de natalité plus faible que l’Afrique (dont le taux d’augmentation des émissions de CO2 est plus bas), il y a de quoi se demander si ce combat ne se trompe pas de cible...
Source : www.marieclaire.fr