Chapitre 28
Jamaldine ouvrit les yeux. Il était étendu sur un divan dans une pièce éclairée seulement par la lueur de plusieurs chandeliers.
Il mit quelques minutes à retrouver ses esprits. Et tout à coup, il s’aperçu qu’il n’était pas seul.
Assise sur une chaise en face de lui se trouvait une femme vêtue d’un magnifique tailleur orange brûlé et d’un chemisier blanc. Les jambes gainées de soie, des chaussures aux talons aiguilles. Mais ce qui l’impressionna le plus le calme tranquille qui se dégageait de cette femme. Et que dire de ce regard et de se sourire !
- « Qui êtes-vous ? dit-il en se redressant.
- «Il est vrai que tu ne m’as pas vue depuis longtemps Jamaldine ! »
- « Ou est Jasmine ? »
Je ne pus m’empêcher de sourire à nouveau en le voyant parcourir des yeux la pièce à la recherche de Jasmine.
- « Oh, elle n’est pas loin, crois-moi ! »
- « Mais qui êtes-vous ? »
- « Je suis désolée d’être arrivée en retard, Jamaldine. Un imprévu m’a retenu plus longtemps que prévue.
- « Ça alors, ce n’est pas possible ! Mais … comme tu as changé … tu es … mais … qu’est-ce …
Il n’arrêtait pas de bredouiller des mots sans suite. Il était de toute évidence sous le choc !
- « Oui oui c’est bien moi ! » lui répétais-je plusieurs fois !
Jamaldine s’approcha alors de moi pour me faire la bise lorsque tout à coup il s’arrêta net !
Ce parfum ! Ces cheveux !
Non. Ce n’était pas possible !
Il me prit dans ces bras et au lieu de me faire une bise sur les joues m’embrassa passionnément. Mon corps se moula automatiquement au sien et je répondis à ce baiser avec un tel abandon que Jamaldine ne perdit presque pied.
- « Tu es Jasmine ? »
- « Oui. »
- « Pourquoi ? Pourquoi tout ça ? »
- « Tu viens ? On va aller marcher un peu ? »
Il me suivit hors du restaurant hébété. Sans dire un mot. La nuit était tombée depuis longtemps. Nous marchèrent main dans la main et lui racontai tout, ou presque.
Après tout un jour il m’avait conseillé de ne jamais dire à un homme que j’avais de l’argent à moins d’être totalement sur de lui. A cette époque je n'avais qu'une somme ridicule dans mon compte d'épargne.
Au bout d’un moment je lui proposai d’aller prendre un café, chez moi, ce qu’il accepta.
A suivre. Fin.