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Imc 44 régime hors de question mais santé en jeu...Que faire

49 ans Paris 9874
Kwikie a écrit:
poupoule a écrit:
Kwikie a écrit:
L'exemple que j'ai devant moi ne me donne pas envie de tenter la chirurgie.


Je comprends que l'étude d'un  
exemple fasse partie de l'analyse d'une question... mais ça ne peut pas se réduire à ça. "La chir bariatrique c'est de la boucherie car je connais une personne qui".

Mais par ailleurs je comprends très bien tes autres arguments. Et ne pas ressentir le besoin de chirurgie est une raison suffisante.


Merci. Pour ce qui est de la "boucherie", je ne pense pas avoir utilisé ce terme dans ce topic ? Par contre je considère que les médecins qui opérent tout le monde et n'importe qui sans se soucier de leur santé après sont des bouchers. Le chirurgien qui a opéré ma soeur n'en fait pas partie, il prend tout le temps de ses nouvelles, le suivi est très sérieux. Malheureusement c'est pas comme ça partout.


Je m'adressais de façon un peu générale aux gens qui emploient les mots "boucherie" et "charcutage" (ça y est, j'ai envie de saucisson à l'ail). C'est juste pour comprendre l'image qu'on a en tête derrière de telles expressions. Pour toi visiblement, boucherie = chirurgien pas assez compétent ou présent. Pour d'autres, peut-être que c'est l'idée d'une atteinte injustifiée au corps, ou d'une atteinte trop pérenne, etc.

C'est vraiment juste l'histoire de sonder nos représentations de cette chir. ;)
O
103 ans 10517
merci pour vos explications...

j'essaie juste de me mettre à votre place, parce que j'imagine comment je gèrerai si j'y étais. Mais je n'y suis pas ;)
46 ans 2032
Je sais bien que c'était loin d'être ton intention, mais je me sens vraiment monstrueuse d'un coup. Même ici où on prône l'acceptation de soi et qu'on ne banalise pas la chirurgie bariatrique, mon "cas" est tellement extrême que je dois me justifier de ne pas avoir envie de subir une opération...
O
103 ans 10517
Kwikie a écrit:
Je sais bien que c'était loin d'être ton intention, mais je me sens vraiment monstrueuse d'un coup. Même ici où on prône l'acceptation de soi et qu'on ne banalise pas la chirurgie bariatrique, mon "cas" est tellement extrême que je dois me justifier de ne pas avoir envie de subir une opération...


oh je suis super désolée Kwikie ce n'était vraiment pas mon intention en effet. :oops:

ce n'est pas une question "d'extrêmité" de ton cas, mais plutôt du mal être que tu exprimes... moi qui ai un caractère (trop) radical je me dis que je ne pourrai pas me sentir aussi mal (et c pas une question d'IMC , juste de souffrance) et ne pas chercher de solutions... je ne dis pas que la chirurgie est une solution magique attention ! c'en est une parmi d'autres. Apparemment tu fais des efforts d'alimentation qui paient, c'est déjà bcp !

maintenant je comprends que l'exemple de ta soeur t'effraie, mais a t elle fait un bon suivi psy ? il ne suffit pa d'enlever les kilos pour aller mieux je pense qu'on est toutes OK avec ça.

Mes kilos je les avais perdus en 2006, tous, j'étais comme je voulais... mais je les ai repris avec qq copains en prime, parce que je me sentais tout nue, trop fragile... toi aussi tu en avais perdu si j'ai bien compris et tu as eu besoin de les reprendre... c'est ptêtre sur le pourquoi de ce besoin qu'il faut se pencher ;)

:kiss:
60 ans 91 25732
J'avoue utiliser parfois le terme "charcuterie". Pour ma part, je l'utilise parce qu'en théorie, une intervention chirurgicale a pour but de réparer un organe qui ne fonctionne pas ou mal et présente un risque : l'organe opéré est en mauvais état ou anormal et nécessite l'intervention pour ne pas que l'état de santé s'aggrave : ton appendice est enflammé, il risque de se rompre et/ou de créer une infection grave, on l'enlève. Tes artères sont bouchées, ton coeur est en danger, on fait un pontage. Tu as un cancer qui risque d'envahir les organes avoisinants, on pratique une chirurgie pour enlever la tumeur. Ca c'est du domaine du curatif.

