Oui, enfin je ne suis pas sûr que les femmes qui ont écrit le Hashtag l'on fait en considération de qui est véritablement l'animal mais plus pour les représentations qu'on en fait. Mais c'est continuer à dire du mal d'un animal qui doit être bien loin de nos préoccupations humaines, c'est tout à fait vrai...
Bien sûr le principe de la délation m'avait choqué aussi.
Je ne crois pas que les personnes qui violent sont dénuées d'humanité mais fonctionnent dans la toute puissance qu'ils pensent pouvoir s'accorder sur autrui. C'est un comportement social et culturel. (Cela n'enlève rien à la considération que j'ai pour le ressenti des victimes)
Ce que j'ai trouvé alarmant dans cette conversation sur le sexe masculin était la manière dont on en parlait justement. J'ai voulu provoquer en écrivant les mêmes phrases mais en parlant du sexe féminin. D'ailleurs je le redit, je parlais de propos d'hommes comme de femmes, le but n'était pas d'accuser les femmes mais de démontrer l'existence de stéréotypes partagés.
Un extrait de ma publication, proposant des phrases piochées dans le topic, aussi gentilles que délicates envers le sexe des hommes pour des propos voulant souvent être rassurants. Pour de vrai! Il n'y a rien d'ironique dans ce que je viens de dire. Bien sûr là je mets le terme vagin à la place de pénis et on inverse les genres:
Citation: "tout dépend comment elles se servent de leur vagin", "mes meilleurs expériences n'ont pas été faites avec les vagins les mieux membrés", "je confirme que très peu de femmes bien fournies savent faire jouir un homme","un homme qui a vécu avec une femme dotée d'un gros gabarit ne se satisfera peut-être pas d'un modèle moins ambitieux" mais soyons gentils "la taille du vagin ne fait pas tout".
Avec de tels propos envers les femmes, les hommes seraient vu comme de vieux pervers même sur un site classé X. VLR se prendrait une image de site nauséabond!
Quel est le lien avec les viols me direz-vous? Cela à tout à voir!
Si vous voulez le point de vue que j'ai toujours eu sur les viols, il y a enfin Laura Stemple (une féministe et chercheuse américaine) qui a fait des recherches qui me semblent intéressantes. Si on demande aux hommes et aux femmes des détails sur leur vie sexuel en évitant d'utiliser le mot viol on obtient le même nombre d'obligations à pénétrer comme à être pénétré. Du moins aux États-Unis et dans ses échantillons de recherches, il faut toujours être prudent avec les résultats de recherches surtout quand ils proposent des visions neuves.
http://www.slate.fr/story/90153/hommes-viol
Je ne suis pas étonné que bien peu d'hommes se sentent violés à vrai dire, ils ne le voient simplement pas ainsi. Je crois que pour qu'un homme se sente violé, il faut vraiment que les choses soient caricaturales et sans ambiguïté. Où bien que cela ressemble à la manière dont eux-mêmes violent les femmes. Ils ne portent pas le même respect à leur propre sexe que les femme et trouvent cela normal. Et croyez-moi, je pense qu'ils devraient et que les femmes ont bien raison!
J'avais commencé à me poser ses questions quand j'avais environ 25 ans. Déjà je ne supportait pas que l'on puisse me voir comme une personne à l’appétit sexuel insatiable mais c'est pourtant ce qu'il m'arrivait. Oh, jamais avec méchanceté! Simplement en considérant que c'est "normal" car je suis un homme (l'homme serait toujours prêt et pas la femme). Sentir que je devais avoir une forme d'obligation de performance aussi me traumatisait. En fait on utilisait les caricatures liées aux hommes pour me faire pénétrer quand on le désirait. Croyez-moi ça passe inaperçue dans bien des cas! Je vivais cela comme un accaparement de mon corps et de mon esprit. Peut-on appeler cela des viols? La réponse est culturelle finalement, ce n'est qu'un point de vue selon moi...
Si on se permet de nous prendre pour des animaux dans le fond, ce n'est pas parce que des hommes sont violents ou font des viols avérés! Si l'expression est venue naturellement, c'est bien parce qu'on nous considère comme des animaux à la vue du respect que nous avons pour nous-même! La domination masculine n’a jamais été un respect apporté aux hommes envers leur propre personne mais provoque parfaitement l'inverse. Je ne me suis jamais autant aperçu que pour les hommes, tout est à faire. Où solution seconde, ne plus être un homme, on se rend compte de tout cela et on est débarrassé, je vous assure! Être un homme n'est qu'une prison émotionnelle, une responsabilité, une lutte contre sa propre personne, ses propres émotions pour être fort paraît-il. Les femmes n'ont pas besoin d'être très futées pour "guider les hommes par le bout du nez" sur le plan relationnel, nous nous disqualifions directement! Le grand secret du sixième sens! Ça y est vous y êtes?
En fait, que les femmes prennent le pouvoir, je n'attends que ça parfois. Pour que les hommes puissent se remettre en question, si c'est la seule issue... Comprenez-vous pourquoi je ne vais pas contre les avancées des femmes que j'ai toujours soutenues et activement tant que l'on est pas en train d'insulter le genre d'en face? Elle sont parfaitement capable de se défendre seules, mais c'est encore le moyen le moins mauvais que j'ai trouvé pour bouger les hommes et me dire que je n'ai pas rien fait.
Je me suis commandé , "
La domination masculine n'existe pas" de Peggy Sastre. Attention, le titre du livre n'est pas nécessairement le reflet de ma pensée, mais je pense que le livre aura des choses à m'apprendre. Peggy Sastre est docteure en philosophie mais aussi journaliste et féministe avec des points de vue assez originaux parfois. On aime pas nécessairement, mais je crois que ça vaut le détour.