Poupee_Russe a écrit:CendreDeLune a écrit:Je n'aime pas les enfants et je souhaite pas en avoir.
Mes raisons vont au delà de celles évoquées plus haut, et si vous êtes curieux(ses) je les détaillerais sans problème dans un autre message.
Je reconnais que tu sembles absolument déterminée, et mon réflexe naturel serait de dire aussi 'oui mais tu es jeune et tu changeras peut-être d'avis plus tard'. Sauf que vu ton discours je ne pense pas. Donc oui, par curiosité, j'aimerais bien savoir pourquoi une telle détermination? Si ça ne te dérange pas d'en parler. Tu parles du livre 'No kid', penses-tu avoir été influencé par celui-ci ou bien étais-tu aussi affirmative avant de le lire?
Mes raisons pour ne pas procréer sont les suivantes (abstenez-vous toutefois de commenter, ce sont MES choix, MES visions de la vie, MES besoins), et l'ordre dans lequel je les énumère n'a pas d'interêt:
- Donner la vie, c'est aussi donner la mort, certes entre les deux on a le temps (ou pas) de vivre, mais je trouve que le cadeau de mort est un lourd fardeau à porter, surtout pour quelqu'un qui n'a rien demandé.
- Je tiens à garder mon train de vie, donc à ne pas perdre mon pouvoir d'achat, et si possible à l'augmenter. Un enfant étant un poste important de dépenses en tout genre je ne sacrifierais pas mes petits plaisirs pour entretenir quelqu'un d'autre.
- Je tiens à garder ma tranquilité. J'aime le calme, la quiétude. En présence d'enfant, le silence est rare et les grasses matinées aussi. J'ai horreur des cris, des colères, des crises de larmes, et des perroquets (dans le sens ou la même parole sera répétée de très nombreuses fois)
- Cela ne m'interesse vraiment pas d'avoir une personne, de devoir l'élever, la voir grandir, l'éduquer.
- Nous sommes heureux sans, voire même très très heureux. Nous ne voyons pas le but d'introduire un intrus dans notre couple, nous sommes bien comme ça. Libre de nos gestes, de nos weekends, de nos soirées.
Libres aussi sur le plan sexuel, de le faire quand on veut, ou on veut et comme on veut. Nous ne voulons pas que l'enfant devienne le centre de notre couple, et un point de départ pour les disputes. Notre couple, c'est Nous.
- Pour l'écologie... L'homme est un redoutable prédateur pour la planète, je préfère m'abstenir de procréer plutot que de faire naitre un futur polleur.
- Je n'ai aucune fibre maternelle. Les enfants me dégoûtent, et au mieux me laissent indifférente.
- L'état de grossesse me répugne. Et les risques associés ne font que renforcer ce sentiment. Diabète, dépression, vergetures, hémorroides, douleurs en tout genre, tout ça ne me donne guère envie de "vivre" (ou plutôt survivre) à ce moment soit disant si magique.
- L'accouchement. Après avoir visionné plusieurs vidéos sur le sujet il est pour moi impossible de prononcer ce mot sans avoir envie de vomir et de me sentir mal.
- Transmissions génétiques: j'aurais trop peur de transmettre une maladie, et d'imposer une vie trop dure à un être qui n'a rien demandé.
- Je ne souhaite pas concevoir un "monstre". Le bébé grandit, devient enfant, puis adolescent, et adulte. Si cet adulte tue quelqu'un, devient un criminel, un meutrier, je ne pourrais pas supporter d'être complice, d'être "l'auteure". Personne ne sait comment une existence évolue, mais la peur de devoir porter ce fardeau est bien réelle.
- Je ne souhaite pas imposer une existence moins heureuse que la mienne dans un avenir incertain.
- Je ne veux pas me sacrifier ou être le larbin de quelqu'un.
- Je préfère contribuer au développement humain en travaillant plutôt qu'en me reproduisant. Et pour moi, élever un enfant/avoir un enfant est une entrave à l'épanouissement professionnel, culturel et social.
Il y en a sans doute d'autres, mais voilà les principales.
J'ai lu "No Kid" que récemment, alors que mon non-désir remonte à ma pré-adolescence.
Je ne pense donc pas que ce livre m'ai influencée dans mes choix. Il a mis des mots sur des ressentis, mais rien de plus.
