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J'étais une jeune fille laide ...

62 ans Québec, Canada 1664
Chapitre 16

Je sortis le dossier de ma prochaine victime. Eric B.

On ne pouvait pas impunément avoir une femme, des enfants et des maîtresses sans jouer avec  
le feu.

Eric B. avait beaucoup de dépenses. Sa dernière conquête coûtait très cher à entretenir. Et pour satisfaire ces goûts de luxe il avait « emprunté » de fortes sommes à l’entreprise.

Or, l’échéance des prêts principaux arrivait à grand pas. Eric B. comptait sur ses bonnes relations avec les banquiers pour pouvoir négocier des modalités plus souples ce qui lui permettrait de rembourser les importantes sommes d’argent qu’il devait à la compagnie sans trop s’étrangler.

Je me fis engager dans l’entreprise comme secrétaire. J’avais bien évidemment une nouvelle identité. C’est fou ce qu’on peut obtenir avec de l’argent ! Mes faux papiers et mes fausses références passèrent le test haut la main et en moins de 48 heures j’étais au travail.

Un jour plus tard, je me coinçai accidentellement un talon dans un grillage situé tout près de l’ascenseur menant aux bureaux de la direction juste au moment ou arrivait Eric.

En gentleman qu’il était, il se pencha alors pour m’aider à décoincer ma chaussure de sa fâcheuse position et en profita pour reluquer sous mes jupes. Je connaissais les points faibles de ce cher Eric et les bas à jarretelles noirs étaient une des ces plus grandes faiblesses.

Cette … entrée en matière … s’avéra très profitable. Au bout d’une semaine j’étais mutée dans les services de secrétariat de la direction.

Certaines de mes collègues étaient vertes de jalousie car plusieurs aspiraient à une telle promotion depuis des lustres.

Mais j’étais très compétente dans mon travail et personne n’y vit du favoritisme d’autant plus que j’étais du genre très sérieuse et très à ma place.

Mon perfectionnisme, la qualité de mon travail, la rapidité avec laquelle je sus m’adapter à mon nouveau poste firent en sorte de me faire remarquer par le grand patron. Romuald D. qui me prit sous son aile.

Romuald D. était, avec Eric B., copropriétaire de l’entreprise.

C’était un homme bien. Marié avec la même femme adorable depuis 25 ans. C’était aussi et surtout un homme de principes et foncièrement honnête.

Lorsque j’avais quitté l’entreprise il y a de cela 10 ans il m’avait fait venir dans son bureau pour une entrevue.

Il souhaitait connaître les raisons de mon départ. Je prétendis avoir trouvé un emploi dans un domaine qui m’intéressait depuis toujours, ce à quoi il ne fut pas dupe. Il me donna une très belle lettre de référence tout en me disant que l’entreprise perdait une employée de grande valeur.

Mon plan devait donc causer la chute d’Eric mais épargner Romuald D. ce qui ne serait guère facile !

A suivre …
55 ans Mons / Belgique 2229
Encore !! C'est mieux que Dallas !!!!!!

Tu devrais te faire publier :D
62 ans Québec, Canada 1664
Chapitre 17

La fin de l’année approchait et le travail ne manquait pas. Eric multipliait les occasions pour me réquisitionner prétextant que sa propre secrétaire était déjà hyper débordée.

Un jour je restai pour terminer un travail urgent. Eric proposa alors de venir me reconduire chez moi. Il fut ébahi par mon « loft » du vieux Montréal. Je pouvais lire son interrogation dans ses yeux. Comment moi, une simple secrétaire, je pouvais posséder un tel appartement ?

Je l’invitai à entrer et lui offrit un thé. J’enfilai un caftan de soie et le rejoignit dans le salon ou je servis le thé. Je le servis à la manière traditionnelle chinoise. Il était complètement sous le charme ! Il faut dire que l’art du thé est un art ancestral très particulier. Les gestes sont calculés, plein de délicatesse et de charme. Eric était complètement sous le charme, subjugué !

