J'aime ma mère autant que je la déteste...
Elle est obsédée par le fait que je sois obèse. Il ne se passe pas un jour sans qu'elle m'envoie une remarque dans la gueule ("mais tu attends quoi pour réagir ?", "tu as un problème dans ta tête pour être aussi grosse", "bouge ton cul, tu es d'une passivité !", etc.)
Plus le temps passe, plus elle me harcèle ! Je parle vraiment de harcèlement moral. elle me menace de m'emmener de force chez le médecin pour que lui aussi se mette à me faire un sermon sur "l'obésité c'est le mal".
Je n'ai même plus envie de rentrer chez mes parents les week-ends tellement j'appréhende ses grandes discours moralisateurs.
Pour elle, je manque de volonté. C'est facile à dire pour elle qu'il faut faire du sport tous les jours et moins manger ! Ce n'est pas elle qui doit perdre 60 kilos minimum !
Quoique je fasse, quoique je dise, je suis en tort. Je ne satisfais jamais les espoirs qu'elle projette sur moi... et ça fait très mal de constater qu'il n'y plus que mon poids qui intéresse ma mère chez moi !
Je suis désolée de vous écrire un pavé mais j'ai besoin de vider mon sac.
Ma mère est une ancienne infirmière en psychiatrie et elle croit tout avoir mieux que moi. Elle est toxique pour mon moral et elle ne s'en rend même pas compte. Je fais quotidiennement de l'hyperphagie (en cachette bien sûr...) et elle capte même pas que j'ai un rapport pathologique à la nourriture depuis quasiment mes 12 ans ! Pour elle, j'ai juste un bon coup de fourchette et aucune volonté pour bouger. Je fais 3h30 de danse par semaine mais c'est "que dalle" pour elle. Pour moi, c'est déjà pas mal. Depuis un mois, je vais à la fac à pied (soit 4 kilomètres allers retours) mais quand je lui dis ça, elle se fout de moi en me répliquant que "c'est grave de considérer cela comme du sport".
J'ai fais une dépression l'année dernière et j'ai enfin réussi à remonter la pente, à retrouver une vie sociale.
Dès que je sors, ma mère m'engueule parce que tout ce qu'elle pense, c'est sortie=bouffe. En gros, je reste chez moi : je me fais engueuler. Je sors : je me fais engueuler.
peu importe ce que je fais, je suis toujours en tort. J'en peux plus de cette situation. Faut vraiment qu'elle me lâche la grappe et qu'elle comprenne que j'ai bientôt 22 ans et que je suis responsable de mes actes.
Ras le bol d'être jugée en permanence !