Plus j'ecris plus je m'eloigne de la purete communiste d'origine, c'etait le risque de parler des diableries occidentales, ou les hormones p'tet ? :cry:
Episode VI : Ou une terrible erreur judiciaire est commise !!! OHMONDIEUCESTAFFREUX !!
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Je sortis un instant pour clarifier mon esprit et oublier la présence diabolique de cet étranger perturbateur qui sans même nous connaître, se vautrait déjà dans le vice en nous léchant les mains. Après tout, il n’était même pas chinois. En plus, il était étranger ! Sans oublier qu’il ne venait pas de Chine... Quel charme pouvais je bien lui trouver ? Et quel besoin avait il eu de lécher les mains de Tigroutte, Carmine et Daylight ?? Hein ??
Je me dirigeais donc vers le bureau de notre camarade chef; pour être seule un moment, inconsciente du danger qui me guettait dans l’ombre !
A peine entrouvrais-je la porte, qu’une odeur puissante m’assaillit les narines. J’étais pétrifiée, jamais je n’avais senti quelque chose d’aussi étrange. Je regardais le bureau et distinguais une boite fermée, une autre boite entrouverte, d’ou sortaient des petites tiges luisantes, ainsi qu’un verre rempli d’un liquide noir qui semblait bouillonner bien qu’il n’était pose sur aucun réchaud. Il y’avait également une petite coupe de… ce qui me semblait bien être du sang !
Quelque chose tout au fond de mon être (je crois bien que c’était estomac) m’empêcha de sonner l’alarme, et je me rapprochais de la table. Peut être le désespoir que je ressentais tout au fond de moi (je crois bien que c’était mon coeur) empêcha mon instinct de survie de jouer son rôle.
Plus j’approchais, plus l'ensemble prennait l’allure d’un plateau repas fort appétissant… Je commençais a distinguer des lettres étranges et des mots bizarres, B-I-G puis plus loin M-A-C. J’eus conscience un instant que je connaîtrais peut être le sort du camarade Invite Anonyme, un sort pourtant indigne du personnage principal que j’étais ! Mais je tendis la main vers un des bâtonnets. Il était a la fois chaud et croustillant, et d’instinct, je le trempais dans la petite coupole dont le contenu ressemblait maintenant a un épais jus de tomate, et sans savoir que je signais la pour un aller simple vers l’enfer occidental, je le portais a ma bouche…
La porte s’ouvrit en grand, et Moonbeam et le bel allemand entrèrent en trombe. Ils ne leur fallut qu’un instant pour comprendre gravité de la situation et en saisir les terribles conséquences. Au péril de leurs vies, ils décidèrent d’agir !
Moonbeam réagit en premier « Nom d’un tigre rugissant sur la falaise sacrée ! Des FRITES! » et faisant fi du poison, il engouffra la boite de bâtonnets a la patate et leur sauce tomate dans sa bouche, s’empara du plateau et l’emporta précipitamment avant que mes collègues ne subissent le même sort que moi.
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Le camarade collaborateur Beckenbauer ne perdit pas de temps, m’assit sur le bureau, se mit entre mes jambes, et introduisit sa langue dans ma bouche.
Sous le choc, j’avalais la frite maudite sans que mes papilles n’aient eu le temps d’en sentir le goût –ce qui me sauva la vie-. Il se produisit une chose étonnante tandis qu’il nettoyait ma bouche du poison mortel ! Des langues de tigres me léchèrent l’échine et me rendirent toute frissonnante, je me sentis traversée de mille frissons et frimas comme perdue au sommet du mont Lushan, mon coeur et mon corps connurent un incendie sans précèdent, et sur mes cuisses eut lieu la crue la plus impitoyable du fleuve YangTse !
Il gémit, et j’ouvris les yeux… mon dieu, il avait déjà du mal a respirer ! Il s’était empoisonne pour moi ! Je le renversais sans attendre sur le bureau et entrepris de lécher ce que je pouvais du poison, tout en lui enlevant sa chemise pour lui permettre de respirer- je l’arrachai même dans la précipitation ! Il renversa la tête en arrière et soupira encore plus fort, il semblait abandonner le combat et se laisser aller vers la mort. Refoulant les larmes qui me brouillaient les yeux, je m’assis sur lui, craignant qu’il ne fut trop tard… déjà une zone dure, énorme et très sensible s’était formée dans son pantalon. A chaque fois que je l’effleurai, il geignait et se mordait les lèvres, retenant une souffrance terrible. Malgré son courage, ses tremblements se faisaient plus violents. Craignant qu’il ne se blesse, j’attrapais ma paire de menottes et lui attachais les mains au pied de la table... Et c’est ainsi que nous trouva le camarade commissaire en chef, qui ne voulut jamais croire a cette histoire de poison.
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Je passais donc la semaine suivante au cachot. Grâce a l’intervention du camarade Moonbeam, je pus éviter le terrible Bureau Autoritaire de Désintoxication de l’Emprise Non-nationale - Bureau Autoritaire de Désintoxication de l’Emprise Non-nationale (Baden-Baden).
