faninou a écrit:
Par contre elle à une manie qui m'agace un peu, elle ne finie jamais ces phrases, elle s'arrête aprce qu'elle croit que j'ai deviné la fin ou parce qu'elle est distraite par autre chose.
'Dedieu, ouais. La même chez moi. Pas ce côté
"je-ne-termine-pas-ma-phrase-parce-que-je-sens-que-je-m'embourbe-que-ça-n'interesse-personne" qui existe chez chacun, non. Plutôt une tendance malheureuse à couper net avant que ne soient sorties toutes les informations necessaires à la compréhension.
"Tiens, tu me passes le.?"
"Je t'ai dit que j'avais croisé.?"
"Il faudrait que je m'occupe de."
Tsah.
Aparté : Là, comme toutes, ou presque, j'indique que je voue un trèw trèw fort amour à l'autorité maternelle. Plus, je l'admire. Elle est de ces gens qui traversent la vie avec facilité. Pas sans souffrances, non
(Je crains d'en avoir été une sévère), mais avec cette capacité parfaitement naturelle de prendre les choses en main. De ces gens qui ne savent pas, qui ne peuvent pas se morfondre. Qui portent le reste du monde à bout de bras, sans même sembler s'en rendre compte, sans s'écraser pour autant.
Ce qui nous amène à la vraie, la grande chose qui m'agace chez elle, non parce que réellement horripilante mais parce que c'est cause d'une permanente blessure :
Elle ne comprend pas. Ni la souffrance, ni les heures sous la couette, ni les troubles alimentaires, ni le besoin de solitude, ni les crises d'angoisse, ni les pleurs humiliants.
Elle ne comprend pas, et veut comprendre. L'exige. Parce qu'elle n'est pas capable d'accepter, d'envisager la passivité. Sans saisir qu'au fond, ce qu'elle me demande si regulierement, c'est d'exhiber mes tripes devant quelqu'un qui ne saisira jamais ce qu'il y a à voir, m'amenant à le ressentir systématiquement comme une négation naive et inconsciente de ce que je vis.
J'aime pas.
Ouais, sinon, j'aime pas non plus qu'elle panique et nie fermement dès lors que je tente de lui expliquer que je sais, que j'ai toujours su que sa fille idéale aurait été sa filleule et nièce. Qu'elle préfère la compagnie de mon frère à la mienne. Sans m'écouter lorsque je tente de lui expliquer que je m'en fous. Que j'aurais detesté être sa version 2.0. Que j'ai la certitude absolue qu'elle m'aime tout autant.
Moi aussi je préfère la compagnie de mon frère, hein.
Et puis, elle parle et rit trop fort lorsqu'elle se trouve avec ses soeurs.
Mais c'est tout, sinon. Je crois.