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Zolaa a écrit:
Je reprends le post de Zolaa, parce que je rejoins ses réflexions.
Nous achetons les oeufs, le lait, le beurre, les volailles et la viande dans des commerces/ chez des producteurs chez lesquels nous pouvons avoir accès aux infos de provenance, de conditions d'élevage et d'abattage.
Vivre à la campagne aide, je me fournis chez un producteur volailler que je connais, et qui achalande toutes les AMAP de la région.
C'est beaucoup plus cher, mais nous avons diminué notre consommation de protéines animales quasiment par deux... question goût par contre, ça change tout, en particulier pour la viande bovine, si les conditions d'abattage sont correctes, la bête est moins stressée et la viande beaucoup plus tendre (bave bave)...
Le dernier KFC (ça date), j'ai tout vomi parce que j'ai repensé à des scènes d'un documentaire (Earthlings pour ceux qui connaissent) où l'on voit les conditions de vie des poulets... :evil:
Par contre, je ne deviendrais pas végétarienne ou végétalienne (enfin je ne pense pas).
Bon ben perso la discussion, que je viens de lire dans son intégralité, m'a permis de reconsidérer ma position de mangeuse de viande.
Pendant 1 an j'avais fait un arrêt viande-poulet-cochon pour "protester" contre les conditions d'élevage et d'abattage, une sorte de boycott, quoi, il y a 3 ans.
Et puis comme j'aime la viande et que c'est vrai que c'est plus compliqué de cuisiner sans viande (du moins tant qu'on n'a pas acquis d'autres automatismes, ce que je n'avais visiblement pas réussi à faire), j'ai recommencé à en manger, d'abord exceptionnellement, puis comme avant.
J'en suis pas spécialement fière, vu que mes convictions n'ont pas bougé et que je trouve toujours que les conditions d'abattage et d'élevage sont intolérables dans une société civilisée.
Mais par contre jusque là j'assumais. Je revendiquais rien, j'assumais juste mon statut de personne qui va au plus simple par manque de volonté.
Tout ce débat vient de me faire à nouveau profondément réfléchir sur la question.
Je ne considère toujours pas que tuer un animal pour se nourrir est condamnable, et je n'ai rien contre le fait de manger de la viande en soit.
Ce qui me révolte, c'est la manière dont les choses sont faites. Je trouve que piétiner la dignité des animaux n'es pas la meilleure preuve que nous vivons dans un pays dit évolué.
Mais chacun sa sensibilité et son seuil de tolérance, comme il a été dit plus haut (par exemple moi non plus Elohan je ne peux pas tuer un moustique ;) )
Pour moi, la surconsommation de viande oblige la plupart des éleveurs et des abattoirs à tout faire en série, à rentabiliser au maximum, ce qui nuit (doux euphémisme) au respect de l'animal.
L'élevage des animaux dans des conditions décentes est possible mais:
-il faudrait exclure l'influence des lobbies de l'agroalimentaire, de la viande et tutti quanti;
-c'est à dire qu'il faudrait exclure le côté extrêmement rentable, économiquement, de l'industrie de la viande. Tant que la question de la viande sera gouvernée par les lobbies, la question du respect de l'animal sera subsidiaire.
=>Pour que ces lobbies cessent de venir nous empêcher d'élever correctement en rond, je suppose que l'une des solutions consisterait à rendre l'industrie de la viande moins rentable.
=>Pour qu'elle soit moins rentable, l'une des possibilités serait de diminuer fortement notre consommation de viande.
Je pense donc, pour résumer, que si la population des pays sur-consommateurs de viande diminuait sensiblement sa consommation, ce serait un bon début pour faire évoluer les condition de vie et de mort des animaux dont nous sommes, au passage, responsables.
Et pour en revenir au début de ma réponse: je vais commencer par appliquer à moi-même mes propres conclusions et diminuer de manière drastique ma consommation de viande.
Donc merci pour ce débat.
Pendant 1 an j'avais fait un arrêt viande-poulet-cochon pour "protester" contre les conditions d'élevage et d'abattage, une sorte de boycott, quoi, il y a 3 ans.
Et puis comme j'aime la viande et que c'est vrai que c'est plus compliqué de cuisiner sans viande (du moins tant qu'on n'a pas acquis d'autres automatismes, ce que je n'avais visiblement pas réussi à faire), j'ai recommencé à en manger, d'abord exceptionnellement, puis comme avant.
J'en suis pas spécialement fière, vu que mes convictions n'ont pas bougé et que je trouve toujours que les conditions d'abattage et d'élevage sont intolérables dans une société civilisée.
Mais par contre jusque là j'assumais. Je revendiquais rien, j'assumais juste mon statut de personne qui va au plus simple par manque de volonté.
Tout ce débat vient de me faire à nouveau profondément réfléchir sur la question.
Je ne considère toujours pas que tuer un animal pour se nourrir est condamnable, et je n'ai rien contre le fait de manger de la viande en soit.
Ce qui me révolte, c'est la manière dont les choses sont faites. Je trouve que piétiner la dignité des animaux n'es pas la meilleure preuve que nous vivons dans un pays dit évolué.
Mais chacun sa sensibilité et son seuil de tolérance, comme il a été dit plus haut (par exemple moi non plus Elohan je ne peux pas tuer un moustique ;) )
Pour moi, la surconsommation de viande oblige la plupart des éleveurs et des abattoirs à tout faire en série, à rentabiliser au maximum, ce qui nuit (doux euphémisme) au respect de l'animal.
L'élevage des animaux dans des conditions décentes est possible mais:
-il faudrait exclure l'influence des lobbies de l'agroalimentaire, de la viande et tutti quanti;
-c'est à dire qu'il faudrait exclure le côté extrêmement rentable, économiquement, de l'industrie de la viande. Tant que la question de la viande sera gouvernée par les lobbies, la question du respect de l'animal sera subsidiaire.
=>Pour que ces lobbies cessent de venir nous empêcher d'élever correctement en rond, je suppose que l'une des solutions consisterait à rendre l'industrie de la viande moins rentable.
=>Pour qu'elle soit moins rentable, l'une des possibilités serait de diminuer fortement notre consommation de viande.
Je pense donc, pour résumer, que si la population des pays sur-consommateurs de viande diminuait sensiblement sa consommation, ce serait un bon début pour faire évoluer les condition de vie et de mort des animaux dont nous sommes, au passage, responsables.
Et pour en revenir au début de ma réponse: je vais commencer par appliquer à moi-même mes propres conclusions et diminuer de manière drastique ma consommation de viande.
Donc merci pour ce débat.
Je reprends le post de Zolaa, parce que je rejoins ses réflexions.
Nous achetons les oeufs, le lait, le beurre, les volailles et la viande dans des commerces/ chez des producteurs chez lesquels nous pouvons avoir accès aux infos de provenance, de conditions d'élevage et d'abattage.
Vivre à la campagne aide, je me fournis chez un producteur volailler que je connais, et qui achalande toutes les AMAP de la région.
C'est beaucoup plus cher, mais nous avons diminué notre consommation de protéines animales quasiment par deux... question goût par contre, ça change tout, en particulier pour la viande bovine, si les conditions d'abattage sont correctes, la bête est moins stressée et la viande beaucoup plus tendre (bave bave)...
Le dernier KFC (ça date), j'ai tout vomi parce que j'ai repensé à des scènes d'un documentaire (Earthlings pour ceux qui connaissent) où l'on voit les conditions de vie des poulets... :evil:
Par contre, je ne deviendrais pas végétarienne ou végétalienne (enfin je ne pense pas).