CendreDeLune a écrit:Je pense qu'a choisir, il faut mieux regretter de ne pas en avoir, que regretter d'en avoir eu.
Mais l'idéal c'est de choisir sa vie et de ne pas avoir de regrets.
Citation:Je ne pense pas qu'on puisse regretter d'avoir eu des enfants. Pas si on les a élevés. Je ne sais pas, pense à ton père ou ta mère, tes frères ou soeurs. On peut être en conflit, parfois grave, mais est-ce qu'on peut ressentir du regret que cette personne existe? Je connais une personne qui n'a jamais été reçu d'amour de sa mère. Depuis sa naissance, elle l'a au mieux ignoré, au mieux. Pourtant, au soir de sa vie, il s'est avéré que oui, elle l'aimait. A sa manière, sans savoir le montrer, mais c'était de l'amour quand même.
Le regret d'avoir eu des enfants existe. Mais il est tabou. Combien de femmes sombrent dans des graves dépressions et disent ces paroles "je préférais ma vie avant qu'il/elle soit là"? Certes, elles ne vont pas arriver face a vous et vous le dire franchement, mais baladez vous sur quelques forums, lisez quelques sujets et vous allez être frappés par la détresse, par la haine que certaines éprouvent envers leur enfant.
Certaines pensent aussi qu'un enfant sauvera leur couple, cela ne fonctionne pas dans 90% des cas... C'est une excellente raison pour faire un enfant ça. Et lui dire plus tard "je t'ai voulu pour garder ton père".
Les parents se mentent...es bienfaits d'avoir un enfant
C'est un article interessant.
CendreDeLune a écrit:Il y a juste une chose qui me choque quand je regarde notre société:
si tu veux un enfant mais que tu connais des difficultés, la médecine te vient en aide sans broncher, et c'est même remboursé...
mais quand tu as envie de ne plus avoir ce "cadeau" qu'est la fertilité on te met de sacrés bâtons dans les roues...
Citation:Pour moi, la 'stérilisation' n'est pas une priorité d'abord parce qu'il existe des moyens de contraception efficaces et relativement 'confortables' (oui je sais, c'est pas parfait, mais j'ai bien dit 'relativement'). Et aussi parce que je suis absolument convaincue que la souffrance que tu dis ressentir par rapport à la peur d'être enceinte n'est absolument rien en comparaison à la souffrance de vouloir un enfant mais de ne pas y arriver.
Le degré de souffrance est propre à chacun, et on ne peut en aucun cas le comparer. Tu ne peux pas comparer la souffrance qu'engendre une ablation des dents de sagesse avec la souffrance qu'engendre la perte d'un être cher.
C'est de la distorsion de vouloir se convaincre que telle ou telle chose/être souffre plus que d'autres...
CendreDeLune a écrit:J'avais lu dans "No Kid" de Corinne Maier, que je conseille au passage, qu'élever un enfant coûtait entre 145'000 et 160'000 euros... alors qu'une ligature ne coûte que quelques centaines d'euros, et qu'au final il en résulte aucun nouveau consommateur! donc pas très rentable pour l'Etat...
:roll:
Citation:Ça je ne comprends pas bien en fait. Ce n'est pas rentable parce qu'il n'y a pas de nouveau consommateur?
exactement.
Juliette-Swan a écrit:Tu peux bien penser ce que tu veux,ca ne me touche pas. Je persiste et je signe,je ne vois pas le rapport entre les deux et pour moi c'est totalement incomparable.
Citation:CendreDeLune a pourtant très bien expliqué son point de vue je trouve. Et même si je ne le partage pas moi non plus, je ne trouve pas que la comparaison soit déplacée.
Dire que cela ne te touche pas alors que tu es profondément touchée c'est signe d'une grande maturité.
Si au moins tu pouvais argumenter tes dires, j'aurais peut-être les outils necessaires pour essayer de te comprendre.
Juliette-Swan a écrit:Mais c'est MON avis,ca n'engage que MOI ... On a encore le droit en France de s'exprimer et donner son avis non ? Rolling Eyes
Bref j'arrete là la polémique,ca me saoule de devoir me justifier sur un avis absolument personnel !
Citation:Bien sûr que tu as le droit, mais pourquoi nous on ne pourrait pas répondre?
Je me justifie moi-même personnellement au sein de ce message.
Si tu n'argumentes pas, ne donnes pas de détails comment veux tu que l'on te comprenne?