MENU Le Forum Vive les rondes Connexion

Face à un ado en surpoids, je suis découragée

52 ans Liège, BE 7
Bonjour à tous et toutes,

Je suis Nath, j'ai 39 ans. Mon fils de 15 ans est en surpoids depuis de nombreuses années, mais cela s'aggrave évidemment.

Et je ne  
sais plus vers qui me tourner : mon médecin traitant me dit que "le déclic doit venir de lui" c'est bien beau, mais ce déclic n'arrive pas et il est de + en plus mal dans sa peau et malheureux. Les autres enfants et ados se moquent de lui, le rejettent, et il se replie dès lors sur lui-meme. J'ai le coeur brisé en deux quand je constate ça.

Alors, je veux l'aider, mais comment ? mon médecin, toujours le même, me dit qu"il faudrait consulter ..." mais il ne me dit pas qui : psycho, diététicien, nutritionniste, endocrinologue, médecin du sport, ...qui ?? qui va m'aider et prendre son problème à bras le corps ? qui va le soutenir et nous soutenir aussi, nous ses parents ?

Il a une vie bien cadrée, nous travaillons tous les deux, sommes ensembles depuis 18 ans, l'entente au sein de la famille est bonne.. je ne pense dès lors pas qu'il ait besoin d'un psy pour un quelconque malêtre qui viendrait de son enfance, on l'a toujours choyé, entouré, protégé, en lui laissant de la liberté, mais surveillée, bref des parents quoi!

J'ai déjà bien sur consulté différents médecins, mais aucun ne me propose quelque chose qui serait cohérent avec mon fils. Les examens qu'on lui propose l’ennuient profondément, il ne veut d'ailleurs pas s'y rendre, les régimes proposés ne lui conviennent pas car il a faim tout le temps, et il ne veut pas faire de sport tout simplement parce que les autres enfants/ados se moquent de lui, donc il refuse d'y aller.

Je suis découragée, triste, et je tourne en rond car je ne sais pas vers qui me tourner.

Pouvez-vous me donner des pistes à suivre ?

J'ai pensé à consulter un nutritionniste au CHU de Liège, y en a t il parmi vous qui connaissent plus particulièrement un service ?

J'ai contacté aussi des psychologues qui prendraient en charge l'obésité ou la boulimie en tant que comportement alimentaire chez les ados, mais il n'y en a pas ici sur Liège... personne n'a pu me renseigner ... c'est un monde quand même, alors que tout le monde parle du surpoids des ados, moi je suis là avec mon ado à problème et je ne sais pas l'aider, car seule...

merci de votre aide éventuelle
52 ans france 325
personnellement je commencerais par allez voir un psy car la boulimie ou l'hyperphagie vient bien de quelques part même si en tant que parent on ne voit pas d'ou!
mon fils de 9 ans est également en surpoids et il a du mal a s'accepter bien qu'il ne le montre pas. il me dit qu'il est trop gros mais ne comprend pas que j'essaye de le "retreindre" au niveau alimentaire (je ne lui permet pas de se reservire par exemple)je pense que son surpoid est du a un mal être (on est divorcé avec le papa et je suis en dépression)mais il n'arrive pas a s'ouvrir a un psy donc je surveille tant que je peux.

je pense que pour ton fils il faudrait peut être trouver une association qui regroupe des personne en surpoids et qui font des activités ensemble pour pas qu'il se sente tout le temps différent des autres, je ne sais pas si il en existe sur liège. le nutritionniste c'est bien mais par moment très contraignant et de le mettre au régime je ne pense pas que c'est une bonne idée (toujours personnellement j'était en surpoid a l'adolescence et j'ai fait des régimes, du coup c'est pire maintenant)
as-tu essayé de changer de medecin traitant, d'aller le voir seule et de lui expliquer, peut être aurait-il d'autre piste a vous donner.

en tout cas bon courage et le seul conseille que j'aimerais donner c'est de surveiller mais sans mettre de pression sur l'alimentation.
2630
leelounath a écrit:
Bonjour à tous et toutes,

Je suis Nath, j'ai 39 ans. Mon fils de 15 ans est en surpoids depuis de nombreuses années, mais cela s'aggrave évidemment.

Et je ne sais plus vers qui me tourner : mon médecin traitant me dit que "le déclic doit venir de lui" c'est bien beau, mais ce déclic n'arrive pas et il est de + en plus mal dans sa peau et malheureux. Les autres enfants et ados se moquent de lui, le rejettent, et il se replie dès lors sur lui-meme. J'ai le coeur brisé en deux quand je constate ça.

Alors, je veux l'aider, mais comment ? mon médecin, toujours le même, me dit qu"il faudrait consulter ..." mais il ne me dit pas qui : psycho, diététicien, nutritionniste, endocrinologue, médecin du sport, ...qui ?? qui va m'aider et prendre son problème à bras le corps ? qui va le soutenir et nous soutenir aussi, nous ses parents ?

