Oh salut les filles, contentes de vous lire, moi aussi.
Je venais souvent prendre de vos nouvelles, j'évitais juste de répondre, j'avais plus trop le courage ces dernières semaines.
Mais j'ai pensé à vous, plus particulièrement à toi astridouce et toutes tes angoisses que tu portes toute seule, à toi alianne qui vivait la même épreuve que moi au même moment ... à toi faninou qui a pris un autre chemin (tout aussi compliqué, long et désespérant parfois) mais pour le même résultat que nous toutes, fonder une famille. Et à toutes les copines d'essais et de galères de ce post.
Pour ma part, j'ai passé mon été à imaginer des choses du genre : "oh tiens j'en serais à tant de semaines, petit bébé serait grand comme ça, mon ventre en serait là ... quelle tristesse ... et bien sûr je me suis consoler à grand renfort de chocolat et autres cochonneries. Ma balance est devenue ma pire ennemie. Parfait pour arranger le moral.
C'était une véritable traversée du désert pour moi mais également pour mon homme. Quelquefois j'ai voulu balancer notre histoire ... une autre nana lui ferait peut être plus facilement des bébés ... et ne les perdrait pas en cours de route.
Puis il y a quelques jours, j'ai repris du poil de la bête, je me suis inscrite à la salle de sport, j'ai arrêté de fumer et ... nous avons repris les essais(et les traitements par la même occasion). Nous avons un rdv avec une psy, la semaine prochaine, spécialisée dans les pertes d'enfants et les secrets de famille. Et depuis quelques jours mon homme arrive enfin à mettre des mots sur ce qu'il a pu ressentir ... peut être que maintenant je suis assez forte pour laisser la place à sa douleur de s'exprimer et que je peux l'entendre sans fondre en larmes.
Il m'a également dit une phrase (mon homme), il y a quelques jours, qui m'a fais arrêter de virer chèvre sur les ventres rebondis de mes copines. Il convaincu que je n'étais pas obligée de me réjouir, que j'avais le droit d'être triste de ne pas être enceinte, que je n'avais pas à me forcer d'être la gentille fille pour écouter tout les couplets de leur grossesses ô combien idylliques et que je pouvais m'accorder le droit de me dire dans ma tête "pffff j'ai les boules, elles se plaignent ou exultent et moi je suis au fond du trou"
Ca m'a fais du bien et ça m'a donné la possibilité de fuir les copines au gros ventre pendant quelques temps, sans culpabiliser de ne pas avoir le coeur à la fête pour elles. Il s'agit de moi, pour une fois. Et aujourd'hui il est place de faire mon chemin de deuil pour pouvoir ouvrir un nouveau chapitre.
Je me suis donc concentrée sur d'autres projets et nous avons en prévision de déménager, nous attendons des nouvelles pour une maison ... j'me suis remise à la déco et mon appart est ausculté sous tout les angles .... (pour une fois qu'il ne s'agit pas de mon utérus ...)
Demain devient un autre jour, fait de son lot de surprises et de nouvelles, au moins dans mon esprit la journée n'est plus significative de perte et de douleur ... c'est déjà un pas. Et je ne vais pas plus vite qu'un pied après l'autre ...
Puis qui sait ... à force de ne plus y penser, peut être que ce petit bébé va pointer son nez?