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Les médias pollueurs !

S
89 ans 4951
Tecolote, tu as raison de soulever le fait de l extrapolation de la culpabilite.

personnellement, j ai beaucoup de peine a regarder des images difficiles de violence réelle. Je ne suis  
pas capable de voir une exécution de peine de mort par exemple, independamment du fait que l on soit sur de sa culpabilite ou pas.

C est juste qu a l age du fils de laura quand j ai compris que la viande que je mangeais etait la chair des animaux que j entendais crier parfois et dont je voyais le sang couler sur la route (j habitais tout pres du boucher du village) je n ai plus voulu en manger, je refusais de participer a cela, meme si on m a explique la chaine alimentaire toussa.

Dans la region d ou je viens, du temps de la jeunesse de mon pere, certains mangeaient des chats. Je ne fais pas de distinction entre animaux domestiques qu on ne peut pas manger et les autres personnellement.

mais ma reaction n etait pas majoritaire, puisque mes camarades de classe qui habitaient le meme quartier ne le vivaient pas comme moi, pour eux c etait normal et dans l ordre des choses.

Tu as aussi raison de souligner qu il n a jamais ete ecrit que le fils de laura ne s indignait pas de la mort d humain, cela n est absolument pas incompatible, ce n est pas soit l un, soit l autre !
42 ans aude 792
Je suis d'accord avec toi, Tecolote, et si j'imaginais que le fils de Lauraa ressentait de la culpabilité, c'est parce qu'elle dit qu'il a 5 ans. A cet âge, il me semble qu'on ressent beaucoup d'empathie pour les animaux et qu'on ne veut pas les voir souffrir.
En grandissant, certains enfants acceptent qu'il est "normal" de sacrifier des animaux et de les manger. Pourquoi ce revirement? A quel âge survient-il? Quel âge ont tes élèves? Est-ce que c'est parce que les adultes autour d'eux trouvent cela normal qu'ils se mettent à le penser aussi? Mais pourquoi certains "anciens enfants" ne trouveront-ils jamais cela normal? Existent-ils des enfants qui n'éprouvent jamais d'empathie pour les animaux, même à 5 ans?
Ma sœur et moi étions révulsées par la souffrance des animaux quand nous étions petites. Aujourd'hui, je suis végé et elle non. Pourquoi? C'est une affaire de sensibilité, de personnalité...
Je ne peux pas savoir si le fils de Lauraa continuera à manger de la viande ou pas, s'il refoulera ce qu'il a vu ou pas, s'il sera un jour végé ou pas...

Quand tu dis

Citation:
Au contraire, je pense que le terrorisme et les guerres ne tombent pas du ciel, et ne sont pas seulement dus au fait qu'il a des gens méchants sur terre contre qui on ne peut rien faire ! Le merdier actuel en Lybie, pôle d'attraction des terroristes en vogue, ne serait-il pas dû à un certain Etat français, dont nous sommes les citoyens, et donc les responsables ? Le gouvernement français actuel n'a jamais autant vendu d'armes aux pays étrangers, les journalistes s'en réjouissent, c'est bon pour l'économie ! Mais les rafales et les navires Mistral ne sont pas là pour faire joli...
Et ce sont juste quelques exemples parmi tant d'autres !


tu as tout à fait raison et je savais que quelqu'un le dirait. Mais concrètement dans les jours qui suivent, que peuvent faire les enfants contre la vente de rafales, le foutoir en Lybie? Moi-même, que puis-je y faire? Oui j'en suis "responsable" puisque je suis une citoyenne française. Mais non je n'en suis pas responsable puisque je n'ai pas personnellement eu voix au chapitre sur ces dossiers.
La causalité est beaucoup plus complexe pour les dossiers de politique internationale où tellement d'intérêts sont en jeu.
Quand je vois à quel point il est difficile de traiter avec mon maire, je n'ose pas imaginer combien il serait difficile d'être entendue du lobby de l'armement, d'Hollande, de Le Drian and co.

Citation:
Simplement, se sentir coupable pour la souffrance animale et penser qu'on n'est pas responsable de la souffrance humaine, sous prétexte qu'on ne pourrait rien y faire, c'est uniquement ton point de vue.


ça rejoint ce que je disais sur l'autre post, sur les moralisateurs.
Je ne pense pas pouvoir lutter contre toutes les "soufffrances humaines": à mon niveau, je peux agir contre "la main d'œuvre exploitée en Asie" en n'achetant pas de produits fabriqués ou assemblés là-bas.
Mais que puis-je faire, moi, contre le terrorisme dont les français sont en partie responsables? Evidemment que ça ne me fait pas plaisir de voir que l 'Etat français s'enorgueillit de vendre des Rafales. Que puis-je y faire?

Maintenant je vais arrêter de flooder! :peur:
49 ans région parisienne 5831
helvetia a écrit:
A cet âge, il me semble qu'on ressent beaucoup d'empathie pour les animaux et qu'on ne veut pas les voir souffrir.
En grandissant, certains enfants acceptent qu'il est "normal" de sacrifier des animaux et de les manger. Pourquoi ce revirement? A quel âge survient-il?


Honnêtement, je ne pense pas que les choses se passent de cette façon: il y a des tas d'enfants même très jeunes qui vont faire souffrir les animaux, arracher des pattes aux insectes par exemple, taper des bébés animaux ou autre.

A 5 ans, mon neveu a vu un crapaud écrasé par terre, tous ses organes à l'air et son premier réflexe a été: "oh, c'est beau, je vais le dessiner" et les autres enfants du même âge ou plus jeunes étaient dans le même état d'esprit. Les enfants plus vieux étaient dégoûtés du spectacle.

