Je reprends mes études (ou pas).

travaillé dans ce secteur qui ne me correspond pas. Quand j'ai commencé le droit, j'étais paumée et je me suis dirigée vers cette branche limite au hasard (ou plutôt parce que mon frère est avocat, en fait).
J'ai tout plaqué à la fin de la Maîtrise, juste avant les partiels, (et je ne le regrette pas, il FALLAIT que je me barre de là), et j'ai commencé à enchaîner les petits boulots en attendant de trouver ma voie.

Je passerai sur mon parcours chaotique d'enfant gâtée qui cherche le boulot parfait sans bien sûr jamais le trouver, et qui de plus a passé la majeure partie de son temps libre la tête dans les chiottes pendant plusieurs années (ce qui n'aide pas à envisager les choses sous le meilleur angle) (et en plus ça sent mauvais).
Par contre j'ai toujours bossé, je n'ai jamais supporté de glander.

Il faut savoir aussi que j'ai quitté il y a quelques mois un boulot dans l'administration (en gros) pour finir d'écrire un bouquin.
Je me suis dit: tu as l'occasion d'essayer, fais-le, sinon tu regretteras. Si ça se trouve ça va marcher, et si ça ne marche pas tu aviseras.
Bon ben le bouquin est parti dans les boîtes d'édition il y 2 mois et je n'ai eu aucune réponse positive. Je sais que c'est encore trop tôt pour dire que c'est foutu, mais au fond je pense que "ça ne marche pas", donc c'est le moment de redescendre sur terre et d'aviser.

DONC
Je me retrouve à 34 ans, avec une Licence de droit qui ne me sert à RIEN, plus un diplôme interne que "j'laurais pas c'est pareil", et la perspective de devoir me trouver un nouveau boulot auquel je finirai immanquablement par aller à reculons.
Par contre, le côté positif c'est que j'ai beaucoup évolué, que je n'ai plus de soucis d'image de moi-même, que je ne vis plus dans ma bulle, que je suis bien dans mes baskets, quoi.

J'en suis arrivée à ce constat:
-je me bouge le biiip et je reprends des études pour au final espérer raisonnablement me trouver un taf sympa;
-je ne me bouge pas le biiiip et je continue à aller au boulot à reculons pour le restant de mes jours, mes qualifications ne me permettant pas autre chose (au mieux je bosserai pour un avocat, et ça ne m'intéresse pas).
Sachant que je suis consciente que dans la vie il n'y a pas que le travail. Je sais que je pourrai gérer un boulot qui me gonfle. C'est juste que je trouve ça...dommage, si j'ai le choix, de passer à côté d'un travail qui m'intéresserait.

L'IDEE
Ca fait quelques mois qu'il y a un métier qui me trotte dans la tête (mais je me disais: attends d'avoir une réponse avant d'y penser sérieusement).
Ce métier c'est psychomotricienne.
Quand j'ai découvert ce métier, que j'ai lu en quoi il consistait, il y a eu une sorte de remue-ménage dans mon estomac (nan, c'était pas de la faim). Un déclic, vraiment. Un "C'est CA" :shock:
Depuis je me suis beaucoup renseignée, et plus j'y pense plus je me dis que ça correspond exactement à ma personnalité.
Pour exercer ce métier il faut faire 3 années d'étude dans une école où on ne peut rentrer que sur concours (sélectif).
Il y a une école à 20 bornes de chez moi, et je sais que je peux obtenir un financement par Pôle Emploi.
Donc au niveau des modalités pratiques c'est jouable.

MAIS
-Epreuves du concours: programme de biologie de Première et Terminale S. J'ai un Bac L, donc je n'ai absolument pas les bases.
Je vais devoir tout apprendre d'ici à mai prochain, toute seule chez moi car pas les moyens de faire une prépa (1300 euros).
-Projet bébé en cours.

Je sais que je peux me faire le programme de bio si je suis motivée, et je sais qu'on peut être enceinte, voire avoir un enfant en bas âge, et reprendre des études.
Mais ça c'est la théorie.
Concrètement, ça va être coton si je me décide.

Mon chéri est prêt à me soutenir (il est habitué à mon tempérament risque tout), mais et moi, est-ce que je me sens prête?
En fait j'ai peur. Je crois que c'est comme tourner une page. Laisser les doutes au vestiaire, me lancer, et finalement me réaliser, enfin, après toutes ces années de galère psychologique-à-côté-de-mes-pompes.
Me donner une chance de me servir des épreuves que j'ai traversées, de les sublimer, comme on dit.
Dire: bon ça y est, fini de rigoler, maintenant t'as compris pas mal de choses alors t'es gentille mais t'as pas fait tout ça pour rien.

Et il y a aussi le "Et si je rate"? (peur de l'échec parfaitement identifiée, mais là quand-même).

Je sais que personne ne peut répondre à ma place, mais je voudrais juste des avis, des conseils, pratiques ou théoriques.

J'ai vraiment envie de le faire, je sens que c'est juste le boulot qu'il faut que je fasse. Mais je stresse un max alors que je n'ai même pas pris ma décision.

Help! :)