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Harcelement moral au travail : demarches et conseils ?

42 ans 4079
Bonjour à toutes,

J'avais auparavant ouvert un sujet spécifique sur l'ambiance à mon travail, mais j'ouvre ce topic car ma demande est plus spécifique.

J'ai lu les autres sujets connexes  
mais il n'y a pas l'information ou les témoignages que je recherche.

Voila, pour résumer ma situation pour celles qui n'auraient pas lu l'autre topic : je vis un enfer au boulot. Je partage mon bureau avec une autre employée, et nous sommes une petite équipe de 8 personnes.

Je ne suis pas psy, ni juriste, mais je pense subir un harcelement moral depuis bientôt 1 an, date à laquelle j'ai pris mes fonctions. Au début je me disais que ca allait passer, que j'étais nouvelle, qu'il fallait que je m'habitue... Et puis non, ca ne passe pas.

Concernant ma collègue, qui me fait vivre un enfer : c'est réflexions sur réflexions, ton désagreable + agressif, tirage de tronche, surveillance constante, taillages de costard derrière mon dos, etc...

Concernant les autres collègues : pas mieux.

Concernant ma chef : elle ne dit rien, elle approuve, elle dit que c'est de ma faute.

Alors je commence à constituer une sorte de dossier en y notant tout ce que l'on a pu me dire ou comment on a agit avec moi...

Alors ca va faire un an que j'encaisse, j'encaisse, j'encaisse... Jusqu'à ces dernières semaines où je rentre un soir sur deux en pleurant à chaudes larmes.

J'aimerai partir de cette entreprise, car j'ai déjà eu un entretien avec ma chef, qui m'a dit qu'en gros, c'était de ma faute et qu'elle ne pouvait rien faire, ni me changer de bureau ( pas de place ailleurs ). J'ai voulu poser deux semaines de vacances, les seules depuis 1 an que je suis arrivée, pour me reposer, et elle n'a pas accepté, arguant du fait que c'était une période chargée, blah blah... alors que mes autres collègues posent tous entre 2 et 4 semaines de vacances en continu cet été.

Lors de notre dernière conversation, je lui ai dis que j'avais le droit à deux semaines de congés entre juin et octobre. Elle m'a répondu qu'en gros, elle m'avait embauché pour l'aider elle, et qu'elle n'avait pas vu la différence, voire que c'était pire, qu'elle avait davantage de boulot ( un genre de "tu sers à rien ici" qui met bien le moral dans les chaussettes... ) et que "si j'étais encore là l'année prochaine", je pourrais poser mes congés.

J'ai été petit à petit mise à l'écart, ne recevant pas les informations pour mon travail, surveillée par mes autres collègues, avec mail + copie à ma chef pour me dire que j'avais mal fait ci ou ca, ou que j'avais fais une erreur alors que je n'avais même pas le temps de finir mes dossiers... Je me fais souvent hurler dessus ( au sens vrai du terme, ce n'est pas une image ) sans que je comprenne pourquoi... Ma chef m'a même dit texto qu'elle ne me confiait plus rien de peur que je fasse une erreur.

Et tellement d'autres faits, que si je raconte tout j'en aurai pour plus d'un mois. Bref.

Quelles sont les démarches pour construire un dossier pour harcelement moral ? Ca coute cher ?

J'aimerai aussi demander une rupture conventionnelle de contrat, ne pouvant pas me permettre de démission avec tout l'enjeu financier que ca implique...

Je suis démotivée, je n'ai pas envie d'aller à la confrontation, mais je suis tellement fatiguée... Je me sens détruite.

Je n'ai même plus la force de protester, je me retiens de poser ma démission parce que je sais que ca me couterait cher...

Et puis je n'ai plus confiance en l'avenir... Comment retourner sur le chemin du travail après une épreuve pareille ? Et si c'était pire ailleurs ? Et si c'était de ma faute... C'est vrai, j'ai fais quelques erreurs, rien de grave mais de facon repetées, mais dans cette ambiance, comment aurais-je pû bien faire mon travail ?

J'ai pris rendez-vous avec une psychologue dans ma nouvelle ville mais je n'ai pas encore réellement de suivi.

Désolée d'avoir été si longue, je n'ai pas su résumer.