Constatant la présence de diverses revues économiques sur la table basse et en réponse à ces questions je lui expliquai que je m’intéressais au marché boursier. Que j’avais fait divers placements lesquels s’étaient avérés très fructueux ! Il faut dire que j’avais la chance d’avoir des amis courtiers qui avaient un flair incroyable lui dis-je en souriant.

Ainsi j’avais investit mon petit 25 000$ d’économie suite à leurs précieux conseils et cela me permit de tripler mon petit pécule en moins de deux ce qui m’avait permit de donner un bon comptant pour l’achat de mon « loft ».

Eric se montra alors très intéressé. Je lui promis de le mettre en contact avec un de mes amis courtiers.

Puis, prétextant la fatigue je lui signifiai son congé. Je vis à sa mine piteuse qu’il aurait apprécié que je lui demande de rester mais il n’insista pas se contentant de me serrer la main avant de partir.

Quelques semaines plus tard il convainquit Romuald d’inscrire la compagnie à la bourse. Ils pourraient ainsi obtenir les mises de fonds nécessaire pour agrandir l’entreprise et ainsi pouvoir aller de l’avant avec divers projets sans cesse repoussé faute d’espace !

Les résultats dépassèrent leurs espérances ! Et l’argent rentra à profusion.

Le bonus de fin d’année permit à Eric d’amener sa maîtresse dans les Îles vierges. Elle en rêvait tellement !

Ce furent deux semaines paradisiaques !

Pour sa femme il était en congrès à quelques part aux États Unis à bosser comme un dingue !


A leur retour de voyage, Eric et sa tendre maîtresse continuèrent de mener grand train. Un manteau de fourrure. Des nouveaux vêtements. Des repas somptueux dans les meilleurs restaurants.

Tant et si bien qu’encore une fois Eric du « emprunter » de l’argent à l’entreprise.

Dans l’ombre je guettai ma proie, telle une araignée dans sa toile.

La fin était proche.

A suivre …
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Encore, je veux connaitre la fin PouletteBBQ...
62 ans Québec, Canada 1664
Chapitre 18

J’attendis que m’arriva un dernier rapport me confirmant qu’Eric avait « emprunté » une très importante somme pour mettre en branle la dernière étape de mon plan.

Quatre clients téléphonèrent la même semaine pour annuler des contrats. Ils s’agissaient de quatre très importants clients. Eric et Romuald rencontrèrent les dirigeants des entreprises en question pour savoir ce qui se passait. Ceux-ci leurs servirent des réponses très laconiques, au grand désespoir d’Eric, qui avait investit de fortes sommes dans l’agrandissement de la compagnie, justement pour honorer les contrats mirobolants que ces quatre entreprises leur avaient promis, il y a de cela un peu moins de 6 mois.

Bien sur chaque contrat était assujetti à une pénalité en cas d’annulation mais la somme qu’ils auraient à verser ne rembourserait même pas 1/8 des frais engagés dans les travaux d’agrandissement et de modernisation.

Quelques semaines plus tard se fut au tour des créanciers de l’entreprise de se manifester. Ils exigèrent le remboursement de plusieurs prêts arrivés à échéance.

Les rumeurs de problèmes financiers se mirent à courir sur l’entreprise tant et si bien que leur titre en bourse dégringola.

En moins d’un mois l’entreprise florissante et en pleine expansion se retrouva sur le bord de la faillite.

Romuald dans son désir de trouver des solutions engagea un expert comptable qui constata des irrégularités dans les finances de l’entreprise notamment les prélèvements fait par Eric à même les fonds de roulement de l’entreprise. Cette nouvelle sidéra Romuald qui avait placé toute sa confiance dans son associé !

Pour en avoir le cœur net Romuald contacta à nouveaux les chefs des quatre grandes entreprises et alla les rencontrer seul. Il ressortit de ces entretiens que les entreprises en question ne voulaient plus avoir de relation d’affaire avec Eric B. pour des raisons diverses. En gros le message était : Faite le ménage dans votre entreprise et nous serons ravis de reconsidérer notre position.

Mais que faire !

Romuald détenait 51% des parts mais n’avait pas l’argent nécessaire pour racheter les parts d’Eric.

