Pour ce qui est de mon vécu, il est à mon sens anecdotique: la majorité des femmes adultes ont vécu des situations similaires je pense.
Et sur ce sujet, celui des risques et de la prudence que l'on tente d'inculquer aux femmes, j'aime beaucoup l'oeuvre de Virginie Despentes, King Kong Théorie, et notamment le passage sur son viol. Je cite Josyane Savigneau, je n'ai pas le bouquin sous la main:
Citation:On ne peut pas donner ici tous les détails de ce chapitre passionnant, où Virginie Despentes tente de comprendre sa réaction, cette nuit-là - elle avait dans son blouson un couteau à cran d'arrêt, pourquoi ne l'a-t-elle pas sorti ? -, puis son silence pendant des années, "parce que je connaissais d'avance le jugement : "Ah, parce qu'ensuite tu as continué à faire du stop, si ça ne t'a pas calmée c'est que ça a dû te plaire"". Elle cite Camille Paglia, féministe américaine très controversée, qui propose de "penser le viol comme un risque à prendre, inhérent à notre condition de filles", et conclut, pour elle-même : "On avait pris le risque, on avait payé le prix, et plutôt qu'avoir honte d'être vivantes on pouvait décider de se relever et de s'en remettre le mieux possible."
http://www.lemonde.fr/...ur-les-femmes_820112_3260.html
Je ne me ferme pas à d'autres cultures, vraiment. Mais s'ouvrir aux autres cultures, ce n'est pas y approuver, par relativisme, des choses que l'on désapprouverait pour soi, ou dans sa culture. Parce que c'est bien mignon de s'ouvrir aux autres cultures, et cela m'intéresse, vraiment. Mais jusqu'à un certain degré: l'excision, les castes indiennes ou la polygamie, c'est culturel, mais l'ouverture à la culture n'impose pas de trouver ça bien.
Eh bien pour moi, les symptômes de sexisme que ce sont le fait de se cacher sous un voile ou de séparer les hommes et les femmes dans leurs activités entrent dans la même case, à un degré moindre bien sûr.
Je ne suis pas obligée de tout approuver dans les autres cultures, et surtout, je ne suis pas obligée d'approuver des trucs dont les équivalents (les femmes italienne, la prudence imposée aux femmes, etc) me semblent tout aussi inacceptables dans ma propre culture.
Je ne dis pas que c'est horrible, je trouve juste cela dommage, de se rabougrir ainsi, de limiter sa vie à une communauté donnée, de rester à la cuisine avec les femmes (non mais sérieux quoi...), d'avoir fait des études pour ne plus travailler, etc etc Mais je sais que c'est parce que je suis une affreuse sectaire qui déjà dans sa culture déjà ne comprend pas les mères au foyer ;)
Ensuite, quant au fait d'être heureux, j'ai un peu de mal avec le concept ^^