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extrait d'un roman sur la surpopulation

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Voila un débat d'actualité... l'emission de France Culture, "Le champ des possibles" traite justement de la restriction de la fécondité afin de sauver la planète et les humains... Vais l'écouter  
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Citation:
l n'y a pas de sagesse naturelle chez les animaux. Ils ne font pas le choix conscient de cesser d'engendrer une descendance. C'est la nature qui s'occupe de réguler tout cela. Ainsi, certaines espèces perdent la capacité de procréer, ou l'excitation nécessaire à la reproduction, lorsque les conditions de vie deviennent difficiles. D'autres espèces encore voient leur "réserve de parfum" s'épuiser. Le rejeton, qui n'aura donc pas été en contact avec l'odeur maternelle sera vu comme un étranger et tué.
Il n'y a pas de sagesse animale, mais une régulation naturelle. Qui n'existe pas (ou d'une moins pas d'une manière aussi efficace) chez les hommes.


je pense que la sagesse naturelle est tout simplement leur instinct, que nous avons (malheureusement) perdu..


Citation:
Ensuite, en avoir les moyens. C'est bien beau de décider n'avoir pas d'enfants mais quoi? Si tu n'as pas accès à la contraception, tu cesses toute une vie de faire l'amour? Demander ça à une femme, encore, admettons. Quoique l'idée est déjà absurde. Mais à un homme, dans un milieu où les viols et la prostitution sont monnaie courante?


Ouip, si j'étais extrémiste et obtus de pensée, je pourrai citer cette phrase d'un illustre sage :evil: "La bite des noirs est responsable de la famine en Afrique"...

Mais je ne le suis pas, et je sais pertinemment que cette croissance exponentielle est du au manque d'éducation et à la baisse de la mortalité infantile, ce qui fait qu'une femme engendrant 6 enfants, au lieu d'en perdre 5, n'en perdra aucun...
D'ailleurs, la croissance exponentielle a commencé avec l'avènement de l’hygiène et des règles d’asepsie


MessagePosté le: Jeudi 31 Mars 16:11 Titre:
Il n'y a pas de sagesse naturelle chez les animaux. Ils ne font pas le choix conscient de cesser d'engendrer une descendance. C'est la nature qui s'occupe de réguler tout cela. Ainsi, certaines espèces perdent la capacité de procréer, ou l'excitation nécessaire à la reproduction, lorsque les conditions de vie deviennent difficiles. D'autres espèces encore voient leur "réserve de parfum" s'épuiser. Le rejeton, qui n'aura donc pas été en contact avec l'odeur maternelle sera vu comme un étranger et tué.
Il n'y a pas de sagesse animale, mais une régulation naturelle. Qui n'existe pas (ou d'une moins pas d'une manière aussi efficace) chez les hommes.

Donc, pour cesser d'engendrer, les hommes doivent en faire le choix conscient. Et, pour cela, il faut la connaissance nécessaire, d'abord. Sachant que l'éducation sexuelle est trèès loin d'être une priorité dans les milieux les plus défavorisés, d'autant plus lorsqu'il s'agit de pays pauvres. C'est un rapport de cause à conséquence qui a toujours été vérifié : lorsque les femmes accèdent à l'éducation (et, surtout, y gagnent l'espoir d'une autre vie), le nombre d'enfants chute. Omondieu, c'est fou, on en a de la chance d'être allées à l'école!
Ensuite, en avoir les moyens. C'est bien beau de décider n'avoir pas d'enfants mais quoi? Si tu n'as pas accès à la contraception, tu cesses toute une vie de faire l'amour? Demander ça à une femme, encore, admettons. Quoique l'idée est déjà absurde. Mais à un homme, dans un milieu où les viols et la prostitution sont monnaie courante?
"Alors on est d'accord mon gars, je sais que tu as une libido, tout ça, mais tu dois bien comprendre que tu es un être humain. Donc, pour le bien de la population mondiale -qui pense vachement à toi et à ton bonheur, oui, maintenant que tu en parles-, tu cesses de réagir à tes besoins primaires et tu mets ton zizi en veille le temps que la population retrouve des proportions décentes. Ou tu te trouves une femme ménopausée."
Citation:

Et puis, tu regardes cela avec ta vision d'occidentale. Les populations les plus pauvres considèrent souvent les enfants comme leur seule richesse. Des bras supplémentaires, oui, mais pas seulement. C'est aussi les enfants qui permettront aux parents de survivre lorsque ceux ci n'auront plus la capacité physique de continuer à travailler. Un raisonnement logique, sans l'espoir d'une retraite. Personne ne veut mourir seul, comme un déchet, après une vie à trimer. C'est d'ailleurs ce qui guide les abandons d'enfants, en chine : une fille est un enfant inutile, puisque non seulement elle sera une bouche à nourrir mais elle appartiendra suite à son mariage à la belle-famille. Un garçon, lui, continuera à s'occuper de ses parents. Donc, puisqu'on ne peut avoir qu'un enfant, il faut absolument un garçon. Logique. Affreux, mais logique.


Haa, une vision bien égoïste de la finalité d'un enfant... Et oui, de mon point de vue occidental , c'est choquant.. Mais de leur point de vue, c'est normal...

Pour l'abandon, C'est en effet un moyen de réguler.. Après tout, les animaux abandonnent aussi leur petit, voir les mangent (cf les rongeurs )... Et j'avoue que ma phrase n'a aucun sens, c'est une phrase d'occidentale... arf..

J'ai appris que je suis adepte du malthusianisme... la régulation des naissances, en commençant par moi-même.. Je ne tiens pas à contribuer à l'engorgement de notre planète..Surtout que, franchement, l'humain est une belle pourriture.. Guerre, violence, argent, tromperie.. j'en passe
84 ans Bretagne 724
Bien sûr, mes arguments ne t'étaient pas expressement destinés, mais plutôt au débat en question. J'ai une idée trop vague de ton opinion pour pouvoir y réagir sans tomber à côté.

Les thèses de Malthus sont loin d'être dénuées de sens...si tu enlèves l'aspect humain à la croissance démographique. Mais on ne régule pas la population humaine comme on peut se permettre, à l'heure actuelle, sans trop choquer les mentalités, de réguler une population animale. Il faudrait faire le choix de laisser les nécessiteux dans leur misère, sans la moindre aide sociale. Cela signifierait cesser l'aide aux pays défavorisés, mais aussi à nos propres classes défavorisées. Dans l'optique, consciente, de les laisser mourir, à plus ou moins long terme. L'idée avait déjà choqué à l'époque, que dire aujourd'hui... D'autant plus que la hiérarchie sociale atteindrait des sommets.

Mais j'imagine que tu prends le terme malthusianisme dans un sens plus moderne. Même si mon opinion reste la même : à trop voir la population dans son ensemble, on en oublie l'aspect humain, et individuel. Et surtout, on se montre extraordinairement hypocrite : les premiers à en souffrir ne seront pas nous. Tu sembles dire que tu ne feras pas, ou peu d'enfants. C'est bien. Mais cela ne signifie pas que la femme à côté ne se voit pas, elle, comme une mère de famille nombreuse. Et surtout, tu n'as pas besoin d'enfants pour vivre et survivre. Je vais revoir l'exemple de la chine, qui est de loin le plus pertinent en matière de régulation des naissances : les pauvres sont devenus plus pauvres ; de nombreuses filles ont été abandonnées, donc mortes ou à la rue ; il y a actuellement dans le pays un manque dramatique de femmes. A l'échelle humaine, c'est des milliers voire des millions d'hommes qui ne pourront jamais se marier. Socialement, c'est une catastrophe. Evidemment, le but n'était pas là. Mais l'aspect humain avait été oublié du calcul.