Dans le cas de la chirurgie bariatrique, on intervient sur un système digestif en bon état et on le mutile pour le diminuer et/ou créer des malabsorptions, on le court circuite, bref on transforme un système digestif "normal" en système digestif "mutilé" pour régler un problème (ou plusieurs) qui est souvent ailleurs. Sauf qu'on n'a pas forcément le choix mais ça reste de la chirurgie mutilante sur un organe sain, ce qui, quand on y pense, est quand même dommage. On n'est plus vraiment dans le curatif car dans l'obésité rien ne prouve que c'est l'estomac qui est responsable. Mais c'est lui qui prend parce que pour le moment on n'a rien d'autre à proposer.

Et quand on voit que certains chirurgiens sont prêts à opérer des personnes qui ne répondent pas aux critères, ou font des suivis pré op et post op inexistants (alors que la réussite est essentiellement là et pas seulement dans le geste chirurgical), je n'appelle plus ça de la chirurgie mais bel et bien de la boucherie charcuterie.


Mais encore une fois, tant qu'on n'aura pas trouvé mieux, si ça peut sauver des vies ou améliorer la qualité de vie des patients, il est tout à fait normal d'y songer et d'essayer cette solution en pesant bien le pour et le contre. ;)
50 ans Dans mes pensées trop souvent... 6188
A mes yeux tu n'as à te justifier de rien. Chacun sa vie et ses avis aussi. Déjà bien assez difficile de gérer sa propre vie !

Je parle de charcuterie ici car en fait j'ai du mal à voir à quel point cette opération devient "vitale".
Pourtant la journée d'aujourd'hui était un cauchemar...

Je vais demander à mon doc une lettre pour voir un chir', je pense qu'au point de réflexion où je suis arrivée, j'ai besoin d'un avis professionnel, qui me permettra de mieux juger.
50 ans Dans mes pensées trop souvent... 6188
Patty a écrit:
J'avoue utiliser parfois le terme "charcuterie". Pour ma part, je l'utilise parce qu'en théorie, une intervention chirurgicale a pour but de réparer un organe qui ne fonctionne pas ou mal et présente un risque : l'organe opéré est en mauvais état ou anormal et nécessite l'intervention pour ne pas que l'état de santé s'aggrave : ton appendice est enflammé, il risque de se rompre et/ou de créer une infection grave, on l'enlève. Tes artères sont bouchées, ton coeur est en danger, on fait un pontage. Tu as un cancer qui risque d'envahir les organes avoisinants, on pratique une chirurgie pour enlever la tumeur. Ca c'est du domaine du curatif.

Dans le cas de la chirurgie bariatrique, on intervient sur un système digestif en bon état et on le mutile pour le diminuer et/ou créer des malabsorptions, on le court circuite, bref on transforme un système digestif "normal" en système digestif "mutilé" pour régler un problème (ou plusieurs) qui est souvent ailleurs. Sauf qu'on n'a pas forcément le choix mais ça reste de la chirurgie mutilante sur un organe sain, ce qui, quand on y pense, est quand même dommage. On n'est plus vraiment dans le curatif car dans l'obésité rien ne prouve que c'est l'estomac qui est responsable. Mais c'est lui qui prend parce que pour le moment on n'a rien d'autre à proposer.

Et quand on voit que certains chirurgiens sont prêts à opérer des personnes qui ne répondent pas aux critères, ou font des suivis pré op et post op inexistants (alors que la réussite est essentiellement là et pas seulement dans le geste chirurgical), je n'appelle plus ça de la chirurgie mais bel et bien de la boucherie charcuterie.


Mais encore une fois, tant qu'on n'aura pas trouvé mieux, si ça peut sauver des vies ou améliorer la qualité de vie des patients, il est tout à fait normal d'y songer et d'essayer cette solution en pesant bien le pour et le contre. ;)


Tu as tout à fait résumer ce que je voulais dire par charcuterie...Et je suis plus que consciente que ce n'est pas une opération qui me sauvera pour de bon mais un vrai réel changement de mes "habitudes" à tous les niveaux.

Merci Patty :)
46 ans 2032
T'inquiètes je sais bien que c'était pas voulu... et puis j'ai aussi tendance à chercher des raisons de me dénigrer.

Ma soeur a eu un bon suivi psy, ses problèmes sont purement physiques, elle est très contente de son opé sauf quand elle se retrouve alitée pendant une semaine tout ça parce qu'elle a un peu forcé. Mais je crois qu'au fond elle pense avoir pris la bonne décision.

Je n'ai pas du tout senti le besoin de reprendre mes kilos, j'ai quitté un boulot qui était très physique et je me suis retrouvée à ne rien faire de la journée, j'ai eu beaucoup de mal à retrouver du taf, beaucoup de rejets, et comme d'hab j'ai "solutionné" ça par des crises d'hyperphagie.

