pilgrimette a écrit: Et donc, je voudrais demander à mamykro (c'est juste une question comme ça hein ;)), dans le cas où une femme qui a été violée se suicide car elle n'arrive pas à surmonter cela, comment pardonner à son violeur? Cela fait-il se lui un assassin selon toi?
J'essaye justement de mener le débat ailleurs que dans un cadre purement sensible. Evidemment, si on s'attauqe à mes enfants, si on parle de cas extrèmes (genre violeurs en série de petites filles), si on parle d'histoire horribles, tout le monde va crier "c'est horrible", va avoir les lamres aux yeux et va vouer le violeur aux gémonies, et moi la première.
Mais là, on parle de la justice, de la façon dont un pays doit être administré pour qu'ils fonctionne bien. Il faut malheureusement quitter les questions sensibles et les histoires horribles, et parler chiffres, méthodes, études, mesures de justice. Certes, ça fait un peu "insensible", mais à mon avis, c'est la seule façon correcte de procéder.
Et puis, il ne faut pas oublier que du côté du violeur, il y a aussi une histoire (souvent horrible, elle aussi, de nombreux violeurs ont eux-même été violés), une famille, parfois des enfants. Et si la femme d'un violeur se tue parce que, son mari en prison pour la vie, elle ne voit pas comment elle va s'en sortir avec ses enfants, est-ce que toi, Pilgrimette, tu estimes que ce n'est que justice? Bref, on ne va pas épiloguer sur ça, des situations horribles, on peut toujours en imaginer, et il en existe des deux côtés, mais ce n'est pas comme cela que j'envisage le fonctionnement de la justice.
Et puis, perso, je trouve horrible de penser qu'un violeur doit être emprisonné à vie: je pense qu'une grande majorité des êtres humains est capable de s'amender et de regretter ses actes. J'ai vu un reportage sur des violeurs d'enfants, un jour. Ils regrettaient tous profondément leurs actes, et grace à leur psy, ils avaient compris le mal qu'ils avaient pu faire. Ils faisaient tout pour ne jamais recommencer. Il y a même eu un dialogue très touchant entre une jeune femme qui avait été violée enfant et un ex violeur d'enfants. Même si l'acte qu'ils ont commis est horrible, je ne m'accorde pas le droit de le qualifier d'impardonnable: après tout, si la victime décide de pardonner, qu'est-ce que moi, j'ai à redire à cela?