Merci à celles qui me liront, et merci d'avance pour vos conseils.
40 ans ici et ailleurs... 1068
un petit arret maladie dans un premier temps pour te permettre de "souffler"..
ensuite, direction médecine du travail à qui tu ne te gêneras pas pour dire que tu subis des pressions..
Si tu as des preuves avérées d'un harcèlement, alors oui, tu peux jouer là dessus, mais au risque de te détruire psychologiquement, et financièrement (prudhommes, avocat, attente...).
Le mieux, en rentrant de ton arrêt maladie, est de demander un entretien avec la personne au dessus de ta chef (DRH ou autre), et d'exposer clairement les faits sans en rajouter non plus. Négocie une rupture conventionnelle de contrat, c'est le seul moyen pour toucher les assedic. Et dans un premier temps, profite de ton temps (si tu t'arretes) pour chercher un autre boulot, ca sera peut etre moins dur pour toi de démissionner si tu as une autre piste..
allez courage..
821
Y a t-il un syndicat dans ton entreprise ? Si oui tu peux t'adresser à eux. La médecin du travail aussi peut intervenir.
41 ans Saint Etienne 428
Bonsoir,
neliii a presque tout dit mais pour avoir vécu cette situation il y a 2 ans je me permets de compléter un peu:
- pour le syndicat, même si l'entreprise en a un c'est pas sur qu'ils veulent se mouiller.

- je te conseille d'aller voir ton medecin traitant et si tu lui explique la situation il t'arretera pour état anxio dépressif.

- dans ma convention collective c'est visite medicale obligatoire pour tout arret superieur à 15 jours; si c'est pareil pour toi profite de ce moment pour expliquer ta situation au medecin du travail. il pourra également te conseiller.

- à l'époque pour m'aider dans mes démarches je m'était rendue à l'inspection du travail.

- attention en cas de rupture conventionnel bien négocier les indemnités car meme si ça ouvre le doirt aux assedics il y a un delais de carence de max 75 jours en plus des CP et 7 jours obligatoires.

- continue de constituer ton dossier sachant que tu as jusqu'à 5 ans pour les attaquer aux prudhommes si tu le souhaites ( ce que je conseille pas forcément sauf en cas de gros préjudice --> car le rapport stress et investissement contre le gain n'est pas forcément le plus rentable )

Pour l'instant c'est tout ce qu'il me vient. Si tu as des autres questions hésite pas même en MP si tu veux pour des trucs perso.

Bon courage
39 ans In the middle of nowhere 1245
Si ton boulot te plait pas libre a toi de le quitter et d'en chercher un autre.
Franchement ca m'agace un peu quand je vois qu'on conseille de tout de suite vouloir saisir le prud'homme etc. Tu dis que tu subit ce harcelement depuis que tu travailles la bas, fallait rompre le contrat à l'essai alors.
Si c'est juste une histoire de sous, tu peux toujours essayer de negocier ton départ, genre ils te filent 2-3000€ + rupture conventionnelle et basta mais avec une ancienneté de un 1 an c'est pas gagné.
43 ans paris 1304
sunshined pas toujours si simple!!
perso je connais pas les charges de la demoiselle mais elle peut tout simplement peut etre pas se permettre niveau financier de demissioner et de chercher autre chose....

de plus souvent ca se passe bien en essai et ca se degrade apres
et la clairememnt c'est du harcelement moral devalorisation de la personne mise a l'ecart agressivité des collegues etc etc

apres ben le prudhomme c'est beau mais c'est long et ca coute cher ...:(

je plussoie plutot les filles dans le sens de poser un arret maladie et d'essayer de negocier une rupture conventionnelle avec paiement de tes congés payés ( normalement c'est 2.5CP/MOIS )

et sinon arret sur arret et quand plus d'arret ben tu viens pas bosser pour te faire virer pour abandon de poste mais SURTOUT ne PAS DEMISSIONNER
40 ans 5932
Sunshined a écrit:
Si ton boulot te plait pas libre a toi de le quitter et d'en chercher un autre.
Franchement ca m'agace un peu quand je vois qu'on conseille de tout de suite vouloir saisir le prud'homme etc. Tu dis que tu subit ce harcelement depuis que tu travailles la bas, fallait rompre le contrat à l'essai alors.
Si c'est juste une histoire de sous, tu peux toujours essayer de negocier ton départ, genre ils te filent 2-3000€ + rupture conventionnelle et basta mais avec une ancienneté de un 1 an c'est pas gagné.

