Il me semble que le vote blanc ne peut pas être pris en compte car le but d’une élection est de choisir une nouvelle équipe dirigeante. Elle répond à une nécessité absolue : Avoir quelqu'un à la barre.
Si les votes blancs étaient comptabilisés, il pourrait arriver qu'ils forment plus de 50% des suffrages. Logiquement personne ne serait élu.
Donc que faire ? Virer les candidats et en prendre d'autres ?
Dans ce cas, il faudrait leur laisser le temps de faire campagne.
Mais combien de temps ?
Et si le blanc l'emporte de nouveau à l'élection suivante ?
On recommence ?
Qui pilote le bateau pendant ce temps ? L’équipe sortante ?
Dans ce cas ne serait-il pas aisé pour elle de s’arranger pour que les votes blancs l'emporte à chaque fois ?
Je me souviens d'une anecdote romaine, lorsqu'un général revenait vainqueur d'une guerre, il était fêté toute la journée à Rome.
Il entrait dans la ville par un arc de triomphe et pendant toute la journée il était un dieu vivant maître, absolu de Rome jusqu’à ce qu’il ressorte par un autre arc et perde son statut.
Il me semble qu'un général (j'ai oublié son nom) a fait en sorte de ne jamais ressortir. Il est donc devenu empereur.
Hier, les cardinaux on élu le nouveau pape, j'ai entendu un reportage qui expliquait que pendant longtemps, les prélats étaient enfermés dans le plus grand inconfort afin de les pousser à prendre une décision rapide.
Aucun groupe humain quelque soit sa taille ne peut exister sans un chef (chef de famille, maire, patron, président, etc.).
Donc, pour la comptabilisation du vote blanc, ce n’est pas gagné.
En ce qui concerne les abstentionnistes, je comprends que leur acte (ou non acte du coup) puissent irriter (j’aime bien les euphémismes) les votants.
Je me souviens cependant que, en 2002, les plus virulents critiques des abstentionnistes étaient les votants qui, au premier tour, avaient voté Arlette (par exemple) alors qu’ils voulaient que Jospin passe.
Ils ont très vite trouvé un confort moral en vilipendant les abstentionnistes.
Je me pose la question, quand aucun des programmes proposés au suffrage ne nous convient, quand le fait de voter blanc est et ne restera qu’une statistique à peine commentée pendant les quelques heures qui suivent l’élection. A quoi bon voter ?
Effectivement, des gens sont morts pour le droit de vote.
Mais je pense qu’ils sont morts pour que non seulement nous puissions voter, mais également pour que notre voix serve à quelque chose.
En conclusion, je pense qu’il faut toujours se raccrocher à la sagesse et citer une devise très importante :
Il vaut mieux pomper même s’il ne se passe rien que risquer qu’il se passe quelque chose de pire en ne pompant pas.
Mais je ne suis pas sage, je ne vote pas. Et je n’en ai pas honte.
Ah oui! Juste un détail, je suis, néanmoins, un citoyen, je paye des impôts ce qui me donne le droit d’ouvrir ma gueule.
Même si comme le reste c’est en pure perte.
Mais bon, ça libère.
Tenez, pour finir, une prédiction qui n'engage que moi. Si le non l'importe au prochain referendum, il se passera un très long moment avant qu'un gouvernement, quelque soit sa couleur politique, n'ose en organiser un autre.