Un soir, sa femme vint le chercher au travail et passant devant mon bureau elle s’arrêta et me regarda droit dans les yeux.

- « Quel est votre nom déjà mademoiselle ? »

Quand je lui donnai mon nom elle me regarda en souriant et me dit : - « Des yeux comme les vôtres sont inoubliables ma chère !

J’eus un frisson. M’avait-elle reconnu ?

Je n’avais plus de temps à perdre. Le soir même je pénétrai dans le bureau de Romuald et je lui expliquai que j’étais la grande responsable de tous les déboires de l’entreprise.

Je lui offris la possibilité de racheter les parts d’Eric. Il n’était guère en position de refuser cette offre d’achat d’autant qu’il y avait suffisamment de preuves pour le faire accuser de malversation.

S’il était d’accord je m’engageais à faire le nécessaire avec les créanciers de l’entreprise.

De plus les quatre clients rébarbatifs rentreraient au bercail et fourniraient à l’entreprise des contrats qui leur permettrait de non seulement remonter la pente mais aussi de devenir le « leader » dans leur domaine.

Romuald m’écoutait attentivement bouche bée !

- « Qui êtes-vous ? » me demanda-t’il finalement.

Je lui dévoilai mon identité.

- « Vous ? Mais comment est-ce possible ? »

Je lui expliquai, en partie à tout le moins, ce qu’il en était.

Il était placé devant un dilemme. Soit, il acceptait ma proposition et c’était la chute d’Eric, son ami d’enfance et complice dans l’entreprise. Soit, il me dénonçait et se serait alors la chute de tout ce qu’il avait construit depuis 25 ans.

Moins de 48 heures plus tard il me contacta à ma résidence et me donna rendez-vous dans un café situé non loin de chez moi.

Sa femme et lui m’attendait. J’étais surprise de la voir mais je compris, en la voyant que c’était gagné ! Elle n’avait jamais aimé Eric et cette finale n’était pas sans la réjouir.

Romuald signa donc les documents qui me permirent de mettre en branle tout le processus de la descente aux enfers d’Eric.

Dès le lendemain, Romuald nous convoqua Eric et moi à son bureau.

- Mademoiselle je vous demanderai de prendre note de l’ensemble de notre conversation s’il vous plait !

Romuald expliqua à Eric que vus son attitude des derniers mois, des récents déboires de la compagnie etc. il était préférable de mettre fin dès ce jour à leur partenariat.

Eric explosa ! Il n’en était pas question !

Alors Romuald dit à Eric qu’il n’aurait d’autre choix que de mettre la police au courant du détournement des fonds qu’il avait commis.

Pouvait-il rembourser la forte somme qu’il avait emprunté ?

Eric vit qu’il était coincé comme un rat.

- « Bien je vais partir puisque c’est ce que tu souhaites mais pas avant que tu ne m’ais remboursé mes parts dans l’entreprise. »

Eric croyant que Romuald ne disposait de la somme nécessaire il fut très étonné de le voir lui tendre un chèque de 375 000$.

- « Tu constateras, à la lecture du document qui y est joint que j’ai déduis de la somme qui t’est due les sommes que tu avais « emprunté » à l’entreprise. Nous sommes donc quitte Eric ! »

Romuald demanda à Eric de signer les documents mettant fin à leur association. Ce dernier commença par refuser. Au nom de leur vieille amitié il ne pouvait pas lui faire ça ! etc. Mais Romuald tenu bon. Eric n’eut d’autre choix que de signer. Romuald se tourna alors vers moi et me demanda de signer à titre de témoin ce que je fis.

Il donna alors à Eric une copie de l’ensemble des documents et lui demanda de quitter immédiatement l’entreprise.

Pour plus de sûreté, une fois Eric sortit du bureau, il contacta le chef de la sécurité lequel raccompagna Eric à la sortie une fois qu’il eut récupéré une partie de ses effets personnels dans son bureau.

Avant la fin de la journée, de nouveaux contrats étaient signés avec les quatre principaux clients.