Au passage, Bouquet_de_Violettes, désolée d'avoir un peu (beaucoup) piraté ton sujet!
46 ans 2032
Parfaitement bien résumé, comme d'hab, Patty.
50 ans Dans mes pensées trop souvent... 6188
Kwikie a écrit:
T'inquiètes je sais bien que c'était pas voulu... et puis j'ai aussi tendance à chercher des raisons de me dénigrer.

Ma soeur a eu un bon suivi psy, ses problèmes sont purement physiques, elle est très contente de son opé sauf quand elle se retrouve alitée pendant une semaine tout ça parce qu'elle a un peu forcé. Mais je crois qu'au fond elle pense avoir pris la bonne décision.

Je n'ai pas du tout senti le besoin de reprendre mes kilos, j'ai quitté un boulot qui était très physique et je me suis retrouvée à ne rien faire de la journée, j'ai eu beaucoup de mal à retrouver du taf, beaucoup de rejets, et comme d'hab j'ai "solutionné" ça par des crises d'hyperphagie.

Au passage, Bouquet_de_Violettes, désolée d'avoir un peu (beaucoup) piraté ton sujet!


Mais c'est tout le principe d'un forum, non ? L'échange.
Et si ça peut t'aider ne serait-ce qu'un peu d'en parler, y'a aucun souci ! :kiss:
39 ans In the middle of nowhere 1245
J'etais comme toi il ya encore quelque temps....
Contre la chirurgie parce que je trouve ca con de mutiler un organe sain.
Il me reste une radio et un togd a faire et dans 4 semaines normalement je saurais qd je me fait operer....
La decision n'a pas ete facile a prendre mais j'etais tout comme toi dans une impasse. Marre de tout ce gras et marre du mal etre qui en decoule. L'enfer a commence depuis qqjours avec ces chaleurs. Tout comme toi je ne sais plus comment m'habiller pour me sentir bien et sans crever de chaud. Inutile de dire qu'en çe moment je deguste!
J'un un imc tres elevé, plus de 50, ce que je trouve dommage ici c'est qu'on prone l'acceptation de soi, qu'il ne faut pas se formaliser sur les chiffres. C'est tres bien de penser ainsi mais je pense que ca fonctionne jusqu'a un certain stade. On a beau dire, on vit qd meme mieux avec un imc de 40 qu'avec un imc de 50.
Je ne vois pas la chir comme un miracle, mais j'espere vraiment que ca sera un gros coup de pouce. J'ai reussi a maitriser mes crises d'hyperphagie, je ne m'empiffre plus a tout va, je ne mange plus ou tres peu entre les repas (ca arrive que je prenne une glace ou un yaourth mais plus de croque monsieur a 16h l'aprem), j'evite les boissons sucrees et je mange des legumes a quasi tous les repas pourtant je n'ai pas perdu un gramme. C'est hyper decourageant!!
Je ne sais pas si ma qualite de vie sera meilleure apres l'operation, j'ai aussi peur que ca ne marche pas, mais je sais qu'au point ou j'en suis je n'ai rien a perdre (hormis du poids! :lol: )
Quel que soit le choix que tu feras il faut que ce soit toi seule qui prenne la decision.
Bon courage
44 ans 2419
Je viens m'incruster sur ton post, Bouquet de Violettes. ;) J'en suis au même point que toi. J'ai pris du poids avec les années, sans me rendre compte...

Mars 2009: je tombe enceinte à 109Kg. Je me maintiens à 112 pour toute ma grossesse. Mais j'ai commencé à grossir petit à petit... puis avec le changement de ma pilule en avril dernier, un léger mieux.
j'ai arrêté la pilule en janvier pour mettre en route Bébé2 (lequel ne s'est pas montré encore). J'avais perdu du poids avec la pilule, j'étais à environ 108 kg (pour 1m55). J'avais remarqué que je prenais un peu de poids, mais bon.


Février: 2 décès dans ma famille proche en 4 jours. Je me suis jetée sur la bouffe, du salé, du sucré, du salé, du sucré....Je n'avais jamais compris avant l'étendue des crises. Je me réveillais le matin, je vomissais tout...encore en morceaux, vu que je me contentais d'engloutir.

