PierreLyon a écrit:
J'aurais néanmoins un sentiment d'échec dans ma relation si l'autre avait besoin d'un tiers, surtout si je prends le temps de l'écouter...
Je ne suis pas du tout d'accord.
Outre le fait que non, tous les psys ne sont pas des charlots ni des arnaqueurs, il est parfois des choses qu'on ne peut pas dire à nos proches, parce qu'ils sont proches justement, quelle que soit la confiance qu'on a en eux. Parce qu'on les connait, parce qu'ils nous connaissent, quand on parle avec un proche ce que dit l'un affecte forcément l'autre, et ça peut bloquer, ou ça peut faire mal. Et, même inconsciemment, on ne va pas forcément aller au bout des choses.
Avec un psy le dialogue est "dépersonnalisé". Le psy ne juge pas, n'est pas dans un rapport affectif avec nous. Et ce qu'on lui dit ne peut pas lui faire de mal ou le faire douter par rapport à nous. On n'a pas à se demander ce que la personne à qui on parle va penser de nous. Quand il nous pose des questions, on n'a pas à se demander ce que cette question cache, ce qu'il pense vraiment, ce qu'il aimerait qu'on réponde.
Je pense aussi que le dialogue et l'écoute sont très importants dans un couple. Mais on peut avoir aussi un chemin personnel à faire, parce qu'on a une histoire avant le couple, pour plein de raisons, et ce n'est pas un échec de dire que même le plus attentionné des conjoints ne peut pas tout résoudre.
Je ne sais pas si tu as eu une mauvaise expérience des psys, mais pour ma part ça m'a aidé considérablement de parler à quelqu'un, qui n'était ni vénal ni mercenaire ni charlot, et celà même dans un moment où j'étais avec un homme charmant qui m'aimait beaucoup et m'offrait une écoute merveilleuse (je suis toujours avec lui d'ailleurs).