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Pendant ce temps, un évènement important, que dis-je, un attentat, relança la rivalité entre nous et le second district. Ces demons infernaux –dont il n’est pas prouve qu’ils soient de Vrais Chinois- lancerent une attaque surprise le sur-lendemain de mon incarcération. Ils vinrent faire le tour de notre pâte de maison ; 6 fois comme si une seule ne suffisait pas ! Carmine, qui réfléchissait dur a ce terrible attentat contre Tigroutte fut la première a les apercevoir :
- Daylight !! Regarde moi ça !
Daylight bondit sur ses pieds et écarquilla les yeux devant la merveille technologique. En effet, devant leurs yeux ébahis, deux camarades rivaux policiers étaient montes sur un double vélocipède !! Le corps de la machine était beaucoup plus étire ; il était de surcroît dote de deux sièges. Ils pédalaient a un rythme soutenu, et ce n’est qu’a leur troisième passage devant notre fenestre que Daylight put enfin articuler :
- Ils doivent aller deux fois plus vite avec cet engin extraordinaire...
Carmine commençait déjà a s’échauffer –surtout qu’elle venait de se consoler de la dissolution temporaire de notre trio par une bonne rasade de zhongguo jingjiu, dont le prix est inversement proportionnel a son taux d’alcool-
- Nous devons riposter !! Ce n’est pas avec leur double vélocipède qu’ils vont nous impressionner ! s’écria t-elle, tandis que les camarades rivaux ralentissaient pour leur dernier tour victorieux.
- Notre nom ne doit pas être souille par ces vermisseaux, renchérit Daylight. Qu’eux et leurs ancêtres se roulent dans la fange de la rivière jaune ! J’ai une idée…
- Tu es brillante. Ton maudit héritage intellectuel nous aura été bien utile.
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Toujours dans ma confortable cellule -que les penseurs du parti avaient gracieusement mis a la disposition publique pour redresser les ideologies defaillantes-, je detournais nos plus belles chansons nationales populaires, pour les adapter a ce que je savais de l’Allemagne et des allemands. Cela donnait des choses telles que “Beau chinois, tes yeux grands et clairs regardent vers l’Est” et encore “Camarade, le communisme nous sauvera, mettons tout en commun, donne moi ton corps, et je te donnerai le mien” … Je fredonnais tout doucement (le détournement de chants patriotiques était bien évidemment illégal), et comme je venais tout juste d’éviter un séjour a Baden-Baden... Je ne tenais pas a y retourner, bien que je ne pensais nul mal de nos collègues patriotes du SS, le bureau de la sécurité et de la surveillance.
J’occupais mon esprit a de multiples rêveries qui étrangement prenaient toujours le chemin du lac QingShan, des allemands et des saucisses grillées.
Je portais invariablement une robe rouge fendue, comme celle que j’avais prévu de mettre a mes épousailles -avant que je ne me retrouve mariée par ma camarade en chef. Daylightdies, Carmine et moi même avions commence a mettre de cote pour cette cérémonie quand nous avons eu le grand plaisir d’adopter Anne, David et Hermione. Avec les six mois de salaire économisés, nous nous sommes payées la cuite du siècle (nous avons du un peu forcer Daylightdies qui inondait encore ses manches de ses pleurs) et n’avons plus jamais pense a cette histoire.
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Carmine et Daylightdies eurent le droit de me rendre visite, et m’apportèrent des bonnes nouvelles. La première, c’était que le camarade collaborateur monsieur Beckenbauer s’en était sorti sans séquelles, a part une incapacité totale a marcher et se mettre debout pendant une demi heure après son sauvetage. La seconde, c’était des bouteilles de WKO saisies dans un bar mal famé de la rue Caihong. Elles n’évoquèrent pas l’atteinte a notre honneur portée par le commissariat du second district, ne voulant pas m'attrister d’avantage.
Nous nous assîmes et devisâmes pendant des heures de la vie, de la mort, de l’esprit, de la nation, mais comme je ramenais sans cesse le sujet sur les étrangers allemands sur le sol chinois, Daylightdies et Carmine finirent par m’abandonner avec ma bouteille.
Je pris une décision très grave pendant mon séjour au cachot… Je voulais des que possible revoir le camarade collaborateur mais je craignais de passer pour une inintéressante petite chinoise. Je n’avais qu’une manière d’apprendre les techniques de communication des occidentaux, dangereuse certes, mais je n’avais pas le choix si je voulais savoir parler son langage !
Nous organisâmes une cellule de crise dans ma cellule, Daylightdies et Carmine approuvèrent mon plan, et apportèrent en grand secret Le MAGAZINE PORNOGRAPHIQUE LESBIEN. Nous nous mimes tant bien que mal a rechercher les dialogues pour que je puisse communiquer d’égale a égal avec lui. Je fus terriblement déçue du peu de renseignements que j’en tirais, mais je me mis a apprendre par coeur les trois lignes de textes. Je jurai sur la tombe de mes ancêtres que ce savoir serait bien utilisé !
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Prochain Nepisode : Comment nos heroines tres ingenieuses donnent une bonne lecon aux vilain policiers du second district !!