Une histoire qui m'est arrivée quand j'étais ado :
Je faisais beaucoup de baby-sitting pour me faire de l'argent de poche et j'aimais beaucoup la compagnie des enfants.
Je suis donc embauchée, pour tout un été, afin d'aider une maman qui est enceinte mais ne doit pas quitter le lit car en fin d'une grossesse difficile.
Je dois m'occuper d'une fillette de 2 ans et demi. La petite est adorable ! Mais elle fait parfois quelques petites crises d'autorité (comme tous les enfants de cet âge).
La mère, qui est assistante sociale, me fait tout un discours sur le fait qu'elle ne donne jamais de fessée à sa fille car "la violence physique ne mène à rien !"
A l'époque, je suis surprise. J'ai 16 ans et j'ai déjà eu des tapes sur les mains ou des tites fessées sans que je ne vois ça comme une maltraitance physique... ça me fait donc réfléchir.
Quelques jours passent... La petite est super ! Elle parle aussi bien qu'un enfant de 5 ans et a un vocabulaire incroyable : Elle m'épate !
Sa mère m'explique qu'elle a toujours parlé à sa fille comme elle parle à un adulte...Donc la petite a parlé plus tôt et mieux que bien d'autres enfants.
La mère quittait son lit uniquement pour venir manger.
A sa façon de m'expliquer l'éducation de la petite, je trouve ça super bien ! ça change beaucoup des éducations que j'ai l'habitude de voir toute l'année et ça me plait !
Mais arrive ce qui devait arriver...
La petite pique une crise pendant le repas. Elle réclame beaucoup après sa mère, qu'elle ne voit pas assez à son goût à cause du petit frère qui va arriver.
Elle jette son assiette par terre. En temps normal, quand ça arrivait, les autres parents avaient tendance à mettre une fessée ou une tape sur la main à leur enfant, avant de le contraindre à rester à table et se tenir pour manger.
Là : surprise !
La mère prend la petite par la main, sans rien dire. La petite me regarde terrorisée ! Elle sait ce qui l'attend... moi je l'ignore encore !^^"
La mère enferme sa petite dans le placard à chaussures, sous l'escalier, dans le noir. Elle ferme à clé et me dit : " je retourne me coucher. Elle sera calmée d'ici 30 bonnes minutes, donc tu pourras la faire sortir. Ne la sort pas avant ! Et saches que quand elle désobéi ou qu'elle fait une bêtise, tu devras faire de même."
On pourrait croire que cette histoire sort de mon imaginaire, influencé par Harry Potter... Mais non !
Je parle d'un vécu personnel, cet été de 1996.
Je n'ai jamais enfermé la petite dans ce placard, même si elle faisait des bêtises... Je la laissais dans sa chambre dans ce cas, sans rien dire à la mère.
J'ai détesté voir ça ! Je suis l'ainée de 3 enfants. Nous avions des fessées si on faisait de grosses bêtises. Mais une fois la fessée eu, mes parents nous expliquaient les choses. (Bien souvent, mon père s'excusait même en m'expliquant que la fessée n'était pas là pour faire mal mais pour me fixer les limites que j'avais dépassé)
Mais surtout, après la fessée c'était oublié ! Nos parents nous aimaient tellement qu'ils s'empressaient de nous le montrer...
Alors que là, cette petite fille n'avait pas vraiment d'explication ! Elle était enfermée dans le noir, toute seule à même pas trois ans !!! Sous prétexte que "la fessée ou la tape sur la main c'est pas bien"...
J'ignore quels traumatismes cette petite a aujourd'hui...Mais ce qui est certain, c'est que cet été là je me suis juré de ne pas me fier aux personnes bien pensantes qui jugent les parents qui donnent des fessées occasionnelles.
Ya des gens qui font bien pire que ça ! Et là, c'était en plus une assistante sociale ! Une personne qui doit protéger les enfants au quotidien... ça fait réfléchir quand même !
Alors une loi contre la fessée, c'est une pure sottise !
Et je suis bien d'accord avec Toad... La souffrance n'est pas la même selon les enfants.
Et surtout, les dérives qu'on peut rencontrer font peur !
Je préfère me dire que certains enfants prennent une fessée de temps en temps (si j'en avait 2 en une année, c'était le grand max) plutôt que certains parents utilisent la violence psychologique sur leurs enfants car la fessée est interdite.