Les créanciers furent payés en totalité.

Dès le lendemain, devant l’annonce des contrats alléchants qu’ils avaient obtenus, le titre de l’entreprise grimpa en flèche à la bourse.

Je fis mes adieux à Romuald. Avant de partir, je lui remis un document légal dans lequel je confirmais que je transférais mes parts dans l’entreprise à son épouse. Romuald n’en était toujours pas revenu alors que je me dirigeais vers l’ascenseur pour quitter ce bureau à jamais.

Mais tout n’était pas encore terminé.

Il restait une petite chose de rien du tout à régler.

La femme d’Eric avait reçu par courrier recommandé des tas de photos, films, rapports lui confirmant ce qu’elle doutait depuis plusieurs années déjà !

Elle engagea sur-le-champ un avocat qui fit saisir les comptes de banque d’Eric dans lesquels il venait de déposer le fameux chèque.

Eric se retrouva alors à la rue. Sans boulot. Sans argent.

Il alla retrouver sa maîtresse pour lui dire qu’il avait décidé de quitter sa femme. Que c’est elle qu’il aimait ! Qu’il ne pouvait vivre sans elle !

Il trouva l’appartement vide. Elle était partit emportant avec elle vêtements, bijoux, fourrures.

Le propriétaire du logement vint voir Eric et exigea le paiement du loyer. En fait, sa chère et tendre maîtresse avait négligé de payer un tas de factures et comme le loyer était au nom d’Eric c’est lui qui devrait voir à payer tout cela à défaut, comme le lui dit aimablement le propriétaire il serait évincé et les meubles seraient vendus pour payer la créance !

C’est ainsi qu’Eric se retrouva à la rue. Sans un sous. Sans emploi.

Assis sur le lit d’une chambre d’hôtel miteux il prit les documents que lui avait remit Romuald et s’apprêtait à les jeter aux ordures lorsqu’il remarqua une chose qu’il n’avait pas vu auparavant.

La signature du témoin. Il poussa alors un hurlement de fureur tel que l’hôtelier voulu le mettre à la porte de l’hôtel.

Et de trois !

Ah oui. La charmante et jeune maîtresse d'Eric reçu un joli chèque pour ces précieux services. Elle le méritait bien non ?

A suivre …
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La suite s'il te plait, je voudrais connaitre la suite... Merci
P
41 ans Aisne 4
je me suis tué les yeux à lire cette histoire terrible sur un écran d'ordi pas génial !! j'ai hate de lire la suite !!!!
44 ans Rosporden (29) 224
:P On veux la suite, on veux la suite ! ! ! ! ! :P
62 ans Québec, Canada 1664
Oui oui ça vient :lol:

Chapitre 19

Bien sur j’étais déjà loin lorsque Eric se pointa à mon « loft » du Vieux Montréal.

Mon agente d’immeuble fit le nécessaire pour le vendre et encore une fois j’eus droit à un bon profit.

Je distribuai la somme totale à mes œuvres de charité préféré et j’emménageai dans mon nouveau chez moi. Cette fois j’avais pris la peine de faire déménager mes meubles. Non mais … ça fera !

Je contactai un ami à moi à Dubaï dans l’Émirat Unis. Je l’avais rencontré lors de mon voyage autour du monde. Bien entendu, il avait fait le petit travail dont je l’avais chargé. Et bien entendu il souhaitait que je respecte ma parole à mon tour.

Je lui promis que d’ici un mois au grand maximum je serai à même de le rembourser largement.

Il me faxa les documents nécessaires à la planification de ma dernière vengeance.

Je relis attentivement le dernier dossier de ma pile et me préparai à ouvrir à fond une machine qui broierait sans pitié ce pauvre Youssef.

A cette seule pensée j’eus presque un orgasme !

Je pris le téléphone et enclenchai l’élément destructeur.

- « Oui bonjour, j’aimerais savoir à qui je dois parler pour vous aviser de la préparation d’un attentat terroriste ? »

A suivre …
62 ans Québec, Canada 1664
Chapitre 20

En fait, je communiquai aux services concernés une foule d’informations. Je fus même en mesure de faxer divers documents qui eurent pour effet de faire arrêter Youssef en vertu d’un « certificat de sécurité ».