Il a une vie bien cadrée, nous travaillons tous les deux, sommes ensembles depuis 18 ans, l'entente au sein de la famille est bonne.. je ne pense dès lors pas qu'il ait besoin d'un psy pour un quelconque malêtre qui viendrait de son enfance, on l'a toujours choyé, entouré, protégé, en lui laissant de la liberté, mais surveillée, bref des parents quoi!

J'ai déjà bien sur consulté différents médecins, mais aucun ne me propose quelque chose qui serait cohérent avec mon fils. Les examens qu'on lui propose l’ennuient profondément, il ne veut d'ailleurs pas s'y rendre, les régimes proposés ne lui conviennent pas car il a faim tout le temps, et il ne veut pas faire de sport tout simplement parce que les autres enfants/ados se moquent de lui, donc il refuse d'y aller.

Je suis découragée, triste, et je tourne en rond car je ne sais pas vers qui me tourner.

Pouvez-vous me donner des pistes à suivre ?

J'ai pensé à consulter un nutritionniste au CHU de Liège, y en a t il parmi vous qui connaissent plus particulièrement un service ?

J'ai contacté aussi des psychologues qui prendraient en charge l'obésité ou la boulimie en tant que comportement alimentaire chez les ados, mais il n'y en a pas ici sur Liège... personne n'a pu me renseigner ... c'est un monde quand même, alors que tout le monde parle du surpoids des ados, moi je suis là avec mon ado à problème et je ne sais pas l'aider, car seule...

merci de votre aide éventuelle


J'ai grandi dans une famille unie, avec des parents aimants et pas le moindre problème à l'horizon, et pourtant je suis obèse (et mes frères ne sont même pas en surpoids).

Parfois le mal-être peut venir de choses anodines qu'on ne penserait pas "graves" mais qui peuvent l'être pour un enfant ; voire même venir de l'extérieur, la famille n'est pas la seule donnée à prendre en compte.

Donc je pense qu'un psy pourrait s'avérer le plus important à consulter en premier lieu ...
Mais il ne faut pas le forcer, ça ne ferait que le braquer et ça ne marcherait pas ; il faut lui faire comprendre qu'il est malheureux, mais qu'un psy pourrait l'aider à se sentir mieux, et que s'il a envie d'aller en voir un, vous seriez d'accord ...
Et il est aussi trèèèèès important que vous lui fassiez sentir que vous l'aimez malgré son surpoids ; dites-lui qu'il est beau, complimentez-le, qu'il sache qu'il a au moins un soutien dans cette adversité qu'il traverse, et que c'est sa famille.
40 ans 5932
Il y a une chose qui revient dans ce que tu dis : les autres enfants se moquent de lui donc il se prive de certaines choses (faire du sport, etc). Je crois que c'est sur ça qu'il faudrait se pencher, en fait. L'aider à s'affirmer pour pouvoir affronter les autres. Pas dans le sens se battre avec eux, évidemment, plutôt dans le sens afficher une certaine force tranquille qui coupe l'herbe sous le pied des gens qui voudraient se moquer. Parce que si on attend que la solution vienne de la perte de poids, il y a surtout un très gros risque que la claque soit encore plus grosse ensuite dans le sens où tout est bon pour se moquer, surtout chez les ados. On l'a vécu avant eux, non ? ;)
47 ans Sous le chant des cigales ^^ 3642
Les ados ont toujours une bonne raison pour croire qu'ils sont malheureux, c'est le propre de l'adolescence.
Déjà voir un psy même si c'est pour rien, mêem si votre vie est équilibrée, juste pour vérifier que son problème ne vient pas de là.
Et ensuite pouirquoi pas l'inciter à faire du sport en en faisant avec lui ?-
52 ans Liège, BE 7
Merci pour vos réponses.

Lalwende, tu parles de l'aider à s'affirmer pour affronter les autres. je suis d'accord, mais comment ? il est assez sensible et les railleries le touchent, je lui donne évidemment des conseils, comme je peux et comment je réagirais, mais ça n'a pas l'air de fonctionner. Il est souvent tout seul, sans copain proche (je ne parle même pas d'amis!) qui pourrais l'aider à acquérir cette force tranquille ? D'autant qu'il est costaud, pas seulement "gros". il fait 1 m 80 pour 120 kg mais basé quoi. et ce sont souvent les plus petits qui se moquent, les plus jeunes - qu'il écraserait sans peine d'un coup de claquement de doigts ...ce que je ne lui conseille pas bien sur !

