Premier « petit » message pour vous expliquer comment j’ai été amenée à consulter pour une chirurgie bariatrique et comment je suis venue sur ce forum pour vous lire.
L’histoire de mon poids / surpoids / obésité
Je suis une femme d’une trentaine d’année
Aux dernières mesures qui datent du début de semaine, mon IMC est de 37,4.
Physiquement je suis plutôt grande (1m70). Je suis assez carrée de carrure, ce qui fait que même avant que je n’aie de problèmes de poids réels, j’étais déjà vachement volumineuse.
On va dire que j’ai commencé à prendre du poids vers mes 18 ans. Petit à petit. Mais surement. D’abord quelques kilos qui restaient assez invisibles car répartis sur l’ensemble de la hauteur :P
J’ai commencé à faire attention à mon poids, d’abord une simple surveillance sans privations.
Puis tentatives maison de rééquilibrage. Baisse des féculents, augmentation des légumes, préférences des protéines types viandes blanches.
Puis comme cela ne réussissait pas, je suis allée voir un diététicien qui m’a encouragée à suivre un régime de type protéinique mais sans supplément alimentaire et en supprimant quasiement tous les féculents. Du coup j’en ai bouffé des légumes et de la viande blanche pour le coup.
Cela a été efficace, j’ai perdu quelques kilos mais je restais quand même dans la zone haute des IMC normaux. J’étais contente du résultat malgré que mon diététicien me disait que je pouvais encore perdre quelques kilos. J’ai essayé de les perdre, j’ai tellement crevé la dalle que j’ai arrêté le régime. Je pouvais plus voir une viande blanche en photo :P
En 2005-2006, première dépression qui a été soignée uniquement avec des thérapies. Bam 15 kilos de plus en 3 mois. Mon poids bascule dans le surpoids.
Mon poids continue à augmenter doucement mais surement.
Je commence un suivi avec un psychologue pour mes soucis de dépression. Mon poids est bien sûr devenu un « problème » pour mon moral car je commence à me détester cordialement physiquement.
Je fais un séjour d’un mois dans une structure pour perdre du poids. Malgré une pratique physique très intensive (je faisais en moyenne 2 à 3 heures de sport par jour) que je m’imposais et un régime hypo calorique décidé par les médecins, je ressors de là en n’ayant perdu quasiment pas de poids. Frustration mais je sais que la perte de poids va se jouer sur la durée.
Je continue de faire attention. Je vais adopter la chrono nutrition. Pas la chrono nutrition « sauvage » mais plus là aussi les grands principes. Les années qui suivent mon poids va un peu augmenter.
En 2008, mon IMC passe dans l’obésité.
En 2009, deuxième dépression. Hospitalisation qui dure quelques mois. On me prescrit cette fois-ci des molécules chimiques. Je perds 7 kilos. Je reprends le sport. Perdre du poids ne résout pas les problèmes pour lesquels je suis victime de dépressions, mais clairement avec du poids en moins, c’est un souci en moins.
A ma sortie, je change de psychologue. Depuis je suis suivie par la psychologue qui officie à la clinique où j’ai été hospitalisée.
Par contre je dois me trouver une psychiatre car celle de la clinique ne travaille pas en dehors de la clinique. Donc changement de psychiatre un peu à la hâte.
Vu que je veux reprendre mon travail et que c’est de plus en plus dur de tenir (environnement super toxique entretenant ma dépression) mon psychiatre de l’époque pousse les doses et tente des associations de médicaments. Je commence à avoir des crises d’hyperphagie. Bref… 20 kilos de plus en 3 mois… Youhou ! Obésité morbide on arrive !. Mais clairement j’étais tellement mal que je ne me suis pas vu grossir. Mes proches l’ont vu, mais ils ne voulaient pas m’ « embêter » avec ça. Puis petit à petit je reprends conscience de mon poids.
Je commence à avoir des problèmes articulaires. J’ai mal de partout. Mais comme je suis plutôt une dure avec une tolérance importante au niveau douleurs physiques, je ne me plains pas. Parceque je sais que c’est de ma faute ce problème de poids. Ce que je mange, mon manque d’exercice et biensûr ces médicaments. Parce qu’effectivement ces médicaments ne vous font pas techniquement grossir. Comme je dis, si je ne bouffais que de la salade, je ne prendrais pas de poids. Mais c’est médicalement prouvé qu’ils ont un impact sur le sentiment de satiété. Plus de sentiment de satiété, plus tu vas manger si tu ne te restreins pas.
En 2011, troisième dépression. Re-hospitalisation.
Quand je sors, je suis licenciée. Tant mieux. Si cela n’était pas la raison principale de ma dépression, cela l’entretenait très sérieusement.
Je change de psychiatre. Je lui en voulais trop de ne pas avoir limité ma prise de poids. Moi je n’avais aucune conscience. Mes proches ne pouvaient pas me le dire sans prendre le risque de me faire me sentir encore plus mal. Elle, elle l’a vu. Pour moi, elle n’a rien fait. J’ai la sensation d’avoir été un cobaye au niveau des médicaments. Je ne pouvais plus lui faire conscience.
Avec ma nouvelle psychiatre et ma psychologue (toujours la même elle), on travaille sur beaucoup de choses, y compris mes pulsions alimentaires.
Je n’ai plus de comportement hyperphagiques depuis plus de 1 an maintenant, j’ai une alimentation plutôt saine, mais les quantités restent trop importantes.
Et le poids ne baisse pas.
Je commence à réfléchir à l’éventualité d’une chirurgie bariatrique…
Je vais mieux.
Mes problèmes ne sont pas tous résolus. Mais petit à petit je les détricote.
Mais le poids est vraiment devenu un problème qui en plus d’avoir un impact sur ma santé psychique commence à avoir un vrai impact sur ma santé physique.
A à peine 30 ans, j’ai de l’arthrose déjà très développée.
Du coup je ne peux plus faire le sport que je veux.
Clairement je ne peux pas continuer comme ça.
Si je ne fais rien, je cours à ma perte.
Je vous dirai demain quelles ont été mes réflexions, mes recherches pour décider de consulter un chirurgien mais également mes démarches.