Bien sur j’avais pris diverses précautions pour ne pas qu’on retrace l’auteur des appels, en l’occurrence, moi ! J’avais placé les appels de différentes cabines téléphoniques, lesquelles se trouvaient toutes dans des quartiers différents de Montréal et même de la banlieue.

Je changeai ma voix à l’aide d’un petit appareil acheté aux USA, on n’est jamais trop prudent.

A distance, bien caché dans une voiture de location, je vis des policiers procéder à son arrestation dans un petit café situé non loin de son appartement. Menottes aux poings il fut amener jusqu'à une voiture de police devant des dizaines de personnes sans trop comprendre ce qui se passait.

Youssef jura de son innocence. Mais les preuves étaient contre lui.

Faux passeports démontrant qu’il avait été plusieurs fois en Afghanistan, au Pakistan, en Iran. Ils avaient été retrouvés dans la cuvette de la toilette de son appartement, dans un sac de plastique bien étanche.

Divers documents, des services secrets américains et britannique, confirmant la possible implication d’un dénommé Youssef x dans divers attentats en Espagne et en Angleterre.

La cour suprême, ne s’étant pas encore prononcée sur la légitimité des « certificats de sécurité », les autorités gouvernementales avaient pleinement le droit de refuser de divulguer quelques informations que ce soit à l’avocat de Youssef.

Ce dernier cependant marqua des points en faisant témoigner diverses personnes devant la commission, lesquelles confirmèrent qu’aux dates des prétendus voyages Youssef était bien à Montréal.

Notamment en une occasion particulière, Youssef ayant passé quelques mois en prison suite à des fraudes par cartes de crédit.

Fort de cette faille, l’avocat gardait bon espoir de pouvoir faire tomber les arguments de ses vis-à-vis mais je n’avais pas dis mon dernier mot !

A suivre …
62 ans Québec, Canada 1664
Chapitre 21

Quelques jours plus tard un autre appel anonyme menèrent les services d’enquête à un entrepôt situé dans le quartier St-Léonard.

Bien dissimulé derrière des murs de mélamine se trouvait des dizaines de bâtons de dynamite.

L’entrepôt avait été loué par un certain Youssef x.

Interrogé le propriétaire du local confirma que ce dernier lui avait loué un local il y a de cela près de 1 an.

Les autres locaux avaient été loués à diverses autres personnes. Ils furent, bien entendu, tous fouillés et les enquêteurs rencontrèrent l’ensemble des locataires dont plusieurs reconnurent la photo de Youssef.

On apprit alors que ce dernier allait très souvent à son espace d’entreposage et que très souvent des hommes, des barbues, y allaient avec lui.

Youssef confirma qu’il avait bien loué le dit entrepôt mais qu’il s’en servait uniquement pour y entreposer des choses. Malheureusement pour lui ces empreintes furent retrouvées sur quelques bâtons.

En désespoir de cause, l’avocat de Youssef voulu faire témoigner diverses personnes pouvant confirmer que Youssef avait toujours été contre le terrorisme. Qu’il était un musulman tiède ! Qu’il ne s’occupait ni de politique, ni de religion.

Je reçus un courriel d’une amie. Une des rares avec qui j’avais gardé un « certain » contact depuis ma « transformation ». Elle avait été contactée par l’avocat de Youssef lequel tentait de me joindre.

Je contactai donc cet homme qui demanda à me rencontrer. Il me demanda si je pouvais témoigner en faveur de Youssef ce que j’acceptai, bien sur.

La rencontre avec les procureurs du gouvernement eu lieu quelques semaines plus tard. L’avocat de Youssef m’ayant alors rencontré plusieurs fois dans le but de bien planifier mon témoignage.

Je revis Youssef pour la première fois depuis trois ans.

Quel ne fut pas son étonnement quant au prononcé de mon nom je m’avançai à la barre ! J’avais tellement changé qu’il ne me reconnaissait même pas !