Iwena, merci également pour ta réponse. Quel genre de psy pourrais je aller voir ? psychologue, ou psychiatre? spécialisé en boulimie ? mais est il vraiment boulimique ? il a faim tout le temps ( je lui dis que ce n'est pas possible ...) et quand il vois un aliment qui lui fait envie, il faut qu'il le mange, peu importe si on vient de sortir de table ou pas, c'est plus fort que lui.

je veux bien ne pas tout focaliser sur la nourriture, mais alors je dois agir comment ? je dois quand meme rééquilibrer les repas non ? je dois le laisser faire ce qu'il veut ?
47 ans Sous le chant des cigales ^^ 3642
Je voulais pas dire dans un club, avoir ses parents sur le dos ce serait pas cool. Mais aller marcher, courir, nager ensemble, des petits trucs comme ça pour el réconsilier avec son corps.
54 ans yvelines 322
Mon fils de 9 ans est en surpoids il fait 1.47m pour 48 kg. Pourtant il fait du judo, il court, fait du vélo etc.
Je le restreint au niveau de la nourriture, je surveille ce qu il mange, et j ai demandé au personnel de la cantine de ne pas le resservir.
Malheureusement pour lui, ca ne le fait pas maigrir, j espere qu il va grandir d un coup et s'affiner.

Concernant les moqueries des copains, il n'en a pas souvent, je lui ai dit qu il ne devait pas exister à travers les autres, mais pour lui, ce qui etait important etait son opnion à lui, ce que lui pensait de lui meme.

Et que meme si c etait pas drole, il valait mieux avoir peu d amis qui t aiment comme tu es que beaucoup qui se moquent de toi. Je crois qu il le prends pour ce que ca vaut.

Bien sur ton fils ne veut pas faire d effort, tout l ennuie parce qu il est ado, et se dit que de toutes façons ca ne changera rien. Fait les choses AVEC lui . Il ne veut pas faire de sport parceque les autres se moquent de lui, va faire du sport avec lui . Tu as suremet un parcours du combattant pres de chez toi, va le faire avec lui tout les week ends. Lancez vous des defis mutuels, qui est capable de sauter 5 fois à la corde en 5 secondes ? 5O c est trop facile ? Ok on passe à 60 !
ca promet du rire et des calories en moins !
Quant à la nourriture, s' il mange c est qu' il s ennuie . Developpez les activites ne laissez pas de " mal bouffe" dans les placards . Soyez complices contre les autres . Ne parle pas de regime, fais lui inconsciemment une reeducation alimentaire. il y a plein de petites choses a faire pour qu il se sente mieux !
391
Je peux peut-être donner mon point de vue en tant qu'ado passée par là.

J’intériorisais beaucoup la souffrance de ce poids, et surtout, l'idée de faire un régime, de me priver, me faisait encore plus paniquer. Je me renfermais dès que le sujet était abordé.

Votre médecin a raison, il faut que ça vienne de soi. Personnellement, mon "déclic", je l'ai eu à plusieurs reprises.

Mais je vais raconter celui que j'ai eu alors que j'avais 15 ans et que j'allais entrer au lycée :).

J'étais en passe d'être en surpoids important, j'avais subi des régimes forcés, les réprimandes de mes parents depuis longtemps, et je me mettais en colère dès qu'on essayait de m'imposer quoique ce soit.

Ne pas maîtriser son corps, ne pas accepter son image est assez violent.

Mais un jour, à la fin des vacances, ma mère m'a poussé à bout - une fois de plus -, sauf que cette fois-ci, ma grande soeur qui était là, et elle on finit par me rejoindre là où j'étais partie bouder.

Et là le dialogue a complètement changé. Elle m'ont écouté MOI. Elles m'ont demandé ce que moi, je ressentais, comment je souffrais, est-ce que je m'acceptais. Et puis, après, ma mère a expliqué que si elle agissait ainsi, ce n'était pas pour me faire correspondre à une norme, mais qu'avoir vu mes tantes souffrir de leurs poids, être malades (diabètes etc) lui faisait très peur pour moi. Elle voulait bien faire pour ma santé, pas pour mon apparence.

Et là, j'ai eu le déclic de partager avec elle ma colère, ma frustration. Et puis, quelques jours après, elle a fait la démarche de voir une nutritionniste (seule). Elle m'a pris un rendez vous et j'y suis allée (seule). Pour que ça soit moi qui "contrôle".

Et là, tout a changé :). J'ai toujours un peu de surpoids, et je suis toujours dans un engrenage où j'ai du mal à m'accepter, mais néanmoins, je fais attention, je suis sortie de ma coquille.

Pour le sport, j'ai tellement ressenti cette crainte. Et nina7878 n'a pas tord. Je faisais des marches avec ma mère, où l'on discutait, de temps en temps un jogging. Et je suis passée d'une fille qui fuyait le sport à une fille ultra sportive qui ne peut se passer de sa natation, de son jogging, de l'escalade, même la plongée !