Aujourd'hui, j'en suis à 124 kg, je crois que j'ai atteint la limite. J'ai les pieds en compote (même en me levant le matin), le dos qui ne supporte rien... Sans compter mon aspect physique, que je n'assume plus/n'arrive plus à assumer. Je n'ai pas pris conscience de mon corps, du coup je me cogne contre tout, j'ai des bleus partout (surtout sur le ventre). J'ai acheté une nuisette taille 54/56, ma soeur me dit "et tu vas rentrer dedans?" Moi"ben oui"....et en fait non. Je n'ai plus conscience de mon apparence, mais quand je me regarde dans la glace, je me dégoûte, chose nouvelle pour moi.

Voilà. J'ai peur de l'opération en risques médicaux (je ne sais même pas si j'y ai droit), j'ai peur que ma tête ne suive pas mon corps...J'ai peur de l'évolution à long terme, à la fois de mon poids, mais aussi après l'operation si jamais je la faisais.

Je veux encore 2 enfants avant de me tourner éventuellement vers la chirurgie, mais j'ai bien peur qu'un jour je n'aurais même plus ce choix et devoir renoncer à mes envies d'enfants. J'ai peur aussi de ne pas assumer physiquement l'éducation de ma fille...bref, beaucoup de doutes, beaucoup de souffrances que je ne connaissais pas vraiment avant...
44 ans 2419
PetShopGirl a écrit:
Je viens m'incruster sur ton post, Bouquet de Violettes. ;) J'en suis au même point que toi. J'ai pris du poids avec les années, sans me rendre compte...

Mars 2009: je tombe enceinte à 109Kg. Je me maintiens à 112 pour toute ma grossesse. Mais j'ai commencé à grossir petit à petit... puis avec le changement de ma pilule en avril dernier, un léger mieux.
j'ai arrêté la pilule en janvier 2012 pour mettre en route Bébé2 (lequel ne s'est pas montré encore). J'avais perdu du poids avec la pilule, j'étais à environ 108 kg (pour 1m55). J'avais remarqué que je prenais un peu de poids, mais bon.


Février 2012: 2 décès dans ma famille proche en 4 jours. Je me suis jetée sur la bouffe, du salé, du sucré, du salé, du sucré....Je n'avais jamais compris avant l'étendue des crises. Je me réveillais le matin, je vomissais tout...encore en morceaux, vu que je me contentais d'engloutir.

Aujourd'hui, j'en suis à 124 kg, je crois que j'ai atteint la limite. J'ai les pieds en compote (même en me levant le matin), le dos qui ne supporte rien... Sans compter mon aspect physique, que je n'assume plus/n'arrive plus à assumer. Je n'ai pas pris conscience de mon corps, du coup je me cogne contre tout, j'ai des bleus partout (surtout sur le ventre). J'ai acheté une nuisette taille 54/56, ma soeur me dit "et tu vas rentrer dedans?" Moi"ben oui"....et en fait non. Je n'ai plus conscience de mon apparence, mais quand je me regarde dans la glace, je me dégoûte, chose nouvelle pour moi.

Voilà. J'ai peur de l'opération en risques médicaux (je ne sais même pas si j'y ai droit), j'ai peur que ma tête ne suive pas mon corps...J'ai peur de l'évolution à long terme, à la fois de mon poids, mais aussi après l'operation si jamais je la faisais.

Je veux encore 2 enfants avant de me tourner éventuellement vers la chirurgie, mais j'ai bien peur qu'un jour je n'aurais même plus ce choix et devoir renoncer à mes envies d'enfants. J'ai peur aussi de ne pas assumer physiquement l'éducation de ma fille...bref, beaucoup de doutes, beaucoup de souffrances que je ne connaissais pas vraiment avant...


j'ai corrigé pour que ce soit plus clair
O
103 ans 10517
Petshop Girl pourquoi tu n'y aurais pas droit ? 1m55 et 124 kg, y'a pas de souci normalement (si tu réponds aux autres critères).
44 ans 2419
Mais quels sont les autres critères? Je n'en sais rien en fait. Et puis, j'ai peur de la partie psy... Je ne suis pas prête à revivre certaines choses, ou d'en parler à un inconnu.

Ce matin, j'ai passé une bonne partie de la matinée à pleurer. Il fait beau,on est sortis avec la petite et on s'amusait à la faire sauter en marchant en la tenant chacun par une main... Ben j'ai pas pu le faire plus de 10 mètres. J'étais essoufflée à cracher mes poumons et j'avais mal aux jambes.

Une fois rentrés, je n'ai pas pu m'empêcher de pleurer dans ma salle de bains. Je me suis sentie comme un fardeau.
B I U