Il est mal vu de ne pas vouloir d'enfants, puisqu'il est mal vu de ne pas être dans une certaine norme.
Ce que je pense que la société édicte comme "modèle": Couple hétéro, de préférence marié (mais attention, pas trop de différences d'âge, de culture, de niveau social, de taille, de poids, etc, et j'en passe...), 2 enfants et demi, un monospace et un cocker. Je sais, cette vision est super réductrice, mais malheureusement d'actualité, et je m'excuse par avance auprès des propriétaires de cockers :)
Je précise aussi que je ne partage pas cette vision des choses.
Dès l'instant où l'on ose ne pas rentrer dans ce "moule", attention les jugements et les réflexions à la con.
De mon point de vue, chacun est libre de disposer de sa vie comme il l'entend.
La seule chose qui m'ait jamais "choquée" concernant la procréation, ce sont les quelques femmes que j'ai pu croiser dans ma vie qui utilisaient l'avortement comme moyen de contraception. Dont une en particulier qui en était à son 8ème... Et là, encore, c'était sa vie, son corps, ses convictions, et au final, son problème.
"Petit" HS: Comme certaines VLR ayant eu un parcours difficile du point de vue de la procréation (annonce de ma stérilité à 16 ans lors des premiers examens gynécos, par la suite des années de PMA infructueuses, et abandon des essais il y a 3 ans), je m'en suis pris plein la gueule, par nombre de gens pleins de "bonnes" intentions, tout comme Disco ou Patty. Pareil quand vous dites que vous ne voulez pas adopter...
L'impression que les autres vous donnent de ne pas être une "vraie" femme, comme si seule la maternité vous définissait en tant que telle.
Perso, j'avais trouvé une parade à la connerie, je disais aux gens que ça n'était pas grave, que comme ça, sans enfants, mon mari et moi étions comme un couple homosexuel, qu'on avait donc un fort pouvoir d'achat ;)
Et à force de me faire emm*rder sur ce sujet, et épuisés physiquement et psychologiquement, on a tout lâché, en se disant que finalement, et même si le cheminement pour arriver à cette conclusion (cette résignation?)a été long et douloureux, notre vie sans enfants était top.
Là, la donne a changé, puisque je suis enceinte naturellement de presque 7 mois. Le choc! 15 jours avant que je l'apprenne, je me revois encore dire à une amie, qui ne veut pas d'enfant, que si j'apprenais que j'étais enceinte, je ne serais même pas sûre que ça me fasse plaisir, trop habituée que j'étais à notre vie de patachons, sans horaires, sans contraintes avec chéri d'amour.
Donc à nouveau, re-cheminement inverse, partagée entre une immense joie, une totale incrédulité, et une conscience aiguisée des responsabilités énormes que cela implique...