Le réprimander pendant le repas, l'empêcher de se resservir ne sont peut être pas de bonnes attitudes. Et quant à manger sans avoir faim dès que c'est devant son nez, moi je sais que j'ai été et je suis encore, un peu comme cela (donc rien ne traine chez moi). C'est une sorte d'angoisse liée à la nourriture.

Je pense que vous devriez essayez par le dialogue d'y aller petit à petit, mais ne le brusquez pas :).

(je peux parler plus longuement de mon expérience si vous le souhaitez, je n'ai fait que relater rapidement comment cela s'est passé "de mon côté").
33 ans Dunkerque 538
et est ce que l'orienter vers différents sports ne pourrait pas l'aider ? je veux dire qu'il va peut être découvrir LE truc qu'il veut faire
Un copain a marché comme ça, il a adoré le rugby par exemple
54 ans yvelines 322
zotch a écrit:
et est ce que l'orienter vers différents sports ne pourrait pas l'aider ? je veux dire qu'il va peut être découvrir LE truc qu'il veut faire
Un copain a marché comme ça, il a adoré le rugby par exemple


ce n est pas le sport en lui meme qui semble le rebuter, mais le fait que les autres se moquent de lui, quelque soit le sport concerné.
45 ans Bas Rhin 2894
Une autre piste pourrait être le théatre. Apprendre à jouer de ce corps, apprendre à parler en public, ne plus avoir peur du regards des autres.

Moi aussi ado ma mère, pensant bien faire, surveillais mes repas, pas de sucrerie et autres, etc... ça a encore plus développer mon hyperphagie, on trouve toujours de quoi grigneter à la maison et à la moindre occasion je faisais des orgies des aliments "interdit" j'aurai aimé découvrir la RA à l'adolescence et me réconcilier avec la nourriture avant mes 28 ans!
Pourtant moi aussi j'ai grandi dans une famille unie et aimante, ce qui ne m'a pas empêché de développer des TCA...
Par contre j'ai toujours eu des ami(e)s etc... mais parce que j'avais fort caractère et que je savais jouer avec l'humour.
54 ans yvelines 322
il faut voir, mais si le regard des autres et surtout leurs moqueries sont deja si difficiles, je ne suis pas sure que d aller dans une classe ou le premier truc que tu dois faire est de te faire remarquer soit le plus facile...
40 ans 5932
leelounath a écrit:
Lalwende, tu parles de l'aider à s'affirmer pour affronter les autres. je suis d'accord, mais comment ? il est assez sensible et les railleries le touchent, je lui donne évidemment des conseils, comme je peux et comment je réagirais, mais ça n'a pas l'air de fonctionner. Il est souvent tout seul, sans copain proche (je ne parle même pas d'amis!) qui pourrais l'aider à acquérir cette force tranquille ? D'autant qu'il est costaud, pas seulement "gros". il fait 1 m 80 pour 120 kg mais basé quoi. et ce sont souvent les plus petits qui se moquent, les plus jeunes - qu'il écraserait sans peine d'un coup de claquement de doigts ...ce que je ne lui conseille pas bien sur !

Et bien je pense que tu devrais l'aimer comme qu'il est, qu'il perde du poids ou non, et surtout le lui dire et le lui répéter, le lui montrer au quotidien.
S'il avait au moins un endroit où son poids n'est pas un souci, il le vivrait probablement mieux.

Et puis peut-être aussi lui donner les armes pour affronter le monde. J'entends par là lui parler de la capacité qu'ont les gens qui n'ont pas confiance en eux de trouver comment taper là où ça fait mal pour se sentir supérieurs aux gens qu'ils rabaissent. Et combien c'est pathétique d'en arriver là. Lui dire que des gens comme ça il en croisera toute sa vie, et que s'ils s'attaquent à lui c'est qu'ils le craignent plus que ce que lui les craint, qu'il devrait les plaindre plutôt que de se laisser blesser par des propos aussi stupides et bas.
Et puis, au passage, qu'avoir une tête de turc commune c'est très fédérateur. Et que c'est triste d'avoir besoin de ça pour se sentir appartenir à un groupe d'où, quand on deviendra plus intelligent, on sera d'office exclu et placé en position de nouvelle personne à abattre.

Il ne le comprendra certainement pas du premier coup, parce que là il a certainement bien ancré dans la tête toutes les pressions qu'il subit de part et d'autre. Mais à force ça devrait rentrer.
D
37 ans 117
Je pense qu'il serait quand même bien de faire un petit bilan endocrinien ;)
On sait que certaines hormones peuvent être responsables d'une prise de poids ou d'une sensation de faim permanente, donc il faudrait vérifier déja que le soucis n'est pas purement médical.
B I U