Je prêtai serment et je fus prête à répondre aux questions des deux parties en cause.

Oh oui ! J’étais fin prête.

A suivre …
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La suite s'tau plait PouletteBBQ, avant que j'aille au travail... à 11h30
62 ans Québec, Canada 1664
Chapitre 21

Je répondis d’une façon saccadée aux questions de l’avocat de Youssef.

Non, Youssef n’avait jamais manifesté d’intérêt pour Al Qu’Aïda ou pour tout autre mouvement extrémiste.

Non il n’était pas pratiquant. Non il n’allait pas à la Mosquée.

Etc.

Pendant près de quarante minutes je fus bombardée de questions.

Mon témoignage était clair et concis et je crois que l’avocat de Youssef marqua plusieurs points avec plusieurs de ces questions.

Puis vint le tour de l’avocat de la partie demanderesse.

- « Combien de temps avez vous été marié avec Monsieur Youssef x … »
- « Quelques semaines maître ! »
- « Un mariage religieux uniquement n’est-ce pas ? »
- « Oui maître ! »
- « Êtes vous musulmane madame ?
- « Non maître. »
- « Pourquoi alors avoir opté pour un mariage religieux ? »
- « Youssef y tenait beaucoup maître ! »
- « Ah bon ! Dites-moi madame, pourquoi avez-vous divorcée ?
- « Je n’ai pas divorcé. »
- « Êtes vous toujours marié avec cet homme ? »
- « Oui maître ! »

L’avocat demanda alors qu’on retire l’ensemble de mon témoignage vu mes liens avec le défendeur.

L’avocat de Youssef était furieux. Il demanda alors la permission de m’interroger à nouveau ce qui lui fut accordé.

- « Madame, n’êtes vous pas séparé de Monsieur depuis 3 ans ? »
- « Oui maître ! »
- « Alors comment pouvez-vous être toujours marié avec lui ? »
- « Et bien maître, il s’est enfuit lorsque j’ai découvert qu’il était toujours marié dans son pays d’origine et il n’a pas prononcé la formule pour me divorcer »

Youssef osait à peine me regarder lorsque je sortis du tribunal laissant son avocat rouge de rage !

Une chose est certaine mon témoignage avait fait pencher la balance mais pas du côté souhaité par l’avocat de Youssef.

Cet homme que plusieurs décrivait comme foncièrement honnête, franc et travailleur voilà qu’on apprenait qu’il était menteur et lâche.

A suivre …
62 ans Québec, Canada 1664
Désolé le chapitre précédent porte le numéro 22 ... et je ne peux corriger mon message.

Chapitre 23

Quelques jours plus tard le verdict tomba. Expulsion du Canada.

Youssef avait évité la prison de très près. Il faut dire que curieusement plusieurs éléments de preuves avaient disparus notamment les bâtons de dynamites et les fiches d’empreintes.

Les papiers originaux en provenance des pays étrangers s’étaient également … égarés en chemin.

Bref, à part le retour à la case départ, il s’en tirait à assez bon compte. Du moins c’est ce qu’il croyait jusqu'à sa descente d’avion ou l’attendait son beau-frère.

Il lui donna un ordre de se présenter devant le juge pour le prononcé du divorce entre sa sœur et lui. Elle n’aurait pas appréciée, semble-t’il, qu’il ait prit une 2ième épouse sans lui en parler.

Sa famille lui tourna le dos. Il faut dire que les journaux de tous les pays avaient beaucoup parlé de l’affaire et personne ne voulaient être vu avec un terroriste potentiel.

Il se retrouva donc, seul, sans argent, sans amis, sans famille, sans avenir non plus puisque personne n’était intéressé à l’engager nulle part.

Au bout de quelques semaines un imam le rencontra avec un juge de paix afin d’obtenir son consentement à notre divorce. Le juge lui rendit sa dot, 100$ canadien, et prononça le divorce puisque nous ne faisions plus vie commune depuis 3 ans.

Puis lui remit aussi une grande enveloppe de ma part et en compagnie de l’Imam il quitta la minuscule chambre de Youssef.