Bref, je crois plutôt qu'avant 5 ans, une grande partie des enfants n'a plus ou moins pas conscience des souffrances animales (ni même des souffrances des autres humains), il est centré sur lui. Ensuite, il devient sensible à la souffrance animale et humaine, mais c'est plutôt entre 8 et 12 ans à mon avis (âge auquel beaucoup d'enfants s'intéressent aux animaux, veulent un animal domestique, affichent des photos de chevaux dans leur chambre... ).

bref, de toutes façons, il y a toujours des exceptions, mais j'ai plutôt l'impression qu'en général, c'est plutôt comme je l'ai décrit. ;)
42 ans aude 792
Je ne voulais plus intervenir mais quand même je crois que j'ai oublié quelque chose d'important: l'environnement de l'enfant.
J'ai grandi entourée de lapins, poules, moutons, agneaux qui nous suivaient toujours partout,... et je ne pouvais que faire le lien avec les animaux dans mon assiette, surtout en voyant ma tante avec le rouleau à pâtisserie pour tuer les lapins...

Mais parfois j'entends dire que certains enfants pensent que le poisson c'est rectangle (comme le poisson pané) et qu'ils ne savent pas sur quel arbre poussent les spaghettis (ça c'est les chansonniers du théâtre des deux ânes qui le disent!). Peut-être que les enfants des villes font moins le lien animaux=viande que les enfants des champs.
(je ne dis pas que la campagne c'est mieux que la ville ou qu'on y apprend davantage ou je ne sais quoi. Les enfants ne choisissent pas où ils habitent)
49 ans région parisienne 5831
Oui, c'est sûr que l'environnement dans lequel l'enfant vit ses premières années est probablement primordial.
P
57 ans 3727
Il y a l'environnement et la culture. Des musulmans habitués dès leur plus jeune âge à l'abattage traditionnel du mouton ne seront pas plus choqués que des gosses du village qui vivent dans un milieu paysan et qui ont un rapport plus ou moins direct avec l'abattage de certains animaux.
44 ans Dans un arbre à Tecolotlan 962
En me relisant, je trouve mon message précédent un peu virulent, donc j'espère que personne ne s'est senti agressé, ce n'était pas le but.

Pour la sensibilité des enfants à la souffrance des autres (animaux ou humains), je rejoins Mamikro (notamment sur les petits enfants qui peuvent être cruels sans s’en rendre compte). Je pense qu’il n’y a pas de règles en la matière, les enfants ne sont pas « pervertis » en grandissant. Suivant les expériences personnelles, l’environnement, la culture, une certaine sensibilité, certains vont développer plus d’empathie que d’autres.

Pour mes élèves, ils ont entre 11 et 15 ans. Je sais que dans le lot, il y en a quelques-uns qui sont végétariens, soit pour des questions éthiques, soit religieuses. On a même eu le cas d’un élève qui refusait de participer à la dissection d’un animal en SVT. A côté, il y a ceux qui s'amusent à écorcher les chats du quartier parce qu'ils trouvent ça drôle, ceux qui vont pleurer parce que leur chien est mort mais qui vont me demander de vite écraser la mouche qui vole dans la classe, ceux qui vont s’attrister de la mort d’un animal mais qui estiment normal de le manger…..bref, beaucoup de cas de figure.

Au cas où mes propos aient été mal interprétés sur ton engagement, Helvetia, je ne te reprochais en aucun cas de t’investir pour des causes et pas pour d’autres. Ce genre de reproche n’a pas grand intérêt à mes yeux. Je ne suis juste pas d’accord avec ton concept de « morts lointaines » et « morts inutiles », de même qu’avec l’idée qu’on ne peut pas faire de choses concrètes sur certaines souffrances humaines, alors que pour les animaux, oui. Ce qui te semble évident et simple ne l’est pas pour tous, ce qui te semble plus compliqué ne l’est pas pour tous. Mais je ne critique pas la manière dont tu t’engages. Je ne prétends pas mieux savoir que toi, ni mieux faire, ni avoir plus raison. C’est une question de regards différents portés sur les choses.
51 ans Sur un gros arbre perché 7658
On peut tout simplement être dégoûté par une dissection, en dehors de toute considération religieuse ou éthique.
S
101 ans 4480
C'est un vaste débat.

JE ne suis pas végétarienne, je mange un peu de jambon blanc, un peu de blanc de poulet, du poisson.
Ma consommation se limite à ça.
Mais je ne me vois pas arrêter de les consommer pour le moment. Plus tard surement...

Je suis très sensible à la maltraitance animale, je fais des dons réguliers à des associations, je n'achète quasiment que des cosmétiques et produits d'entretiens avec le label One Voice garantissant qu'ils ne sont pas testés sur animaux (ni produit brut ni fini), etc...

Je suis absolument incapable de regarder les images d'abattoirs ou autres, tant ça me révulse.

Alors oui j'ai diminué ma consommation petit à petit, j'en mange de moins en moins mais le peu qu'il me reste, je n'arrive pas à le supprimer pour le moment. Chaque chose en son temps.

Je ne pense pas faire l'autruche, je suis consciente de ce qu'il se passe derrière les portes d'un abattoir, pas besoin d'images pour le savoir.
44 ans Dans un arbre à Tecolotlan 962
Le_Chat_Du_Cheshire a écrit:
On peut tout simplement être dégoûté par une dissection, en dehors de toute considération religieuse ou éthique.

*souvenirs de la tête de poulet disséquée au lycée :sick: *
C'est vrai, mais dans le cas cité, il me semble bien que les motivations étaient religieuses.
94 ans 9582
et l'oeil de boeuf, et la grenouille… je me souviens qu'on le faisait à trois… moi qui découpais et mes deux potes qui regardaient ailleurs avec des hauts le coeur :lol:
B I U