As-tu déjà subi du harcèlement au travail ? La remise en question quotidienne (parfois même plusieurs fois par jour) de ton travail ? Les collègues qui te crient dessus ?
On peut commencer par se dire que ce n'est que passager, que les collègues en question sont un peu tendus en ce moment, que c'est une façon d'être "testé". On peut même en arriver à se dire que c'est mérité, qu'on a fait des petites erreurs et qu'on a provoqué ça. Sauf que si on fait des erreurs c'est à cause de la pression permanente, des cris, des remontrances incessantes. Ça peut détruire quelqu'un en profondeur. Ça détruit la confiance en soi. Ça détruit même l'instinct de survie, jusqu'à avoir l'espèce de dernier souffle d'auto-préservation qui se réveille et nous dit "tire-toi de là et vite".

Bon, après c'est peut-être aussi une question de personnalité de la victime et/ou de talent du harceleur.

Au final, ce que je te conseille, Ohio, c'est de te tourner vers une association de défense des victimes de harcèlement. Voire vers un syndicat. Comme ça tu obtiendras des informations précises sur la marche à suivre, dans l'ordre.

Ensuite, quant au fait de faire reconnaître ou non le harcèlement, ça c'est à toi de voir. Chez moi, il y a deux cas différents :
- ma mère, a qui on a conseillé de se faire reconnaître inapte au travail dans cette entreprise en particulier. On l'a accompagnée dans ses démarches.
- moi, dont le contrat n'a pas été renouvelé parce que le travail de sape de certaines collègues (en plus des hurlements, des reproches quotidiens sur du vent, des insultes... d'autres collègues) a bien fonctionné, et parce que les supérieures ont été trop stupides pour croire la seule personne qui travaillait directement avec moi et pouvait attester la qualité de mon travail. Je n'étais pas leur première victime, et certainement pas la dernière non plus.

Au final, l'une comme l'autre ne sommes pas ravies du résultat. On en est sorties détruites toutes les deux et on se dit qu'on aurait dû faire reconnaître le harcèlement. Question de personnalité. On aime la vérité, on ne supporte pas l'injustice et on déteste l'idée que d'autres puissent en être victimes à leur tour parce que ce comportement est resté impuni.
Mais il y a des gens pour qui ça fonctionne sans faire reconnaître le harcèlement, qui parviennent à tourner la page sans trop de dégâts. Alors ça c'est à toi de voir.

Et, comme d'autres, je te déconseille de démissionner. Pas sans avoir une porte de sortie. Il ne manquerait plus que ça qu'on te pousse dehors en toute impunité et qu'en plus tu te retrouves embêtée.
42 ans 4079
Dans un monde idéal, oui, je partirai en ayant trouvé autre chose. Sauf qu'on est pas dans un monde ideal.

J'ai 1100 euros de loyer, des dettes, pas d'economies, je vis en couple mais on ne pourrait pas s'en sortir avec un seul salaire, et le marché du travail étant ce qu'il est, je ne retrouverai pas tout de suite un autre poste. Je ne sais pas comment cela se passe en Alsace Sunshined, mais en RP, le travail c'est une autre histoire... ( surtout à l'approche des vacances d'été ).

Je vous remercie pour vos conseils. J'ai décidé aujourd'hui que j'allais poser un arret maladie, je suis trop malade ce matin, tête qui tourne, envie de vomir, carrement épuisée.

Et plus la force de rien.
40 ans ici et ailleurs... 1068
luna91 a écrit:
et sinon arret sur arret et quand plus d'arret ben tu viens pas bosser pour te faire virer pour abandon de poste mais SURTOUT ne PAS DEMISSIONNER


Surtout pas une chose à faire !
Si ton employeur veut jouer à l'idiot et ne veut rien lacher, il te fait des fiches de paye à zéro... et là, dans l'histoire, c'est toi qui est emmerdée car toujours en CDI mais zéro salaire !!
Et dans une rupture conventionnelle de contrat, je ne pense pas qu'il y ait une quelconque indemnité de la part de l'employeur, hormis les CP et RTT.. ca serait trop simple sinon !

