Contes de fées et formatage

Ellemir a écrit:

si, mais je pense que les contes peuvent être interpretés de pleins de façons différentes selon qui l'écoute...

"Elle a vu le loup" est un synonyme de "elle a eu des relation sexuelle".

J'ai lu la psychanalyse des contes de fées, et j'ai été pas mal imprégnée pendant mes études de socio j'ai lu les ouvrges de Kaes (pas en enseignement vu que ce n'était pas mon sujet, mais je les lisais parce que mon maître de recherche était un ami) et d'autres publis (souvent assez confidentielles : des thèses, des rapports de recherche, etc.) sur le sujet.
+1 sur ce que dit Zoe notamment, surtout vis à vis de l'interculturalité. J'ai été moi-même bercée par les Contes des pays de l'Est, qui obéissent à une culture de l'imaginaire sensiblement différente qu'en Europe occidentale. On retrouve néanmoins les mêmes thématiques, les mêmes trames symboliques de fond. Idem quand on cherche un peu plus loin (et j'ai cherché, parce qu'en fait je suis raide dingue de contes :P) : histoires indiennes (continent américain), légendes d'Asie, d'Inde, contes de la culture arabe (hors Shéhérazade hein ;))...

Finalement, je vois dans les contes tout sauf du formattage. Bon OK on peut y voir du formattage quand on lit les versions édulcorées. Mais si on va chercher par exemple les magnifiques contes d'Andersen et de Grimm publiés chez Gründ (les illustrations en plus sont à tomber par terre :D ), on a une version qui peut certes déranger un adulte un peu trop formaté, parce qu'on y voit des valeurs morales un peu mises à mal, mais qui vont pouvoir faire travailler à plein l'imaginaire des enfants, en leur faisant se poser les questions morales justement.

Le but n'est donc pas de leur dire ce qui est bien et mal. Ca c'est la version Disney des contes de fée. Le but est de les bousculer pour qu'ils trouvent eux-même le chemin vers la mise en place de valeurs morales. Donc les contes font peur, les contes peuvent être horribles, choquants.
Mais les enfants s'en débrouillent, surtout quand on leur lit, car c'est une façon de leur transmettre ce questionnement (en commentant et en brodant, au besoin ;))

Je crois que ça ne ferait pas de mal à beaucoupo d'adultes de relire les contes de fée. Une histoire morale, ce n'est pas forcément le monde des bisounours.

Je ne sais pas ce que les contes de fées ont pu jouer sur mon inconscient mais par contre sur le conscient...

Vu que je suis quelqu'un qui prend tout au pied de la lettre ben je me rends compte que
1. je ne supporte pas le fait que les histoires de la vraie vie ne se terminent pas systématiquement bien
2. je ne pourrais vraiment vivre qu'avec un vrai prince charmant parfait...

Bravo pour les dégâts !

Pour le Petit Chaperon rouge, sa mère ne l'envoie pas sciemment dans la forêt, elle lui dit de prendre le chemin le plus long pour aller chez sa grand-mère ! C'est cette feignasse de chaperon qui désobéit ! D'ailleurs dans certaines versions du conte, elle finit dans le ventre du loup et c'est une punition pour sa désobéissance...

Eveange a écrit:
ben voilà, moi aussi ;)

A la base, je voulais écrire ces contes pour limiter ce genre de deconvenue à mes neveux et à ma nièce. C'est ensuite que j'ai noté les petits trucs dont j'ai parlé et qui à mon sens, participe à quelque chose qui me dérange...