Les animaux pratiquent toujours le "meurtre" de leurs petits anormaux. Vous avez déjà vu des animaux présentant une anomalie génétique qui les handicape gravement ? Pourtant les anomalies génétiques sont aussi fréquentes chez l'animal que chez l'homme. Mais une chienne, une chatte, une lionne... délaissera le petit handicapé ou trop faible, ou le tuera, parce que seuls les plus forts ont une vraie chance de survie. Elle ne perdra ni temps, ni énergie à s'occuper d'un petit à problème alors qu'elle en a d'autres à élever.
Chez l'homme, animal dit "évolué" on pratiquait de même.
Non Miss Holmes n'invente rien du tout, il y a longtemps que des théories eugénistes sont développées et certaines ont même une utilité que personne ne songerait à critiquer : par exemple, la sélection des gamètes chez des parents porteurs d'hémophilie pour éviter d'avoir un enfant atteint de la maladie. Les théories eugénistes sont bien souvent à l'origine de découvertes médicales importantes, tous les travaux liés au génome y sont liés.
Le problème c'est de trouver la limite pour éviter les débordements. :?
"Science sans conscience n'est que ruine de l'âme" disait déjà Rabelais au XVIe siècle.
Un médecin du nom de Charles Richet, prix Nobel de physiologie (on dirait médecine maintenant) pour ses découvertes dans le domaine de la sérologie dont il était un des pionniers, développait des théories eugénistes et bien avant la seconde guerre mondiale qu'il n'a pas connue. Je ne vous conseille pas spécialement la lecture de ses écrits, car vous seriez choqués, tellement l'eugénisme est mêlé au racisme. :? Pourtant il a bien eu un Prix Nobel, des rues portent son nom, un hôpital de banlieue parisienne aussi.
L'évolution de la médecine a besoin des thèses de l'eugénisme, mais les hommes devront également avoir une éthique irréprochable sous peine de dérives graves.
Pour en revenir au thèmes plus précisément, je suis obèse, je n'ai pas d'autres soucis associés, je ne me sens pas "malade" et ça me gêne qu'on me mette au même niveau qu'une personne souffrant d'un cancer par exemple. Moi je vais bien, la personne avec son cancer ne va pas bien. A moins que la reconnnaissance de l'obésité comme une maladie fasse qu'on accepte mieux les obèses ? Je n'en ai pas l'impression. :?