Profite de ton temps en maladie pour te reposer, mais aussi pour commencer à démarcher le marché du travail..
Par contre, fais bien attention à respecter tes heures de sortie, car si c'est tendu avec ta boss, il se peut bien qu'elle te colle un controle juste histoire d'avoir une charge contre toi...
40 ans 5932
De toute façon, tu as besoin de ce salaire, donc s'ils veulent te voir partir, qu'ils te virent (et ils ont intérêt d'avoir des raisons solides)... en attendant toi tu empoches. Ça leur fera déjà les pieds.

Ensuite, puisqu'ils cherchent la petite bête à propos de ton boulot, et bien tu continues de le faire correctement (faudrait pas leur servir une raison de te virer sur un plateau d'argent) mais tu le prends un peu plus cool, tu ne te colles plus la pression pour rien.

Dis-toi que s'ils te font ça c'est que ta présence les dérange mais qu'ils n'ont aucune raison valable de se débarrasser de toi. Du coup, en restant et en le prenant un peu plus cool tu te "venges" un peu de leur attitude. C'est difficile à se dire quand on a le nez dedans, c'est vrai, j'en sais quelque chose, mais c'est la vérité. Quelque part, c'est toi qui as le pouvoir dans la mesure où ils veulent te faire partir mais c'est quand même de toi que doit venir la démarche. C'est toi qui décides quand tu t'en vas, eux ils essaient juste de te faire accélérer un peu. Si tu veux rester tu restes et ils ne peuvent rien faire contre ça. C'est bien parce qu'ils ne peuvent rien faire qu'ils essaient de te faire craquer : c'est le seul moyen à leur disposition.

Ça devrait te laisser une espèce de respiration "psychologique" pour trouver autre chose ailleurs. Comme ça tu pourras les planter pour un job "plus intéressant" au lieu de leur laisser le plaisir d'avoir réussi à te faire partir sans rien à côté.
41 ans Saint Etienne 428
neliii a écrit:


Et dans une rupture conventionnelle de contrat, je ne pense pas qu'il y ait une quelconque indemnité de la part de l'employeur, hormis les CP et RTT.. ca serait trop simple sinon !



Bonsoir,
là je suis pas du même avis que toi.
Dans mon cas j'ai eu:
RTT (5 jours)
Congés ( il me restait une semaine)
Prime légale ( soit 1/5 du salaire mensuel brut par année d'ancienneté)
et Prime négociée

Je précise que dans mon cas c'était une rupture conventionnelle à l'initiative de l'employeur ( ils voulaient faire une procédure de licenciement pour faute mais j'ai contesté). Et en plus en tant que victime de harcèlement moral j'avais un gros dossier et si j'avais voulu j'aurais pu les attaquer en pénal pour insultes à catactère raciste ( avec preuves écrites). Du coup pour éviter les embetements ils ont pas tiqués à me donner ce que je réclamais.

Après c'est au cas par cas mais ce qu'il faut surtout pas faire c'est:
- démissioner
- ne pas se présenter au travail car ça peut conduire au liocenciment pour faute et si ils ont envie d'être chi*nts ils feront des fiches de paye à 0
46 ans 28 86
Salut,

En fait, il faudrait appeler/envoyer un mail Pole emploi : le harcèlement moral peut etre un motif de démission légitime et de donner droit aux alloc, il faut absolument qu'une plainte sois déposée par contre. Ce n'est pas trop ma partie, la reglementation, mais je sais que ça existe, très peu de personne en font la demande (peur de porter plainte).

En attendant, tu peux aussi demander conseil à l'inspection du travail (anonymement si tu le souhaite), ou appeler l'assistance juridique souvent gratuite d'une de tes assurance : maison, civile, auto...

Tu peux aussi contacter un syndicat hors de ta boite, tu n'es pas obliger de passer par tes elus de l'entreprise, surtout si tu a peur que ça porte préjudice.

Fait toi aussi préventivement établir un certificat médical de ton état par le medecin, garde le dans le dossier que tu as commencé (même si tu n'es pas sure de t'en servir, ça peut devenir un moyen de pression pour négocier un départ).
42 ans 4079
Je ne sais pas où poser ma question alors je continue dans mon topic.

