38 ans
142
Skela a écrit:
2 hommes sont-ils exactement les mêmes ? 2 femmes se ressemblent-elles ? Tous les blancs ressemblent-ils aux autres blancs ?
Je crois qu'il faut arrêter de croire que les gender studies veulent que tout le monde se ressemble : il s'agit au contraire de pouvoir développer son individualité et son identité sans restriction culturelle liée à notre genre. C'est une grande liberté, une ouverture énorme sur de nombreuses possibilités, et certainement pas une incitation à ressembler aux autres.
Bon, déjà je précise que le cas des parents de Pop est un cas à part, et que jamais les chercheurs en gender studies n'ont prôné une éducation asexuée. Le couple suédois a agi de sa propre initiative, sans que personne ne les y ait incités. Donc ne confondons pas cette expérience personnelle et la masse énorme de travail, de recherches qu'a permis le développement des études sur le genre.
Elever un enfant, c'est très personnel. En ce qui me concerne, je suis horrifiée quand je vois des petites filles habillées en rose et qui ressemblent à des petites caricatures de femme. Je me dis que leur libre arbitre a été totalement détruit, et qu'elles aussi auront peut-être droit à des années de psychanalyse si elles finissent par découvrir que leur identité ne passe pas par la féminité telle qu'elle est imposée culturellement.
Je ne suis pas sûre que si j'avais des enfants, j'irais aussi loin que les parents de Pop ; mais ce qui est sûr, c'est que j'essaierais d'influer le minimum sur l'identité de mes enfants, en leur laissant une grande part de liberté en ce qui concerne leur manière de s'habiller et les jeux avec lesquels ils veulent jouer.
Offrir des poupées aux petites filles par défaut, non. Mais en offrir si elles le réclament, évidemment ! Mais le fait est qu'une petite fille qui ne veut pas de rose et joue avec des voitures est souvent qualifiée de garçon manqué, quand un petit garçon qui aime les poupées et veut mettre des robes est regardé de travers. Voilà moi ce qui me chagrine, bien plus que ce que font les parents de Pop : au quotidien, il y a des tonnes et des tonnes de personnes opprimées par la société et par les représentations qu'elle nous impose, et c'est ces gens-là que j'ai envie de sauver, et pas un enfant dont les parents s'interrogent suffisamment sur son bien-être pour tenter quelque chose de nouveau. Ce sera peut-être un échec, mais qu'on se rassure : d'après Freud, les parents sont tous défaillants...
Pour moi la différence homme/femme c'est exactement comme les différences de races, je ne veux pas d'un monde uniforme ou tout le monde serait un clone de l'autre.
2 hommes sont-ils exactement les mêmes ? 2 femmes se ressemblent-elles ? Tous les blancs ressemblent-ils aux autres blancs ?
Je crois qu'il faut arrêter de croire que les gender studies veulent que tout le monde se ressemble : il s'agit au contraire de pouvoir développer son individualité et son identité sans restriction culturelle liée à notre genre. C'est une grande liberté, une ouverture énorme sur de nombreuses possibilités, et certainement pas une incitation à ressembler aux autres.
Bon, déjà je précise que le cas des parents de Pop est un cas à part, et que jamais les chercheurs en gender studies n'ont prôné une éducation asexuée. Le couple suédois a agi de sa propre initiative, sans que personne ne les y ait incités. Donc ne confondons pas cette expérience personnelle et la masse énorme de travail, de recherches qu'a permis le développement des études sur le genre.
Elever un enfant, c'est très personnel. En ce qui me concerne, je suis horrifiée quand je vois des petites filles habillées en rose et qui ressemblent à des petites caricatures de femme. Je me dis que leur libre arbitre a été totalement détruit, et qu'elles aussi auront peut-être droit à des années de psychanalyse si elles finissent par découvrir que leur identité ne passe pas par la féminité telle qu'elle est imposée culturellement.
Je ne suis pas sûre que si j'avais des enfants, j'irais aussi loin que les parents de Pop ; mais ce qui est sûr, c'est que j'essaierais d'influer le minimum sur l'identité de mes enfants, en leur laissant une grande part de liberté en ce qui concerne leur manière de s'habiller et les jeux avec lesquels ils veulent jouer.
Offrir des poupées aux petites filles par défaut, non. Mais en offrir si elles le réclament, évidemment ! Mais le fait est qu'une petite fille qui ne veut pas de rose et joue avec des voitures est souvent qualifiée de garçon manqué, quand un petit garçon qui aime les poupées et veut mettre des robes est regardé de travers. Voilà moi ce qui me chagrine, bien plus que ce que font les parents de Pop : au quotidien, il y a des tonnes et des tonnes de personnes opprimées par la société et par les représentations qu'elle nous impose, et c'est ces gens-là que j'ai envie de sauver, et pas un enfant dont les parents s'interrogent suffisamment sur son bien-être pour tenter quelque chose de nouveau. Ce sera peut-être un échec, mais qu'on se rassure : d'après Freud, les parents sont tous défaillants...