A l’intérieur de l’enveloppe il y avait une vieille coupure de journaux me montrant en page couverture avec en main un chèque de 40 millions de dollars. Il regarda la date et se mit à pleurer.

Et de quatre.

A suivre …
62 ans Québec, Canada 1664
Chapitre 24

Pendant ce temps j’étais dans un avion qui m’amenait dans les Émirats Unis. Je devais rembourser ma dette.

Pendant tout un mois, je fus la maîtresse du Cheik Abderrahmane Ben Miled. Bah ! Cela aurait pu être pire ! Il était somme tout assez ordinaire dans ses perversions. Il aimait que je le domine et était fétichiste des pieds et du vinyle.

Je me rappelle encore de sa stupéfaction, la première nuit, lorsque je rentrai dans sa chambre vêtue d’un bustier en vinyle, jupe longue de cuir et vinyle et des souliers aux talons vertigineux. En fait, il en perdu presque ces moyens, mais je réveillai bien vite ces ardeurs. Il n’y a rien que je déteste le plus que de baiser sans y trouver mon plaisir.

Le Cheik était un amant généreux en tout point. Bijoux, vêtements de soie, repas dans les plus grands restaurants, hôtels 5 étoiles, il n’y avait rien de trop beau pour me faire plaisir. Il était fou de moi.

Au bout de quelques semaines, de délicieux sévices, je me dis que le moment était venu pour moi de repartir. J’en avais terminé avec le passé et je voulais me tourner résolument vers l’avenir.

Je me doutais bien que Abderrahmane ne me laisserait pas partir facilement alors j’eus l’idée d’inviter une amie à moi à venir nous rendre visite.

Myriam me ressemblait beaucoup si ce n’est qu’elle était musulmane. Lorsque le Cheik l'a vit, il resta sans mot pendant de longues minutes.

Je crois que le coup de foudre fut réciproque. Bien sur j’aurais pu m’en sentir offusquée mais ce n’était pas le cas. Tous les deux avaient besoin de l’un de l’autre comme le ciel à besoin des étoiles.

A partir de son arrivée le Cheik prétexta du travail à faire pour éviter de se retrouver seul en ma compagnie. Un soir, je le surpris dans les jardins de la maison en compagnie de Myriam et de Akima, la sœur de Abderrahmane. Celle-ci les suivait à bonne distance et je la soupçonnais de chercher à comprendre ce que son frère pouvait bien dire à cette femme.

Au bout de quelques jours tous les deux vinrent me voir et m’avouèrent qu’ils étaient devenus amoureux l’un de l’autre et voulaient se marier. Ce à quoi, bien sur, je donnai ma bénédiction.

Un peu plus tard, Abderrahmane me convoqua dans son bureau. Il était nerveux. Il me demanda alors si j’avais parlé de notre « relation » à Myriam. Je lui répondis que non ce qui sembla le soulager un peu.

- « Elle est si pure, si douce. Je ne voudrais pas qu’elle soit choquée en sachant que je n’ai pas respecté les préceptes de notre foi. »

Je l’assurai que je n’avais pas l’intention d’en parler à Maryam ce qui le rassura. Il me connaissait bien. J’étais une femme de parole. Mais je lui fis jurer devant Allah, qu'une fois marié, il serait le plus fidèle des hommes.

Ils se marièrent donc. Un mariage très simple comme le voulait Maryam qui avait horreur qu’on dépense des sommes folles alors que des gens mouraient de faim. Ils étaient tous les deux rayonnants de bonheur.

Je pris le chemin du retour dès le lendemain. Le Cheik avait été chic de me faire reconduire à bord de son jet privé. Tous les deux m’assurèrent de leur amitié et me firent comprendre que la maison me serait toujours grande ouverte.

Je déposai mes valises dans mon « loft » silencieux et plongeai dans mon lit pour reprendre des forces.

J’en aurais besoin pour affronter Jamaldine. Cela n’allait pas être de la tarte. Mais j’étais prête.

Cette fois, c'est de mon avenir dont il était question.

A suivre ...
B I U