La situation a bien évoluée depuis mon dernier message : j'ai posé un arret maladie depuis jeudi dernier, j'étais tellement faible que je ne tenais plus debout. Tension basse chez le médecin, je lui demande un arret qu'elle a accepté.

Aujourd'hui, une semaine après, je me vois très mal y retourner...

Du coup, pour ne pas sombrer, j'ai cherché un autre travail. Et du coup, à ma grande surprise, ma candidature a été retenue et j'ai un entretien lundi matin.

( Je dis "A ma grande surprise" parce qu'à force, on te met bien dans le crâne que soit tu ne sers à rien, soit tu ne sais rien faire... )

Bref.

Et donc, je leur dis quoi à l'entretien ? J'ai bien envie de jouer franc jeu mais je sais bien que c'est moi qui vais passer pour une fille à problème.

Et puis, questions juridiques en vrac :

- Puis-je poser ma démission en étant en arret maladie ?
- Puis-je faire mon préavis d'un mois en me mettant en arrêt maladie ?
- Puis-je signer un autre contrat et commencer à travailler en étant en arret maladie ?

Oui je sais ca fait beaucoup de question. J'oscille entre énorme joie pour mon entretien et peur panique de tout quitter et tout recommencer.

Merci d'avance pour vos réponses. Elles m'aident énormément.
57 ans Est 414
Pour l'entretien, je ne sais pas quoi te conseiller sauf d'y aller et d'attendre la réponse en arrêt maladie.

Si positive, tu retournes à ton boulot actuel et tu fais ton préavis d'un mois. L'ambiance aura certainement changé
du fait que tu auras trouvé un travail ailleurs et qu'elles n'auront plus de prise sur toi. Elles te féliciterons même si ça se trouve.
Si ça ne change pas, bah il n'y en a plus que pour un mois, ça permet de tenir même en enfer quand on sait qu'il y a une fin programmée...

Si négative, et si tu es toujours dans un tel état, reste en maladie.
Si ça se prolonge, la médecine du travail se posera des questions et te convoquera, tu auras peut-être enfin des alliés pour un dossier de harcèlement.
Je me demande toujours pourquoi les suicidés de France Télécom ne sont pas mis en longue maladie voire en invalidité plutôt que d'y laisser leur peau.
P
44 ans 1638
J'ai vécu une période de harcèlement moral, et je sais à quel point c'est difficile de devoir se 'vendre' lors d'un entretien lorsqu'on est convaincu qu'on est nullissime. Pour ma part, il se trouve en plus que l'entretien que j'ai passé était pour un poste dans la même société, pour un service très proche 'géographiquement' que celui pour lequel je travaillais. Ce qui m'a sauvée, c'est qu'il y avait des tests, que j'ai réussi haut la main (il faut dire qu'ils étaient en fait bien en deçà du niveau réellement requis pour réussir dans le poste, mais bon), et surtout, j'étais la seule candidate :lol: (ça je l'ai su après).

Mon conseil, prépare bien l'entretien à l'avance, surtout les réponses qui vont te poser problèmes (du style 'Si je posais la question à vos collègues actuels, comment vous décriraient-ils?'). Ne dis pas seulement la réponse dans ta tête, mais exerce-toi devant un miroir, ou si possible avec un proche. Personnellement, c'est le genre de questions qui me donnaient envie de fondre en larmes. L'idée, c'est que tu puisses en parler de manière neutre, pas forcément en mentant, mais sans raconter toute la vérité non plus.

Quant aux raisons qui te poussent à partir, moi je ne mentirais pas là-dessus. D'abord parce que je suis incapable de mentir sans que ça se voit :D . Et surtout parce qu'il n'est pas impossible qu'ils appellent ton employeur pour demander ce qu'ils pensent de toi. Donc moi, si le sujet est abordé, j'expliquerais que ce que je recherche dans un travail, c'est de faire partie d'une équipe soudée avec une ambiance de travail agréable, ce qui n'est malheureusement pas le cas dans mon emploi actuel. Au moins, s'ils appellent et que ta directrice te descend, ils auront peut-être le bénéfice du doute quant à tes tords réels, du fait que tu auras déjà expliqué que l'ambiance n'est pas au beau fixe. J'ai bien conscience que c'est risqué :? .
B I U