Un autre point que, dans notre sagesse occidentale, nous avons tendance à reprocher : des parents qui abandonnent leurs enfants nous semblent de mauvais parents. Mais là encore, nous oublions que si nous avons la chance de pouvoir montrer des comportements excessivement "humains", c'est parce que nous avons le confort necessaire (Et je ne parle pas de luxe, mais d'un confort minimal) pour ne pas avoir le besoin de retourner vers quelque chose d'un peu plus "animal". Si ces termes ont le moindre sens.
Il y a quelque chose de bestial dans l'attachement (durable et profond) d'une mère à son enfant : il faut qu'un lien affectif se soit mis en place. Et ça, ça passe par des caresses, des gazouillis, simplement s'en occuper...Un contact, en somme. Si tu enlèves un bébé à une mère dès sa naissance, elle pourra souffrir de ce refus qui lui est fait d'être mère, ou de culpabilité vis à vis de l'enfant, mais pas d'être séparée d'un marmot qu'elle n'a pas connu. Je veux dire, elle souffrira d'en être séparée, mais pas de lui précisement. D'un enfant. Quand l'abandon d'enfants est entré dans les moeurs, un enfant abandonné n'est qu'un anonyme. Surtout si l'on sait qu'il y aura d'autres grossesses et d'autres marmots derrière.

Et puis, d'autres facteurs entrent en compte. Les croyances, par exemple. En Afrique, certains enfants sont abandonnés parce que les parents sont persuadés que leurs rejetons sont des sorciers, et risquent de les manger durant leur sommeil. De là, derrière mon écran, ça me parait absurde. Mais c'est un phénomène considérable, en afrique. Et, moi-même, si j'étais intimement persuadée que mon enfant allait me tuer, est-ce que je peux prétendre avec certitude que je le garderais?
Donc l'éducation permettrait non seulement de limiter les naissances, mais aussi d'éviter les abandons d'enfants, qui participent en grande part à la délinquance et à la prostitution, enfantine ou non? Mais c'est que pourquoi personne n'a encore rien fait, hein, hein? J'comprends pas. Ouais, bref.


Je ne crois pas qu'on puisse dire que l'homme est une belle pourriture. Du moins, pas plus que le reste du monde animal. En vérité, lorsque l'homme agit de manière purement égoiste (Et c'est là ce qui motive les vols, les agressions, les viols...), il agit bestialement. C'est ce qu'il a de plus profondément animal qui entre en compte. Le gorille tue sa femelle dans ses excès de colère, l'ours mâle tue ses oursons pour ne pas avoir de concurrence sur son territoire, les insectes se reproduisent généralement par ce qu'on pourrait appeler un "viol" ("Hop, comment j't'ai chopée par derrière, meuf!"), tout comme l'éléphant de mer. Même la gazelle n'hésite pas à encorner mortellement le lionceau qui se trouve loin de sa mère. La gazelle, quoi! Pureté, grâce, mes fesses. Mais ce n'est pas choquant pour autant. Parce que c'est logique. L'égoisme pour survivre. Pourtant l'homme a tout de même, parfois et même souvent, des comportements comme l'empathie, le désinteressement, la générosité. Pour que l'homme soit bon, il faut lui donner l'occasion d'être bon. Et cela, ça passe par beaucoup de choses : un minimum de confort matériel et affectif, l'éducation, la connaissance, la reconnaissance...

Donc l'homme, ben...moi, j'y crois. Mais je crois que son humanité est fragile et qu'il suffit de peu (de misère (matérielle et/ou affective). de cupidité. de rancune. de peur.) pour l'amener à revenir à un stade plus bestial de fonctionner. Tout en (se) prétendant rester humain. Voilà, c'est ça. L'homme est un animal (certes évolué) qui prétend échapper aux lois de la nature, et se permet d'abuser completement d'un système qui l'a fait naitre et le fait vivre.
En fait, c'est ce pouvoir qu'a pris l'être humain sur le reste du monde qui le rend si horrifiant. Parce que, lorsqu'il cède à ses basses motivations, c'est le monde entier qui en souffre, et pas seulement son petit univers restreint.

Et je vais arrêter là, parce que je me sens petit à petit glisser sur ce sujet qui m'échappe en bonne partie.
B I U