Je ne comprends décidément pas pourquoi on jette l'opprobre sur les couples qui ne veulent pas d'enfant. Couples hétérosexuels hein, parce que si un couple homosexuel veut un enfant, ça sera les mêmes qui les fustigeront :roll:
Après, il y a souvent 2 positions qui font entendre leurs voix :
- ceux qui clament haut et fort que ne pas avoir d'enfant c'est la seule façon de s'affirmer en tant que femme libre (eh oui j'en connais, ayant pas mal d'amies dans des associations féministes), ceux qui te font la morale en t'expliquant que, ma bonne dame rien ne va plus le monde est de plus en plus pourri (cf ci-dessus avec la drogue et la violence, Sarko ou Le Pen reprennent les mêmes éléments dans leurs discours électoraux sécuritaires d'ailleurs ; les démarcheurs à domicile de sectes à la con également ; autre preuve que toutes ces belles paroles relèvent de la doctrine et non d'une vraie connaissance de la société et d'une capacité de remise en perspective historique - mais c'est un autre débat)
- et puis ceux pour qui avoir un enfant est la seule façon possible de vivre et sé'épanouir.
Heureusement, je pense (je suppose et j'espère !) que la plupart des couples avec enfants sont des personnes humaines équilibrées, c'est à dire qui trouvent du bonheur dans l'éducation de leurs enfants mais aussi dans leur cheminement individuel.
Elever un enfant, c'est lui offrir un cadre, affectif et social, mais aussi l'aider à se projeter dans la vie. Eh oui, un enfant ne reste pas un bébé toute sa vie : beaucoup limitent leur vision de "l'enfant" au "bébé" mais pas à l'être humain en devenir qu'il est dès sa naissance. Elever un enfant, ça demande donc énormément d'humilité, parce que le parent sera celui qui aidera cet être à "devenir" un alter ego.
Ce n'est pas comme un chat. Quand on fait un môme, on ne le possède pas. On lui montre des choses de la vie ou le moyen de les découvrir par lui-même, on lui assure une protection minimale. Mais en aucun cas, jamais, on ne fait ça pour soi, même si on peut en retirer du plaisir et du bonheur, pour les instants partagés et pour ce que va nous donner en retour l'enfant.
Bref, pour moi qui ai 2 enfants bientôt 3, jamais ô grand jamais je ne m'aventurerais à formuler un quelconque jugement sur le souhait qu'exprime quelqu'un d'avoir un enfant ou pas. On peut discuter des raisons de ce souhait, mais alors on ne parlera pas de l'enfant, on parlera toujours de la personne qui veut ou non être parent.
Le fait de vouloir et pouvoir est un autre débat. Et ceux qui veulent, mais ne peuvent pas, ne sont pas moins des êtres complets.
Merci à celles (et ceux ?) qui auront fait l'effort de me lire, et de comprendre ces mots.